Histoire et Mémoire - Thème 3 (PDF)
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Ce document aborde le thème de l'histoire et de la mémoire. Il explore les rapports entre les sociétés et leur passé, la différence entre l'histoire et la mémoire, ainsi que les notions de crimes contre l'humanité et de génocide. L'utilisation de spécialistes et de sources historiques sont également mis en exergue.
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HGGSP *THÈME 3 : HISTOIRE ET MÉMOIRE* → Quels rapport les sociétés entretiennent-elles avec leurs passé ? Introduction : Histoire et mémoire, histoire te justice *A/ La différence entre histoire et mémoire* *1/La mémoire* ** ** Mémoire : aptitude à se souvenir d'un ensemble de souvenir, d'un r...
HGGSP *THÈME 3 : HISTOIRE ET MÉMOIRE* → Quels rapport les sociétés entretiennent-elles avec leurs passé ? Introduction : Histoire et mémoire, histoire te justice *A/ La différence entre histoire et mémoire* *1/La mémoire* ** ** Mémoire : aptitude à se souvenir d'un ensemble de souvenir, d'un récit, d'une représentation subjective du passé qui donne du sens au présent. La mémoire d'un évènement est toujours singulière et suggestive car elle dépend de l 'expérience vécu par une personne mais aussi des souvenirs que chacun conserve de cet évènement. C'est la raison pour laquelle on peut dire que la mémoire est personnel, sélective, partielle et évolutive et chargé d'affects. L'État, le gouvernement entretient le souvenir de héros d'évènements traumatique fondateurs (mémoriales) et ces états veillent aux « devoirs de mémoire » tout en laissant par ailleurs dans l'oubli des évènements ou des acteurs. Ils mènent à une politique mémorielles qui peuvent même se traduire par des lois dites mémorielles. *2/ L'histoire* L'Histoire : Science humaine qui vise à la compréhension d'évènements passés. L'historien écrivent l'histoire à partir de l'analyse des traces laissés par l'activité humaine : les sources. → sources archéologique → sources écrites → des témoignages contemporains d'évènements. Le travail des historiens est parallèle au travail de mémoire, il s'en nourrit et s'en distingue ; pour donner à comprendre son passé à une société, l'histoire interroge, remet en cause des mythes ou récits constitués. Elle privilégie le regard à distance, l'observation du passé dégagé autant que possible de l'emprise de la religion, de l'opinion ou du pouvoir. *3/ Les mémoires, objets d'étude pour l'historien.* L'historien Pierre Nora, conduit un travail fondateur : Dans *Les lieux de mémoires* ( 1984-1992), il identifie les fameux lieux de mémoires pour la France et les français. Dans les années 1980, Henry Rousseau reprend des concepts de la psychanalyse pour les appliquer à l'étude des mémoires. Il évoque la notion de régime mémoriel en montrant le « travail de mémoire », notamment pour les évènements traumatisants suit plusieurs phases : \- l'occultation, destinée à restaurer la paix civile aux sorties des conflits → phase d'oubli construite d'une mémoire héroïque, travail de deuil. \- l'émergence des mémoires enfouis qui s'affirment, le retour du refoulé. \- la perception par la société, parfois sources de conflits. \- l'acceptation. *B/ les notions de crimes contre l'humanité et de génocide.* Crime de masse : concept formé pour désigner la mise à mort massive d'une population décidé par les organisations gouvernementales ou liées à un État du fait de leurs origine ethnique, religieuse ou culturelles. *1/ Crimes contre l'humanité et génocide* Les crimes de masses sont une nouvelle catégorie de crimes sur laquelle se penche les juristes au lendemain de la 2nd guerre mondiale. Ils prennent alors une ampleur essentiel. La notion de crime contre l'humanité a évolué depuis le procès de Nuremberg. On le définit en 1945 par l'assassinat, l'extermination, la réduction en esclavage, la déportation et la persécution commis dans un contexte de guerre. La création des deux tribunaux pénaux internationaux en ex Yougoslavie en 1993 et pour le Rwanda en 1994 permet au Conseil de Sécurité des Nations Unies d'étoffer cette notion en y ajoutant la torture, le viol et les emprisonnements. De plus, la nécessité d'un lien entre crime contre l'humanité et l 'existence d'un conflit armé disparaît en 1994. Ces crimes étant reconnus comme imprescriptibles, peuvent être parfois jugés longtemps après les faits donc il est nécéssaire pour les juges de comprendre le contexte d'une époque. C'est pourquoi ils font appel à des historiens pour éclairer l'opinion publique te la justice tel que : -Robert.O. Paxton, historien américain spécialiste du régime de Vichy est appelé à témoigner en 1997 lors du procès de Maurice Papan, poursuivi par des crimes contre l'humanité en tant que haut fonctionnaire ayant collaboré avec le régime nazi. \- Henry Rousseau, historien français est appelé pour la défense de Maurice Papan, mais il a refusé pour éviter une manipulation de sa déposition. Lorsque l'historien apparaît en tant que témoins lors d'un procé, n'est pas celui qui a vécu/vu les évènements mais un témoin qui vient expliquer la réalité d'une époque dont il est spécialiste à partir de ses études scientifiques.