Hygiène hospitalière partie microbiologie PDF
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Ce document traite de l'hygiène hospitalière et de la microbiologie. Il explique l'importance de l'hygiène dans les hôpitaux à travers l'histoire, et aborde les infections nosocomiales et la transmission des maladies. Le document met l'accent sur l'importance de l'hygiène dans un contexte hospitalier et explore les différents sujets liés à la microbiologie.
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**Hygiène hospitalière partie microbiologie** **1. Introduction** : Depuis l'antiquité grecque, l'hygiène est symbole de santé. L'infectiologie et l'hygiène ne sont pas des sciences nouvelles, puisque Depuis la plus haute Antiquité, on savait déjà lutter contre les phénomènes de putréfaction ou d'a...
**Hygiène hospitalière partie microbiologie** **1. Introduction** : Depuis l'antiquité grecque, l'hygiène est symbole de santé. L'infectiologie et l'hygiène ne sont pas des sciences nouvelles, puisque Depuis la plus haute Antiquité, on savait déjà lutter contre les phénomènes de putréfaction ou d'altération des matières organiques ou des aliments. Les Égyptiens, par exemple, savaient déjà empêcher la putréfaction des plaies, grâce à l'utilisation d'épices, d'essences et d'huiles végétales. **2. Historique :** L'hôpital n'était alors qu'un concentré de misère, un lieu de souffrances et de morts, ou le riche ne se rendait pas, ou la médecine pénétrait à peine. On y venait pour mourir. L'hôpital **MANSOUR du Caire**, fondé au XIIIémesiècle, fut sans conteste l'un des plus remarquables de cette époque puisqu'il y avait des services spécialisés. Au milieu du XIIIéme siècle l'hôpital était un hospice qui s'occupait des indigents, des pauvres et des contagieux. De vétustes bâtiments aux immenses dortoirs et aux multiples ateliers se peuplent d'une foule d'incurables et de vagabonds, de vieillards et d'enfants abandonnés (malades et bien portants). Le rassemblement des malades favorisait alors le déclenchement d'épidémie de maladies infectieuses. De telles épidémies étaient essentiellement des infections de type communautaire qui sévissaient dans la population générale (peste, choléra). **Hôpitaux et infections :** La création des hôpitaux pose tout d'abord la question du danger de ces établissements pour le voisinage. ERRAZI (844-926), le plus grand médecin de l'islam, ayant exercé à BAGDAD, s'est particulièrement intéressé à l'hygiène du milieu. Il à l'origine de la brillante tradition hospitalière de l'islam. Les hôpitaux furent désormais bien conçus, divisés en services spécialisés et maintenus très propres.il était à l'origine des critères de choix du site d'implantation d'un hôpital : choix conditionné par le délai de putréfaction de moreaux de viande placés dans divers endroits de la cité. Au cours des différentes époques, on attribue aux hôpitaux un rôle dans différentes épidémies de peste, mais aussi dans la dissémination de la tuberculose, de la lèpre ou du paludisme, ils sont accusés de propager la maladie au cours de l'épidémie de choléra de 1830. Les romains ont été les maitres de l'hygiène publique, Hygiène du milieu (aqueducs, égouts), naissance d'une nouvelle science « l'urbanisme ». L'hygiène hospitalière est une donnée beaucoup plus récente. Les mesures élémentaires d'hygiène disparaissent avec la chute de l'empire romain et ne seront redécouvertes qu'au cours du XIXème siècle. A partir du XVIIIème siècle se développe une réflexion sur les hôpitaux due au progrès de la médecine et de l'hygiène et à une véritable médicalisation de l'hôpital. Parmi les grands novateurs de cette époque : le médecin militaire hygiéniste anglais**, SIR JOHN PRINGLE** fait, dès les années 1740, les premières observations sur les infections acquises à l'hôpital. Il introduit de grandes réformes sanitaires dans les hôpitaux militaires. Il souligne déjà le danger de la surpopulation et de la mauvaise aération. En 1785, l'académie des sciences confie à une commission l'étude des plans du futur Hôtel - Dieu dont Jacques René Tenon est le rapporteur en 1788. Dans son '' mémoire sur les hôpitaux de Paris'' ; Il prône l'hygiène hospitalière et il insiste sur la nécessité de calculer la quantité d'air nécessaire à chaque malade, ce qui explique la diffusion des dômes dans l'architecture hospitalière. **IV. NAISSANCE DE L'HYGIENE HOSPITALIERE :** Le 19ème siècle a vu l'apparition des hôpitaux spécialisés aménagés en vue d'une clientèle particulière. A la même époque, un certain nombre de mesures ont été prises afin d'éviter toute diffusion de la maladie : Désinfection des vêtements de ville (à l'arrivée des malades) ; Nombre limité de malades dans chaque chambre ; Isolement des pavillons (aucune communication n'est possible) ; Stérilisation des eaux usées et de tous les liquides avant leur rejet dans les égouts publics. Cette tendance ne se fait pas de façon égale selon les différents établissements. 1\) **ROLE DES MAINS DANS LA TRANSMISSION DES INFECTIONS** : En 1795, Alexander GORDON évoque le rôle des mains dans la transmission de la fièvre puerpérale. En 1843, OLIVER WENDELL HOLMES disait : « Des mains apparemment propres peuvent transmettre la fièvre puerpérale ». Avant l'ère Pasteurienne, IGNAZ SEMMELWEISS met au point un procédé prophylactique pour lutter contre la transmission de la fièvre puerpérale chez les accouchées qui consiste à faire laver dans de l'eau chlorurée les mains de ceux qui exercent le toucher, supposant que la fièvre puerpérale est le produit d'une infection par des matières putrides, dont les mains des élèves seraient le véhicule. On peut situer **l'âge d'or de l'hygiène hospitalière entre 1850 et 1950**. Avant même l'arrivée des vaccins et des antibiotiques, le simple enseignement des règles d'hygiène individuelle et collective systématiques et diffusées à grande échelle, contribue à l'élimination des grandes endémies infectieuses qui sévissaient depuis plusieurs siècles dans les pays industrialisés Tous ces travaux, toutes ces mobilisations de compétences pour lutter contre les infections hospitalières allaient décroître dès 1950. La découverte des antibiotiques fait basculer l'hygiène hospitalière au rang des oubliés. Avec cette découverte, les médecins ont alors cru vaincre les maladies bactériennes. En effet, dans les années 1950 et 1960, l'éclosion d'une véritable pandémie d'infections staphylococciques principalement hospitalières résistant à la pénicilline vint cependant briser la confiance aveugle et mettre en doute les récentes triomphes de l'ère des antibiotiques. C'est ainsi que l'épidémiologie hospitalière regagna tout son intérêt après une longue période dominée par les progrès de l'antisepsie et des anti-infectieux. Depuis 1970, la recrudescence alarmante des infections nosocomiales (infection liée aux soins) dans les centres de soins nous a rappelé à l'ordre. Galvaudé, mal prescrit, l'antibiotique a engendré un nouveau mal : l'apparition de bactéries multi- résistantes (BMR). Le relâchement des mesures d'hygiène de base individuelle et/ou collective, a majoré ce phénomène devenu extensif. **4. Définition :** L'hygiène hospitalière est la discipline consistant à mettre en place les actions pour prévenir **les infections associées aux soins** et la diffusion des bactéries multi ou hautement résistantes aux antibiotiques émergentes ou des infections contagieuses, en milieu hospitalier. Infections dites nosocomiales. 1\. DÉFINITION DE L\'HYGIÈNE HOSPITALIÈRE. L\'hygiène hospitalière est l'un des moyens de lutte contre les infections acquises à l\'hôpital par les malades ou par le personnel. C\'est une science médicale qui étudie l'ensemble des mesures destinées à améliorer l\'état de santé et le confort des personnes C'est une science de l'action, associée â un état d\'esprit lié aux comportements collectifs et individuels C\'est un ensemble de principes et de pratiques qui demande rigueur et discipline, et qui engage la responsabilité de tous dans une équipe de soins. Cette discipline très exigeante se concentre globalement sur plusieurs objectifs : - Nettoyage et désinfection de l\'environnement du patient - Nettoyage, désinfection, et stérilisation (si besoin) des équipements et matériels utilisés pour soigner le patient - Nettoyage, désinfection et l\'antisepsie de certaines régions tégumentaires du patient et du personnel de soins avant une intervention de type médicale ou chirurgicale sur ce patient - Mise en œuvre de l'asepsie - - Isolement (respiratoire, cutané, entérique) - Élimination des déchets en respectant les procédures hospitalières Mise en œuvre de l'asepsie - l\'asepsie est un ensemble de mesures d\'hygiène mises en place afin d\'éradiquer les micro-organismes pouvant être responsables d\'infection - Isolement (respiratoire, cutané, entérique, bactérie multi résistante) - Élimination des déchets en respectant les procédures hospitalières Les mesures d\'hygiène hospitalière sont en général simples et de bon sens : lavage des mains, tenue propre, technique de ménage, etc. **2. Aspect réglementaire :** I. **CADRE REGLEMENTAIRE DE L'HYGIENE HOSPITALIERE EN ALGERIE :** **1. Comité de lutte contre les infections nosocomiales** **Arrête N°64/Msp Du 17/11/1998 Portant Creationd'un Comité De Lutte Contre Les Infections Nosocomiales Au Niveau Des Etablissements De Santé.** **2. Prévention, lutte et éradication des infections liées à la pratique médicale** **INSTRUCTION N°16 /MSP /MIN / CAB Du 20 OCT 2001** **3. Protocole d'hygiène hospitalière dans les centres d'hémodialyses** **INSTRUCTION N° 06 DU 14 AVRIL 1997** **4. Instruction technique sur la gestion des déchets hospitaliers** **-INSTRUCTION N° 398/MSP/MIN/SP Du 12 Septembre 1995** **5. Loi relative à la gestion au contrôle et l'élimination des déchets** **-Loi n° 01-19 du 27 Ramadhan 1422 correspondant au 12 décembre 2001 relative à la gestion, au contrôle et l'élimination des déchetsMONDE MICROBIEN** I. **6. Modalités de gestion des déchets d'activités de soins** II. **7. Gestion des déchets radioactifs** III. **8. Amélioration de l'hygiène au niveau des établissements de santé** IV. **9. Hygiène et lutte contre les infections nosocomiales** V. **10. Prévention des hépatites virales, HIV en pratique dentaire** VI. **11. Prévention des accidents d'exposition de au sangen milieu de soins** VII. **12. Prévention des hépatites virales, en milieu de soins** VIII. **13. Gestion de la filière d\'élimination des déchets d\'activités de soins** IX. **14. Modalités de traitement des déchets anatomiques** X. **15. Gestion de la filière d\'élimination des déchets d\'activités de soins a risque infectieux** XI. **16. Renforcement des actions de lutte contre les infections associées aux soins** XII. **17. Renforcement des mesures d'hygiène en milieu de soins** XIII. **18. Directives nationales sur l'hygiène de l'environnement dans les EPS et ES Privés** XIV. **-Décret exécutif N° 03-478 du 15 Chaoual 1424 correspondant au 9 décembre 2003 définissant les modalités de gestion des déchets d\'activités de soins.** **-Décret présidentiel n° 05-119 du 2 Rabie El Aouel 1426 correspondant au 11 avril 2005 relatif à la gestion des déchets Radioactifs** **-Instruction n° 11/MSP/MIN du 10 septembre 2001** **-Instruction ministérielle N° 19 du /11/2002 relative à la prévention des hépatites virale, du VIH et des accidents d'exposition au sang en pratique dentaire** **-Instruction n° 138 MSPRH/DP/du 06/06/2005 relative a la prevention des accidents avec exposition au sang (aes) en milieu de soins** **-Instruction ministérielle N° 002 MSPRH du 21 MARS 2006 relative à la prévention de la transmission du virus de l\'hépatite virale B et C en milieu de soins** **-INSTRUCTION N° 15 du 1 SEPTEMBRE 2016 RELATIVE AU RENFORCEMENT DU PROGRAMME DE PREVENTION ETDE LUTTE CONTRE LES HEPATITES VIRALES B ET C** **-Instruction n° 001 MSPRH/MIN du 04 aout 2008 relative à la gestion de la filière d'élimination des déchets d'activités de soins** **-Arrêté interministériel du 30 RabieEthani 1432 correspondant au 4 avril 2011 fixant les modalités de traitement des déchets anatomiques.** **Instruction ministérielle n° 04 du 12 mai 2013 relative a la gestion de la filière d'élimination des déchets d'activités de soins a risque infectieux** **Instruction n° 02 du 05 décembre 2013 relativeau renforcement des actions de lutte contre les infections associées aux soins et a l'amélioration de la gestion de l'environnement hospitalier** **Note n° 41 du 26 octobre 2014 portant sur le renforcement des mesures d'hygiene en milieu de soins.** **Instruction n°06 du 17 février 2016 relative a l\'application des directives nationales concernant l\'hygiène de l\'environnement dans les établissements de sante publics et prives.** **GENERALITES ET DEFINITIONS** **Pourquoi faire de l\'hygiène ?** Une bonne hygiène des mains contribue à réduire ou à limiter le risque de transmission de germes responsables de maladies infectieuses **Quels sont les types d\'hygiène ?** Hygiène = \*le nettoyage et la détersion ; \*la désinfection ; \*La stérilisation et la conservation. **Quelle est la différence entre la propreté et d\'hygiène ?** L\'hygiène n\'est ni le nettoyage, ni son résultat qui est la propreté. \- Le nettoyage est la technique qui consiste à éliminer les salissures. \- La propreté est une notion macroscopique et sensorielle. **Pourquoi il est important de se laver ?** Parce que cela permet de réduire le risque de transmission des germes responsables de maladies infectieuses **C'est quoi l'infection et la maladie infectieuse** Une maladie infectieuse est une maladie provoquée par \- L\'invasion d\'un micro-organisme ou d\'un agent infectieux (virus, bactéries, parasites, champignons, protozoaires) dans un tissu où ils se multiplient \- Avec des signes d'une réaction inflammatoire à type **de douleur**, **rougeur**, **chaleur**, présence de pus au site d'infection et fièvre **C'est quoi les maladies nosocomiales ?** Une infection nosocomiale ou infection associée aux soins (IAS), est une infection contractée au cours d'un séjour dans un établissement de soins. \- Elle peut être directement liée aux soins (mise en place d'un cathéter) \- Ou survenir durant l'hospitalisation, en dehors de tout acte médical (épidémie de grippe a l'hôpital) **.** **Introduction** Les bactéries peuplent la Terre depuis plusieurs milliards d'années et il a fallu que l'Homme invente le microscope pour pouvoir les observer. En effet, en 1673, **Antony Van Leeuwenhoek** (1632-1723), en utilisant un microscope rudimentaire qu'il a fabriqué lui-même, a découvert les micro-organismes. Ce n'est que deux siècles plus tard que le rôle des bactéries dans les processus de fermentation et dans la transmission des maladies a été découvert par **Louis Pasteur et Robert Koch.** **ÉCOLOGIE MICROBIENNE ET INFECTIONS ASSOCIÉES** Les infections sont causées par des micro-organismes représentés par des bactéries, des virus, des champignons, des parasites et des agents transmissibles non conventionnels appelés ATNC ou prions. Ces micro-organismes sont des organismes visibles uniquement au microscope. Ils peuvent être saprophytes ou pathogènes. Nous allons aborder respectivement les différents types de microorganismes, leur relation avec l'hôte qu'ils colonisent, leurs différents effets pathogènes et les traitements proposés (la microbiologie). I. **Classification** La découverte des nouvelles formes microscopiques vivantes (algues, champignons, levures, protozoaires, bactéries) rendait difficile leur classement dans le règne animal ou végétal Ces problèmes ont partiellement été résolus, en 1866, par **Haeckel** (zoologiste allemand, disciple de Darwin) qui a proposé la création d'un 3ème règne (en plus des règnes animal et végétal), celui des **Protistes,** pour regrouper les algues, les protozoaires, les champignons et les bactéries. A l'intérieur du monde vivant, on reconnaît deux types de cellules a)- **Eucaryotes ».** Cellules possèdent un vrai noyau, entouré d'une membrane nucléaire. Leur cytoplasme est formé d'un hyaloplasme où baignent des organites cellulaires variés (Cellules animales et végétales) b)- **Procaryotes »** Cellules qui ne possèdent pas de vrai noyau, mais un appareil nucléaire diffus (un seul chromosome) non entouré d'une membrane nucléaire En dehors de cette division cytologique le monde vivant est divisé en plusieurs règnes (groupes) : Les animaux Les végétaux Les protistes **2. Importance dans les écosystèmes** Les micro-organismes peuvent survivre dans des environnements nouveaux et répondre à des stress environnementaux. Cette évolution rapide est importante dans la médecine, car elle l\'a conduite à l\'évolution récente de « *super-microbes* » --- des bactéries (notamment pathogènes) rapidement devenues résistantes aux antibiotiques modernes. Les micro-organismes sont indispensables à l\'homme et à l\'environnement - Elles ont un grand intérêt dans l'industrie agroalimentaire ex : Les bactéries lactiques (Lactobacillus, Streptococcus, Lactococcus,\...) interviennent dans l\'affinage des fromages, la fabrication des yaourts et l\'élaboration des produits de charcuterie - Elles sont utilisées comme outil de recherche notamment dans la biologie moléculaire et le génie génétique. - elles ont une importance majeure dans les industries agroalimentaire - l'industrie pharmaceutique : - Production d'antibiotiques (Penicillium), - de vitamines du groupe B, - Fabrication du pain, des boissons alcoolisées, affinage des fromages (Penicillium),..L'homme est lui-même porteur d'une très grande quantité, bactéries essentiellement. Le nombre total de bactéries présentes sur la peau, les téguments, les muqueuses et le tube digestif a été évalué à dix mille milliards - flore bactérienne indispensable pour la synthèse de certaines vitamines comme la vitamine K qui intervient dans le processus de la coagulation sanguine - C'est également une barrière vis-à-vis de l'implantation et de la prolifération de germes pathogènes - elle permet le développement et la maturation des systèmes de défense immunitaire. **2.1 Bactéries** Structure et morphologie des bactéries : Les bactéries sont des cellules dites procaryotes car elles sont caractérisées par l'absence de véritable noyau ; elles possèdent uniquement de l'ADN bactérien (chromosome). Elles sont dénuées d'organites, comme les mitochondries et les chloroplastes et leurs éléments cellulaires sont simples. **Les éléments constants sont représentés par :** \- La paroi, qui est l'élément responsable de la forme et assure la protection de la bactérie ; \- La membrane cytoplasmique, qui est le siège de la respiration cellulaire ; \- Le cytoplasme ; \- L'ADN bactérien caractérisé par sa forme circulaire, le chromosome ; \- Les ribosomes assurant la synthèse des protéines **2.1.1 Classification des bactéries :** la science étudie les méthodes permettant de classer les organismes en groupes d'affinité, L'espèce est l'unité **fondamentale** de la classification. Elle regroupe les organismes qui possèdent de nombreux caractères communs. A l'intérieur d'une même espèce, on distingue **des souches.** **a)Selon la morphologie** Les bactéries présentent une grande diversité de morphologies cellulaires selon l'espèce, Cette caractéristique est exploitée pour leur identification par observation microscopique. \- La plupart des bactéries sont soit sphériques, elles sont alors appelées cocci, \- Soit en forme de bâtonnets, elles sont alors appelées bacilles. \- D'autres ont une forme intermédiaire, ce sont les coccobacilles \- D'autres encore ont une forme hélicoïdale, appelées spirilles. colérique. Irrégulière chez la corynébactérie ou ramifiée chez l'actinomycète. Cependant, d'autres formes sont encore également possibles \- Les vibrions sont les bactéries en forme de bâtonnet, incurvée arqués, exemple: vibrion L'identification des bactéries est réalisée au laboratoire. Elle repose sur **b) Coloration de Gram** La coloration de Gram est réalisée pour révéler certaines propriétés de la paroi bactérienne, La coloration de Gram doit son nom au bactériologiste danois Hans Christian Gram (1884). Dans un premier temps, on utilise le violet de gentiane pour colorer le cytoplasme des bactéries. Puis on tente de décolorer leur cytoplasme à l'aide d'alcool. Puis sous microscope on va observer, Les bactéries dont la paroi est fine vont laisser passer l'alcool et seront décolorées. Elles seront dites « Gram négatif ». Les autres bactéries, dont la paroi est plus épaisse car composée d'une couche plus importante, constitueront une barrière imperméable à l'alcool et ne seront pas décolorées ; elles resteront donc violettes et seront dites « Gram positif ». Toutes ces différences de coloration et de formes (bacilles ou cocci) sont à l'origine de la classification des bactéries. Son avantage est de donner une information rapide sur les bactéries présentes dans un produit ou un milieu, tant sur le type (Gram positif ou négatif) que sur la forme. Ainsi, la coloration permet de différencier certains types de bacilles ou de cocci selon 4 possibilités, cocci Gram négatif, cocci Gram positif, bacilles Gram négatif bacilles Gram positif. Les bactéries peuvent également être classées en fonction de leurs besoins en oxygène **c) Appétence des bactéries en oxygène** Suivant leur appétence en oxygène, les bactéries sont dites aérobies ou anaérobies. - Les bactéries aérobies ont besoin d'oxygène pour vivre et se reproduire. L'oxygène est utilisé comme par exemple bacille de Koch, vecteur de la tuberculose. A contrario - les bactéries anaérobies n'ont pas besoin d'oxygène pour réaliser leurs synthèses. Elles se développent dans des milieux dépourvus d'oxygène, comme par exemple le *Clostridium tetani*, vecteur du tétanos **3. Propriétés des bactéries :** Les bactéries sont dotées de 5 propriétés principales 3.1. **La vitalité** est la capacité d'une bactérie à résister aux agressions de l'environnement et à se multiplier. Il arrive aussi que les leucocytes n'arrivent pas à phagocyter la bactérie, qu'ils meurent et que la bactérie puisse se multiplier et infecter l'organisme. **3.2.** **La virulence :** se caractérise par la capacité de la bactérie à : - se développer et secréter des toxines On parle alors de pathogénicité, ou du « pouvoir infectieux » - La sporulation est la capacité d'une bactérie à se transformer en spore quand les conditions de survie deviennent défavorables. La spore ne se multiplie pas et devient résistante au froid, à la chaleur, à la dessiccation. 3.3**. La multiplication** est la capacité d'une bactérie à se diviser en plusieurs individus. Les bactéries ont un cycle de multiplication de 20 à 30 minutes. **3.4. La résistance aux antibiotiques** : certaines bactéries acquièrent une capacité de résistance face aux antibiotiques, Ces bactéries sécrètent une substance qui s'oppose à l'action bactéricide des antibiotiques. 3.5. **La capacité d'adhérer à certains matériaux :** les bactéries peuvent adhérer aux matières plastiques de certains dispositifs médicaux comme les sondes ou les cathéters. Elles s'y multiplient pouvant entraîner une infection généralisée appelée septicémie **4- LES VIRUS :** - Ce sont des entités acellulaires, des parasites absolus et obligatoires. - En dehors de leurs cellules hôtes, ce sont de simples composés organiques inertes dits« virions - Le virus est composé d'une molécule d'acide nucléique (soit d'ADN soit d'ARN, entourée d'une coque de protéines appelée capside. Le cycle de multiplication virale comprend 6 étapes, l'attachement, la pénétration, la décapsidation, la réplication, l'assemblage et la libération. - **Étape 1, l'attachement**. La première étape est l'entrée en contact du virus et de la cellule. C'est l'attachement de la surface virale sur la surface cellulaire. - **Étape 2, la pénétration**. Les mécanismes principaux permettant l'entrée du virus à l'intérieur d'une cellule sont (la microphagocytos et la fusion) l'ingestion du virus par une cellule - **Étape 3, la décapsidation**. La décapsidation est la destruction temporaire de la capside, qui permet de libérer le génome ou matériel génétique du virus. - **Étape 4, la réplication.** le génome prend la direction des synthèses. la cellule va détourner sa propre machinerie au profit du virus et va ainsi produire de nouveaux virus - **Etape** **5, l'assemblage et la maturation.** Les nouveaux génomes fabriqués par la cellule s'entourent de nouvelles protéines virales fabriquées par la cellule. C'est l'encapsidation des génomes qui aboutit à la formation de nouveaux virus complets. - **Étape 6**, la libération. Les nouveaux virus sortent de la cellule par éclatement pour les virus nus, **4.1 Exemples de virus et maladies associées** Myxovirus influenza A, B et C Grippe saisonnière VIH Sida VHA Hépatite VHB Hépatite B VHC **5. Champignons et levures.** - Non photosynthétiques (ce qui les distingue des algues), - Possèdent une paroi cellulosique et sont immobiles (ce qui les distingue des protozoaires), - Saprophytes (dégradent les matières organiques des cadavres animaux et des résidus végétaux) et forment des spores (résistance). Les champignons sont répartis en deux grands groupes : - Les moisissures : ce sont des champignons unicellulaires. - Les levures : ce sont des champignons pluricellulaires et coénocytiques. Variétés de champignons/levures et maladies correspondantes **Micro-organisme Classe Maladie** *Candida albicans* Levure Mycoses *Pityriasis versicolor* Champignon Mycoses *Cryptococcus neoformans* Levure Pneumopathies et encéphalopathies Champignons dermatophytes, kératolytiques Champignon Teigne vraie *Aspergillus* Moisissure Pneumopathies **5.1 CARACTERISTIQUE DES CHOMPIGNONS** - Une levure est un champignon unicellulaire apte à provoquer la fermentation - Ces micro-organismes sont de forme variable selon l'espèce : sphérique, ovoïde, généralement ovale - La reproduction des champignons et des levures est variable selon l'espèce. - les Candida se reproduisent par bourgeonnement. - Les kératinophiles se multiplient de manière centrifuge par migration. - Les aspergillus se multiplient par sporulation. Sont des organismes unicellulaires (sauf de rares espèces qui sont coénocytiques: syncitium), dépourvus de paroi cellulaire, mobiles, formant des kystes (résistance). - On les retrouve partout où il y-a de l'humidité. - Certains sont parasites de l\'homme par réservoir interposé et sont pathogènes provoquant des maladies graves comme la maladie du sommeil, le paludisme ou l\'amibiase. le Toxoplasma gondii, responsable de la toxoplasmose qui peut entraîner des lésions viscérales à dominante cérébrale. - Ces protozoaires prolifèrent de manière élective lorsque les patients sont immunodéprimés - Les traitements médicamenteux adaptés à la lutte contre les parasites sont les médicaments de la classe des antiparasitaires à usage externe ou interne. **7. Agents transmissibles non conventionnels ou prions** **Définition et historique** Le terme prion est un mot venant de l'anglais **PRO**teinaceous **IN**fectious particle qui signifie particule infectieuse protéinique. Le prion est une protéine de forme anormale qui possède des propriétés infectieuses. sont non bactériens, non viraux - Il est également appelé agent transmissible non conventionnel (ATNC). Ces agents sont non bactériens, non viraux - susceptibles de s'accumuler dans les cellules de l'hôte qu'ils infectent, principalement au niveau du système nerveux central et des organes lymphoïdes. - Le prion a été découvert par Stanley B. Prusiner dans les années 1980--1990. a donc révolutionné la théorie des trois types d'agents infectieux seulement - permet d'expliquer toutes les maladies du type de la maladie de Creutzfeldt-Jakob - La transmission iatrogène consiste en l'inoculation de tissus contaminés - matériel médico-chirurgical souillé - La consommation de viande de boeuf infectée par la maladie de la vache folle. **LES FLORES BACTERIENNES** **Introduction:** La flore correspond à l\'ensemble des espèces végétales vivant dans un même espace géographique à une période donnée. Le mot a été dérivé pour désigner des communautés de micro-organismes( bactérienne) symbiotiques, pour lesquelles on parle de flore microbienne, flore intestinale **1- Définitions :** **2. La flore bactérienne commensale** résidente regroupe l'ensemble des bactéries qui vivent de façon permanente dans ou sur parties non stériles du corps, comme la peau, le nez, la bouche, la gorge, le gros intestin et le vagin - Ainsi certaines bactéries vivant à la surface des muqueuses ou de la peau humaines se nourrissent des restes alimentaires ou de kératine des cellules mortes de la surface de la peau. - La flore résidente de chacun des sites du corps humain est formée de différents types de micro-organismes - Ainsi on trouve des flores cutanées, digestives, qui sont spécifiques à chaque individu et qui gardent les mêmes composantes (mêmes espèces bactériennes). - Cette flore, se constitue dans les premiers jours ou les premières semaines de vie. le fœtus est stérile. - Plutôt que de provoquer des maladies, la flore résidente protège souvent l'organisme contre les germes pathogènes. Cependant, dans certaines conditions, les micro-organismes qui font partie de la flore résidente peuvent provoquer une maladie. Ces situations incluent (prise d'antibiotique, intervention chirurgicale, personne immunodéprimé) **3. Les différents types de flore commensale** Selon leur localisation, quatre grands types de flores commensales sont définis : - La flore commensale cutanée qui réside au niveau de la peau ; - La flore commensale respiratoire qui réside dans les voies aériennes supérieures ; - La flore commensale génitale qui se situe au niveau des muqueuses génitales féminines ; - La flore commensale digestive qui réside dans l\'appareil digestif. **3.1. La flore commensale cutanée.** La flore cutanée résidente, présente en permanence au niveau de la peau, varie selon les zones de la peau. Elle se compose essentiellement de trois types de bactérie des staphylocoques non pathogènes (Staphylococcus epidermidis) ; des corynébactéries ; Propionibacterium acnes. **3.2. La flore commensale respiratoire** - La flore commensale respiratoire colonise les voies aériennes supérieures. Elle se limite vers le bas à la trachée - elle est très abondante au niveau de la sphère ORL et du pharynx. De nombreuses bactéries potentiellement pathogènes peuvent circuler à ce niveau : - Le staphylocoque doré ; - Des streptocoques dont le pneumocoque ; - Hæmophilus influenzæ - Pour éviter que la flore des voies aériennes supérieures n\'atteigne les voies inférieures, des cils, du mucus et des globules blancs sont présents au niveau de la trachée **3. 3. La flore commensale génitale** - La flore commensale génitale n'existe que chez la femme au niveau vaginal. - L'utérus est, quant à lui, un milieu stérile, séparé du vagin par le col de l'utérus(donc la flore ne s'y trouve pas). - La flore vaginale joue plusieurs rôles majeurs de protection chez la femme. Elle se compose de plusieurs bactéries - Les lactobacilles acidophiles ou bacilles de Döderlein qui régulent le pH acide du vagin afin de contrôler la flore vaginale ; - Streptocoque B. **3.4. La flore commensale digestive** La flore commensale digestive ou intestinale est la flore commensale la plus importante et la plus abondante de l'organisme. Elle varie en fonction du niveau de l'appareil digestif - Au niveau du côlon, la flore intestinale est la flore la plus variée de l'organisme : on y trouve principalement des bactéries anaérobies (Bacteroïdes, Bifidobactérium et Clostridium), mais aussi des entérobactéries, des entérocoques et des staphylocoques. Elle assure des rôles fondamentaux et permet entre autres (quand tout va bien) : - la synthèse de la vitamine K (rôle essentiel dans la coagulation sanguine) ; - l'absorption des aliments (rôle digestif) ; - de prévenir les infections intestinales mais aussi les allergies (rôle immunitaire majeur.4. **Flore cutanée transitoire** - Les micro-organismes d - et leur séjour à la surface de l'épiderme est bref. - Cette flore se compose de bactéries provenant : - De l'environnement extérieur : Pseudomonas, Acinetobacter,... - D'un portage digestif (entérobactéries, entérocoques,...) ou ORL (Staphylococcus aureus, Streptococcus - Cette flore instable la flore transitoire ne sont pas adaptés aux conditions écologiques de l'épiderme. - Ne peuvent s'y multiplier se transmettent facilement d'individu à individu. Elle est responsable d'infections croisées à transmission manu portée à l'hôpital **Remarque :** Une bactérie commensale peut se transformer en pathogène : en effet le caractère normal d'une flore est liée à l'équilibre biologique existant entre diverses espèces Le lavage des mains enlève presque toutes les bactéries de contamination et a très peu d'influence sur la flore comonsale. Ce n'est pas le cas des lavages prolongés, agressifs, avec des produits fortement antiseptiques, qui peuvent dégrader toutes les bactéries présentes.