Infections à Herpesviridae HSV - VZV - HHV6,7,8 PDF

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Lebel Armand

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This document provides an overview of herpesviruses, including information on infections like HSV, VZV, and HHV6, 7, and 8. The text covers topics such as taxonomy, morphology, and the common physiopathology of these viruses. The author discusses the different types of herpes infections and methods of transmission.

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Lebel Armand Moisan Cours 6 Virologie 17/11/23 INFECTIONS A HERPESVIRIDAE HSV – VZV – HHV6,7,8 Mots soulignés ou en gras +++ I. Rappels H...

Lebel Armand Moisan Cours 6 Virologie 17/11/23 INFECTIONS A HERPESVIRIDAE HSV – VZV – HHV6,7,8 Mots soulignés ou en gras +++ I. Rappels Herpesviridae 3 sous-familles : -, - et -herpesvirus A. Carte d’identité : -Taxinomie : - Famille : Herpesviridae. -Morphologie : - Virus à ADN bicaténaire, linéaire : o 2 segments (1 long « L » + un court « S »). o Réplication dans le noyau. - Capside à symétrie icosaédrique. - Tégument : Structure protéique fibrillaire entre l’enveloppe et la capside. - Virus enveloppés. - Taille : 125 nm de diamètre. Virus cultivables (pas beaucoup utilisé pour le diagnostic). B. Physiopathologie commune La physiopathologie est commune à tous les Herpesviridae : - Primo-infection : premier contact avec le virus. - Latence : la réponse immunitaire fait qu’on arrive à stopper la réplication du virus mais il se met en dormance à différents endroits, selon les familles virales. - Réactivation : par un stimulus quel qu’il soit (soleil, stress, grossesse et hormones…), va entrainer une reprise de la réplication, réapparition des symptômes et des marqueurs directs ou indirects (IgM resynthétisés). - Réinfection endogène ou exogène: infection d’autres territoires par ce même virus (exogène = par un autre virus). 1 Lebel Armand Moisan Cours 6 Virologie 17/11/23 II. Infections à HSV A. Historique -Hippocrate à l’antiquité a utilisé le therme « herpes » pour décrire des lésions qui semblent ramper au niveau de la surface de la peau des individus infectés. -Hérodote décrit des ulcères et lésion labiales associés à de la fièvre = herpès labiale, il y a 2500 ans -XVIIIès : Jean Astruc : décrit l’herpès génital par opposition à l’herpès labial. -XIXès : Jean-Baptiste Emile Vidal : reconnait le caractère infectieux et prouve la transmission herpétique d’un individu à l’autre. B. Épidémiologie - HSV = Herpès Simplex Virus. - 2 types antigéniques : o HSV-1  herpès labial ou oral. o HSV-2  herpès génital. Le virus peut se transmettre par voie sexuelle et selon les pratiques, on peut avoir du HSV-1 au niveau oral et du HSV- 2 au niveau génital. Épidémiologie : - Réservoir strictement humain. - Virus « fragile» transmissible lors de contacts rapprochés. - Séroprévalence : o HSV-1 :  Populations aisées (bcp de contacts/rapports sexuels) : 50% des personnes ont été en contact et présentent des Ac donc sont immunisés.  Populations pauvres (peu de contacts et rapports sexuels) : 95% de la population. o HSV-2 : 10 – 60 % (fonction du nb de partenaires sexuels) : plus les personnes ont de partenaires sexuels plus ils ont de risques d’être en contact avec le virus. Ça varie aussi en fonction des populations et des pays. C. Transmission -Transmission : par voie directe, par contact rapproché, car ce sont des virus qui résistent faiblement en milieu extérieur. - HSV-1 : surtout chez l’enfant et jeune enfant par contact avec liquide vésiculaire ou salive (avec le parent contaminé surtout, avec des bisous par ex). - HSV-2 : surtout chez l’adolescent & l’adulte lors de rapports sexuels si lésions génitales (IST). La femme est plus à risque que l’homme de développer de l’herpès car la perméabilité des muqueuses est plus importante. -Voies de transmission : - Contamination du sujet sain par la bouche (surtout HSV-1, moins HSV-2) ou par voie sexuelle (surtout HSV-2, moins HSV-1). - Contamination périnatale (au moment de l’accouchement), s’il y a des lésions herpétiques génitales chez la mère, avec réplication du virus à ce moment. On peut donc retrouver le HSV-2 chez l’enfant au niveau labial car il passe par la voie génitale de la mère. 2 INFECTIONS A HERSPESVIRIDAE / HSV – VZV – HHV Lebel Armand Moisan Cours 6 Virologie 17/11/23 INFECTIONS A HSV : Physiopathologie générale D. Physiopathologie générale Primo-infection Latence Réactivation !On peut trouver de 1 2 3 l’herpès au niveau buccal voir nasal car la Pénétration Reprise de multiplication muqueuse est fragile et HSV-1 : muqueuse buccale ou nasale Ganglions nerveux HSV-2 : muqueuse génitale du virus propice à la Formation d’une lésion multiplication du virus. Multiplication dans ₵ épithéliales des muqueuses Virus à l’état latent dans vésiculeuse à l’endroit de la Centripète = du les neurones primo-infection territoire innervé vers le Lyse formation de vésicules neurone en cause. ADN épisomal dans le riches en virus noyau, non intégré aux Fréquence variable -Latence : Pas chromosomes des récurrences d’intégration aux Pénétration des virus dans les fibres sensitives proches de la selon les individus chromosomes Pas de réplication porte d’entre contrairement au VIH. Pas d’expression des Migration jusqu’au corps protéines -Sous un stimulus : cellulaire du neurone reprise de la réplication (voie neuronale centripète) Transcription d’ARN viraux (= LAT) avec migration Localisation dans les ganglions nerveux sensitifs neuronale inverse locaux (Gasser, sacrés) (centrifuge) qui retourne au niveau des territoires épidermiques superficiels. On peut avoir une lésion vésiculeuse à l’endroit de la primo infection (=même territoire). Très souvent la réactivation se fait dans le même territoire que la primo-infection : nasal, labial ou génital. La fréquence de réactivation est très personne-dépendant (statut immunitaire, équilibre hormonal …). E. Différents types d’infections herpétiques : En fonction du moment auquel on est : - Primo-infection = infection initiale primaire: 1er contact avec le virus au niveau cutané. o Peut-être symptomatique ou asymptomatique dans 90% des cas. - Infection initiale éventuellement non primaire : 1er contact infectant, symptomatique ou asymptomatique avec un hsv-1 ou 2 mais qui avait déjà été infecté par l’autre espèce. - Réactivation : période de multiplication virale encadrée par des périodes de latence. Exprimée soit sous forme de récurrence clinique ou sous forme d’expression virale asymptomatique. Donc la primo infection peut être asymptomatique mais les réactivations aussi. Ce qui signe une réactivation ce n’est pas l’apparition de symptômes, ni l’émergence d’une nouvelle vésicule mais que le virus reprend sa multiplication et va être excrété donc peut être transmis à un autre individu. - Récurrence clinique : peut-être une ré-infection endogène symptomatique. Ce sera l’expression clinique d’une ré activation virale chez un individu qui était préalablement infecté par la même espèce de HSV. - Récurrences : dérépression du génome viral latent. o Asymptomatique = excrétion salivaire du virus  contagieux. o Herpès labial (= bouton de fièvre)  Éruption unilatérale en bouquet cutanéomuqueux. o Chez l’immunodéprimé : réactivations sévères et fréquentes (pneumopathie, hépatite). - Excrétion virale asymptomatique : détection de hsv-1 ou 2 en l’absence de signes fonctionnels ou de lésions visibles (= « porteurs sains» finalement). 3 Lebel Armand Moisan Cours 6 Virologie 17/11/23 F. Cycle de réplication : Différentes étapes : 1-Entrée du virus dans la cellule : attachement au récepteur et fusion enveloppe/membrane. 2-Décapsidation au niveau des pores nucléaires et circularisation du génome viral. 3-Transcription/traduction des gènes très précoces (protéines régulatrices). 4-Transcription/traduction des gènes précoces (protéine de réplication de l’ADN viral). 5-Réplication de l’ADN viral (modèle du cercle roulant) et directement encapsidé donc tout est fait dans le noyaux. 6-Transcription/traduction des gènes tardifs (protéine de structure). 7-Clivage et encapsidation du génome. 8-Acquisition de l’enveloppe provisoire puis désenveloppement. 9-Acquisition de l’enveloppe définitive et des glycoprotéines d’enveloppe. 10-Sortie des virions par fusion des membranes (matures, extra-cellulaires et infectieux). A l’examen elle précise de ne pas savoir par cœur le dérouler du cycle de réplication mais savoir les spécificitées pour les QCM G. Clinique : 1-Herpès oral HSV-1 est plus fréquent, parfois HSV-2. - Primo-infection : 1er contact avec le virus :  Lésions vésiculeuses contagieuses avec un virus réplicatif à haute dose. o Asymptomatique dans 90% des cas, dans 10% des cas : « bouton de fièvre » = bouton labiale rempli de liquide, il craque au bout d’un moment, écoulement du liquide, sèche et revient à la normal. Très douloureux. o Gingivostomatite herpétique chez l’enfant de 1 à 3 ans : localisation orale avec symptômes o Panaris herpétique (succion du pouce) : éruption vésiculeuse autour des ongles, plus fréquent chez les petits = éruption vésiculeuse ulcérée très douloureuse - Récurrences : dérépression du génome viral latent : o Asymptomatique = excrétion salivaire du virus  contagieux. o Herpès labial (= bouton de fièvre)  Éruption unilatérale en bouquet cutanéomuqueux. 4 Lebel Armand Moisan Cours 6 Virologie 17/11/23 o Chez l’immunodéprimé : réactivations sévères et fréquentes (peuvent provoquer pneumopathie, hépatite). 2-Herpès génital HSV-2 est plus fréquent, parfois HSV-1. - Primo-infection : à l’âge des premiers rapports sexuels.  Lésions multiples ulcérées multiples du gland / vulve, vagin, endocol, accompagnées de symptômes généralisés comme fièvre et adénopathies associés. o Asymptomatique dans 30% des cas. o Incubation : premiers symptômes 2 à 20 jours après le contact. o Facteurs de risque : âge, sexe féminin, faible condition socio-économique, antécédent d’IST, multiples partenaires sexuels. - Récurrences : o Peuvent être Asymptomatique = excrétion génitale du virus. o Ou symptomatique : Herpès génital récidivant  éruption unilatérale localisée assez douloureux. o Diminution du nombre de récurrences après l’année suivant la primo-infection. Beaucoup de récurrence dans l’année de la primo-infection qui diminue à partir de la deuxième année qui tend vers une disparition des récurrence. 3-Herpès oculaire HSV-1, peu de risque d’HSV-2 ! - Kératite herpétique = Conjonctivite folliculaire évoluant vers une ulcération de la cornée (kératite), le plus souvent unilatérale mais peut être bilatérale par contamination, elle peut dégénérer en cécité !  Première cause de cécité dans les pays industrialisés ! - Autres types d’infections : Uvéite, Iridocyclite. 4-Encéphalite à HSV-1 - Encéphalite aiguë nécrosante et hémorragique. - Fièvre et atteinte cérébrale progressive non spécifiques : aphasie, convulsions, évolution rapide vers des troubles de la conscience majeur. - Discrète réaction lymphocytaire à l’examen du LCR. - Pic de fréquence à 50 ans, c’est rare mais mortelle dans 70% des cas. H. Clinique des sujets fragilisés (greffe, SIDA, Nouveau-né) : -Herpès cutanéomuqueux - Lésions muqueuses localisées ou extensives.  Localisations viscérales graves pouvant entraîner la mort (œsophagite, hépatite cytolytique aiguë, pneumonie, encéphalite). -Herpès néonatal : - HSV-2 majoritairement. - Incidence = 1 à 5 naissances / 10 000. - Contamination à la naissance au contact des lésions vaginales mais symptomatique entre 5ème et 12ème jour de vie. - Éruption cutanéomuqueuse, ictère, hépato-splénomégalie, méningo-encéphalite, kératite. - Formes sévères généralisées : septicémie herpétique. 5 Lebel Armand Moisan Cours 6 Virologie 17/11/23 - Évolution favorable des formes localisées. - Bcp de prévention pour éviter cet herpès !  Possibilités de récurrences oculaires ou cutanées invalidantes et à vie. Tout au long de la vie car l’infection à contaminé bcp de territoire contrairement à une infection à HSV-2 par rapport sexuelle. I. Diagnostic virologique : -Prélèvements : - Écouvillons avec milieu de transport, directement au niveau des lésions (génitale, oculaire, cutané...) : quasiment la même chose que pour prélèvement covid tu connais. - LCR (encéphalite), sérum (tester les marqueurs sérologiques). -Diagnostic direct : - Culture cellulaire : = Apparition d’un ECP (effet cytopathique) en 2 à 5 jours (cellules rondes en grappe de raisin)  long, un peu mis de côté - Amplification génique par PCR : on récupère le milieu de transport, on extrait le matériel génétique, puis PCR. -Diagnostic indirect : - Sérologie : recherche d’IgG et/ou d’IgM anti-HSV. La recherche d’IgM ne se fait plus (déremboursé) car ils sont produits en primo-infection, non constants en cas de réactivation, et très peu intéressant face au diagnostic direct. J. Traitement ‒ Antiviraux spécifiques ciblant l’ADN polymérase virale (pUL30) ‐ Ne détruisent pas le pouvoir infectieux des particules virales ‐ N’ont pas d’activité sur les virus à l’état de latence intracellulaire ‐ Sont des analogues structuraux de substrat ou de produit de l’ADN polymérase Pour les situations d’urgences : - Formes graves : herpès néonatal, encéphalite, hépatite, infection du nourrisson, rétinite.  Aciclovir = ZOVIRAX ®, IV lente. Bien distinguer infections : - Néonatal = au moment de l’accouchement avec apparition des symptômes 5 à 12 jours après la naissance - Nourrisson = à distance de l’accouchement, contaminé par contact de l’entourage (ex : bisous). Autres antiviraux - Valaciclovir = ZELITREX® prodrogue de l’Aciclovir, Per Os. En cas de résistance à l’Aciclovir : - Foscarnet (acide phosphonoformique) FOSCAVIR®, IV - Trifluridine VIROPHTA®, collyre L’idéal est une administration par voie locale si la formulation galénique le permet. Il existe aussi des crèmes à l’Aciclovir. Les formes IV et per os sont à réserver pour les urgences. 6 INFECTIONS A HERSPESVIRIDAE / HSV – VZV – HHV INFECTIONS A HSV : Traitements Lebel Armand Moisan Cours 6 Virologie 17/11/23 ACICLOVIR FOSCARNET Traité de Virologie Médicale, 2019 - Analogue de la guanosine. - Dérivé du pyrophosphate. - Phosphorylation par une thymidine kinase - Inhibition directe de l’ADN polymérase des virale  Activation  Inhibition de l’ADN Herpesviridae. polymérase virale donc perturbation du cycle - Actif sur les virus résistants à l’ACV. de réplication. - Effets indésirables: Troubles rénaux, - Effets indésirables : Néphropathie réversible. hypocalcémie. K. Prophylaxie : Important : Prévention = modes de transmission !! Comment les éviter ? « C’est un cheminement logique qui peut vous éviter un apprentissage par cœur» : Si transmission cutanée alors éviter les contacts : Logique ! -Périodes à risque de transmission : - HSV-1 : contagiosité maximale lors des poussées symptomatiques d’herpès orofacial/labial. - HSV-2 : contagiosité maximale au moment de l’apparition des douleurs. Mais, transmission possible en l’absence de symptômes visibles ou ressentis. -Prévention des infections orales et génitales : - Éviter tout contact buccal et ne partager aucun objet en contact avec la salive. - Prévention des IST : s’abstenir de tout rapport sexuel (dont oro-génital) tant que des symptômes orofaciaux/labiaux ou génitaux sont présents, préservatifs.. -Prévention de l’herpès néonatal : - La femme enceinte présentant des symptômes doit en informer ses prestataires de soin pour une prise en charge adaptée ! - Éviter le contact du nouveau-né avec des lésions de primo-infection herpétiques génitales lors de l’accouchement : retarder l’accouchement si possible, possibilité de faire une césarienne si l’infection est de grande ampleur. -Traitement préventif des récurrences : - Proposés aux patients ayant eu au moins 6 récurrences par an. - Herpès oro-facial non induit par le soleil ou herpès génital chez l’immunocompétent ou l’immunodéprimé. 7 Lebel Armand Moisan Cours 6 Virologie 17/11/23 - Traitement dit « suppressif » : Aciclovir ou Valaciclovir (ou encore Famciclovir pour herpès génital) per os, pendant 6 à 12 mois. -Prévention de l’herpè s oro-facial induit par le soleil : photoprotection. -En développement : - Plusieurs vaccins anti-HSV candidats sont actuellement à l’étude. - Agents microbicides locaux. III. Infection à VZV A. Épidémiologie - VZV = Virus de la varicelle et du zona (varicella-zoster virus). - Un unique type antigénique. - Épidémiologie : o Répartition mondiale. o Réservoir humain, virus ubiquitaire (touche tout le monde mais uniquement humains). o Séroprévalence > 90% chez l’adulte, globalement immunité naturelle mais peut être vaccinale. - Varicelle et zona sont dus au même virus : la primo-infection donne la varicelle et toutes réactivations donnent le zona. B. Transmission - Transmission directe. - Voies de transmission : o Voie aérienne : aérosols, gouttelettes salivaires. o Contact direct : lésions cutanées du sujet infecté. - Le plus contagieux des virus de cette famille des Herpesviridae. - Immunité définitive après une première infection = 1 seule varicelle dans sa vie en règle générale (ne pas faire de généralité). 8 INFECTIONS A HERSPESVIRIDAE / HSV – VZV – HHV Lebel Armand Moisan Cours 6 Virologie 17/11/23 INFECTIONS A VZV : Physiopathologie générale C. Physiopathologie générale VARICELLE ZONA Primo-infection Latence Réactivation 1 2 3 Pénétration Reprise de multiplication Ganglions sensitifs du SNP muqueuse de l’oropharynx Virale limitée à un ganglion Multiplication dans ₵ Etablissement dans les Eruption localisée au dendritiques, lymphocytes ganglions sensoriels via le dermatome correspondant et tissus cibles flux axonal rétrograde Lyse cellulaire ADN épisomal dans le noyau, Fréquence variable non intégré aux des récurrences chromosomes selon les individus Production virale Pas de réplication Pas d’expression des protéines Lors de la réactivation, un seul territoire cutané est concerné, ça correspond au territoire innervé par le nerf touché (= dermatome correspondant). La zone est bien définie, souvent ça fait des ronds ou des carrés au niveau de la zone nerveuse touchée. La fréquence des récurrences est variable selon les individus : tout le monde développe la varicelle lors de la primo- infection, mais chez certaines personnes le virus est en latence toute la vie donc ne développe jamais de zona. Les poussées de zona sont surtout présentes chez les personnes âgées. Primo-infection : varicelle - Bénigne le plus souvent. - Incubation moyenne = 14 jours (souvent un cas puis beaucoup d’autres 14 jours après dans les crèches, écoles..). - Contagiosité : 2 à 3 jours avant l’apparition des vésicules, jusqu’à 5 jours après la chute des croutes. - Maladie de la petite enfance, à saisonnalité (fin de l’hiver, début du printemps). - Diagnostic d’évidence clinique devant un tableau éruptif et contact avec autres enfants qui ont eu la varicelle, pas besoin de test, facile à diagnostiquer. Bien de voir le médecin pour le noter dans le carnet de santé tout de même. -Phase d’invasion : Fébricule  érythème diffus + fièvre. Mise en place de la réplication -Phase éruptive : 9 Lebel Armand Moisan Cours 6 Virologie 17/11/23 - Lésions maculeuses de la tête et du tronc évoluant en 24h en vésicules érythémateuses à liquide en « goutte de rosée » entourées d’un liseré érythémateux et étendues à l’ensemble du corps. Au départ petites placules, puis petites vésicules. - Les vésicules se dessèchent en formant une dépression centrale, leur contenu devient brunâtre pour laisser apparaître un croûte à J4. - Disparition sans séquelle vers J10 sauf si lésions de grattage. - Prurit ++ énormes démangeaisons, difficile d’empêcher l’enfant de gratter.. peut s’infecter. - Plusieurs « vagues éruptives » : coexistence de tous les stades de lésions (macules, vésicules et croutes). - Micro adénopathies cervicales quasi constantes. - Spontanément résolutive en 10-15 jours, sauf si lésions de grattages  surinfection bactérienne pouvant laisser des traces/cicatrices. -Cas particuliers : - Complications (3% des cas) : o Surinfections bactériennes liées aux lésions de grattage (cicatrices..). o Neurologiques : ataxie cérébelleuse, convulsions, encéphalites, méningites. Si apparition de ces signes, consultations obligatoires. INFECTIONS A HERSPESVIRIDAE / HSV – VZV – HHV INFECTIONS A VZV : Physiopathologie o Pulmonaires : pneumonie varicelleuse. o Infection létale dans les cas graves. ‒ Primo-infection VARICELLE Cas particuliers - Immunodéprimé : Tableau hémorragique d’infection disséminée dans certains cas et est souvent mortelle. - Femme enceinte : Varicelle congénitale (risque ‐ Femme enceinte fonction de l’âge gestationnel) : ‐ Varicelle congénitale (risque fonction de l’âge gestationnel) °S’il y a éruption lors des 2 premiers trimestres, le risque de développer un Conception 1er trimestre 2ème trimestre 3ème trimestre Accouchement syndrome de varicelle congénitale n’est pas très important ( 50% °S’il y INFECTIONS a éruption A au VZV moment : Physiopathologie de SYNDROME DE VARICELLE VARICELLE CONGENITALE l’accouchement, le risque de transmission est CONGENITALE NEONATALE > 50%, ‒le Primo-infection bébé développe une varicelle VARICELLE Cas particuliers congénitale néonatale. ‐ Nouveau-né ‐ Varicelle néonatale - Nouveau-né : Varicelle néonatale CONTAGIOSITE J12 Chute des croutes J0 J15 Contage Eruption Contamination J17 J20 IgM IgG Récurrence = Si accouchement Période zona à haut risque de varicelle congénitale néonatale sévère = Réactivation limitée à un seul ganglion  éruption localisée au dermatome correspondant. - Adénopathie et névralgie (douleurs neurologiques) précédent l’éruption. 10 Lebel Armand Moisan Cours 6 Virologie 17/11/23 - Localisations diverses (faciale, ophtalmo, abdo, lombaire, viscéral...) mais zona intercostal (unilatéral et localisé) dans 50% des cas. - DOULEUR persistante avec sensation de brûlures. - Évolution en 15 jours avec apparition de croûtes et de zones dépigmentées une fois les croûtes tombées. - Complications (immunodéprimé ou sujet âgé) : algies post-zostériennes (maintien de la douleur même après chutes des croutes), kératite, dissémination viscérale. D. Diagnostic Diagnostic avant tout clinique car les lésions sont très faciles à reconnaitre. C’est rare qu’on aille plus loin. -Diagnostic direct : - Isolement en culture cellulaire avec observation ECP. - Amplification génique : PCR. -Diagnostic indirect : - Sérologie = recherche IgG et/ou IgM anti-VZV : Si notion de contage (contact avec une personne ayant la varicelle) et statut immunitaire inconnu à l’accouchement : IgG anti-VZV en urgence chez la mère qui les transmet à son enfant. - Recherche d’une immunité acquise (= recherche d’IgG) : o Post-infectieuse. o Post-vaccinale. -Cinétique des marqueurs : On peut retrouver le virus dans le sang 5 jours avant l’éruption (à J10) et jusqu’à la chute des croutes ; ou avant/après, c’est assez variable. E. Traitement -Traitement symptomatique : - Antiseptiques locaux en application ou en bain : Chlorhexidine, éosine. - Antihistaminique (sirop d’aerius) si prurit ++ - Paracétamol si fièvre. -Éducation du patient : - Aspirine = contre-indication absolue !! Risque de développer le syndrome de REYE !! - Couper les ongles courts pour éviter lésions de grattage (tous les 2j), veiller à l’hygiène et à l’asepsie de la peau pour éviter le grattage des croutes et les surinfections. - Éviter exposition au soleil ou écran total pour éviter les cicatrices. -Traitements antiviraux - Aciclovir ZOVIRAX® IV. Formes sévères (pneumonie varicelleuse, varicelle de la femme enceinte, du nouveau-né…) dans les 72 premières heures de l’infection, on évite la réplication et la phase de mise en latence. - Valaciclovir ZELITREX®. 11 Lebel Armand Moisan Cours 6 Virologie 17/11/23 - Famciclovir ORAVIR® : si résistances/intolérances. Prévention des douleurs zostériennes et des complications du zona ophtalmique chez l’immunocompétent. - Foscarnet FOSCAVIR®, Ganciclovir CYMEVAN® Si résistances/intolérances. F. Prévention Mesures préventives : - Éviction jusqu’à disparition des croûtes. En réalité pas vraiment d’éviction, on laisse les enfants se contaminer entre eux car la forme infantile est plus bénigne que la forme adulte. - Éviter tout contact d’un sujet non immunisé à risque (immunodéprimé, prématuré, femme enceinte) pour éviter les formes graves chez ces personnes. 1-Prophylaxie de la varicelle : -Vaccin vivant atténué en 2 doses : - Monovalent : VARIVAX®, VARILRIX®. - Combiné ROR : PROQUAD®, PRIORIX tetra®. -Recommandations : - Post-exposition : J3 post éruption du patient contact. - Femmes en âge de procréer : test négatif de grossesse et contraception efficace de 3 mois après les 2 doses de vaccin car c’est un vaccin à risque de développer des malformations. Vaccin à virus atténué qui peut passer chez le fœtus. - Immunocompétents sans antécédents de varicelle et dont la sérologie est négative : professionnels de santé en contact étroit avec des personnes ID, professionnel de la petite enfance, ados de 12-18 ans. - Enfants candidats à une greffe d’organe solide. AMM pour les enfants de plus de 12 mois, pas avant ! 2-Prophylaxie du zona -Vaccin vivant atténué en 1 dose unique : - Monovalent : ZOSTAVAX®. - Co-administrable avec le vaccin antigrippal : même population. - Peut être proposé aux personnes > 50 ans avec antécédent de varicelle ou non. - Objectif : diminuer le risque de zona et surtout le risque de douleurs de névralgies post-zostériennes. - Le fait d’avoir eu un zona ne protège pas d’une récidive et justifie le fait de vacciner également ces patients. -Recommandations : Adultes âgés de 65 à 74 ans révolus. Au-delà de cet âge la balance bénéfice/risque n’est plus assez intéressante : bénéfice < risque. Prophylaxie -Immunoglobulines à haut titre en anticorps anti-VZV : o Médicaments en ATU : VARITECT®. o Protection partielle et transitoire. o Administré dans les 96h suivant le comptage. o Posologie : 5-25 UI/kg, IV. -Recommandations : 12 Lebel Armand Moisan Cours 6 Virologie 17/11/23 - Immunodéprimés. - Femme enceinte en cas de contage. - Prématurés nés de mère non immunisée. - Nouveau-nés issus de mère ayant déclarée la varicelle 5j avant ou 2j après la naissance. Algorithme de prise en charge : (pour info) IV. Autres infections à Herpesviridae A. Infections à HHV-6 -Taxinomie : - Genre = Roseolovirus. - 2 types : HHV-6A et HHV-6B. -Épidémiologie : - Virus ubiquitaire. - Prévalence > 90% chez l’adulte. -Transmission : - Salivaire essentiellement. - Greffe. -Physiopathologie / Clinique : - Primo-infection dans la petite enfance - Exanthème subit : ROSEOLE INFANTILE (6ème maladie infantile) -Entre 6 mois et 3 ans +++. -Fièvre de 3-5 jours puis éruption rubéoliforme du tronc. Fièvre assez importante, pas toujours bien tolérée. -Guérison spontanée en 2 jours. -Réactivation grave lors d’états d’immunodépression : - Pneumopathie. - Encéphalite. - Rétinite. - Hépatite. 13 Lebel Armand Moisan Cours 6 Virologie 17/11/23 - Insuffisance médullaire. - Leucopénie... Peu courant, concerne plus les patients ID ! -Diagnostic direct par recherche du génome viral : PCR - Cellules. - Tissus : ongles, cheveux (= archives du corps, permet de distinguer si le virus est en latence ou responsable des formes cliniques observées, en complément d’une recherche virale sanguine). - Fluides biologiques : LCR, LBA (liquide de lavage broncho-alvéolaire), sang total. B. Infections à HHV-7 -Clinique de HHV-7 : - Proche de l’HHV-6. - Peu pathogène pour l’homme (le seul des Herpesviridae). - Roséole infantile au même titre de l’HHV6. Il n’est jamais recherché, car pas de complications chez les patients ID, pas de transmission par les greffes, et la seule forme clinique est la roséole infantile. Résolution spontanée C. Infections à HHV-8 -Épidémiologie : - Virus non ubiquitaire : pas présent chez tout le monde. - Séroprévalence faible (< 5%) et variable. - Afrique +++ - HSH : Homme HomoSexuel. -Transmission : - Au cours de l’enfance. - Sexuelle. - Allaitement ? : transmission possible donc si la mère est porteuse connue on proscrit l’allaitement pour éviter la transmission. 14 Lebel Armand Moisan Cours 6 Virologie 17/11/23 -Diagnostic : - Dépistage : sérologie  recherche IgG anti-HHV-8. - Confirmation : PCR. Peu de traitements actifs malgré le fait qu’il peut être responsable de maladies graves ! Virus associé formellement à 3 maladies rares (++ si VIH au stade SIDA). - Maladie de KAPOSI : o Si co-infection VIH. o Affection dermatologique (cancer de la peau). o +/- atteintes viscérales et ganglionnaires. o Tumeur opportuniste d’origine endothéliale.  Diminution drastique de l’espérance de vie. - Maladie de Castelman multicentrique : Prolifération lympho-plasmocytaire. - Lymphomes diffus des séreuses : o Co-infection vraisemblable avec l’EBV et HHV-8. o Coopération pour assurer la transformation maligne = établissement de tumeurs malignes ?  3 seules indications pour laquelle on fait la recherche d’HHV-8. A RETENIR -Pour l’HSV : L'herpès est une infection virale, contagieuse et responsable d'affection de la peau, des muqueuses et parfois du système nerveux. Elle peut être causée par deux types antigéniques : HSV-1 (herpès orofacial/labial) & HSV-2 (IST, herpès génital). La maladie est souvent bénigne chez les sujets en bonne santé, mais peut se révéler très grave chez l'immunodéprimé, le nouveau-né ou la femme enceinte. Les infections à HSV-1 et à HSV-2 perdurent toute la vie. Le diagnostic biologique est réalisé en cas d'herpès génital, d'herpès de la femme enceinte ou d'herpès du nouveau- né́. Il consiste en une recherche directe du virus à partir d’un prélèvement de lésion ou en une sérologie. Des traitements antiviraux existent, en application locale ou par voie générale. Plus le traitement est pris tôt, plus les symptômes sont limités en intensité et en durée. -Pour le VZV : Virus très contagieux responsable de petites épidémies, transmis surtout par contact direct avec les lésions cutanées de sujets atteints. La plupart des sujets adultes (>90 %) ont des anticorps contre ce virus, mais ces derniers ne protègent pas d’une réactivation virale de type zona. La varicelle est une pathologie infectieuse commune de l’enfant. Le zona est une réactivation du virus provoquant une éruption cutanée localisée et des douleurs à type de brûlures. Le diagnostic est essentiellement clinique et le diagnostic biologique est réservé aux formes sévères. Le traitement est en général symptomatique mais des antiviraux peuvent être prescrits pour les formes graves et chez l’immunodéprimé. 15 Lebel Armand Moisan Cours 6 Virologie 17/11/23 -Généralement : Les virus de la famille des Herpesviridae ont des caractéristiques structurales et biologiques communes. Ils induisent après la primo-infection une latence, source de réactivations plus ou moins fréquentes. Les infections liées aux herpesvirus sont en général bénignes chez l’immunocompétent, mais sévères chez l’immunodéprimé. Pour les virus HSV, VZV et HHV-6, le diagnostic direct est à̀ privilégier. Le diagnostic indirect ne sert qu’à déterminer le statut immunitaire. Pour les virus CMV, EBV et HHV-8, le dépistage est sérologique et la confirmation/mesure de réplication se fait par PCR. Pour le suivi thérapeutique, la mesure de la charge virale ADN est privilégiée. 16

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