HPro CM04 Helminthologie Nématodes Rhabditida PDF
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Bourgoin
G.Bourgoin, Alice Dennebouy, Lucas Grandvaux, Clémence Popelin, Kassandra Florimont
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This document appears to be lecture notes or study materials on helminthology, specifically focusing on nematoda, within the order of Rhabditida. It discusses various topics like morphology, life cycles, and different families within the order, alongside examples of species. The document includes diagrams and tables to illustrate the concepts.
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HPro_CM04_Helmintologie_Nématodes_Rhabditida_Bourgoin_SIF Alice DENNEBOUY S5 Lucas GRANDVAUX HPro Les Nématodes Clémence POPELIN 23/09/2024 CM04 Ordre des Rhabditida Kassandra FLORIMONT G. BOURGOIN SIF Table des matières I- PROPRIETES GENERALES A L’ORDRE DES RHABDITIDA............................................................................................. 1 A- MORPHOLOGIE................................................................................................................................................................................................ 1 B- MODE DE VIE................................................................................................................................................................................................... 1 1) Mode de vie libre............................................................................................................................................... 1 2) Mode de vie parasitaire..................................................................................................................................... 1 II- FAMILLE DES STRONGYLOÏDIDES............................................................................................................................... 2 A- GENERALITES................................................................................................................................................................................................... 2 B- GENRE STRONGYLOÏDES [C].......................................................................................................................................... 2 1) Morphologie...................................................................................................................................................... 2 2) Hôtes, localisation et nutrition........................................................................................................................... 2 3) Contamination................................................................................................................................................... 2 4) Cycle évolutif...................................................................................................................................................... 2 5) Action pathogène.............................................................................................................................................. 3 III- FAMILLE DES RHABDITIDES................................................................................................................................... 4 A- RHABDITIS SP. (OU PELODERA) [C]................................................................................................................................. 4 IV- FAMILLE DES CEPHALOBIDES................................................................................................................................. 4 A- HALICEPHALOBUS DELETRIX (= MICRONEMADELETRIX) [C].................................................................................................. 4 I- Propriétés générales à l’ordre des Rhabditida A- Morphologie Ce sont des petits Nématodes (< 1cm) appartenant à l’ordre des Secernentea. Les œufs sont ovales, de petite taille (40 à 60 µm sur 20 à 25 µm). Selon les stades, ils renferment une morula, un embryon ou une larve. Les adultes ont une bouche non Figure 1 : Classification trilobée. Leur œsophage est de type des Rhabditida tricuroïde ou sous forme de bulbe à appareil valvulaire. Les mâles sont dotés de deux spicules et parfois d’ailes cuticulaires caudales. Les femelles, quant à elles, possèdent deux cordons génitaux composés avec 2 ovaires et 2 utérus de type amphidelphe. B- Mode de vie 1) Mode de vie libre Le mode de vie libre est celui majoritairement retrouvé. Il existe un cycle complet avec reproduction sexuée dans le milieu extérieur (phase de vie libre) : le parasitisme est donc non obligatoire. S’il est parasite, il n’y a pas de reproduction sexuée et la descendance est assurée uniquement par les femelles parthénogénétiques. Remarque : ces formes ont une morphologie différente de celle des femelles parthénogénétiques. 2) Mode de vie parasitaire Les Rhabditida peuvent parasiter les végétaux ou les animaux voire l’Homme. Dans ce dernier cas, on retrouve Page 1 sur 4 HPro_CM04_Helmintologie_Nématodes_Rhabditida_Bourgoin_SIF deux types de parasites : Parasites accidentels (développement sur un substrat, comme l’eau croupie). Les individus peuvent persister dans l’hôte en créant des troubles variables selon la localisation mais sans réel développement. Ils vivent libres dans l’environnement et peuvent rentrer dans un individu de manière opportuniste, mais ce n’est pas obligatoire à leur développement. Parasites véritables : ce sont des individus sexuellement matures se situant dans l’intestin grêle (IG) de l’hôte. Leur adaptation à l’hôte est incomplète : seules les femelles parthénogénétiques sont parasites dans le tube digestif (TD) (c’est une caractéristique de l’ordre des Rhabditida). Souvent le parasitisme est incomplet, puisqu’il y a aussi des stades libres avec une reproduction sexuée dans l’environnement. I- Famille des Strongyloïdides ATTENTION À NE PAS LES CONFONDRE AVEC LES STRONGLES ! A- Généralités Aussi appelés anguillules, ces parasites intestinaux sont peu fréquents mais graves lorsqu’ils sont présents (ils peuvent être mortels). Dans une même espèce, il existe des individus libres et des individus parasites. Ce sont des parasites cosmopolites retrouvés surtout lorsque les conditions chaudes et humides sont favorables (échelle géographique, mais aussi locale (ex : nurserie)). B- Genre Strongyloïdes [C] 1) Morphologie Œufs : mesurent 40 à 60 sur 20 à 30 µm. De forme ellipsoïde, ils sont dotés d’une coque mince et lisse. Ils sont produits par les femelles parasites par parthénogénèse (développement d’un œuf non fécondé), larvés (ou L1 libre chez les carnivores). Les larves ont un œsophage rhabditoïde court. Adultes : Les femelles parthénogénétiques mesurent dans les 2 à 9 mm sur 35 à 60 µm. Leur œsophage est tricuroïde (cylindrique, sans bulbe) et très long (jusqu’à 1/3 du corps). Les mâles et femelles libres ont un œsophage rhabditoïde (avec bulbe et appareil valvulaire). 2) Hôtes, localisation et nutrition Plus de 40 espèces ont été décrites. La plus importante est Strongyloïdes stercoralis. Elle touche l’Homme et peut être transmise aux animaux domestiques (carnivores surtout) : c’est donc un parasite zoonotique. Les femelles parthénogénétiques se situent dans la lumière de l’IG et s’enfoncent dans la sous-muqueuse lors de la ponte. Les larves sont évacuées dans les fèces. Les femelles parasites sont hématophages. Figure 3 : Tableau non exhaustif de certaines espèces de Strongyloïdes 3) Contamination La contamination indirecte de l'Homme par des carnivores domestiques atteints est possible (attention notamment aux personnes sensibles (ex : immunodéprimés) chez qui on peut observer une anguillulose maligne). Elle se fait par la voie transcutanée, la voie orale ou par le lait. 4) Cycle évolutif « C’est du rang C, ne vous affolez pas c’est pour nous amuser » Le cycle est monoxène. Les femelles vont pondre 3 types d’œufs : haploïde, diploïde ou triploïde. Page 2 sur 4 HPro_CM04_Helmintologie_Nématodes_Rhabditida_Bourgoin_SIF ˙ Phase exogène : "¨‘7 Les femelles parthénogénétiques parasites présentes dans l’IG de leur hôte, pondent des œufs larvés (mais non fécondés). Ils sont émis dans le milieu extérieur avec les fèces. Remarque : Dans le cas de Strongyloïdes stercoralis, les œufs éclosent lors du transit et on peut alors retrouver des L1 dans les fèces. Deux évolutions sont alors possibles dans le milieu extérieur : ❖ Cycle direct ou homogonique : Si les conditions sont défavorables, les œufs triploïdes vont donner des larves. Elles vont réaliser 2 mues successives et donner une L3 strongyloïde, infestante pour un hôte en 2 à 3 jours. Ces larves ne donnent que des femelles. ❖ Cycle indirect ou hétérogonique : Si les conditions sont favorables, les œufs seront haploïdes (donneront des mâles) ou diploïdes (donneront des femelles). Les œufs pondus par ces femelles libres donnent des L1 rhabditoïdes qui peuvent évoluer jusqu'au stade L3 strongyloïde infestante. Figure 4 : Cycle de Strongyloïdes stercoralis Les larves évoluent en adultes mâles et femelles libres en 2 à 5 jours, capables de s'accoupler dans le milieu extérieur. Les facteurs déterminants l’évolution des larves dans le milieu extérieur sont : Le statut immunitaire de l'hôte. En effet, le cycle hétérogonique est plutôt observé chez des larves en provenance d'hôtes développant une immunité vis-à-vis du genre Strongyloïdes. Les conditions environnementales. ˙ Phase endogène : " 7 ‘ ¨ L'infestation de l'hôte par des L3 infestantes se fait majoritairement par voie transcutanée et accessoirement par voie per os. Les larves vont alors rejoindre la circulation sanguine et veineuse et être transportées par cette voie jusqu'aux poumons. Il s’agit d’une migration trachéale classique. Après avoir pénétré dans les poumons, elles remontent les voies aérifères, puis sont dégluties. Elles rejoignent ainsi l’IG dans lequel elles se développent en femelles parthénogénétiques. Remarque : Lorsque la pénétration se fait par voie orale, les L3 traversent la paroi buccale ou œsophagienne et rejoignent la circulation sanguine. Ppp : 3 à 17 jours selon le type de cycle des œufs. Il ne semble pas y avoir de passage transplacentaire de ce parasite mais si la chienne est contaminée au moment de la lactation, la possibilité de contamination des chiots par le lait a été démontrée. En effet, dans certaines conditions, les L3 peuvent effectuer une migration somatique et s’enkyster à divers endroits de l’organisme (dont la mamelle). Les chiots peuvent aussi être contaminés par les voies décrites précédemment (transcutanée et orale, notamment par les larves pouvant être présentes sur les mamelles de la chienne). Chez certains individus (notamment les jeunes chiots ou les chiens immunodéprimés), les L1 peuvent se développer sur place jusqu'au stade L3. Ces L3 pénètrent la muqueuse du gros intestin ou la peau de la région périanale et effectuent une migration dans l'organisme comme précédemment décrite pour donner de nouvelles femelles parthénogénétiques dans l'intestin. On parle de cycle infectieux. 5) Action pathogène Ces parasites sont responsables de strongyloïdoses ou d’anguilluloses qui se caractérisent par : Une action traumatique sur le tégument lors de la phase de pénétration. Une action traumatique, spoliatrice et inoculatrice de germes sur la paroi intestinale lorsque les femelles s'enfoncent et se nourrissent de sang : inflammation, œdème, érosion. Une action traumatique des larves en migration : hémorragies, détresse respiratoire. Une immunité plus ou moins protectrice (réaction d’hypersensibilité retardée) peut se mettre en place, ce qui permet à l’hôte d’expulser le parasite lors de ré-infestation. Page 3 sur 4 HPro_CM04_Helmintologie_Nématodes_Rhabditida_Bourgoin_SIF Cependant, lors d’immunodépression, on observe des strongyloïdoses chroniques ou « malignes ». Il est donc important de gérer les conditions environnementales sur le long terme pour éviter ce parasitisme. Conseils : Ne pas laisser l’eau stagner après le nettoyage mais l’évacuer et sécher rapidement. En nurserie, réguler l’ambiance de façon à éviter les trop fortes chaleurs et l’humidité. Faire attention au passage par le lait. Par exemple, on vermifuge les juments juste avant la mise-bas. II- Famille des Rhabditidés A- Rhabditis sp. (ou Pelodera) [Pas à apprendre] Ce sont des individus libres ou parasites accidentels au Figure 5 : Morphologie générale et œsophage de Rhabditis stade larvaire. Ils sont observés chez le chien, le porc et les bovins. Ils sont responsables d’affections dermatologiques dues à la pénétration accidentelle de larves. L’immunité de l’hôte arrive à détruire les stades larvaires infectants. III- Famille des Céphalobidés A- Halicephalobus deletrix (= Micronemadeletrix) [Pas à apprendre] Ils sont parfois responsables d’infestations graves chez le cheval comme dans le cas de Cephalobus sp. [C] Ils sont décrits dans le cas d’une mammite chez une jument. Figure 6 : Oesophage de Halicepahlobus deletrix Page 4 sur 4