Synthèse du 6e rapport du GIEC PDF

Summary

Ce document résume le 6e rapport du GIEC sur les changements climatiques. Il détaille les augmentations des températures mondiales, la fonte des glaces, et l'impact sur les océans, l’acidification des océans, et l’augmentation de la fréquence des événements climatiques extrêmes. L'étude analyse la responsabilité humaine dans ces processus.

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**Synthèse du 6e rapport du GIEC** **[I) Des changements sans précédent causés par les activités humaines (Anthropocène)]** **[1.1) Hausse effective des températures et origine anthropique]** La hausse des températures moyennes à la surface de la Terre entre 2011 et 2020 par rapport à la période...

**Synthèse du 6e rapport du GIEC** **[I) Des changements sans précédent causés par les activités humaines (Anthropocène)]** **[1.1) Hausse effective des températures et origine anthropique]** La hausse des températures moyennes à la surface de la Terre entre 2011 et 2020 par rapport à la période 1850-1900 atteint déjà 1,1 °C Elle est de 1,6 °C sur les terres émergées et de 0,9 °C au-dessus des océans. L\'origine anthropique du réchauffement observé est « sans équivoque » Les émissions de gaz à effet de serre, dioxyde de carbone (100 ans dans l'atmosphère), méthane (12 ans) et oxyde nitreux à l\'origine du réchauffement sont principalement issues de la combustion des énergies fossiles que sont le charbon, le pétrole et le gaz fossile Au niveau mondial, la période de juin à août 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée. Elle dépasse de 0,7 °C la moyenne de 1991-2020. **[1.2) Scénarii d\'émissions et de réchauffement futurs]** Pour établir des projections de réchauffement futur, le GIEC a établi cinq scénarii déterminés **par un niveau d\'émissions de gaz à effet de serre** et par **une trajectoire socio-économique** (évolution démographique, choix politiques, niveau de technologie). A partir de ces scénarii, le GIEC établit 5 projections sur l'évolution des températures à court (2040), moyen (2060) et long terme (2100). La première projection se fonde sur un scenario (SSP 1-1) qui envisage une baisse des émissions de GES dès 2025, zéro émission nette de carbone avant 2050 et émissions négatives ensuite. La hausse de température serait de 1.4 degré à l'horizon 2100. Le scenario SSP 5-8, pour lequel les émissions de GES doubleraient d'ici 2050, la hausse des température serait de 4.4 degrés Celsius en 2100. Entre ces deux scenarii, le plus optimiste et le plus pessimiste, existe 3 scenarii intermédiaires qui projettent des augmentations de 1,8 degré, 2.7 degrés et 3.6 degrés Celsius d'ici 2100. **[1.3) Évolutions de la cryosphère]** La région arctique (au pôle Nord) se réchauffe plus vite que le reste de la planète (phénomène d\'amplification polaire); il en découle que sa cryosphère est davantage touchée par le réchauffement climatique que la région antarctique (pôle Sud). **Baisse de la superficie de la banquise arctique** (surface de glace reposant sur l'eau), plus faible superficie depuis 1850. **Fonte de l'inlandsis** (surface de glace reposant sur la terre) du Groenland et de l'Antarctique. Rapport indique que la poursuite de la fonte de l'inlandsis groenlandais est « quasi certaine » et l'inlandsis antarctique « probable ». **Fonte des glaciers** : masse de glace importante produite par l\'accumulation de la neige. Masse divisée par 3 depuis 1980 et atteint son minimum depuis 2000 ans. avec des conséquences sur le niveau des océans et sur l\'approvisionnement en eau douce des populations. **Enfin, s\'agissant du pergélisol (ou** **permafrost)** --- le sol gelé en permanence aux hautes latitudes de l\'hémisphère nord --- son dégel avec le réchauffement des sols va libérer dans l\'atmosphère du carbone jusque-là emprisonné =\> boucle de rétroaction positive. Cependant, l\'ampleur de la fonte à venir du pergélisol est incertaine, mais il est possible que d\'importantes quantités de CO2 et de CH4 (deux gaz à effet de serre) qui y sont emprisonnées soient relarguées --- de manière irréversible --- dans l\'atmosphère et accentuent le réchauffement climatique =\> **un des points de bascule** (*tipping point*) identifié par le GIEC : c\'est-à-dire des seuils à partir desquels un système climatique donné change radicalement, abruptement ou sans retour en arrière à l'échelle de temps humaine. **[1.4) Réchauffement, acidification et élévation du niveau des océans]** les océans, qui absorbent plus de 90 % du surplus d\'énergie (les terres émergées et l\'atmosphère absorbent le reste), se réchauffent. =\> hausse est toutefois sujette à des variations régionales. Niveau moyen des océans s'est accru de 20 cm depuis 1900, 2 facteurs principaux : sa dilatation thermique et la fonte de l'inlandsis. =\> subissent une hausse significative de la fréquence des inondations marines. L\'élévation du niveau des océans se poursuivra de manière « quasi-certaine » tout au long du XXI^e^ siècle l\'acidification des océans, qui atteint dans la couche superficielle de l\'océan une valeur inédite depuis au moins 26 000 ans elle a des répercussions négatives sur de nombreux organismes marins **[1.5) Événements climatiques extrêmes]** hausse de la fréquence et de l\'intensité de certains événements climatiques extrêmes : sécheresses, inondations, tempêtes, vague de chaleur terrestre et marine. Par exemple, un réchauffement de 2 °C (par rapport à 1850-1900) multiplierait « probablement » par 14 la fréquence des vagues de chaleur extrême. Hausse et fréquence de ces événements météo-climatiques extrêmes dépend des régions du monde Le réchauffement de l\'atmosphère provoque aussi une intensification du cycle de l\'eau, notamment car l\'atmosphère peut contenir plus d\'humidité à mesure que sa température s\'accroît. Il en découle des précipitations et une évaporation accrues : cyclones tropicaux les plus intenses sont plus fréquents. la poursuite du réchauffement climatique va intensifier le cycle de l\'eau, et renforcer les saisons et événements secs et humides. Augmentation des risques composites : plusieurs phénomènes climatiques extrêmes surviennent en même temps. par exemple une [[canicule]](https://fr.wikipedia.org/wiki/Canicule) et une [[sécheresse]](https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9cheresse), avec pour conséquence éventuelle des [[feux de forêt]](https://fr.wikipedia.org/wiki/Feu_de_for%C3%AAt). **[1.6) Prospective régionale]** La hausse future des températures varie d\'une région à l\'autre : l\'ampleur du réchauffement tend à augmenter avec la latitude --- la région Arctique se réchauffe ainsi au moins deux fois plus vite que la moyenne sur Terre ---, et l\'hémisphère nord davantage que l\'hémisphère sud, qui contient moins de terres émergées (lesquelles se réchauffent plus vite que les océans) Plusieurs fiches régionales. Etude sur les impacts du changement climatique sur les petites îles dans les Caraïbes et le Pacifique. La majorité de ces îles sont influencée par un climat tropical et localement, par la topographie allant des îles basses et atolls au îles volcanique et montagneuses. Les variations annuelles de climat dans ces îles sont influencées par les alizés, des vents qui souffle d''est en ouest, les cyclones tropicaux et la **zone de convergence intertropicale.** De plus, les changements de température et de chimie de l\'océan, ainsi que du niveau relatif de la mer, ont de forts impacts sur ces petites îles, étant donné leur emplacement géographique et leur dépendance aux services écosystémiques côtiers et marins hétérogénéité de ces petites îles en termes de géographie physique, de contextes socio-économiques et culturels, ainsi que leur vulnérabilité aux impacts du changement climatique Augmentation des températures moyennes : hausse légèrement inférieure à la moyenne globale : entre 3 et 4 degrés d'ici 2100 selon le scénario le moins optimiste. (contre + 4.4 degrés à l'échelle de la Terre). **[Groupe de travail II : *Impacts, adaptation et vulnérabilité*]** Le rapport, qui synthétise les connaissances scientifiques en matière d\'impacts, de risques, de vulnérabilité et d\'adaptation au changement climatique. **[2.1) Urgence des actions d\'adaptation et d\'atténuation]** Au fur et à mesure que le réchauffement s'accroit, la capacité d'adaptation se réduit. Au plus tôt des actions de réduction des GES sont réalisées au plus la résilience des sociétés sera forte. **[2.2) Impacts d\'ores et déjà observés]** Le deuxième groupe de travail souligne avec une « confiance élevée » que les impacts du réchauffement climatique, à la fois sur les écosystèmes et sur les communautés humaines, sont d\'ores et déjà généralisés, et pour certains irréversibles. - la hausse de la fréquence et de l\'intensité des événements extrêmes tels que les vagues de chaleur, les sécheresses, les feux de forêt (dans certaines régions) et les précipitations intenses - Parmi les dommages substantiels et parfois irréversibles observés : une détérioration généralisée des écosystèmes et de leur capacité d\'adaptation : montagnes, pôles, tropiques, océans. -  Impacts sur les sociétés humaines : 1) insécurité alimentaire, 2) difficulté d'approvisionnement en eau douce (la moitié pop mondiale connaît une situation de stress hydrique au moins une fois dans l'année).3) Santé (vague de chaleur), zoonose, maladies vectorielles, et maladie hydrique. 4) Infrastructure/économie [**2.3)** **Risques et impacts projetés pour le **XXI^e^** siècle**] Dimension prospective : l'intensité des impacts augmentera à court terme (2022-2040) quelle que soit la trajectoire des émissions de GES. Au-delà, les impacts dépendront des mesures entreprises par les sociétés. \- à +1,5 degré : poursuite de la dynamique élévation du niveau de la mer et perte de biodiversité à l'horizon 2050. 1 milliard de personnes soumises aux aléas côtiers : érosion et submersion marine avec une « confiance élevée ». \- Rapport précise que chaque incrément supérieur à +1,5 degrés Celsius entrainera des dommages bien supérieurs. \- Le réchauffement climatique limite la disponibilité en eau douce (notamment en raison de la fonte des glaciers et de l\'évapotranspiration accrue) et les systèmes agricoles seront affectés négativement.  \- La disparition d\'écosystèmes uniques et, pour les humains, la perte de services écosystémiques. \- Par ailleurs, le rapport souligne que la survenue de plusieurs aléas climatiques simultanés et les interactions entre des risques climatiques et non climatiques seront la source de risques combinés et en cascade. \- Enfin, les populations côtières et insulaires, notamment urbaines, seront particulièrement exposées aux risques posés par le réchauffement climatique, en raison de l\'élévation du niveau de la mer  **[2.4) Insuffisance des actions d\'adaptation entreprises]** Réponses apportées : se protéger des aléas qui sont plus intenses et plus fréquents. Principalement : les inondations et les sécheresses. Adapter les pratiques au réchauffement : introduction de nouvelles espèces végétales + changer les pratiques agricoles. Néanmoins, il apparaît que les mesures d\'adaptation sont tout à fait insuffisantes pour répondre aux risques posés par le réchauffement climatique. Les réponses apportées sont  \- De faible ampleur \- Sectorielle =\> concerne un secteur bien spécifique, absence d'une pensée systémique. \- Conçus à court terme =\> répondre aux impacts immédiats mais pas ceux à venir \- Axés sur la planification que sur la mise en œuvre =\> repousser les échéances. [Deux types d'adaptations] : Le groupe II distingue en effet l\'adaptation incrémentale, qui prolonge des actions réduisant déjà les impacts négatifs du changement climatique, de l\'adaptation transformationnelle qui agit sur les causes structurelles du changement climatique. Plusieurs obstacles à l'adaptation : Obstacle économique est le + important (inégalité Nord/Sud) mais aussi obstacles politiques. Plusieurs pistes pour un développement résilient : \- Politique volontariste avec financement suffisant \- Gouvernance inclusive \- Coopération internationale Une image contenant texte, capture d'écran, diagramme, Police Description générée automatiquement **[2.5) Inégalités de vulnérabilité, nécessité de justice sociale pour l\'adaptation]** Toutes les populations seront affectées par le réchauffement, mais de manière différenciée. Vulnérabilité multidimensionnelle. Principaux facteurs de différenciations socio-politiques : \- Niveau de développement \- Niveau d'inégalités sociales \- La marginalisation de certains groupes sociaux (personne en situation de handicap, les personnes âgées, les femmes, les populations autochtones ou les minorités ethniques) \- Les modèles de gouvernance Géographique : \- Afrique, Asie du Sud-Est, Amérique centrale et du Sud, Petit état insulaire en développement (PIED), Arctique Les risques et impacts climatiques accroissent les inégalités socio-économiques et la vulnérabilité préexistantes. La justice et l\'égalité sont des conditions essentielles à la réussite des actions d\'adaptation.

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