Dyscalculie PDF
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UM6SS
Nada Benabbou
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This document provides an overview of dyscalculia, a specific learning disability affecting mathematical learning. It discusses the cognitive processes involved in mathematical cognition and challenges associated with dyscalculia, such as difficulties with number sense, operations, and memory.
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Dyscalculie Nada Benabbou Les Processus Cognitifs Impliqués dans la Cognition Mathématique La cognition mathématique englobe les processus cognitifs essentiels qui permettent aux individus d’apprendre, de comprendre et d’appliquer les mathématiques dans divers...
Dyscalculie Nada Benabbou Les Processus Cognitifs Impliqués dans la Cognition Mathématique La cognition mathématique englobe les processus cognitifs essentiels qui permettent aux individus d’apprendre, de comprendre et d’appliquer les mathématiques dans divers contextes. Mémoire de travail: Permet de retenir temporairement les informations nécessaires pour effectuer des calculs, suivre les étapes de résolution de problèmes et assimiler des concepts mathématiques complexes. Attention: Essentielle pour se concentrer sur des tâches mathématiques tout en ignorant les distractions, en particulier lors de la résolution de problèmes nécessitant plusieurs étapes. Raisonnement logique: Implique la capacité à reconnaître des modèles, établir des relations de cause à effet, et utiliser des raisonnements déductifs et inductifs pour résoudre des problèmes. Représentation visuo-spatiale: Permet de comprendre et manipuler des objets dans l’espace, crucial pour des domaines comme la géométrie, les graphiques, et les tableaux. Les Processus Cognitifs Impliqués dans la Cognition Mathématique Langage: Facilite la compréhension des énoncés, la description des problèmes, et l’explication des solutions. Connaissances factuelles: Englobe la mémorisation de faits mathématiques (comme les tables de multiplication) et des règles essentielles pour des calculs précis et rapides. Planification et prise de décision: Permet de déterminer les stratégies à utiliser pour résoudre des problèmes, d’organiser les étapes nécessaires et de gérer efficacement les ressources cognitives. Métacognition: Implique la conscience et la régulation de ses propres processus de pensée, notamment pour évaluer la validité d’une solution ou ajuster son approche. Impacts de la Cognition Mathématique La cognition mathématique influence à la fois la réussite scolaire et les compétences nécessaires dans la vie quotidienne Résolution de problèmes: Favorise une pensée logique et structurée, applicable dans des domaines comme les sciences, la technologie et l’ingénierie. Prise de décisions basées sur les données: Aide à interpréter et utiliser des données quantitatives, compétences essentielles dans un monde axé sur les données. Amélioration des compétences en lecture: Les mathématiques renforcent la structuration de la pensée, ce qui soutient l’analyse et la compréhension de textes complexes. Confiance académique: La réussite en mathématiques est souvent associée à une perception positive de ses compétences générales, augmentant la motivation à apprendre. Préparation à l’enseignement supérieur et à la carrière: Une solide base en mathématiques ouvre des opportunités dans des domaines en demande, tels que les STEM (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques). Compétences de vie quotidienne: Les mathématiques sont indispensables pour gérer des finances, planifier des projets et résoudre des problèmes pratiques. La dyscalculie Appartenant aux troubles DYS, la dyscalculie est un trouble spécifique des apprentissages qui affecte la compréhension, la manipulation des chiffres et des opérations mathématiques. Presque aussi fréquente que la dyslexie, elle concernerait entre 3 % et 6 % des élèves, avec des symptômes souvent perceptibles dès l’âge de la maternelle. Les signes de dyscalculie Durable et permanente, la dyscalculie peut se présenter sous plusieurs formes, ciblant des difficultés spécifiques liées aux mathématiques : Stratégies primitives et persistantes :Les enfants dyscalculiques utilisent plus fréquemment des stratégies rudimentaires, comme le comptage sur les doigts, et continuent à s'appuyer sur ces méthodes bien au-delà des âges habituels. Pour résoudre une addition simple comme 3 + 5, ils comptent souvent depuis 1 au lieu de partir directement de 3 et d’ajouter successivement 4, 5, 6, 7 et 8. Apprentissage et mémorisation ralentis :Contrairement à leurs camarades qui finissent par automatiser des calculs grâce à la mémoire, les enfants dyscalculiques persistent à appliquer des techniques laborieuses. Leur rythme d’apprentissage reste plus lent, même avec des interventions éducatives ciblées. Les signes de dyscalculie Difficultés à comprendre les concepts fondamentaux des nombres : difficulté à saisir ce que représente un chiffre, à comparer des nombres entre eux ou à comprendre la notion de quantité et les relations numériques simples. Problèmes avec les opérations mathématiques de base : difficultés à effectuer des calculs élémentaires tels que l’addition, la soustraction, la multiplication et la division. Faible mémoire des faits mathématiques : Une tendance à oublier fréquemment les résultats d’opérations ou des notions apprises, notamment des formules mathématiques ou des étapes de résolution de problèmes, tables de multiplication. Classification de la dyscalculie Bien que la dyscalculie affecte systématiquement la sphère de la numératie, son expression est hétérogène, avec des degrés de sévérité variés : Les manifestations peuvent inclure des difficultés dans le comptage, la compréhension des quantités, ou encore l’utilisation des opérations mathématiques. Malgré les efforts des chercheurs et des cliniciens pour établir une typologie claire, la diversité des symptômes et leur variabilité d’un individu à l’autre rendent toute classification consensuelle difficile. Capacité d'une personne à comprendre et à utiliser des concepts mathématiques, lui permettant de maîtriser suffisamment l'information quantitative et spatiale pour être fonctionnelle en société. La classification de David. C. Geary Psychologue américain du développement cognitif et de l’évolution, s’est intéressé à l’apprentissage des mathématiques et aux différences entre les sexes. Il a proposé 3 sous-types de dyscalculie : La dyscalculie procédurale: les enfants s’appuient sur des procédures immatures de comptage et ont une faible compréhension des concepts utilisés ; La dyscalculie caractérisée par une difficulté à récupérer les faits arithmétiques: les enfants peinent à retenir les tables, à récupérer les résultats d’additions et soustractions simples ; La dyscalculie de nature visuo-spatiale: les enfants commettent des erreurs d’alignement des chiffres en colonne et sont confus dans l’utilisation des signes arithmétiques. La classification de Michael Von Aster Pédopsychiatre et psychothérapeute allemand qui préfère une classification basée sur les 3 formats de l’information numérique (triple code de Dehaene) : La dyscalculie verbale (spatiale): l’enfant peine à compter, mémoriser et calculer. La dyscalculie à lire et à écrire les chiffres arabes (linguistique) : l’enfant éprouve des difficultés au niveau des chiffres eux-mêmes, tant à l’écriture qu’à la lecture. La dyscalculie du « sens des nombres » (logique): l’enfant ne comprend pas le concept de nombre. Diagnostic des Troubles Logico-Mathématiques Le diagnostic des troubles logico-mathématiques, repose sur une approche multidimensionnelle associant tests standardisés, observations et entretiens. 1. Tests Standardisés: Les tests formels permettent une évaluation objective des compétences mathématiques de l'enfant, souvent en comparaison avec des normes établies pour son âge ou son niveau scolaire. Ils mesurent : Compréhension des concepts mathématiques de base : Capacité à reconnaître des quantités, comprendre les relations entre les nombres, ou manipuler des formes géométriques. Résolution de problèmes : Aptitude à appliquer des stratégies pour résoudre des calculs ou des situations complexes. Mémoire des faits mathématiques : Rappel des tables de multiplication, des formules ou des résultats mémorisés. Ces outils fournissent des données quantitatives essentielles pour poser un diagnostic fiable. Diagnostic des Troubles Logico-Mathématiques 2. Observations en Classe: Les observations en milieu scolaire permettent de détecter les difficultés spécifiques que l'enfant rencontre lors des activités mathématiques quotidiennes. (exemple : frustration, évitement).Les erreurs récurrentes ou les confusions (exemple : inversions de chiffres, incapacité à aligner les opérations).Les stratégies utilisées (exemple : recours constant au comptage sur les doigts). 3. Entretiens avec les Parents et les Enseignants: Les discussions avec les parents et les enseignants permettent d’obtenir une vision globale du parcours scolaire de l'enfant et des difficultés observées. Définition du bilan de cognition mathématique L’évaluation de la cognition mathématique permet d’explorer à la fois la capacité des enfants à utiliser des structures logiques et leur niveau de compréhension des concepts mathématiques. Cette analyse permet de repérer les compétences préservées ainsi que celles qui posent problème, d’identifier les causes sous- jacentes des difficultés, de mieux appréhender l’évolution possible, et enfin, de recommander des stratégies d’accompagnement. Le bilan orthophonique Une évaluation adaptée et personnalisée + identifier et comprendre les difficultés liées à la cognition mathématique + un outil essentiel à des fins : diagnostiques ; pronostiques ; de dépistage ; de prévention ; d’information clinique. Explore divers domaines, notamment le langage et la communication, pour établir des profils linguistiques et de lecture. Comment se déroule le bilan ? Le bilan de cognition mathématique offre une méthode d’évaluation précise des difficultés d’apprentissage numérique, en s’appuyant notamment sur les avancées récentes en neuropsychologie et psychologie cognitive. Par exemple, pour les jeunes enfants (5-8 ans), les tests prévoient des épreuves minutieusement conçues pour évaluer les premiers apprentissages des nombres et du calcul. Les domaines évalués comprennent entre autres : le comptage pour évaluer la maîtrise de la séquence verbale numérique ; le dénombrement ; la compréhension du système numérique ; les opérations d’addition, de soustraction et de multiplication. Pour les enfants plus âgés (8-13 ans), le bilan évalue les performances scolaires en mathématiques et les compétences de base considérées comme cruciales pour l’apprentissage. Cela permet d’analyser les niveaux de compétences mathématiques simples et les bases sur lesquelles reposent ces compétences, afin de mieux comprendre les caractéristiques des troubles qui affectent ces jeunes.