Développement Psychomoteur de 0 à 6 Mois PDF
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Ce document traite du développement psychomoteur de 0 à 6 mois, couvrant des sujets tels que le développement moteur, somatique, et cognitif, en mettant l'accent sur l'environnement de l'enfant. Il inclut la motricité libre, l'alimentation, le sommeil, et les interactions sociales du bébé.
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DÉVELOPPEMENT P SYC H OMOTEUR 0-6 MOIS Bloc 1 Module 1 29 Janvier 2025 SOMMAIRE INTRODUCTION GENERALITES DEVELOPPEMENT SOMATIQUE ALIMENTATION ELIMINATION SOMMEIL DEVELOPPEMENT PSYCH O AFFECTIF ET SOCIAL DEVELOPPEME...
DÉVELOPPEMENT P SYC H OMOTEUR 0-6 MOIS Bloc 1 Module 1 29 Janvier 2025 SOMMAIRE INTRODUCTION GENERALITES DEVELOPPEMENT SOMATIQUE ALIMENTATION ELIMINATION SOMMEIL DEVELOPPEMENT PSYCH O AFFECTIF ET SOCIAL DEVELOPPEMENT SENSORIEL DEVELOPPEMENT MOTEUR DEVELOPPEMENT COGNITIF LE JEU CONCLUSION INTRODUCTION INTRODUCTION Le développement de l’enfant est global puisqu’il concerne à la fois le développement physique, moteur, sensoriel et cognitif. Il est influencé par des facteurs internes comme la maturation neurologique mais aussi par des facteurs externes tels que la qualité de l’environnement humain et matériel qui est proposée à l’enfant et qui va lui permettre, ou non, de faire des expériences. Maturation et expériences sont indissociables. L’expérience va rententir sur la maturation et l’accélérer. Inversement, le défaut d’expérience peut retarder la maturation. Ces multiples aspects du développement interagissent entre eux. INTRODUCTION En effet, le développement moteur ne peut pas seulement être étudié d’un point de vue physiologique. Il doit être rattaché à la vie psychique de l’enfant. Un développement moteur normal sous-entend un psychisme d’une certaine qualité. L’activité motrice, dans la mesure où elle est intentionnelle, ne peut pas être séparée de l’intelligence et de la connaissance. Le moteur aide le psychisme à se construire et inversement. Mais dans le psychisme, il n’y a pas que l’intelligence, il y a aussi l’émotion. En effet, il existe aussi une interaction très importante entre le moteur et l’émotionnel. INTRODUCTION Le découpage par tranches d’âge respecte les moyennes de références données par les spécialistes de la petite enfance. Mais il s’agit de moyennes statistiques, il ne faut jamais oublier que chaque enfant a son propre rythme de développement et qu’il faut absolument le respecter. Les différences entre les enfants sont parfois très importantes mais ne doivent pas inquiéter dans la mesure où l’on observe que l’enfant évolue bien par rapport à lui- même. GÉNÉRALITÉS Les acquisitions motrices La motricité libre Le rôle des parents Le rôle des soignants GÉNÉRALITÉS Les acquisitions motrices : La 1ère année de vie est une période très riche en acquisitions motrices pour l’enfant, puisqu’il va passer en quelques mois de la position allongée à la position debout puis à la marche. Le développement de l’enfant ne suit pas une ligne ascendante continue mais il se fait par étapes successives, de durées variables selon les enfants. Ces étapes se succèdent toujours dans le même ordre, indépendamment de l’environnement qui lui est offert. A chaque étape, l’enfant prépare les compétences de l’âge suivant. Nous allons étudier les propres réactions motrices de l’enfant et non celles induites par l’adulte. GÉNÉRALITÉS La motricité libre : Un enfant ne devrait jamais être mis dans une position ou une situation qu’il ne maitrise pas, cela le met en échec et ne favorise en rien l’accélération de son développement psychomoteur, voire cela peut même le freiner. Au contraire, laisser l’enfant libre dans sa motricité lui permet de découvrir son corps et le monde par lui-même. GÉNÉRALITÉS - Emmi Pikler : Le concept de motricité libre a été inventé dans les années 1960 par la pédiatre Emmi Pikler. Dans la pouponnière qu’elle dirige à Budapest (Loczy) elle laisse évoluer les enfants librement et observe que le développement moteur s’acquiert naturellement et dans un ordre bien précis mais aussi que cette liberté donnée aux enfants leur apporte un sentiment d’accomplissement et de sécurité. Aujourd’hui ce concept est plébiscité par un grand nombre de professionnels de la petite enfance et utilisé dans de très nombreuses crèches. GÉNÉRALITÉS - Intérêts de la motricité libre : Les 1ers mois le nourrisson a besoin d’être entouré physiquement pour se constituer une sécurité affective. Une fois cette sécurité de base acquise, il va pouvoir s’exprimer par sa motricité. Dans cette période cruciale, il est fondamental de le laisser libre de ses mouvements. Cela lui permet de tester les limites de son corps et expérimenter de nouvelles positions mais aussi de développer toute sa sensorialité. Et dans la répétition des exercices il se prépare tout seul aux différentes acquisitions et progresse à son propre rythme. GÉNÉRALITÉS La motricité libre permet à l’enfant d’acquérir confiance en lui-même, elle favorise aussi l’esprit d’initiative et la créativité. L’enfant, bien dans son corps aura une meilleure capacité à se relier aux autres plus tard. Il se sépare plus facilement de ses parents et devient plus vite autonome. Il ne faut pas devancer ses besoins et chercher à lui faire faire des choses qu’il n’est pas encore prêt à faire, cela le contrarie et le met en échec. GÉNÉRALITÉS Le rôle des parents : Durant le 1er semestre de vie, le rôle des parents est fondamental pour aider le nourrisson à organiser ses perceptions, découvrir son entourage et son environnement par ses propres expériences. De plus, l’attention que les parents vont porter à leur bébé au cours du maternage (soins corporels et alimentation) va conditionner la qualité des futures relations humaines de l’enfant avec son entourage. GÉNÉRALITÉS Le rôle des soignants : De nos jours, les nourrissons sont accueillis très tôt en structure d’accueil souvent dès la fin du congé maternité, à l’âge de 2 mois ½. A ce moment là, ce sont les professionnels de la petite enfance qui vont établir avec l’enfant une nouvelle relation. Celle-ci doit être stable et fiable. Les rencontres au décours des soins corporels, des repas ou activités doivent être individualisées, organisées et prévisibles. Elles contribuent à la construction de l’image corporelle de l’enfant et à son estime de soi. D ÉVELO PPEM EN T SOMATIQUE Le 1er semestre DÉVELOPPEMENT SOMATIQUE Le 1er semestre : - Le nourrisson grossit en moyenne de 750g /mois le 1er trimestre puis d’environ 600g /mois entre 3 et 6 mois. - A 5 mois environAilréactualiser a doublé son poids de naissance. - A 6 mois, il mesure en moyenne 66 cm. - Son PC augmente d’un cm/mois jusqu’à 12 mois. ALIMENTATION Principes généraux Le role de l’AP au cours de la tétée au biberon ALIMENTATION Principes généraux : Idéalement les six 1ers mois, l’enfant devrait recevoir uniquement une alimentation lactée au sein ou au biberon. Cette alimentation occupe une place importante dans la vie du bébé et une grande partie de son temps d’éveil. C’est pourquoi ce sont des temps très importants qui nécessitent une grande attention et une disponibilité de la part de l’adulte qui s’en occupe. Ces temps doivent être organisés, l’adulte doit être disponible pour être à l’écoute du bébé. Il est nécessaire que l’enfant se sente en sécurité. ALIMENTATION Le rôle de l’AP au cours de la tétée au biberon : - Installation confortable de l’adulte dans un fauteuil avec accoudoirs. - Prévoir le matériel et l’installer à portée de mains (biberon, bavoir…). - Le bébé est calé demi assis contre le corps de l’adulte pour y trouver de la chaleur. Il est enveloppé par le bras de l’adulte pour lui procurer sécurité et confort. Sa tête est plutôt inclinée vers l’avant pour une bonne déglutition, mais libre de bouger. - Les visages sont face à face pour l’échange des regards, l’adulte observe le nourrisson afin de répondre à ses besoins (pause,rot… ). - L’adulte lui parle et le son de sa voix berce l’enfant et créée comme une enveloppe protectrice. ALIMENTATION - L’AP évalue la qualité de la succion et de la déglutition, le rythme ne doit être ni trop lent, ni trop rapide (la succion est un plaisir pour le nourrisson qui a parfois besoin d’être prolongé). - Laisser à l’enfant le choix du rythme de la tétée lui permet d’expérimenter son pouvoir d’agir sur l’environnement, ce qui est déjà un pas vers l’autonomie. - Laisser le temps à l’enfant de comprendre que le biberon est terminé, lui permettre de le toucher, le regarder, le gouter une dernière fois. - Permettre à l’enfant d’évacuer l’air éventuellement avalé en le redressant légèrement. - Quantifier la prise alimentaire et la durée de la tétée. ÉLIMINATION Les selles Les urines ÉLIMINATION Les selles : Les 1eres selles du nouveau né (le méconium) sont normalement émises dans les 24 à 48H qui suivent la naissance. Ces sont des selles de couleur vert foncé, presque noir, elles sont visqueuses et collantes. Puis le méconium se transforme en selles de transition, ce qui témoigne d’une bonne absorption du lait ingéré. Les selles changent de couleur et d’aspect progressivement. Lorsque la mère allaite, elles deviennent jaunes d’or (parfois vertes) et sont semi liquides. Lorsque l’enfant est nourrit au lait artificiel, les selles sont jaunes /marrons et plus moulées. ÉLIMINATION Le nombre de selles varie d’un enfant à l’autre et dépend du type d’alimentation qu’il reçoit. L’enfant au sein a souvent un transit rapide, jusqu’à une selle à chaque tétée. L’enfant nourrit au biberon doit avoir une selle par jour ou tous les 2 jours. L’AP expliquera toutes ces informations aux parents, qui bien souvent ont beaucoup de questions à ce sujet. ÉLIMINATION Les urines : La 1ère miction doit survenir dans les 24 premières heures de vie. Le volume des urines augmente progressivement avec l’augmentation des rations alimentaires. La fréquence des urines est à surveiller pour évaluer le bon fonctionnement rénal. Elles sont aussi le reflet d’une bonne prise alimentaire (notamment au sein). L’enfant entre 0 et 6 mois mouille au moins 5 à 6 changes /jour. ÉLIMINATION Rôle de l’AP : - Le moment du change est un moment de soins corporels important dans l’intimité du nourrisson. Ce soin lui permet peu à peu de prendre conscience de son corps. - Ce doit aussi être l’occasion d’échanges entre l’enfant et l’adulte. - L’idéal est de tourner l’enfant sur le côté ou de soulever ses jambes sous les genoux mais ne pas tirer sur ses pieds ce qui est mauvais pour ses articulations des genoux et hanches. SOMMEIL Sommeil du nouveau né Evolution du sommeil du nourrisson Rôle de l’AP SOMMEIL Sommeil du nouveau né : Le nouveau né dort en moyenne 18 à 20H / jour selon un rythme qui ne correspond pas au rythme jour/nuit. Il alterne des cycles de veille / activité et des cycles de sommeil toutes les 3 à 4H, jour et nuit. C’est le rythme ultradien, qui diffère du rythme circadien qui dure 24H avec alternance de veille le jour et sommeil la nuit. Ces cycles de sommeil sont courts, de 50 à 60 min (18 à 24 cycles /24H). Il alterne 2 phases entrecoupées par le « sommeil de transition » : → sommeil agité /sommeil calme. SOMMEIL Sommeil du nouveau né : SOMMEIL Evolution du sommeil du nourrisson : Petit à petit la qualité du sommeil se modifie, le sommeil agité qui représentait 60% du temps de sommeil du nouveau né diminue significativement jusqu’à 6 mois pour atteindre seulement 30% (proche du sommeil adulte). L’acquisition du rythme circadien apparaît vers l’âge de 4 à 6 semaines. Le nourrisson dort en moyenne 6 heures consécutives la nuit à 1 mois de vie. Puis 9 heures consécutives entre 3 et 6 mois. A partir de 3 mois c’est la répétition régulières des repas, des soins corporels, des promenades, des échanges, qui vont aider le nourrisson à synchroniser tous ces rythmes. SOMMEIL Rôle de l’AP : 1. Les signes de fatigue : L’AP doit savoir repérer les signes de fatigue pour proposer à l’enfant de s’endormir lorsqu’il en a besoin : - Le nourrisson se frotte les yeux comme s'ils piquaient, parfois il se tire l'oreille, la touche, la frotte. - Des cernes apparaissent sous ses yeux et changent le regard de l’enfant. - Il grogne,il devient très irritable. SOMMEIL - Il a le regard dans le vide, il fixe, il est absent si on le sollicite. - Il baille,s'étire. - Plus rien ne l'intéresse, ni l’échange avec l’adulte, ni ses jouets. - Il est devenu très calme,silencieux. - Sa tête dodeline s’il est demi assis. SOMMEIL 2. L’environnement et les rythmes : L’AP propose un environnement propice au sommeil. Le nourrisson a besoin d’un environnement sécurisant pour s’endormir et dormir sereinement. L’espace de sommeil doit être calme (bruits atténués) et dans la pénombre. La place du lit doit être fixe car tout déplacement va modifier la perception que l’enfant a de l’extérieur et bouleverser ses repères. Son lit doit être adapté à sa taille pour qu’il puisse établir facilement ses limites. Cela le sécurise et bien souvent il ira se blottir contre une paroi ou dans un angle à la recherche de repères proches de ceux qu’il avait in utéro. Enfin, l’AP veille à respecter la qualité et la quantité de sommeil en évitant si possible, les réveils intempestifs et les horaires irréguliers. DÉVELOPPEMENT P S Y C H O AFFECTIF ET SOCIAL Le 1er mois Entre 3 et 6 mois DÉVELOPPEMENT P S Y C H O AFFECTIF ET SOCIAL Le 1er mois : Pendant les 1er semaines de vie, le nouveau né n’a pas conscience d’être un individu distinct des autres. Il vit une relation fusionnelle avec son entourage : sa mère, son environnement, les bruits… tout fait partie de lui. Il a l’impression qu’il suffit d’avoir faim pour que le lait lui arrive dans sa bouche. Il est entièrement dépendant des autres mais n’a pas conscience que quelqu’un s’occupe de lui. Et cette illusion est entretenue par la « préoccupation maternelle primaire » décrite par Winnicott. C’est un état émotionnel particulier de la mère qui vient de mettre au monde un enfant et qui a la capacité à s'identifier à lui pour le comprendre. Au cours de cette période, elle est littéralement en résonance avec les besoins de son bébé. Elle éprouve une irrépressible nécessité de les satisfaire. La détresse de son enfant lui est intolérable. DÉVELOPPEMENT P S Y C H O AFFECTIF ET SOCIAL Petit à petit l’enfant va comprendre qu’il peut compter sur sa mère pour satisfaire ses besoins. Et va associer sa mère à des moments de plaisir. Vers 3 ou 4 semaines, le bébé sourit en réponse au visage qui se penche sur lui, ce qui signifie qu’il reconnaît l’existence d’une personne extérieure à lui, avec laquelle il peut communiquer. C’est grâce aux réponses adaptées et différenciées de sa mère que peu à peu, le nourrisson va commencer à identifier ses besoins et les exprimer de façon différentes (ses pleurs se différencient selon qu’il a faim,sommeil…). DÉVELOPPEMENT P S Y C H O AFFECTIF ET SOCIAL 2 notions vont structurer la vie psychique de l’enfant selon Winnicott : - Le holding : Façon dont l’enfant est porté physiquement et psychiquement. Fondamental dans l’intégration du moi. - Le handling : Qualité des gestes de soins qui permet à l’enfant d’intégrer ses limites corporelles. Dans ses 1er semaines de vie, le nouveau né est incapable de donner du sens à ce qu’il ressent. Il est soumis à des sensations diffuses de bien être ou de mal être qui provoque chez lui des tensions et de l’inquiétude. C’est pourquoi il est inutile, voire néfaste de laisser pleurer un nouveau né, cela est très angoissant pour lui et le met en grande détresse. DÉVELOPPEMENT P S Y C H O AFFECTIF ET SOCIAL Entre 3 et 6 mois : L’enfant qui a intériorisé de suffisamment bonnes expériences de satisfaction de ses besoins, va devenir petit à petit capable de les anticiper, de supporter de petites frustrations et d’attendre un peu. Son intérêt pour le monde est croissant, il va à la découverte des objets qu’il cherche à saisir avec ses mains et qu’il porte à sa bouche. Sa mère répond de façon moins immédiate aux demandes de son bébé. Le père joue un rôle important durant ces 6 1ers mois, tout d’abord il protège cette relation fusionnelle entre la mère et l’enfant puis il intervient comme tiers pour leur permettre de peu à peu se séparer (période qui durera environ 3 ans). DÉVELOPPEMENT P S Y C H O AFFECTIF ET SOCIAL Vers 3 mois, apparait le sourire social : L’enfant sourit à l’adulte de façon intentionnelle (sourire voulu et correspondant à une situation précise) et discriminative (il s’adresse à une personne en particulier). Vers 5 mois il manifeste ses émotions de façon plus marquée : - Il repousse l’adulte qui tente de lui faire quelque chose qu’il n’aime pas (mouchage…) - Il distingue les adultes qui lui sont familiers de ceux qu’il ne connait pas. - Il se réjouit à la vue de ses parents et se sent apaisé en leur présence. - Il commence à savoir s’apaiser tout seul quand il a été contrarié. D ÉVELO PPEM EN T SENSORIEL La vision L’audition L’olfaction Le toucher Le goût DÉVELOPPEMENT SENSORIEL La vision : - A la naissance, le système visuel n’est pas totalement mâture, le nouveau né voit de façon floue. Sa perception des couleurs est aussi différente de la nôtre. Il est attiré par le regard de l’autre qu’il est capable de fixer quelques minutes. Il peut suivre un point qui se déplace. On parle de « fixation » et de « poursuite oculaire ». - Vers 1 mois, il peut suivre des yeux un objet proche de lui se déplaçant sur une ligne médiane. - Vers 2 mois il tourne la tête pour suivre un objet sur 180°. DÉVELOPPEMENT SENSORIEL - Vers 3 mois il est captivé par ses mains (1er étape dans la découverte de son corps). - Vers l’âge de 4 mois, il acquiert une vision binoculaire qui lui permet d’appréhender les distances. - Ce n’est que vers l’âge de 6 mois que le bébé disposera de capacités visuelles proches de celle de l’adulte. DÉVELOPPEMENT SENSORIEL Rôle de l’AP : La stimulation visuelle du nouveau né est déterminante pour le développement de sa vision. Les couleurs et formes variées stimulent sa rétine et favorisent les connexions neuronales. L’AP met à disposition du nourrisson des jouets de couleur vives afin de stimuler ses capacités visuelles. DÉVELOPPEMENT SENSORIEL L’audition : L’ouïe est le sens le plus aiguisé du fœtus.Il perçoit déjà les sons in utéro. A la naissance, son système auditif est parfaitement fonctionnel. Dès la naissance, il est capable de tourner la tête vers un stimulus sonore. Il reconnait la voix de sa mère à laquelle il est très réceptif, celle-ci l’apaise et le rassure. Il est aussi sensible à la voix de son père qu’il connait depuis sa vie intra utérine. Très vite ce sens permet à l’enfant de découvrir son environnement. C’est aussi le 1er support du langage. DÉVELOPPEMENT SENSORIEL RôleAP : La déficience auditive est l’un des handicaps sensoriels les plus fréquents chez l’enfant. L’AP doit donc être vigilante au comportement de l’enfant, observer ses réactions lors d’émissions sonores, et ce dès la naissance afin de dépister toute anomalie. DÉVELOPPEMENT SENSORIEL L’olfaction : A la naissance, c’est un des sens les plus développé. L’odeur de sa mère dès les 1ères heures de vie le rassure car elle lui rappelle le goût du liquide amniotique. Il reconnait l’odeur de sa mère qu’il sait distinguer des autres. Ce sens lui permet d’analyser son environnement, de construire son schéma corporel et a aussi un rôle fondamental dans le processus d’attachement. Rôle de l’AP : Pour rassurer un enfant lors d’une séparation, l’AP propose à la mère de laisser à l’enfant un linge imprégné de son odeur. DÉVELOPPEMENT SENSORIEL Le toucher : Le toucher, au travers du maternage (manipulations, soins, portage…) joue un rôle très important dans la découverte de sons propre corps. Les sensations que l’enfant éprouve au contact du corps de sa mère constituent son 1er mode de communication, son 1er langage, elles sont ressenties comme une émotion. Ce sens joue un rôle très important pour le développement psychologique de l’enfant et lui permet notamment l’acquisition de son schéma corporel. DÉVELOPPEMENT SENSORIEL Rôle de l’AP : Dès la naissance, l’AP nomme les parties du corps de l’enfant au moment où elle le touche,en particulier lors du bain. Peu à peu l’enfant va associer les noms aux parties de son corps et ainsi anticiper les gestes de l’adulte,mais aussi intégrer son schéma corporel. DÉVELOPPEMENT SENSORIEL Le goût : A la naissance, le nouveau né perçoit les 4 saveurs :sucré, salé, acide,amer. Il apprécie particulièrement le goût sucré qu’il découvre en 1er avec le lait maternel (ou artificiel). Il grimace si on lui dépose un liquide salé, acide ou amer sur la langue. Rôle de l’AP : En maternité l’AP encourage et soutient les mères souhaitant allaiter. Elle explique à la maman que l’allaitement maternel permet à l’enfant de découvrir de multiples saveurs et de stimuler ses papilles gustatives, car le lait maternel change de goût en fonction de ce qu’elle consomme. D ÉVELO PPEM EN T MOTEUR Les axes de développement du contrôle musculaire Les périodes sensibles Motricité globale et motricité fine A la naissance 1-2 mois 2-3 mois 3-4 mois 4-5 mois 5-6 mois Rôle de l’AP DÉVELOPPEMENT MOTEUR Les axes de développement du contrôle musculaire : Le développement de la motricité est lié au contrôle musculaire. Celui-ci se fait toujours dans le même ordre : - De la tête aux pieds. - Du centre du corps vers la périphérie. Ceci explique que l’enfant peut soulever sa tête avant de parvenir à s’asseoir et qu’il contrôle d’abord ses bras, puis ses mains, puis ses doigts. DÉVELOPPEMENT MOTEUR DÉVELOPPEMENT MOTEUR Les périodes sensibles : Au cours du développement moteur, il existe des périodes sensibles où l’enfant est prêt pour acquérir de nouvelles compétences. C’est à l’adulte de lui donner la possibilité de faire ses acquisitions au bon moment. Car ces acquisitions ne doivent être ni trop précoces ni trop tardives,sinon cela est plus laborieux et difficile pour l’enfant. D’où l’importance de beaucoup observer les jeunes enfants. C’est en répétant d’abord involontairement ses mouvements que le nourrisson va peu à peu les intégrer et arriver à les reproduire, cette fois volontairement avant de se préparer à l’étape suivante. Ces expériences sont fondamentales pour qu’il perçoive l’unité de son corps. DÉVELOPPEMENT MOTEUR Motricité globale et motricité fine : - La motricité globale est l'ensemble des gestes moteurs qui assurent l'aisance globale du corps, sans rechercher la performance ou le raffinement d'un geste précis. - La motricité fine se définit comme le produit de mouvements fins, précis et minutieux, qui font appel au contrôle musculaire de différentes parties du corps. Elle concerne la motricité manuelle, mais aussi la motricité faciale (faire une grimace, gonfler une joue,fermer un œil… ) DÉVELOPPEMENT MOTEUR A la naissance : - Motricité globale : Au niveau du tonus, le nouveau né présente une hypotonie axiale (qui ne lui permet pas de tenir sa tête) contrastée avec une hypertonie périphérique (membres en flexion avec mouvements saccadés et non coordonnés). Couché sur le dos : Il est capable de tourner sa tête sur les côtés, ses jambes et bras sont fléchis, il peut ramener ses bras près de son visage. Couché sur le ventre : Ses jambes sont fléchies sous son abdomen, il se remet en position fœtale, sa tête repose sur le côté, il peut la soulever quelques instants pour la tourner de l’autre côté. Il fait des mouvements de reptation (pousse sur ses jambes, ce qui le fait avancer si ses pieds sont calés). DÉVELOPPEMENT MOTEUR Il présente des réflexes dits archaïques. Ce sont des mouvements automatiques que l’on observe en réponse à certains stimuli. Ils vont disparaitre au cours du 1er trimestre de vie (réflexe de succion, points cardinaux, marche automatique, grasping, Moro…) - Motricité fine : Elle n’est pas encore développée à cet âge. Le 1er mois ses mains sont fermées (grasping). DÉVELOPPEMENT MOTEUR 1-2 mois : - Motricité globale : Couché sur le dos :Il tourne sa tête sur les côtés, ramène ses mains près du visage. A plat ventre :Sa tête repose sur le côté, il peut la soulever de temps en temps. Tiré en position assise :Sa tête retombe en arrière, le dos est mou, arrondi. - Motricité fine : Le 2ème mois, il commence à ouvrir ses mains. DÉVELOPPEMENT MOTEUR - 2-3 mois : - Motricité globale : Il rassemble ses mains l’une vers l’autre, rassemble ses pieds l’un contre l’autre. Ses mouvements sont plus amples et plus variés : Mouvement de pédalage des jambes, torsion du tronc,flexion et extension des bras. Il exprime son plaisir en agitant bras et jambes de façon désordonnée. La tonicité musculaire est meilleure,il tient sa tête. DÉVELOPPEMENT MOTEUR - Motricité fine : Vers 3 mois il attrape de façon involontaire un objet placé dans sa main c’est la « préhension au contact ». A cette période aussi, il découvre ses mains et joue avec elles. Au départ, il ne sait pas que ces mains sont les siennes, peu à peu à force d’expérience, il en prend conscience. C’est une étape très importante qui témoigne de son ouverture au monde. DÉVELOPPEMENT MOTEUR 3-4 mois : - Motricité globale : A plat ventre :Il soulève sa tête de 45° à 90° du plan du lit,appuyé sur ses coudes ou ses avant-bras. Tiré en position assise :La tête suit le reste du corps, le dos est ferme,plus droit. - Motricité fine : Vers 4 mois, il commence à toucher les objets volontairement et essaye de les attraper. DÉVELOPPEMENT MOTEUR 4-5 mois : - Motricité globale : Sur le dos, il lève ses jambes, attrape ses pieds et les porte à sa bouche. - Motricité fine : Entre 4 et 5 mois la préhension volontaire apparait mais reste imprécise. C’est une préhension palmaire : l’objet est tenu avec la paume de la main et les 3 derniers doigts repliés. Pour attraper un objet, il utilise l’ensemble main poignet dans un mouvement de râteau. Il est capable de saisir un objet de grosse taille le secouer, le passer d’une main à l’autre, le laisser tomber et le ramasser, attraper son biberon. Il exerce ses gestes à devenir de plus en plus précis. DÉVELOPPEMENT MOTEUR 5-6 mois : - Motricité globale : A plat ventre : Il fait l’avion, décollant bras et jambes du lit. Il se relève sur ses mains et tire sa tête en arrière (comme le mouvement du phoque), il commence à déplacer ses mains sur le côté. Il peut lever un bras pour attraper un objet. Il commence à ramener ses genoux sous lui et lève le bassin, il se balance dans cette position. Il essaye d’avancer mais pousse plutôt vers l’arrière. Couché sur le dos :Il tend les bras vers l’adulte. Si on lui donne les mains, il tire sur ses bras comme pour s’asseoir. DÉVELOPPEMENT MOTEUR 1er retournement : Sur le dos, il bascule sur le côté et passe du dos sur le ventre. Le retournement ventre / dos est souvent plus difficile et intervient en général quelques jours ou semaines après. → Avec tous ces exercices il muscle son dos et sa nuque DÉVELOPPEMENT MOTEUR - Motricité fine : Il utilise sa main de plus en plus finement en différenciant les articulations coude poignet puis doigts. Il fait pivoter les objet en tournant son poignet pour les examiner. Sa préhension devient radio palmaire :il saisit l’objet entre la paume et la racine du pouce. La préhension volontaire globale est bien acquise à 6 mois. Il veut tout attraper : lunette, visage, cheveux… Il saisit un objet qui lui est tendu. Si on lui en propose un autre, il lâche le 1er et saisit le 2nd. Il manipuler les objets de mieux en mieux et les porte à sa bouche. Si les objets disparaissent, il ne les cherche pas. DÉVELOPPEMENT MOTEUR Préhension palmaire : Préhension radio palmaire : DÉVELOPPEMENT MOTEUR Prise en main : DÉVELOPPEMENT MOTEUR DÉVELOPPEMENT MOTEUR DÉVELOPPEMENT MOTEUR Retournement dos /ventre : DÉVELOPPEMENT MOTEUR Retournement ventre /dos : DÉVELOPPEMENT MOTEUR Rôle de l’AP : A la maternité l’AP montre aux parents comment porter un nouveau né et les raisons pour lesquelles il faut le porter ainsi. Maintient de la tête et du bas du dos, position enroulée. Le portage doit être contenant, enveloppant et sécurisant. Elle les aide aussi à comprendre ses besoins. Plus tard, elle permet à l’enfant d’expérimenter l’enchainement de ses acquisitions. D ÉVELO PPEM EN T COGNITIF Le développement cognitif Le langage DEVELOPPEMENT C O G N I T I F Le développement cognitif : Le développement cognitif est l’évolution de grandes fonctions comme l’intelligence, la mémoire,le langage,la numération… Dès sa naissance le nouveau né est capable de mettre en œuvre des stratégies complexes qui sont les prémices de son développement cognitif. De la naissance à la fin de la 1ère année, son cerveau se développe beaucoup plus qu’à toute autre période de la vie. Ses fonctions cognitives vont se développer à partir des expériences pratiques qu’il va faire. Il va découvrir, dans un enchainement de répétitions d’actions, le fonctionnement du monde qui l’entoure. Il va analyser les rapports de causes à effets et ainsi faire progresser son intelligence. DEVELOPPEMENT C O G N I T I F Exemples : - Si par hasard il met son pouce dans sa bouche et éprouve du plaisir, alors il va tenter de reproduire ce geste pour retrouver ces sensations. - S’il constate qu’en secouant un hochet il produit un son, alors il va tenter de reproduire le geste pour obtenir le même effet. DEVELOPPEMENT C O G N I T I F Le langage : - Dès le 1er mois : Le nouveau né émet des vagissements (sons gutturaux) mais ce sont surtout ses pleurs qui lui permettent de communiquer. - 2 mois : Il émet quelques vocalises :il s’agit de roucoulements de voyelles formés uniquement par la bouche et pas encore nasalisés. Ce sont les « é,eu, a … » qui traduisent habituellement un état de bien-être. Le nourrisson commence à répondre à l’adulte qui lui parle par des vocalises. On dit qu’il babille. DEVELOPPEMENT C O G N I T I F - 3 mois : Il commence à pousser des petits cris de plaisir. Il « parle » beaucoup lorsqu’on lui parle. Il fait des répétitions de syllabes déformées, ce sont les gazouillis «Aaa…gneu…reu ». - 4-5 mois : Il gazouille beaucoup et ses gazouillis sont de plus en plus nombreux et riches « Agneu, Areu… ». - 6 mois : C’est l’âge des « lallations » : L’enfant fait des roulades avec des chaînes de syllabes, les sons s’enrichissent de consonnes : « babababa… », il varie le volume, le débit de ses expressions. Il pousse des cris de joie,rit aux éclats. LE JEU Principes de base Le rôle des jouets Installation Exemple de jouets LE JEU Principes de base : - Il ne faut pas contraindre un enfant à se mettre dans une position dans laquelle il ne sait pas se mettre tout seul. Théoriquement il ne faut pas installer un enfant sur le ventre tant qu’il ne sait pas s’y mettre seul. - L’AP veillera à ce que l’enfant porte des vêtements confortables qui ne l’empêche pas de se mouvoir. - L’utilisation d’accessoires type transat, cale bébé, trotteur sont à limiter voir à proscrire. LE JEU Le rôle des jouets : - Eveiller ses sens visuel, auditif et tactile, - Développer la préhension, - Exercer la coordination motrice et manuelle. LE JEU Installation : Tant que l’enfant ne sait pas se retourner (les 6 1ers mois) le nourrisson est placé sur le dos sur un tapis confortable mais pas trop mou, dans un espace protégé pour qu’il se sente en sécurité (parc ou espace délimité par des coussins, traversins…). L’adulte reste à proximité pour le sécuriser. Des jeux avec différentes textures et de différentes couleurs vives sont posés autour de lui pour éveiller ses sens, à la hauteur de ses yeux et à la portée de ses mains. LE JEU Exemple de jouets : On choisira des objets de petite taille facilement saisissables et légers pour éviter que le nourrisson se fasse mal en les laissant tomber sur son visage : carrés de tissu colorés, anneaux, hochets, jouet en caoutchouc (Sophie la Girafe)… Les jouets seront colorés, de différentes textures et certains sonores. L’enfant va d’abord découvrir l’objet par la bouche puis le manipuler avec ses mains, le presser,le retourner… Il va faire seul ses acquisitions en autonomie mais sous le regard bienveillant de l’adulte qui s’assure de sa sécurité. Il l’accompagne et l’encourage dans ses découvertes, mais il ne fait pas à sa place. CONCLUSION CONCLUSION Il est essentiel que l’AP connaisse toutes les phases du développement de l’enfant pour bien comprendre combien il est compliqué pour un petit enfant de grandir. Sa perception du monde se nourrit d’expériences qu’il va faire tout au long de sa vie, laissons lui du temps, ne cherchons pas à exiger trop tôt des comportements ou des réponses qu’il est incapable de donner.