Le développement psychomoteur: Institut de Formation des Métiers PDF

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Institut de Formation des Métiers de la Rééducation

2024

A. Destremont

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psychomotor development child development Henri Wallon theory child psychology

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Ce document, issu de l'Institut de Formation des Métiers de la Rééducation, présente le développement psychomoteur chez l'enfant, explorant diverses théories et les différents stades. Il souligne l'importance des interactions et propose une approche holistique du développement de la personnalité.

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1 PM1 – / MODULE 6 – DÉVELOPPEMENT PSYCHOMOTEUR Seule la version électronique est opposable...

1 PM1 – / MODULE 6 – DÉVELOPPEMENT PSYCHOMOTEUR Seule la version électronique est opposable Dates Nom / Fonction / Groupe de travail ou commission A. DESTREMONT – DECEMBRE 2024 Rédaction 25/11/2024 A. Destremont – Référente Stages Validation 25/11/2024 M. Gilming - Référente pédagogique Nombre de diapositive 54 Lien SEO d’usage \\CHM.COM\dfs-1\SERVICES\IFMS\IIRFE-IIRFPM\T4 FORMATION IIRFPM\T4N6\T4N6-6\T4N6-6-2\Développement psychomoteur MAQ T4N6-6-2, PowerPoint, V1, 26/01/2024 CE DOCUMENT EST LA PROPRIETE EXCLUSIVE DE L’INSTITUT DE FORMATION DES METIERS DE LA SANTE DU GHRMSA IL EST STRICTEMENT RESERVE A UN USAGE INTERNE SAUF AUTORISATION ECRITE DU DIRECTEUR DE L’INSTITUT PLAN I. Le Concept de développement psychomoteur II. Les théories du développement de l’enfant III. Développement tonico-postural / moteurs IV. Développement I) LE CONCEPT DE DÉVELOPPEMENT PM Processus à la jonction entre les différentes sphères constituant l’individu. Complexe et dynamique, influencé par de nombreux facteurs. Repères de développement comme moyenne Chaque enfant a son propre parcours Les connaissances actuelles sont l’intrication de différents modèles développés au cours du temps, selon différentes disciplines. I) LE CONCEPT DE DÉVELOPPEMENT PM Développement PM: = Evolution des acquisitions sensorielles, motrices, cognitives et affectives d’un individu tout au long de sa vie. Jacques Lacombe (2012): « développement de l’activité motrice reliée au développement du psychisme (affectivité/intelligence/langage) qui permet à l’être humain: - d’acquérir des gestes adaptés à un but, organisés dans l’espace et le temps - de se représenter son corps statique et en mouvement et d’en avoir une image » I) LE CONCEPT DE DÉVELOPPEMENT PM caractère indissociable des aspects corporels et cognitifs du développement. Il implique le parallélisme et la concomitance des avancées sur deux plans : la maturation neuromusculaire (tonus, motricité, sensorialité) ; le développement psychoaffectif, cognitif et social. Le pivot de cette interaction et de l’entremêlement est: l’interaction / le relationnel (Cf: hospitalisme) I) LE CONCEPT DE DÉVELOPPEMENT PM FACTEURS INFLUENÇANT LE DÉVELOPPEMENT Facteurs individuels / intrinsèques : génétiques, neurolo-musculaires, conditions de naissance … Facteurs extrinsèques / contextuels:  environnementaux: contexte familial, lieu de vie ….  Sociaux: expériences vécues, interactions …  Affectifs: sécurité psychique, « oser expérimenter »  Culturels: ancrage culturel comme « manière d’accompagner », « soutien à la parentalité », manière de percevoir l’enfant et sa manière de se développer. Les différentes dimensions du développement: Le développement ne se limite pas au domaine moteur. Il englobe également le développement cognitif, social et émotionnel qui peuvent évoluer à des rythmes différents. I) LE CONCEPT DE DÉVELOPPEMENT PM LES LOIS DE DÉVELOPPEMENT Loi de succession: maturation neurologique s’opère dans un ordre précis = capacité de motricité volontaire soumis à cette maturation.  Loi céphalo-caudale: contrôle tonico-postural (qui mène à la verticalité) progresse du haut du corps vers le bas du corps. Le cortex contrôle les muscles oculaires, puis ceux de la nuque, du dos et enfin des jambes.  Loi proximo-distale: contrôle volontaire s'effectue des segments les plus proches de l'axe du corps vers les segments les plus éloignés (contrôle du tronc puis des épaules, des bras, des mains) L’ordre de maturation neuro est le même pour tous Loi de différenciation: Passage d’une motricité globale/ « grossière », imprécise, et involontaire (soumise aux réflexes toniques précoces/archaïques) à une motricité davantage locale, précise et volontaire. Loi de variabilité: développement PM dans un sens de perfectionnement progressif. Pourtant, les progrès ne sont pas uniformes et continus. Cette maturation se réalise par des progressions rapides mais également par des stagnations, des arrêts voir même des régressions. Ce parcours est propre à chaque enfant et ne peut pas être universalisé. II) LES THÉORIES DU DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT EVOLUTION AU FIL DU TEMPS Du tout biologique au socioculturel : Les premières théories, comme celles de la maturation, mettaient l'accent sur les facteurs biologiques innés. Progressivement, les théories ont intégré l'importance de l'environnement et des interactions sociales dans le développement de l'enfant. De l'enfant passif à l'enfant actif : Les théories béhavioristes considéraient l'enfant comme une tabula rasa, modelé par son environnement. Les théories constructivistes, comme celle de Piaget, ont mis en avant le rôle actif de l'enfant dans la construction de ses connaissances. De l'universalité à la diversité: Les premières théories cherchaient à identifier des stades de développement universels. Les théories plus récentes soulignent l'importance des contextes culturels et individuels dans le développement. De la focalisation sur l'enfance à l'étude du développement tout au long de la vie: Les théories initiales se concentraient principalement sur les premières années de la vie et leur détermination de la suite du développement. Aujourd'hui, l'intérêt s'est étendu à l'adolescence, l'âge adulte et le vieillissement. II) LES THÉORIES DU DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT EVOLUTION AU FIL DU TEMPS Xxème siècle: multitudes d’approches se développent. Focus différents. Influence socio-culturel. Psychoanalytique: Importance de l'inconscient, des conflits internes et des expériences précoces. Constructiviste: L'enfant construit activement sa connaissance du monde. Behavioriste: Le comportement est appris par conditionnement. Biologique: Le développement est principalement déterminé par des facteurs biologiques. II) LES THÉORIES DU DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT L’APPROCHE BIOLOGIQUE Fondements: Cette approche met l'accent sur les facteurs biologiques (génétiques, neurologiques) qui sous-tendent le développement. Elle considère que la maturation du système nerveux central joue un rôle déterminant dans l'acquisition de nouvelles compétences mais également dans le développement cognitif. Développement: Le développement est vu comme un processus de maturation génétiquement programmé, influencé par des facteurs environnementaux. Exemple: La capacité d'un enfant à marcher est liée à la maturation de son système nerveux. II) LES THÉORIES DU DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT L’APPROCHE PSYCHOANALYTIQUE Sigmund Freud (Cf cours Van Hamme) met l'accent sur l'inconscient et les conflits internes. Elle considère que les expériences de la petite enfance, en particulier les relations avec les parents, ont un impact durable sur la personnalité. Base de nombreuses approches de l’enfant (Klein….) Développement: une série de stades psychosexuels (oral, anal, phallique, latence, génital avec résolution du complexe d’Oedipe) au cours desquels l'enfant se confronte à des conflits spécifiques. La manière dont il les résout influencerait sa personnalité et ses compétences affectives, cognitives et psychomotrices Place importante au rôle de la mère, du père (comme tiers), la libido, des fantasmes inconscients, des rêves, des projections… II) LES THÉORIES DU DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT L’APPROCHE PSYCHOANALYTIQUE Eric Erikson développement = conflits à résoudre avec 8 stades psychosociaux dits « universels » = construction de l’identité (4 dans l’enfance, 1 à l’ado, 3 à l’adulte). La manière de résoudre ces conflits influerait sur son identité, son état psychique et ses compétences Dimension sociale: Contrairement à Freud, Erikson met l'accent sur les interactions sociales et culturelles dans le développement de la personnalité. Crises psychosociales: Chaque stade est marqué par une crise psychologique que l'individu doit résoudre pour progresser vers le stade suivant. Épigenèse: Le développement de la personnalité suit un ordre séquentiel, mais les stades précédents peuvent réapparaître et être retravaillés. 0-1 ans : confiance ou méfiance: premières expériences de confiance en soi et en autrui, capacité d’agir sur eux avec un effet L'enfant apprend-il à être autonome et à maîtriser son environnement, ou se sent-il honteux et doute de ses capacités ? 1-2 ans: autonomie ou doute/honte: capacité de choix dans ses actions, prise d’autonomie par la maîtrise des fonctions organiques (rétention/laisser aller) L'enfant développe-t-il son initiative et sa curiosité, ou se sent-il coupable de ses désirs et de ses actions ? 3-6 ans: initiative ou culpabilité: vouloir faire les choses à sa manière, avoir le sens des responsabilités, anticiper des rôles sociaux faire les choses bien, détachement des figures parentales, affirmation L'enfant apprend-il à maîtriser des compétences et à se sentir compétent, ou se sent-il inférieur aux autres ? 6-12 ans: compétence ou infériorité: apprentissages des connaissances et savoir faire, produire, travailler, être reconnu dans et par ce qu’il fait, acquisition du sentiment de compétence (ou d’infériorité) L'enfant apprend-il à maîtriser des compétences et à se sentir compétent, ou se sent-il inférieur aux autres ? 13-18 ans: identité ou confusion d’identité: sentiment de cohérence de soi, résolution des problématiques sexuelles, gestion de sentiments amoureux, questionnement autour de ses identifications et attachements L'adolescent construit-il une identité cohérente, ou se sent-il perdu et confus ? 19-25: intimité ou isolement: capacité de nouer des relations signifiantes. Le jeune adulte établit-il des relations intimes et durables, ou se sent-il isolé et seul ? 26-40 ans: générativité ou stagnation: avoir des enfants, s’occuper de la génération suivante et son éducation, ouverture sociale, prise de responsabilité professionnelle et sociale L'adulte contribue-t-il à la société et aux générations futures, ou se sent-il stagnant et centré sur lui- même ? 41ans et plus, intégrité personnelle ou désespoir: donner du sens à la trajectoire de sa vie, sentiment de sagesse, d’accomplissement. L’adulte a-t-il le sentiment que sa vie a suivi un but ou se sent-il amer de celle-ci ? Ici c’est la confiance en soi et en les autres, la création/ l’entretien de la relation aux autres qui guident le fil rouge du développement de la personnalité tout au long de la vie. II) LES THÉORIES DU DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT L’APPROCHE CONSTRUCTIVE / COGNITIVISTE Piaget (1920-1930) (Cf: cours sensorimotricité de M.Thirion) Fondements: l'enfant comme un petit scientifique qui construit activement sa propre connaissance du monde en interagissant avec son environnement ou en observant les conséquences de ses actions sur celui-ci. Puis peut résoudre des problèmes de plus en plus complexes en observant ce qui fonctionne le mieux. Développement: connaissances s’acquièrent dans un échange dialectique entre l’individu et l’environnement en prenant appui sur les connaissances antérieures. L'enfant passe par différents stades cognitifs au cours desquels il développe des schèmes de pensée de plus en plus complexes. II) LES THÉORIES DU DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT L’APPROCHE PIAGÉTIENNE Les stades chez Piaget fonctionnent comme des phases de déséquilibre face à une nouvelle situation...avant « l'équilibration » = développement d'un nouveau savoir par assimilation puis accommodation Assimilation = intégration d’un nouvel élément dans un schéma de pensée antérieur = créant des potentielles dissonances Accommodation = processus par lequel les schémas antérieurs sont modifiés en fonction des nouveaux éléments. Pour lui, l'apprentissage se fait par « bonds » / par paliers successifs. L’enfant doit atteindre un stade spécifique pour réaliser de nouveaux apprentissages (par exemple, l'enfant n'est pas prêt à faire des opérations avant ses 7 ans). II) LES THÉORIES DU DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT L’APPROCHE PIAGÉTIENNE Stade sensorimoteur (0 à 2 ans) L'enfant apprend sur le monde à travers ses sens et ses actions. Il ne possède pas encore de représentation mentale stable des objets. Stade préopératoire (2 à 7 ans) Développement du langage et de la pensée symbolique (2-4ans) = représentation symbolique (élaboration de pensée en images) La pensée de l'enfant est dominée par l’égocentrisme moral et intellectuel (= difficulté à se mettre à la place d’autrui, à concevoir qu’autrui ne pense pas comme lui) le stade d’intelligence où l’on voit s’apparaître chez l’enfants les premières II) LES THÉORIES DU DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT L’APPROCHE PIAGÉTIENNE Stade des opérations concrètes (7 à 12 ans): capacité de logique dans sa pensée, des situations concrètes et ses apprentissages. Il nécessite de manipuler ++ L’enfant va acquérir la notion de nombre, la classification, l’invariance des objets, la sériation ainsi que la conservation de la substance (7-8 ans), du poids (8-9 ans) et du volume (10-12 ans) ainsi que la notion de réversibilité (toute transformation est réversible); Grands progrès réalisés au niveau de la socialisation ; L’enfant est capable de décentralisation ; L’intelligence n’opère que sur le concret (pas encore capable de faire des hypothèses) ; II) LES THÉORIES DU DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT L’APPROCHE PIAGÉTIENNE Stade des opérations formelles (12 ans et plus) L'enfant développe la pensée abstraite et hypothético-déductive. Il est capable de raisonner sur des concepts abstraits (détacher du concret) et de résoudre des problèmes complexes. Période de l’adolescence Formulation d’hypothèses et établit des déductions ; N’a plus besoin de s’appuyer sur des manipulations pour appréhender une notion; II) LES THÉORIES DU DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT L’APPROCHE PIAGÉTIENNE En conclusion dans la théorie Piagétienne: L’enfant doit accommoder et assimiler un nombre importants de nouveaux éléments à chaque stade de développement afin de parvenir à « bondir » vers le stade suivant. L’enfant ne peut pas accéder à un nouveau stade s’il ne passe par là et peut rester « bloqué » Ne laisse pas place à la possibilité de régression et stagnation du développement Le développement est donc ici une ligne croissante continue II) LES THÉORIES DU DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT LEV VYGOTSKI Contexte: Au-delà d'un certain stade, l'enfant n'est pas prêt. Mais avec une aide extérieure (une bonne médiation), un enfant peut résoudre un problème supérieur au stade où il se trouve. Développement de la dimension sociale de l'apprentissage : l'enfant développe sa pensée et son langage grâce aux interactions avec les adultes ou avec des enfants qui maîtrisent déjà un savoir qu'il n'a pas (pair aidant / pair expert). L’autre serait donc un facteur favorisant à de nouveaux apprentissages (= « échaffaudage », qui lorsqu’il pourra être retiré mènera à l’autonomie). Et le moteur du développement de la pensée allant jusqu’à l’automatisation II) LES THÉORIES DU DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT ZONE PROXIMALE DE DÉVELOPPEMENT (ZPD) = zone d’apprentissage limitée en amont par ce qu’il est capable de faire de manière autonome et en aval par ce qu’il pourrait faire à l’aide de ressources / si un adulte le guidait ou s’il travaillait au sein d’un groupe de pairs. « Ce que l’enfant est en mesure de faire aujourd’hui en collaboration, il saura le faire tout seul demain » (Lev Vygotski, Pensée et langage) Rôle primordial du langage dans le développement de la pensée de l'enfant, et donc sur la place de l’ensemble des intervenants autour de l’enfants dans son développement cognitif. ZPD implique des échanges avec les adultes et les pairs, durant lesquels ceux-ci posent des mots sur des objets, des concepts. Ils donnent des méthodes, des explications. Autonomie Défi réaliste Rupture Une tâche qui s’inscrit dans la ZPD permet à l’enfant de se mobiliser, car il sent le défi réaliste. Une tâche dans la zone de rupture est démotivante et dévalorisante pour l’enfant qui se sent perdu et en échec. L'enfant doit aussi apprendre à verbaliser pour soutenir la guidance de l’autre. Favoriser la parole à voix haute qui permet d’intérioriser la réflexion en cours et mener à la solution II) LES THÉORIES DU DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT ZONE PROXIMALE DE DÉVELOPPEMENT (ZPD) Vygotski impulse la notion de « variabilité » de l’apprentissage et donc du développement Chaque enfant va avoir sa propre ZPD, qui va se déplacer sur la courbe de développement Chaque enfant va avoir son propre rythme et va nécessiter une guidance adaptée L'apprentissage par respect de la ZPD peut soutenir et accélérer le développement de l’enfant, à condition de respecter le développement physiologique. En fait, la ZPD, c'est la base de la pédagogie différenciée ! II) LES THÉORIES DU DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT HENRI WALLON Wallon place le mouvement et le développement des émotions au cœur du développement de l’enfant. Il intègre la notion de « type psychomoteur » pour chaque enfant avec sa propre « complexion motrice » Insiste sur le fait que le développement de l’enfant ne peut pas être compris dans son entièreté en isolant les aspects cognitifs des dimensions affectives et sociales l’enfant naît « immature, incomplet et inachevé » avec un potentiel à développer = « machine à s’adapter », qui naît dans un système de dépendance à l’humain, puis avec les éléments auxquels il sera exposé et suivant la manière dont il les perçoit, il pourra commencer à s’en détacher. Si l’enfant n’a pas un environnement stimulant sur le plan quantitatif et qualitatif, sa plasticité cérébrale ne sera plus capable de s’adapter et de développer ses capacités. II) LES THÉORIES DU DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT HENRI WALLON Décrit l’enfant comme un être bio-psycho-social = Relation et interdépendance entre l’émotion, la motricité le cognitif et l’intégration sociale dans le développement = approche dite holistique = interdépendance de la maturation neurologique et les facteurs sociaux. Propose un système dans lequel coexistent des stades de développement psychomoteur et des stades de développement de la personnalité: progrès se feraient par « spirales » oscillant entre expérience affective, motrice et cognitive, entre évolution, stagnation voire régression. Avec des chevauchements et des intrications complexes. Chaque stade étant caractérisé par des changements spécifiques dans les domaines émotionnel, moteur, cognitif et social. Ces stades reflètent une évolution dynamique et non linéaire du développement de l’enfant. “Le passage de l’un à l’autre n’est pas une simple amplification mais un remaniement... Entre les deux, il semble souvent que s’ouvre une crise... Des conflits ponctuent la croissance, comme s’il y avait à choisir entre un ancien et un nouveau type d’activité... » II) LES THÉORIES DU DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT HENRI WALLON – LOIS CARACTÉRISANT LE DÉVELOPPEMENT - Stade centrifuge : la construction des relations sociales prédomine sur la construction personnelle = l’enfant se tourne vers le Monde extérieur - Stade centripète: la construction de l’affectivité prédomine = l’enfant se centre sur lui-même Chaque stade, avec la prédominance d’une sphère de développement alterne de façon cyclique. La combinaison de la construction de la personne et de la connaissance du monde extérieur contribue à l’intégration de la personnalité suivant 3 lois: Loi d’alternance fonctionnelle: l’enfant oscille entre des phases centrifuges et centripètes Loi de prédominance fonctionnelle : à chaque stade il y aura une modification de la prédominance d’une dimension (motricité, affectivité, connaissance et personnalité). Loi d’intégration fonctionnelle : les stades vont s’enchaîner sans que disparaissent les fonctions intégrées aux stades précédents avec une intégration permanente de tous les aspects de la personnalité dans le développement. II) LES THÉORIES DU DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT HENRI WALLON: STADES DE DÉVELOPPEMENT Le stade impulsif-émotionnel (0-18 mois): Période où les émotions jouent un rôle prédominant, servant de premier moyen de communication et d’interaction avec l’environnement. Dominé par les réactions affectives et les besoins physiologiques 2 sous-stades: Stade impulsivité motrice 0-3 mois (Dimension fonctionnelle prédominante : Motricité Orientation : Centrifuge): expression des besoins et des états internes à travers des décharges motrices avec une motricité involontaire et incontrôlée. Il y a interaction entre le bébé et son environnement. Il dépend de son environnement. C’est une période de faible maîtrise motrice et de désordre gestuelle. Il n’y a pas de lien entre les mouvements et les sensations. C’est la qualité des réponses de son entourage qui va lui permettre de créer des émotions différenciées. Stade émotionnel 3mois-18mois (Dimension fonctionnelle prédominante : Affectif Orientation : Centripète): symbiose affective comprend qu’il y a un lien entre ses désirs et les réponses extérieures. Prend progressivement connaissance de ses moyens pour se faire comprendre. Cherche à générer des réactions = acteur des relations sociales. L’environnement réactif et stimulant est crucial pour le développement émotionnel de l’enfant. Les réponses des autres aux signaux émotionnels du bébé influencent son sentiment de sécurité et son développement émotionnel. Première forme de socialisation. II) LES THÉORIES DU DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT HENRI WALLON: STADES DE DÉVELOPPEMENT Le stade sensori-moteur et projectif (18mois à 3 ans), Dimension fonctionnelle prédominante : Connaissance Orientation : Centrifuge): croissance rapide des capacités motrices et émergence de la capacité à projeter ses propres sentiments et intentions sur les autres et sur l’environnement. Développement moteur : progrès moteurs significatifs: marche, course, et manipulation d’objets deviennent des aspects centraux de l’exploration et de l’interaction avec le monde. Début de la projection : mécanisme par lequel l’enfant commence à comprendre les autres. En attribuant ses propres sentiments et intentions aux personnes et objets qui les entourent, les enfants développent une compréhension initiale de la subjectivité. Intelligence pratique, sensorimoteur (18mois à 2 ans) : liée à l’action immédiate qui se développe à partir de la manipulation de l’objet et du corps propre. Le développement passe par le mouvement et la sensorialité. L’enfant explore l’espace qui l’entoure. Intelligence discursive, projectif (2 à 3 ans) : l’enfant a acquis la capacité du langage et peut suspendre l’action immédiate, se la représenter hors du temps et de l’espace immédiat = forme symbolique. Il devient capable de prendre les deux positions d’une situation (imaginer un dialogue entre deux personnes imaginaires). Des enfants peuvent encore être dans une sociabilité un peu globale et confuse et ne pas faire la distinction entre soi et l’Autre. Ce stade souligne l’importance du mouvement et de l’imitation dans le développement cognitif et social de l’enfant. À travers le jeu et l’interaction, les enfants apprennent à comprendre et à naviguer dans leur environnement social, posant les fondations pour des relations sociales plus complexes. II) LES THÉORIES DU DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT HENRI WALLON: STADES DE DÉVELOPPEMENT Le stade du personnalisme (3-6ans) Dimension fonctionnelle prédominante : Personnalité Orientation : Centripète Période de développement de l’identité personnelle de l’enfant, ainsi que par une prise de conscience accrue de son environnement social. Construction de l’identité : affirmation de son individualité/identité : volonté de prendre des décisions par lui-même et une certaine opposition aux adultes. Développement social : L’enfant développe une meilleure compréhension des relations sociales. Il s’engage dans des jeux de rôle, imitant les comportements des adultes et explorant différents rôles sociaux. Empathie et relations interpersonnelles : Même si l’égocentrisme est encore présent, l’enfant commence à faire preuve d’empathie et à comprendre les émotions des autres, ce qui soutiendra le développement de ses compétences sociales. 3 – 4 ans : période d’opposition : les enfants ont besoin d’affirmer leur point de vue personnel. C’est l’âge du non, du « moi je ». L’enfant sera autoritaire, exigent, et jaloux, il aura des difficultés à prêter ses affaires, et à obéir. Il voudra tout faire tout seul. 4 – 5 ans : période du narcissisme : l’enfant va être attentif à ses aptitudes et son comportement dans le but de plaire, il demandera beaucoup d’attention de la part de son environnement, il va progressivement devenir conciliant. La timidité peut apparaître. 5 – 6 ans : période d’imitation de l’autre : l’enfant va prendre l’adulte qu’il préfère en modèle, c’est à cet âge là que vont devenir importants les indices de son état civil (nom, prénom, âge) cela va l’aider à devenir lui. Il va également être sensible à sa place dans la famille. Il va comprendre qu’il peut entrer et sortir d’un groupe, création des complexes. Durant le stade du personnalisme, l’enfant pourra se situer au sein du groupe social et y développer ses compétences sociales à travers le jeu et l’expérimentation de différents rôles et types d’interactions. II) LES THÉORIES DU DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT HENRI WALLON: STADES DE DÉVELOPPEMENT Le stade catégoriel (6 à 11 ans), Dimension fonctionnelle prédominante : Connaissance Orientation : Centrifuge L’enfant quitte la phase familiale pour entrer dans la phase scolaire. Développement des capacités intellectuelles, de la pensée conceptuelle et la capacité à catégoriser et à organiser les informations de manière plus systématique. Capacité d’attention acccrue Développement de la pensée logique : organisation de la pensée, catégorisation objets et idées, compréhension des relations entre différentes catégories. Apprentissage scolaire : école primaire avec tâches académiques plus structurées et apprentissage formel de compétences telles que la lecture, l’écriture et les mathématiques. Développement moral et social : L’enfant développe une compréhension plus nuancée des règles sociales et morales. Il commence à saisir les concepts de justice, d’équité, et d’empathie à un niveau plus profond. Développe la coopération. Capacités d’abstraction: avec un modèle de d’activité quotidienne davantage tournée vers l’intellectuel que l’affectif II) LES THÉORIES DU DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT HENRI WALLON: STADES DE DÉVELOPPEMENT Stade de la puberté (à partir de 11 ans) Dimension fonctionnelle prédominante : Personnalité Orientation : Centripète Seconde crise de la personnalité (la première est à 3 ans). Besoin de s’affirmer (par ex: opposition par rapport aux contrôles parentaux, aux habitudes de la famille), certaines attentes seront difficiles à formuler. Période de grandes modifications psychiques, sociales, physiques, enclenchement d’un certain mal-être, sentiments particuliers avec fortes contradictions internes quête d’actions, d’aventures, d’imprévues, mais aussi d’attente dans l’action. Prise de conscience de sa propre personnalité. Phase de questionnement sur son existence et ses croyances. II) LES THÉORIES DU DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT ET MAINTENANT ? Les principales tendances des théories récentes Approche systémique: L'enfant est considéré comme un système ouvert, en interaction constante avec son environnement. Les théories systémiques mettent l'accent sur les relations complexes entre les différents éléments du système (enfant, famille, école, culture) et sur l'importance des dynamiques d'échange. Neuroconstructivisme: Cette approche combine les neurosciences et le constructivisme piagétien. Elle souligne l'importance de l'expérience et des interactions sociales dans la construction des réseaux neuronaux. L'apprentissage est vu comme un processus de remodelage continu du cerveau. Théories socioculturelles élargies: Les théories socioculturelles, tout en s'inspirant de Vygotsky, ont été enrichies par les travaux sur la diversité culturelle, les inégalités sociales et les impacts des nouvelles technologies sur le développement cognitif. Théories évolutionnistes: Ces théories s'intéressent aux mécanismes évolutifs à l'origine des comportements humains. Elles soulignent l'importance des adaptations biologiques et culturelles pour la survie et la reproduction. Quelques concepts clés des théories récentes Plasticité cérébrale: Le cerveau est un organe dynamique qui se modifie en fonction des expériences. La plasticité cérébrale permet à l'enfant de s'adapter à son environnement et d'apprendre de nouvelles compétences. Zone proximale de développement: Concept introduit par Vygotsky, il désigne la distance entre ce que l'enfant sait faire seul et ce qu'il peut faire avec l'aide d'un adulte ou d'un pair plus compétent. II) LES THÉORIES DU DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT EN CONCLUSION Modèles multiples et multifactiorels de développement de l’enfant = font état de la complexité de notion de développement de l’enfant et des éléments encore à découvrir et cerner. Nécessite synthèse et complémentarité: les théories ne s’excluent pas mutuellement mais sont complémentaires. Perspective intégrative = combiner différents éléments de ces approches pour tenter d’expliquer et comprendre le développement de l'enfant. Le choix d'une théorie dépendra du contexte d'intervention et des questions de recherche spécifiques. (attention à ne pas choisir d’observer un modèle théoriques qui ne fasse que répondre à ce qui nous semble le plus « simple » le plus confirmant avec nos propres pensées) III) DÉVELOPPEMENT PSYCHOMOTEUR Développement Sensoriel Développement sommeil Développement interaction et langage Développement Tonico-Postural et Moteur Développement manipulation III) Développement Psychomoteur Développement Sensoriel Vision Système fonctionnel à la naissance mais immature = détecte mouvements et perçoit lumière 1mois, l’enfant distingue 20-50cm et peut commencer à suivre du regard (difficultés de cooridnations binoculaires pouvant encore être présentes). Perçoit surtout les contours et formes globales. 3 mois, poursuite horizontale et verticale. Convergence des yeux, peut suivre des mouvements vifs et rapides, appréhende mieux la distance d’un objet. A 6mois, ne peut pas encore distinguer les détails, mais peut différencier des visages qui ne sont pas ceux de ses parents. Acuité visuelle de ~ 1à2/10. Au fil de la première année, l’acuité visuelle s’affine. 18 mois: fonctions visuelles acquises. Acuité visuelle ~ 4-6/10 et se poursuivent jusqu’au 6ans pour se stabiliser Favoriser des perceptions en noir et blanc et formes puis intro rouge = favorise Perception III) Développement Psychomoteur Développement Sensoriel Audition Développement dès la vie intra-utérine (6ème mois plus précis) – avec perception de sons diffus (intonations, musique…). Préférence pour les tonalités basses mieux perçues. Naissance: 1ère respi permet au liquide muqueux engluant la trompe d'Eustache de couler dans ses voies respiratoires, libérant conduit auditif = oreille fonctionnelle. Reconnaissance de sons déjà perçus. Ayant valeur sécurisante. Entre 0 et 3 mois : votre enfant réagit aux bruits par des pleurs, tensions du corps, sursauts… Entre 4 et 6 mois: tourne la tête vers la source du son qui l’intéresse, commence à produire ses propres bruits, tout au plaisir de s’écouter. Entre 6 et 9 mois: réagit de façon proportionné aux bruits de son environnement et le langage débute avec notamment la répétition des syllabes qu’il a pu identifier en vous écoutant. Entre 9 et 12 mois: l’enfant associe du sens aux sons qu’il entend et le langage se développe avec la compréhension lexicale Le développement des systèmes fonctionnels auditifs favorisent un développement du système vestibulaire – essentiel à l’équilibre par le vestibule (détecteur des mouvements de la tête et de sa position quand le corps bouge) III) Développement Psychomoteur Développement Alimentaire Il est recommandé d'allaiter jusqu'aux six mois de bébé. Reste une décision personnelle. Sinon lait infantile 0 à 4 mois: lait + lait + lait, à la demande (pouvant varier ++ mais une prise par 3h environ) 4 à 6 mois (en lien avec l’apparition des dents) : Diversification alimentaire (Attention introduction allergènes), mixés puis moulinés (8-10 mois), puis morceaux Il peut boire à une tasse lorsque celle-ci est portée à ses lèvres ; À 6 mois: passage d’une alimentation molle sans effort de mastication à des textures, le bébé va apprendre à transformer l’aliment de lui-même pour l’avaler: apprend à sucer, lécher, mâcher, croquer ou écraser les aliments dans sa bouche. Explorer sensoriellement les aliments puis en bouche. Favoriser des temps calmes, sans écran et des temps partagés avec l’enfant. Le laisser découvrir les goûts et textures par différents canaux. III) Développement Psychomoteur Développement Sommeil 0 à 24 mois: stabilisation du sommeil: NN 20h/j de sommeil, permet maturation cérébrale, pas de rythme circadien. 4ème mois ~ 14-16h/j - davantage de sommeil de nuit. Cycle sommeil: dure 50 minutes à 1 heure, avec phase agitée (~60%) + phase calme. Phase agitée = grognements, succion de la langue, mouvements, peuvent se confondre avec de l’éveil/réveil vers 2-3 mois, les phases agitées disparaissent au profit des phases paradoxales, plus stables. trois à quatre siestes journalières vers 6 mois, De 1 à 2 ans : Entre 11 et 14 heures, avec des heures régulières de coucher et de lever. 2 siestes vers 12mois. Une sieste vers 18 mois Entre 6 et 24 mois, le sommeil se rapproche de sa forme définitive. Le nombre de phases par cycle augmente, et chaque cycle s’allonge. III) Développement Psychomoteur Développement Sommeil 3-6 ans: disparition des siestes NN dort beaucoup en journée puis diminue rapidement vers 2ans. Le temps de sieste quotidien ne dépasse pas deux heures et commence à disparaître vers trois ans. = réorganisation du sommeil nocturne. En première partie de nuit, les phases de sommeil lent profond deviennent plus nombreuses. Vers 3 ans, la capacité à passer de l’assoupissement à l’état de veille est en cours de maturation. Aussi, durant cette période, l’enfant peut connaître certains troubles du sommeil, tels que des terreurs nocturnes ou des épisodes de somnambulisme Vers 4 ans On note un sommeil le plus souvent uniquement nocturne de 13 ou 14 heures. III) Développement Psychomoteur Développement Sommeil 6ans – ado : Diminution temps de sommeil À partir de 6 ans, on observe : réduction de la longueur des nuits ; allongement du temps d’endormissement. Plus de siestes (ou signifiant des nuits trop courtes/pas assez réparatrices certains troubles (terreurs nocturnes, somnambulisme, énurésie) peuvent à nouveau survenir. fréquents, mais peu inquiétants à cette période de la vie. Entre 10 et 20 ans, le temps de sommeil se réduit d’environ deux heures par nuit passant de 9 heures à 7 heures. Le sommeil est primordial = rôle réparateur pour l’organisme et participe aux étapes d’apprentissage et de mémorisation. Chez adolescents, le processus d'endormissement est plus tardif (décalage sécrétion mélatonine). = coucher plus tardif, y compris les jours de collège et de lycée + réveil spontanément plus tardif. Créé des habitudes de lever plus tardif mais sans suffisamment d’heures de sommeil = épisodes de somnolences dans la journée (possible à observer chez l’enfant aussi quand nuit insuffisante) III) Développement Psychomoteur Développement Sommeil III) Développement Psychomoteur Développement interaction - Langage Le développement du langage repose sur des interactions entre les aptitudes innées et leur « programme » de développement et les informations linguistiques de l’entourage, dans une relation faite d’interactions et d’échanges. Générer des interactions tant verbales que gestuelles favorisent l’émergence des compétences socles du langage. Développement du langage sur 2 versants:  Versant expressif : l’enfant exprime qqch même si non intelligible. Intervient en 1er…  Versant réceptif: compréhension de ce qui est dit, plus tardif Ainsi, il existe une ambivalence entre expression et réception pouvant générer des difficultés à déterminer ce que l’enfant fait « exprès » ou non. Même lorsque l’expressif n’est pas encore verbal, il reste déterminable par: l’orientation du regard, les pointages, la posture, l’intentionnalité…… III) Développement Psychomoteur Développement interaction - Langage La demande: geste/vocalise/mot montrant l’intention de/la volonté L’attention partagée : capacité de l’enfant à porter attention sur l’objet tenu par l’autre dans une observation partagée ~ 6 mois. L’attention conjointe : capacité de l’enfant à porter attention sur l’objet montré par l’autre dans une observation partagée ~ 9 mois L’imitation: peut dès les premiers mois, ~ 6-8 mois affinée ~ démarrage possible de signes bébé Le pointage : doigt pour montrer un objet ou pour le réclamer apparaît dès 9 mois et acquis vers 16 mois Tour de rôle ~18mois (très variable) III) Développement Psychomoteur Développement interaction - Langage Vers 2 mois: sourire-réponse + premières vocalises (gazouillis) 2-4 mois : premières syllabes (Ba, da…). Ils comprennent que la parole transmet des émotions et des informations. La qualité du contact visuel+ intérêt regard = premiers indices de capacités de communication. 6-7 mois babillage canonique = a valeur de langage À 9 mois, le nourrisson réagit à son prénom. Il apprécie jouer à « coucou le voilà », pointage, compréhension des premiers mots de l’autre 10-12 mois : premiers mots À 1 an, l’enfant utilise les gestes sociaux comme « au revoir », « coucou »….. À 15 mois: utilisation ~10 mots, comprend un ordre simple en contexte 18 à 24 mois, l’enfant arrive à une masse critique de cinquante mots, il est alors capable d’apprendre entre quatre et dix mots nouveaux par jour. Cette phase est qualifiée d’« explosion lexicale », qui favorise l’émergence de la syntaxe À 2 ans, il a des jeux symboliques comme jouer à la poupée et aux voitures en se racontant des histoires, association de mots entre eux III) Développement Psychomoteur Développement Interaction-Langage Nécessite des interactions de qualité = temps dédié avec échange réel (regard + posture … ) Favoriser l’écoute de l’expression de l’enfant Limiter les perturbateurs Intégrer l’enfant aux temps de partages, considérer l’enfant. Favoriser la verbalisation dès le plus jeune âge avec un vocabulaire commun et non « gagaïfié » Eviter les intonations criardes, aigues III) Développement Psychomoteur Développement Tonico-postural Et Moteur Déterminer par la maturation neurologique = Développement neuromoteur + répond aux lois de développement. Va mener au développement des Niveaux d’Evolution Motrices (NEMs) Puis, bien plus tard, à l’indépendance motrice CF Cours Tonus, Mouvement, Développement sensori-moteur………………. 0 – 1 mois 3-4 mois Réflexes archaïques Tenu assis avec aide, tient sa tête Participe au retournement sollicité sur les membres Hypotonie des membres (perte du redressement) inf Disparition des réflexes archaïques Tiré-assis : maintien minime de la tête dans l’axe Grasping Hypertonie périphérique 1- 2 mois 4-5 mois En décubitus ventral, soulève sa tête en vacillant Décubitus ventral, jambes en extension et maintien (poursuite oculaire 180°), ne tient pas dans le temps tête à 90° 2-3 mois Décubitus dorsal, soulève tête et épaules = posture Bras fléchis sur les avant-bras, soulève sa tête (qq cm) phoque Tient la tête 30 s en position assise Stade du sauteur en position debout 6-7 mois 11-18 mois Debout, supporte une partie de son poids, Marche autonome (11 à 18 mois) station assise en trépied Début de course à 18 mois Retournement dos-ventre Commence à se mettre seul debout S’arrête sur commande verbale 7-8 mois S’assoit sans appui Station assise stable à 8 mois Premiers pas en arrière Réflexes parachutes 18-24 mois 9-10 mois Peut monter l’escalier Ramper, début 4 pattes Coordinations dynamiques en affinement Debout stable Se met debout avec appuis et peut lever un pied 2-3 ans à 10 mois Course Grimpe, saute, tourne 11-12 mois Monte et descend seul les escaliers - Alternance du Début des premiers pas tenu par 2 mains, puis 1 pas seule, puis avec appui Début utilisation du tricycle Marche à 4 pattes Niveaux d’Evolution Motrice Décubitus dorsal Redressement tête/cou Maintien de la tête en position allongée Appuis sur les MS en DV (position du phoque) Maintien de la tête en position assise Retournements D/G Passage en position assise Reptation Quadrupédie Position du chevalier servant Equilibre bipodal avec appuis Cabotage Station debout Équilibre bipodal sans appuis MARCHE III) Développement Psychomoteur Développement Manipulation 0-2mois: réflexe d’agrippement 2-4 mois: préhension « au contact » 5-6 mois: préhension volontaire, première manip, porte à la bouche 7-8 mois: relâchement volontaire 9-10 mois: préhension pince supérieure (pouce-index), jet d’objets 13-18 mois : empile/encastre, envoie un ballon, tourne des pages, boit seul….. 2-3ans: prise scripteur immature avec dessin (gribouillage), exploration d’objets plus fins, précision des gestes en hausse, gestes d’autonomie (lavage de mains, visage, dents…. ) IV) DÉVELOPPEMENT PSYCHOMOTEUR ET REPÉRAGE PRÉCOCE Programme des « 1000 premiers jours »: Gouvernement, permettant de donner un espace de recommandations officielles et basées sur des faits scientifiques et études récentes pour accompagner les parents, répondre à leurs questions et avoir des informations fiables face à la masse qui peut être donnée. Repérage précoce: Mise en place de fiches de repérage précoce du développement de l’enfant pour médecin généraliste. Permet d’assurer une prévention et une action si nécessaire avec un recueil de données basées sur les dernières recommandations. Orientation vers structures/professionnels/PCO Ces fiches prennent en considération les différents domaines du développement de l’enfant: motricité globale/contrôle postural et locomotion, motricité fine, langage oral, socialisation, cognition (à des âges plus élevés)