DCG UE7 - Management - #3 - La Mobilisation des Équipes - Fiche Synthétique - 03_10_2023 PDF

Summary

This document is a summary of management principles, focusing on team mobilization strategies and motivation. It covers topics like motivation sources, Herzberg's factors, and intercultural management, emphasizing the importance of team performance and employee well-being in organizational success.

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La mobilisation des équipes terrain I. L’animation des équipes a) Les sources de motivation 1. Principe général – définition et enjeux La motivation est un élément clé de la performance et de la réussite d'une organisation. Elle désigne l'e...

La mobilisation des équipes terrain I. L’animation des équipes a) Les sources de motivation 1. Principe général – définition et enjeux La motivation est un élément clé de la performance et de la réussite d'une organisation. Elle désigne l'ensemble des forces qui poussent une personne à agir et à s'engager dans une activité. La motivation peut être interne, c'est-à-dire liée aux propres valeurs, intérêts et besoins de la personne, ou externe, c'est-à-dire liée aux récompenses et aux sanctions qui lui sont proposées. Les enjeux de la motivation dans une organisation sont nombreux et importants : 1. Performance et productivité : une équipe motivée est plus productive et plus performante. Elle est capable de donner le meilleur d'elle-même et de relever les défis qui se présentent. 2. Satisfaction et bien-être des employés : une équipe motivée est plus satisfaite et heureuse de son travail. Elle est moins exposée au stress et aux risques de burnout. 3. Attraction et fidélisation des talents : une organisation qui parvient à motiver ses employés est plus attractive et plus performante pour les candidats à l'emploi. Elle est également plus à même de fidéliser ses meilleurs employés. 4. Qualité de service et de relation client : une équipe motivée est plus à même de fournir un service de qualité et de créer des relations de confiance avec les clients. Il est donc important pour les organisations de s'intéresser à la motivation de leurs employés et de mettre en place des stratégies pour la maintenir et l'améliorer. Cela peut passer par des récompenses et des encouragements, mais aussi par la création de conditions de travail favorables et par l'écoute et le soutien des employés. 1 2. La pyramide de Maslow La pyramide de Maslow peut être utilisée dans une organisation pour comprendre les motivations des employés et pour adapter les stratégies de gestion de l'organisation en conséquence. En effet, en s'appuyant sur les niveaux de besoins de la pyramide de Maslow, il est possible de déterminer quels sont les besoins des employés et comment les satisfaire de manière à augmenter leur motivation et leur engagement au travail. Par exemple, si un employé a des besoins de sécurité et de stabilité financière, il peut être motivé par une rémunération équitable et des avantages sociaux tels qu'une assurance santé et une retraite. Si un employé a des besoins d'appartenance et d'amour, il peut être motivé par une culture d'entreprise inclusive et des opportunités de travail en équipe. Si un employé a des besoins d'estime et de reconnaissance, il peut être motivé par des évaluations de performance régulières et de la reconnaissance de ses réalisations. En prenant en compte les besoins de ses employés et en mettant en place des stratégies de gestion adaptées, une organisation peut augmenter la motivation et l'engagement de ses employés et ainsi améliorer sa performance. Figure 1 : représentation de la pyramide de Maslow 2 3. Les facteurs selon Herzberg Selon la théorie de la motivation au travail de Frederick Herzberg, connue sous le nom de "théorie de deux facteurs", il existe deux types de facteurs qui peuvent influencer la motivation des individus au travail : les facteurs de satisfactions, liés à la nature du travail, et les facteurs de frustrations, liés aux conditions de travail environnantes. Les facteurs de satisfactions incluent le contenu du travail, la réalisation personnelle, la reconnaissance et l'avancement professionnel. Les facteurs de satisfactions Il s'agit des éléments qui peuvent augmenter la motivation des individus au travail et qui sont liés à la nature du travail. Ces facteurs comprennent notamment : Le contenu du travail : les tâches intéressantes et stimulantes peuvent augmenter la motivation des individus. La réalisation personnelle : la possibilité de réaliser des projets et d'atteindre des objectifs peut être source de satisfaction pour les individus. La reconnaissance : la reconnaissance de leur travail par les supérieurs ou les collègues peut être très valorisante pour les individus. L'avancement professionnel : la possibilité de progresser dans leur carrière et de se développer professionnellement peut être source de satisfaction pour les individus. Les facteurs de frustrations Ce sont des éléments qui peuvent diminuer la motivation des individus au travail et qui sont liés aux conditions de travail environnantes. Voici quelques exemples de facteurs de frustrations selon Herzberg : Les conditions de travail : un environnement de travail peu agréable ou peu sécurisé peut être source de frustration pour les individus. La rémunération : une rémunération insuffisante ou injuste peut être source de frustration pour les individus. Les relations de travail : des relations de travail conflictuelles ou peu respectueuses peuvent être source de frustration pour les individus. La politique de l'organisation : une politique de l'organisation peu transparente ou peu juste peut être source de frustration pour les individus. 3 4. L’école des relations humaines L'école des relations humaines en management est une école de pensée qui met l'accent sur l'amélioration des relations entre les employés et les dirigeants et sur la création d'un environnement de travail positif qui favorise l'autonomie et la responsabilisation des employés. Selon cette école de pensée, les employés ont des besoins et des motivations qui peuvent être pris en compte pour améliorer leur motivation et leur performance au travail. Douglas McGregor et Abraham Maslow sont considérés comme les principaux contributeurs de cette école de management. McGregor a développé la théorie X et Y qui décrit deux approches opposées de la gestion des employés, tandis que Maslow a mis en avant la théorie de la hiérarchie des besoins qui décrit cinq besoins fondamentaux de l'être humain. L'école des relations humaines en management met en place des programmes de gestion du personnel tels que des plans de développement professionnel et des programmes de reconnaissance et de récompenses pour améliorer la satisfaction des besoins de l'employé et favoriser la motivation et la performance de ce dernier. En général, cette école de management prône une approche de gestion plus participative qui implique l'implication et la participation des employés dans les décisions de l'entreprise. 5. La dynamique de groupe selon Lewin Selon Lewin, la dynamique de groupe est le processus par lequel les membres d'un groupe interagissent entre eux et avec leur environnement. Il a développé une approche de la dynamique de groupe connue sous le nom de "changement du champ". Selon cette approche, le groupe est considéré comme un "champ" qui est influencé par des forces externes et internes. Les forces internes incluent les attitudes, les croyances et les comportements des membres du groupe, tandis que les forces externes incluent les normes et les valeurs de la société dans laquelle le groupe est immergé. Pour Lewin, le changement de champ est le processus par lequel le groupe est capable de changer et de s'adapter à son environnement. Selon lui, cela peut être accompli grâce à la prise de conscience et à la résolution des conflits internes, ainsi qu'à l'adoption de nouvelles attitudes et comportements adaptés à l'environnement. 4 b) La théorie des incitations 1. Principe général La théorie des incitations en management est un domaine qui s'intéresse aux moyens de motiver les individus et les groupes pour atteindre des objectifs précis. Selon cette théorie, il est possible de créer des incitations (ou des récompenses) pour encourager les individus à adopter un comportement qui profite à l'organisation. Il existe de nombreux outils et méthodes pour créer des incitations efficaces en management. Par exemple, il est possible de mettre en place des systèmes de récompenses financières (comme des primes ou des augmentations de salaire) pour encourager les employés à atteindre des objectifs de performance ou de productivité. Il est également possible de créer des incitations non financières, comme des promotions ou des responsabilités supplémentaires, pour motiver les employés à se dépasser. Il est important de noter que la théorie des incitations ne se limite pas aux récompenses financières et non financières. Elle peut également inclure des outils de gestion comme les objectifs et les indicateurs de performance, qui permettent aux employés de savoir précisément ce qui est attendu d'eux et de mesurer leur progrès. En résumé, la théorie des incitations en management vise à trouver des moyens de motiver les individus et les groupes pour atteindre des objectifs précis, en utilisant des récompenses financières et non financières, ainsi que des outils de gestion tels que les objectifs et les indicateurs de performance. 2. La théorie de l’expectation La théorie de l'expectation en management est une théorie de la motivation qui explique comment les individus sont motivés par les attentes qu'ils ont vis-à-vis d'eux- mêmes et des autres. Elle a été développée par Victor Vroom, un professeur de management à la Yale School of Management. Selon cette théorie, les individus sont motivés par les récompenses qu'ils s'attendent à recevoir en échange de leur travail. Ces récompenses peuvent être tangibles, comme de l'argent ou des avantages en nature, ou intangibles, comme la reconnaissance, la réussite ou le sentiment de bien-être. Pour que la motivation soit effective, il faut que les individus aient une forte croyance en leur capacité à atteindre l'objectif qui leur est fixé et que les récompenses offertes soient perçues comme suffisamment importantes et attractives. 5 Selon la théorie de l'expectation, il est donc important pour les managers de bien définir les objectifs et les récompenses qui sont proposés aux employés, et de s'assurer que ces objectifs et ces récompenses sont perçus comme réalisables et significatifs par les employés. Ils doivent également veiller à ce que les employés aient confiance en leur capacité à atteindre ces objectifs et à obtenir ces récompenses. La théorie de l'expectation en management est un outil utile pour les managers qui souhaitent motiver leurs équipes et améliorer leur performance. Elle peut être utilisée en conjonction avec d'autres théories de la motivation, comme la théorie de Maslow ou la théorie de McClelland. 3. La théorie de l’équité La théorie de l'équité en management est une théorie de la motivation au travail qui vise à expliquer comment les individus perçoivent l'équité des relations de travail et comment cette perception peut influencer leur motivation. Selon cette théorie, les individus comparent leurs contributions au travail (c'est-à-dire leur effort et leur performance) avec les récompenses qu'ils en reçoivent (c'est-à-dire leur rémunération, leur reconnaissance, etc.) et évaluent si ces récompenses sont équitablement distribuées par rapport à leurs contributions. Selon la théorie de l'équité, si les individus perçoivent que les récompenses sont équitablement distribuées par rapport à leurs contributions, ils seront motivés et heureux de continuer à travailler de manière efficace. En revanche, si les individus perçoivent que les récompenses sont inéquitablement distribuées par rapport à leurs contributions, ils peuvent être démotivés et peu enclins à donner le meilleur d'eux- mêmes. La théorie de l'équité en management est donc un outil utile pour comprendre comment la perception de l'équité des relations de travail peut influencer la motivation des individus au travail. Elle peut aider les managers à mettre en place des stratégies de gestion qui favorisent l'équité et la motivation des individus au travail. 4. La théorie systémique La théorie systémique en management est une approche de gestion qui considère l'entreprise comme un système complexe et interdépendant de parties qui interagissent entre elles. Selon cette approche, l'entreprise doit être considérée dans son ensemble et non comme une simple addition de ses parties, car les interactions entre les différentes parties du système peuvent avoir un impact sur le fonctionnement de l'ensemble. 6 La théorie systémique en management met l'accent sur l'importance de la communication et de la coordination entre les différentes parties de l'entreprise, ainsi que sur la nécessité de prendre en compte l'environnement externe de l'entreprise dans la prise de décision. Elle privilégie une approche globale et intégrée de la gestion, qui permet de mieux comprendre et de résoudre les problèmes qui peuvent survenir dans l'entreprise. La théorie systémique en management est souvent utilisée en conjonction avec d'autres approches de gestion, comme la théorie des contraintes ou la théorie des ressources humaines, pour permettre une gestion plus efficace et efficiente de l'entreprise. Elle est particulièrement adaptée à des contextes complexes et incertains, où il est important de prendre en compte les interactions et les feedbacks entre les différentes parties du système pour prendre des décisions adaptées. 7 II. Le management des conflits a) Principe général et enjeux Le management des conflits est un domaine de la gestion des ressources humaines qui vise à gérer et à résoudre les différends qui peuvent survenir au sein d'une organisation. Cela peut inclure des conflits entre individus, entre groupes ou entre départements, ainsi que des conflits liés à des questions de pouvoir, de politique ou de valeurs. Il existe de nombreuses approches différentes pour gérer et résoudre les conflits, mais le principe général est de créer un environnement où les individus et les groupes peuvent s'exprimer et être entendus, et où les différends peuvent être abordés de manière constructive et respectueuse. Il y a de nombreux enjeux liés au management des conflits, notamment : Amélioration de la communication et de la collaboration : le management des conflits peut aider à améliorer la communication et la collaboration au sein de l'organisation en encourageant un dialogue ouvert et en créant un climat de confiance. Amélioration de la résolution de problèmes : le management des conflits peut aider à trouver des solutions créatives aux problèmes en encourageant une réflexion approfondie et en permettant aux différents points de vue de s'exprimer. Amélioration de la productivité : la gestion efficace des conflits peut aider à réduire les interruptions et les retards causés par les différends, ce qui peut améliorer la productivité de l'organisation. Amélioration de la qualité de vie au travail : le management des conflits peut contribuer à créer un environnement de travail positif et sain, ce qui peut améliorer la qualité de vie des employés et leur bien-être général. Il est important de noter que le management des conflits ne consiste pas simplement à éviter ou à ignorer les différends, mais à les aborder de manière proactive et constructive afin de trouver des solutions qui profitent à toutes les parties concernées. b) Les deux grandes issues possibles Un conflit peut se terminer par une résolution positive ou négative : - On parle de résolution positive lorsque l’organisation obtient des bénéfices de la résolution, pour le collectif comme pour els individus paries au conflit ; 8 - On parle de résolution négative lorsque le conflit a escaladé au point d’engendrer des impacts négatifs pour le collectif : perte de performance, mauvaise ambiance au travail, rejets des options stratégiques ou opérationnelles, etc. c) Rôle du manager dans la gestion des conflits Le rôle du manager dans la gestion des conflits au sein d'une équipe peut être décrit de la manière suivante : Identifier les sources de conflits : le manager doit être capable de reconnaître les signes qui indiquent qu'un conflit peut survenir et être en mesure de comprendre les causes profondes des conflits. Faciliter la communication : le manager doit encourager une communication ouverte et honnête entre les membres de l'équipe afin de prévenir les malentendus et les tensions. Gérer les émotions : le manager doit être capable de gérer ses propres émotions et celles des membres de l'équipe afin de maintenir un niveau de respect et de professionnalisme dans la résolution des conflits. Trouver des solutions : le manager doit être en mesure de trouver des solutions qui conviennent à toutes les parties impliquées et qui permettent de résoudre le conflit de manière efficace et durable. Prévenir les conflits à l'avenir : le manager doit être en mesure de mettre en place des stratégies pour prévenir les conflits à l'avenir et de maintenir une culture de travail positive et coopérative au sein de l'équipe. En gérant efficacement les conflits, le manager peut contribuer à améliorer la productivité et la qualité de travail de l'équipe, ainsi qu'à renforcer la coopération et la collaboration au sein de l'équipe. Figure 2 : rôles du management dans la transformation des conflits 9 d) Typologie des conflits 1. Les conflits personnels De besoins conflictuels Un individu n'est pas une unité : nous exprimons différentes pensées à différents moments de la journée comme différents moments de notre vie. C'est pourquoi un individu peut être en contradiction avec lui-même par exemple lorsqu'une action qu'il doit entreprendre mène à un conflit entre 2 valeurs supportées par l'individu. De la même manière chaque individu est mû par une grande diversité de besoins qui se complètent ou parfois s'opposent. Pour résoudre ce conflit, l'individu doit ainsi modifier sa hiérarchie de valeur et sa hiérarchie de besoins afin de tenter de faire converger les éléments qui s'opposent. De frustrations Les conflits de frustration sont des conflits qui résultent d'une insatisfaction ou d'un sentiment de frustration ressenti par une personne en raison de circonstances qui lui paraissent injustes ou contraires à ses intérêts. Ils peuvent être causés par de nombreux facteurs, tels que des différences de valeurs, des objectifs inatteignables, un manque de reconnaissance ou de soutien, des relations difficiles avec les collègues ou la hiérarchie, etc. Les conflits de frustration peuvent avoir un impact négatif sur la performance au travail, la motivation et le bien-être des individus concernés. Ils peuvent également affecter la qualité de vie au travail et la dynamique de groupe. Il est important de gérer les conflits de frustration de manière proactive afin d'éviter qu'ils ne s'aggravent et ne causent des problèmes plus importants. Voici quelques étapes qui peuvent aider à gérer ce type de conflits : 1. Identifier les causes de la frustration : il est important de comprendre ce qui cause la frustration afin de trouver une solution adaptée. 2. Communiquer ouvertement et honnêtement : il est important de s'exprimer de manière claire et de faire part de ses préoccupations de manière respectueuse. 3. Écouter l'autre partie : il est important de prendre le temps d'écouter l'autre partie et de comprendre ses points de vue pour trouver une solution qui convient à toutes les parties concernées. 10 4. Trouver des solutions : il est important de travailler ensemble pour trouver des solutions qui satisfassent toutes les parties concernées. 5. Faire un suivi : il est important de suivre l'évolution de la situation et de s'assurer que les solutions mises en place ont bien résolu le problème. De rôles contradictoires Les conflits personnels dus aux rôles contradictoires peuvent survenir lorsque deux personnes ont des rôles qui sont en conflit ou qui se chevauchent dans une organisation. Par exemple, il peut y avoir un conflit entre un responsable de projet et un responsable de l'équipe, ou entre un supérieur hiérarchique et un employé. Ces conflits peuvent être difficiles à gérer car ils peuvent être liés à des enjeux de pouvoir et de responsabilité, et peuvent entraîner des répercussions sur le travail et la performance de l'organisation. Il est important de gérer ces conflits de manière appropriée afin de minimiser leur impact sur l'organisation. Cela peut impliquer de communiquer clairement les rôles et les responsabilités de chaque personne, de résoudre les problèmes de manière collaborative et de maintenir une culture de respect et de compréhension mutuelle. Si ces conflits ne sont pas gérés de manière adéquate, ils peuvent entraîner une détérioration des relations entre les parties concernées et une diminution de la performance de l'organisation. 2. Les conflits interpersonnels Les conflits interpersonnels sont des différends ou des disputes qui se produisent entre deux ou plusieurs personnes. Ils peuvent survenir pour de nombreuses raisons, comme des différences de valeurs, de croyances, de compétences ou de personnalités. Les conflits interpersonnels peuvent être gérés de différentes manières. Certains conflits peuvent être résolus rapidement et de manière informelle, par exemple en discutant et en négociant pour trouver une solution qui convient à toutes les parties. D'autres conflits peuvent être plus complexes et nécessiter une intervention externe, comme une médiation ou l'aide d'un professionnel de la gestion des conflits. Il est important de gérer les conflits interpersonnels de manière appropriée afin d'éviter qu'ils n'aient un impact négatif sur les relations et la performance de l'organisation. Cela peut impliquer de communiquer de manière claire et ouverte, de rester ouvert à l'écoute de l'autre personne et de travailler ensemble pour trouver une solution qui convienne à toutes les parties. 11 3. Les conflits de subordination Les conflits de subordination se produisent lorsqu'un employé subalterne (un employé de niveau inférieur) a un différend avec son supérieur hiérarchique (un employé de niveau supérieur). Ces conflits peuvent être causés par de nombreux facteurs, tels que des différences de personnalité, des divergences de valeurs ou d'objectifs, des problèmes de communication ou des différends de pouvoir. Il est important que les conflits de subordination soient gérés de manière appropriée, car ils peuvent avoir un impact négatif sur la performance de l'équipe et sur le bien- être des employés. Pour gérer efficacement ces conflits, il est recommandé de suivre les étapes suivantes : 1. Identifier la cause du conflit : il est important de comprendre les raisons qui ont conduit au conflit afin de pouvoir trouver une solution efficace. 2. Communiquer ouvertement et honnêtement : il est important que les deux parties expriment leurs points de vue et leurs préoccupations de manière ouverte et honnête. 3. Trouver une solution mutuellement acceptable : il est important de trouver une solution qui convienne à toutes les parties impliquées et qui résolve le conflit de manière durable. 4. Prévenir les conflits à l'avenir : il est important de mettre en place des stratégies pour prévenir les conflits à l'avenir et de maintenir une culture de travail positive et coopérative au sein de l'équipe. En gérant efficacement les conflits de subordination, il est possible de maintenir une bonne relation de travail entre les employés et d'améliorer la performance et la qualité de travail de l'équipe. 4. Les autres conflits interpersonnels Il existe de nombreuses autres causes possibles de conflits interpersonnels. Voici quelques exemples : Différences de valeurs ou de croyances : les personnes peuvent avoir des opinions ou des valeurs différentes sur des sujets importants, ce qui peut causer des désaccords et des tensions. Communication inefficace : la communication inefficace peut être à l'origine de nombreux conflits interpersonnels. Par exemple, si une personne ne comprend pas ce que l'autre personne essaie de dire, ou si elle se sent ignorée ou méprisée, cela peut causer des tensions. 12 Manque de respect ou de considération : si une personne manque de respect ou de considération envers une autre personne, cela peut causer des conflits interpersonnels. Compétition pour les ressources ou les opportunités : lorsque les gens se battent pour les mêmes ressources ou opportunités, cela peut causer des conflits interpersonnels. Conflits de rôle ou de responsabilité : les conflits de rôle ou de responsabilité peuvent survenir lorsque les gens ont des rôles ou des responsabilités qui entrent en conflit ou qui sont incohérents. Il est important de noter que cette liste n'est pas exhaustive et qu'il existe de nombreuses autres causes possibles de conflits interpersonnels. Pour résoudre ces conflits, il est important de communiquer de manière ouverte et honnête et de trouver des solutions qui conviennent à toutes les parties impliquées. Si les conflits sont graves ou s'ils ont des conséquences importantes, il peut être utile de demander l'aide d'un tiers, comme un médiateur ou un conseiller. 5. Les conflits collectifs Les conflits collectifs sont des différends qui opposent des groupes d'individus ou des organisations. Ils peuvent être causés par des différences de valeurs, d'intérêts ou de points de vue, ou par des enjeux de pouvoir ou de politique. Les conflits collectifs peuvent prendre de nombreuses formes, notamment des grèves, des manifestations, des boycotts, etc. Il est important de gérer les conflits collectifs de manière efficace afin d'éviter qu'ils ne causent des perturbations importantes dans l'organisation et qu'ils ne compromettent la qualité de vie au travail. Voici quelques étapes qui peuvent aider à gérer ce type de conflits : 1. Identifier les causes du conflit : il est important de comprendre les raisons qui ont conduit au conflit afin de trouver une solution adaptée. 2. Communiquer ouvertement et honnêtement : il est important de s'exprimer de manière claire et de faire part de ses préoccupations de manière respectueuse. 3. Écouter l'autre partie : il est important de prendre le temps d'écouter l'autre partie et de comprendre ses points de vue pour trouver une solution qui convient à toutes les parties concernées. 4. Trouver des solutions : il est important de travailler ensemble pour trouver des solutions qui satisfassent toutes les parties concernées. 5. Faire un suivi : il est important de suivre l'évolution de la situation et de s'assurer que les solutions mises en place ont bien résolu le problème. 13 Il est également recommandé de faire appel à un tiers neutre pour aider à gérer le conflit et à trouver des solutions. Un médiateur ou un facilitateur peut aider à établir un dialogue ouvert et à trouver des solutions qui conviennent à toutes les parties concernées. e) Le conflit individu organisation d’Argyris Selon Argyris, ce type de conflit se produit lorsque les valeurs et les croyances individuelles d'un employé entrent en conflit avec les valeurs et les croyances de l'organisation. Argyris a identifié deux types de conflits individu-organisation : le conflit latent et le conflit manifeste. Le conflit latent est un conflit qui n'est pas apparent ou qui n'est pas explicitement exprimé. Il se produit lorsque les valeurs et les croyances individuelles de l'employé ne sont pas en accord avec celles de l'organisation, mais que l'employé ne s'oppose pas ouvertement à elles. Le conflit manifeste, en revanche, est un conflit qui est clairement exprimé et qui peut être visible pour les autres. Il se produit lorsque l'employé s'oppose ouvertement aux valeurs et aux croyances de l'organisation. Selon Argyris, le conflit individu-organisation peut avoir un impact négatif sur la performance de l'organisation s'il n'est pas géré de manière appropriée. Il a donc proposé une approche de gestion des conflits qui vise à aider les individus et les organisations à travailler ensemble pour résoudre les différends de manière constructive. f) Les étapes du conflit Les signes avant coureurs Le désaccord conscient L’évitement etude des signaux faibles mais non exprimé Stratégies menées par les (comportements inhabituels) Les parties sont conscientes parties au conflit du désaccord mais le taisent Le conflit ouvert La résolution le conflit est déclaré le conflit trouve sa réolution positive ou négative Figure 3 : étapes de résolution des conflits 14 c) Les techniques de résolution Le recours hiérarchique Le recours hiérarchique est un mode de résolution des conflits qui consiste à faire appel à une personne de rang supérieur dans l'organisation pour résoudre un différend. Cela peut être un manager, un directeur ou toute autre personne chargée de prendre des décisions au nom de l'organisation. Le recours hiérarchique peut être utile dans certaines situations, comme lorsqu'il y a un désaccord sur une décision importante qui affecte l'ensemble de l'organisation, ou lorsqu'il y a un besoin de clarification sur une politique ou une procédure. Cependant, il peut également présenter des inconvénients. Un des principaux inconvénients du recours hiérarchique est qu'il peut créer une dépendance vis-à-vis de la hiérarchie et empêcher les employés de résoudre les conflits de manière autonome. Cela peut entraîner une perte de motivation et de confiance en soi chez les employés, ainsi qu'une diminution de leur capacité à résoudre les problèmes de manière indépendante. Il est donc important de considérer les avantages et les inconvénients du recours hiérarchique avant de décider s'il est approprié dans une situation donnée. D'autres options de résolution des conflits, comme la médiation ou la négociation, peuvent également être considérées. L’arbitrage L'arbitrage est un mode de résolution des conflits qui consiste à faire appel à un tiers neutre et indépendant (l'arbitre) pour trancher un différend entre deux parties. L'arbitre écoute les arguments des deux parties, étudie les preuves et rend une décision qui est obligatoire pour les deux parties. L'arbitrage est souvent utilisé dans les organisations pour résoudre les conflits qui ne peuvent pas être résolus de manière amiable. Il peut être utilisé dans de nombreux contextes différents, tels que les différends commerciaux, les litiges de travail et les litiges de voisinage. Il y a cependant aussi des inconvénients à l'arbitrage, tels que le fait que la décision de l'arbitre est obligatoire pour les deux parties et qu'il n'y a pas de recours possible en cas de désaccord avec la décision. En outre, l'arbitrage peut être coûteux et prendre du temps, même s'il est généralement plus rapide et moins coûteux que les procédures judiciaires. 15 La négociation La négociation est un mode de résolution de conflits qui consiste à discuter et à trouver un accord entre les parties concernées dans le but de parvenir à une solution mutuellement satisfaisante. Elle peut être utilisée dans de nombreux contextes, notamment en cas de conflits entre individus, entre groupes ou entre organisations. La négociation peut être un outil très efficace pour résoudre les conflits dans une organisation, car elle permet de prendre en compte les intérêts et les préoccupations de toutes les parties concernées et de trouver une solution qui convient à tout le monde. Elle peut également aider à créer un climat de confiance et de respect mutuel, ce qui peut contribuer à améliorer la communication et la collaboration au sein de l'organisation. Le recours hiérarchique On fait appel à un supérieur qui a autorité pour trancher La décision s’impose aux participants L’arbitrage Chaque partie fait appel à un arbitre Les deux arbitres font appel à un troisième La négociation les techniques de maniement du temps, la technique des pivots, la technique « point par point », la technique des jalons, la technique des bilans, la technique des quatre marches. Figure 4 : synthèse des modes de résolution 16 III. Le management interculturel a) Les enjeux du management interculturel Le management interculturel fait référence à la gestion de personnes et de projets dans un contexte où les personnes impliquées ont des cultures différentes. Il s'agit donc de prendre en compte les différences culturelles dans la communication, la prise de décision, la résolution de problèmes, etc. Voici quelques exemples d'enjeux du management interculturel : La communication : les différences culturelles peuvent affecter la manière dont les individus communiquent entre eux, ce qui peut entraîner des malentendus et des difficultés de communication. Il est donc important de veiller à ce que la communication soit claire et efficace, en prenant en compte les différentes cultures et en utilisant des méthodes de communication adaptées. Les relations de travail : les différences culturelles peuvent également affecter les relations de travail au sein de l'organisation, en influençant la manière dont les individus interagissent entre eux et dont ils gèrent leurs conflits. Il est donc important de veiller à ce que les relations de travail soient équilibrées et respectueuses, en favorisant la compréhension et la tolérance mutuelles. La gestion des ressources humaines : les différences culturelles peuvent avoir un impact sur la gestion des ressources humaines, en influençant les attentes et les préférences des individus en matière de gestion du temps, de reconnaissance professionnelle, de carrière, etc. b) La prise en compte de l'interculturalité La prise en compte de l'interculturalité en organisation consiste à prendre en compte les différences culturelles au sein de l'organisation et à les utiliser de manière positive pour améliorer la performance de l'organisation. Il est important de prendre en compte l'interculturalité en organisation car les différences culturelles peuvent avoir un impact sur la manière dont les individus communiquent, travaillent ensemble et prennent des décisions. Si ces différences culturelles ne sont pas prises en compte, elles peuvent entraîner des malentendus, des conflits et une mauvaise performance. Pour prendre en compte l'interculturalité en organisation, il est recommandé de mettre en place des programmes de formation et de sensibilisation sur les différences culturelles, de favoriser la communication interculturelle et de mettre en place des 17 politiques de diversité et d'inclusion. Il est également important de s'assurer que tous les membres de l'organisation se sentent inclus et valorisés, quelle que soit leur culture d'origine. La prise en compte de l'interculturalité en organisation peut apporter de nombreux avantages, comme une meilleure collaboration et une meilleure performance de l'équipe, une meilleure compréhension et une meilleure adaptation aux clients et aux partenaires internationaux, et une meilleure réputation de l'organisation. Toute démarche de management qui consiste à prendre en compte l'interculturalité débute comme toute autre démarche classique de management par une prise de conscience des enjeux, qui se poursuit par l'analyse de la situation existante afin de déterminer les solutions et les mesures à mettre en place. Ceci fait, les responsables doivent analyser le bilan de cette mise en place afin de mettre en place des mesures correctrices. Figure 5 : représentation d'une démarche de management de l'interculturalité 18 c) Situations de management interculturel Quelques exemples de situations de management interculturel : Gérer une équipe de travail dans un contexte international : dans ce cas, le manager doit être capable de communiquer et de travailler avec des personnes ayant des cultures différentes et de prendre en compte les différences dans les pratiques professionnelles, les valeurs, les attentes, etc. Gérer un projet en collaboration avec des partenaires étrangers : dans ce cas, le manager doit être capable de gérer les différences culturelles dans les modalités de communication, de négociation, de coordination, etc. Implanter une entreprise dans un nouveau pays : dans ce cas, le manager doit être capable de comprendre et de prendre en compte les différences culturelles dans les pratiques professionnelles, les valeurs, les attentes, etc. du pays d'implantation. Il est important de noter que le management interculturel nécessite une bonne compréhension des différences culturelles et une adaptation aux spécificités de chaque contexte. Il est également important de veiller à éviter les stéréotypes et à maintenir un dialogue ouvert et respectueux entre les personnes impliquées. 19

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