Cours d'Economie Générale Terminale G 2023 PDF

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2023

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économie générale systèmes économiques croissance économique développement économique

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This document provides a course outline for a General Economics course at the senior high school level (Terminale) in Togo. The outline details topics like economic systems, including capitalism and socialism, along with economic growth and development, and international economic relations. The document format is a curriculum outline with topics and chapters.

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MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS REPUBLIQUE TOGOLAISE PRIMAIRE SECONDAIRE ET TECHNIQUE TRAVAIL LIBERTE PATRIE MINISTERE DELEGUE CHARGE DE L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE COURS D’ECONOMIE GENERALE HARMONISE NIVEAU : TERMINALE...

MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS REPUBLIQUE TOGOLAISE PRIMAIRE SECONDAIRE ET TECHNIQUE TRAVAIL LIBERTE PATRIE MINISTERE DELEGUE CHARGE DE L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE COURS D’ECONOMIE GENERALE HARMONISE NIVEAU : TERMINALE SERIE : G EDITION : SEPTEMBRE 2023 1 Hymne national et la devise du Togo: Terre de nos aïeux. Premier couplet Salut à toi pays de nos aïeux, Toi qui les rendais forts, paisibles et joyeux, Cultivant vertu, vaillance, Pour la postérité Que viennent les tyrans, ton cœur soupire vers la liberté, Togo debout, luttons sans défaillance, Vainquons ou mourons, mais dans la dignité, Grand Dieu, toi seul nous as exaltés, Du Togo pour la prospérité, Togolais viens, bâtissons la cité. Deuxième couplet Dans l'unité nous voulons te servir, C'est bien là de nos cœurs, le plus ardent désir, Clamons fort notre devise, Que rien ne peut ternir. Seul artisan de ton bonheur, ainsi que de ton avenir, Brisons partout les chaînes de la traîtrise, Et nous te jurons toujours fidélité, Et aimer servir, se dépasser, Faire encore de toi sans nous lasser, Togo chéri, l'or de l'humanité. Troisième couplet Salut, Salut à l'Univers entier Unissons nos efforts sur l'immense chantier D'où naîtra toute nouvelle La Grande Humanité Partout au lieu de la misère, apportons la félicité. Chassons du monde la haine rebelle Finis l'esclavage et la Captivité A l'étoile de la liberté, Renouons la solidarité Des Nations dans la fraternité Devise : Travail - Liberté - Patrie i ii La Marche républicaine Eternel, bénissez le Togo Aidez ses enfants les conducteurs Togolais, faites monter De partout des clameurs A la gloire de notre cher Togo Et célébrez sa beauté Forêts, monts, sites enchanteurs Fleuves majestueux Torrents prestigieux Le sol merveilleux Prodigue et répand Bonheur et fécondité Soyez béni Togo Soyez heureux Pays de nos aïeux iii Sommaire Hymne national le drapeau et la devise du Togo:........................................................... i PROGRAMME D’ECONOMIE GENERALE DES CLASSES DE TERMINALES G........................................................................................................................................ vi TITRE III : LES RELATIONS ECONOMIQUES INTERNATIONALES................. vi TITRE I : LES SYSTEMES ECONOMIQUES EXISTANTS............................... 1 Chapitre 1 NOTIONS DE SYSTEME, DE STRUCTURE ET DE REGIME ECONOMIQUES........................................................................................................... 1 Notion de système économique............................................................................... 1 Notion de structure économique........................................................................... 2 Notion de régime économique.............................................................................. 2 Chapitre 2 : LE CAPITALISME............................................................................. 3 I- Définition................................................................................................................. 3 II- Les caractéristiques du capitalisme...................................................................... 3 III- L’Evolution du système capitaliste : du capitalisme libéral au capitalisme mixte4 IV- Forces et faiblesses du capitalisme....................................................................... 6 Chapitre 3 LE SOCIALISME............................................ 7 I- Définition................................................................................................................. 7 II- Les caractéristiques du socialisme........................................................................ 7 III- Evolution du socialisme : la transition vers une économie de marché................. 7 TITRE II : CROISSANCE ET DEVELOPPEMENT.......................... 10 Chapitre 4 LA CROISSANCE ECONOMIQUE............................................... 10 I- Définition de la croissance économique................................................................ 10 II- Quelques types de croissance économique......................................................... 10 III- Les concepts liés à la croissance économique.................................................... 11 Les facteurs de la croissance économique.......................................................... 12 Les retombées de la croissance économique..................................................... 12 La mesure de la croissance................................................................................. 13 Notion d’IDH (Indicateur de Développement Humain)................................. 15 Les étapes de la croissance selon W. ROSTOW............................................. 15 Les Notions de fluctuation et de cycle économiques......................................... 16 Chapitre 5: LE SOUS - DEVELOPPEMENT...................................................... 18 I- Définitions et terminologies................................................................................... 18 iv 1.1 Definitions.......................................................................................................... 18 II- Les critères du sous-développement................................................................... 19 III- La typologie des pays sous-développés.............................................................. 19 IV- Les causes du sous-développement.................................................................... 19 V- Les stratégies de développement........................................................................ 20 VI- La Notion de transfert de technologie................................................................ 21 TITRE III LES RELATIONS ECONOMIQUES INTERNATIONALES.... 22 Chapitre 6...................................................................................................................... 22 I- Les attitudes des nations face aux échanges.......................................................... 22 II- Entrée des produits prohibés sur le territoire. L’intégration économique.......... 23 III- Les théories classiques du commerce international............................................ 25 IV- La CNUCED (30 décembre 1964) (définition littérale, objectifs)..................... 26 V- L’OMC (Organisation Mondiale du Commerce)............................................... 27 Chapitre 7 : LA BALANCE DES PAIEMENTS............................. 28 I- Définition............................................................................................................... 28 II- Les composantes de la balance des paiements................................................... 28 III- Les balances partielles et la signification de leur solde...................................... 30 IV- Les indicateurs du commerce extérieur.............................................................. 32 V- Les mécanismes d’ajustement de la balance des paiements............................... 33 Chapitre 8 LES SYSTEMES MONETAIRES INTERNATIONAUX........... 35 I- Définition, Objectifs et Conditions de fonctionnement d’un SMI......................... 35 II- Les différents systèmes monétaires internationaux............................................ 36 III- LE CHANGE...................................................................................................... 37 IV- La dévaluation.................................................................................................... 38 V- La réévaluation................................................................................................... 40 Chapitre 9 LES ORGANISATIONS ECONOMIQUES INTERNATIONALES. 41 I- Le Fonds Monétaire International.......................................................................... 41 II- Les accords ACP-UE.......................................................................................... 42 v PROGRAMME D’ECONOMIE GENERALE DES CLASSES DE TERMINALES G TITRE I : LES SYSTEMES ECONOMIQUES EXISTANTS Chap. 1 :NOTIONS DE SYSTEME, DE STRUCTURE ET DE REGIME ECONOMIQUE Chap. 2 :SYSTEME D’ECONOMIE CAPITALISTE OU LE CAPITALISME CHAP 3 : SYSTEME D’ECONOMIE SOCIALISTE OU LE SOCIALISME TITRE II : CROISSANCE ET DEVELOPPEMENT Chap. 4 : CROISSANCE ECONOMIQUE Chap. 5 : LE SOUS-DEVELOPPEMENT TITRE III : LES RELATIONS ECONOMIQUES INTERNATIONALES Chap. 6 : LES ECHANGES Chap.7 : LA BALANCE DES PAIEMENTS Chap.8: LES SYSTEMES MONETAIRES INTERNATIONAUX Chap.9 : LES ORGANISATIONS ECONOMIQUES INTERNATIONALES vi TITRE I : LES SYSTEMES ECONOMIQUES EXISTANTS Chapitre 1 NOTIONS DE SYSTEME, DE STRUCTURE ET DE REGIME ECONOMIQUES OBJECTIFS PEDAGOGIQUES L’apprenant qui aura suivi et assimilé ce chapitre doit être capable de :  Définir un système économique ;  Enumérer les caractéristiques d’un système économique ;  Définir une structure économique ;  Donner l’importance des structures économiques ;  Définir un régime économique ;  Mettre la différence entre un régime économique et un système économique. Notion de système économique. 1.1 Définition et exemples 1.1.1 Définition Un système économique est un ensemble cohérent d’institutions et de mécanismes qui régissent l’activité économique. 1.1.2 Exemples - Le capitalisme ; - Le socialisme ; - Le système d’économie fermée ; - Le système d’économie artisanale. 1.2 Les caractéristiques d’un système Un système économique se caractérise par : - L’esprit, l’idéologie ou la psychologie : c’est-à-dire les mobiles prédominants de l’activité économique Exemples : L’individualisme pour le capitalisme et le collectivisme pour le socialisme. - La forme : c’est l’ensemble des éléments socio-juridiques et institutionnels qui définissent le cadre de l’activité économique et les relations entre les sujets économiques. 1 Exemples : La propriété privée pour le capitalisme et la propriété collective pour le socialisme. - La substance ou la technique : c’est l’ensemble des mécanismes et connaissances par lesquels on transforme et on obtient les biens. Exemples : le machinisme, le progrès technique, la recherche et l’innovation. Notion de structure économique 2.1 Définition et exemples Une structure économique est un ensemble de proportions et relations qui caractérisent un ensemble économique localisé dans le temps et dans l’espace. Exemples : marché, plan, unités de production. 2.2 Importance des structures économiques - Les structures permettent d’apprécier les atouts et les faiblesses d’un système économique. - Les changements ou modifications de structures influencent la croissance et le développement d’une société. Notion de régime économique 3.1 Définition C’est l’ensemble des règles légales qui, au sein d’un système économique donné, régissent les activités économiques des hommes. 3.2 Exemples - Capitalisme libéral ou primitif, néocapitalisme et néolibéralisme dans le capitalisme. - Socialisme de marché dans le socialisme. 3.3 Différence entre système et régime économiques Le système est théorique ou abstrait alors que le régime est pratique ou concret. ACTIVITE 1- Définissez les notions de système, de structure et régime économiques. 2- Donnez une importance d’une structure économique. 3- Donner la différence entre un système économique et un régime économique. 2 Chapitre 2 : LE CAPITALISME Objectifs pédagogiques : L’apprenant qui aura suivi et assimilé ce cours, doit être capable de :  Définir le capitalisme  Identifier les fondements du capitalisme ;  Citer les caractéristiques du capitalisme ;  Décrire l’évolution du capitalisme dans le temps ;  Identifier les forces et les faiblesses du système capitaliste. INTRODUCTION Historiquement le capitalisme est né dans la seconde moitié du 18ème siècle (1750) à la suite de la révolution industrielle en Angleterre. I- Définition Le capitalisme est un système économique fondé sur la propriété privée des moyens de production et la recherche du profit maximum sur un marché concurrentiel. II- Les caractéristiques du capitalisme L’économie capitaliste repose sur les caractéristiques principales suivantes : 2.1 Les fondements idéologiques (l’esprit ou la psychologie) La recherche de l’intérêt privé : l’individualisme (c’est l’esprit qui place l’intérêt personnel au-dessus de celui du groupe). 2.2 Les fondements juridiques et économiques (la forme) 2.2.1 Les fondements juridiques - La propriété privée des moyens de production. - La liberté d’entreprise et de contrat. - La non-intervention de l’Etat dans l’activité économique (libéralisme économique). 2.2.2 Les fondements économiques Il s’agit essentiellement des entreprises privées, et du marché concurrentiel. 2.2.2.1 L’entreprise et le profit maximum L’entreprise est la cellule de base de l’activité économique ; le point de combinaison efficace des facteurs de production ; le lieu de l’accumulation du capital. L’entreprise a pour objectif la recherche du profit maximum. Le profit est l’élément moteur de l’activité économique. 2.2.2.2 Le marché concurrentiel Le marché est le lieu de rencontre des offres et des demandes qui s’ajustent par les prix. Le marché concurrentiel permet de baisser les prix pour les consommateurs. Il permet une meilleure allocation des ressources. Il est le régulateur du système capitaliste. Remarque : 3 Selon Adam SMITH, le mécanisme autorégulateur du marché s’appelle « la main invisible ». La main invisible est une théorie selon laquelle la recherche de l’intérêt individuel doit nécessairement conduire à la réalisation de l’intérêt général. 2.3 Les fondements techniques (substance) - Le Machinisme - Le progrès technique - L’innovation - OST (Organisation Scientifique de Travail) III- L’Evolution du système capitaliste : du capitalisme libéral au capitalisme mixte Le libéralisme économique ou le capitalisme libéral (de 1750 à 1929) est une doctrine économique qui prône la libre concurrence et s’oppose à l’intervention de l’État dans la vie économique. Le libéralisme repose sur le postulat que l’État ne doit pas intervenir dans l'économie parce que les individus sont meilleurs décideurs que lui. Ce dernier ne doit avoir que des missions régaliennes comme la gestion de l'armée, la justice, éventuellement l'éducation et les voies de transport… 3.1 De l’Etat gendarme à l’Etat providence 3.1.1 L’Etat gendarme 3.1.1.1 Définition : C’est un Etat non interventionniste qui garantit le bon fonctionnement des institutions par son rôle régalien. 3.1.1.2 Les fonctions de l’Etat gendarme L’Etat gendarme assure trois fonctions essentielles : - Assurer l’intégrité territoriale (fonction de défense) ; - Assurer la sécurité intérieure (fonction de sécurité) ; - Edicter les lois et les faire respecter (fonction de justice). NB : L’Etat gendarme ne se retrouve que dans le capitalisme libéral. 3.1.2 L’Etat providence 3.1.3 Définition : C’est un Etat interventionniste qui assure le développement économique et social, la protection sociale et le bien-être de la population. 3.1.4 Les formes d’interventions de l’Etat (les trois grandes fonctions de l’Etat selon Richard MUSGRAVE) - Allocation des ressources : elle consiste en la production des biens et services collectifs par l’Etat (santé, éducation, …). - Redistribution des ressources : elle consiste à répartir équitablement les richesses à des fins de justice sociale (prestations sociales). 4 - Régulation ou stabilisation de l’économie : consiste à contrôler le rythme de l’activité économique à travers la subvention des entreprises, la correction les déséquilibres macroéconomiques (fixation des prix, dévaluation). 3.1.4.1 Les trois crises de l’Etat providence On parle de la crise de l’Etat providence pour signifier que l’Etat providence a connu une triple crise : - La crise de financement : c’est le manque de ressources financières et budgétaires pour intervenir dans les secteurs sociaux. - La crise d’efficacité : c’est l’incapacité de l’Etat à éradiquer l’inflation, le chômage et la pauvreté croissante. - La crise de légitimité : en ce sens qu’il y a augmentation des prélèvements obligatoires qui décourage l’initiative privée et crée la distorsion du marché. 4 Les causes du passage de l’Etat gendarme à l’Etat providence ou les raisons de l’intervention de l’Etat dans l’activité économique - La crise économique de 1929 ; - La défaillance du marché (inflation, crise de production) ; - Les inégalités sociales ; - Les crises sociales : chômage, guerres, catastrophes naturelles ; - L’atteinte des objectifs de développement économique. NB : LE NEOCAPITALISME (de 1929 à nos jours) A la suite de la crise économique de 1929, la vision minimaliste de l’État a été abandonnée, donnant place à une intervention plus active de l’Etat dans la vie économique de la nation. Ceci a conduit à la naissance du néocapitalisme ou capitalisme mixte. Le néocapitalisme est une nouvelle forme de capitalisme avec une présence prépondérante de l’Etat dans la vie économique. Les caractéristiques des économies mixtes. - La coexistence du secteur privé et du secteur public ; - La régulation de l’économie à la fois par les mécanismes du marché et les interventions de l’État ; - Les moyens de production appartiennent aux privés et à l’État. Ce sont les trois crises de l’Etat providence qui sont à l’origine de l’avènement d’un nouveau courant économique qui est le néolibéralisme. 4.1 Le néolibéralisme et les formes de désengagement de l’Etat 4.1.1 Définitions Le néolibéralisme : C’est une doctrine apparue dans les années 80 qui préconise le désengagement ou une intervention limitée de l’Etat dans la vie économique et sociale. Le désengagement de l’Etat : C’est la réduction du rôle de l’Etat dans la vie économique et sociale. 5 4.1.2 Les formes de désengagement de l’Etat Le désengagement de l’Etat se réalise à travers : - La privatisation des entreprises publiques ; - L’encouragement de l’initiative privée ; - La réduction des dépenses publiques ; - La déréglementation ; - La baisse de la pression fiscale ; - La dérégulation de l’économie. IV- Forces et faiblesses du capitalisme 4.1 Les forces du capitalisme - C’est un système dynamique ; - C’est un système flexible qui s’adapte aux différentes mutations ; - C’est un système de liberté et de concurrence ; - La recherche de profit maximum permet l’accumulation du capital. 4.2 Les faiblesses du capitalisme - Apparition des inégalités sociales ; - Exploitation de l’homme par l’homme ; - Gaspillage intensif du capital ; - Chômage technologique ; - Destruction de l’environnement. CONCLUSION : Le capitalisme a subi des transformations ; c’est un système dynamique qui n’est pas figé dans le temps et dans l’espace. Sa souplesse et sa capacité d’adaptation lui ont permis de surmonter les crises qu’il a connues. Cependant, ses faiblesses ont conduit à la naissance d’un nouveau système, censé palier ces dysfonctionnements : le socialisme. ACTIVITE : situer le capitalisme primitif et le néocapitalisme dans le temps. 6 Chapitre 3 LE SOCIALISME OBJECTIFS PEDAGOGIQUES L’apprenant qui aura suivi et assimilé ce chapitre, doit être capable de :  Définir le socialisme ;  Identifier les fondements du socialisme ;  Citer les caractéristiques du socialisme ;  Citer les causes du dysfonctionnement apparu dans ce système ;  Citer les réformes qui en sont suivies ;  Citer les obstacles à ces reformes ;  Définir le socialisme de marché. INTRODUCTION Le système socialiste est issu de la remise en cause des injustices du capitalisme libéral. Il est né alors pour instaurer une société plus juste et plus égalitaire. I- Définition Le système socialiste se définit comme un système économique basé sur la propriété collective des moyens de production et la recherche de la justice sociale. II- Les caractéristiques du socialisme L’économie socialiste repose sur les caractéristiques principales suivantes : 2.1 Les fondements idéologiques (esprit, psychologie) - Intérêt collectif ; - Lutte contre les inégalités sociales. 2.2 Les fondements juridiques et institutionnels (la forme) - La propriété collective des moyens de production ; - La planification centralisée (Etat) ; - L’Entreprise Etatique. 2.3 Les fondements techniques (substance) - L’utilisation massive de la main d’œuvre - Le machinisme ; - Le progrès technique et l’innovation. III- Evolution du socialisme : la transition vers une économie de marché Plusieurs réformes ont été menées pour une libéralisation de l’économie socialiste. Mais la réforme la plus révolutionnaire a été la pérestroïka. 3.1 Les causes du dysfonctionnement (les faiblesses) - La lourdeur administrative, - L’inadaptation de l’offre à la demande, 7 - Le blocage de l’esprit d’initiative privée, - La primauté de la quantité sur la qualité, - Le développement du secteur informel, - La rigidité ou inefficacité du plan impératif, - Le développement de marchés parallèles. 3.2 Les réformes économiques 3.2.1 Définition Une réforme économique est la modification des structures économiques et sociales en vue d’orienter l’économie vers une plus grande efficacité. Exemple : La Pérestroïka en ex URSS. Notons que la Pérestroïka l’ensemble des plans de redressement lancés par MIKAEL GORBATCHEV pour passer du socialisme à l’économie de marché. 3.2.2 Les différentes réformes dans le système socialiste - La transformation du plan impératif en plan indicatif ou incitatif ; - La restitution de l’autonomie de gestion aux entreprises ; - La libéralisation des prix ; - La privatisation. NB : Différence entre les différentes formes de planifications : (indicative, incitative et impérative)  Planification indicative : c’est le plan par lequel l’Etat donne des orientations économiques, fixe les objectifs et le respect des règles du marché.  Planification incitative : c’est un plan par lequel l’Etat prend des mesures visant à encourager l’initiative privée à produire.  Planification impérative : c’est un plan obligatoire qui a une force de loi à laquelle tout le monde doit se référer. Il faut noter que la planification dans le système capitaliste est souple alors que dans le socialisme il est rigide. 3.2.3 Les obstacles aux réformes - Résistances aux changements ; - Non adaptabilité des dirigeants socialistes au mode de fonctionnement capitaliste. 3.2.4 Socialisme de marché : C’est un socialisme dans lequel sont acceptés les mécanismes du marché. 3.2.5 Economie en transition 3.2.5.1 Définition : C’est une économie qui change de structures d’une économie planifiée vers une économie de marché. 8 3.2.5.2 Les difficultés de la transition - La hausse des prix (inflation) ; - Le chômage ; licenciements - La pénurie des produits de premières nécessités… - L’endettement des économies CONCLUSION : Le système socialiste à l’état pur n’a été complètement appliqué nulle part au monde. Mais on peut dire des expériences soviétiques ou chinoises qu’elles constituent des régimes assez proches du système pur que nous venons d’étudier. 9 TITRE II : CROISSANCE ET DEVELOPPEMENT Chapitre 4 LA CROISSANCE ECONOMIQUE Objectifs pédagogiques L’apprenant qui aura suivi et assimilé ce cours doit être capable de :  Définir la croissance économique et les autres concepts liés à la croissance économique ;  Citer les facteurs de la croissance économique ;  Citer les retombées de la croissance économique;  Calculer et interpréter le taux de croissance économique ;  Enumérer et caractériser les étapes de la croissance économique selon W. ROSTOW ;  Définir les notions de fluctuation et de cycle économiques ;  Enumérer et caractériser les phases d’un cycle économique ;  Représenter un cycle économique. I- Définition de la croissance économique La croissance économique est l’augmentation durable de la production globale dans un pays. Elle peut également se définir comme l’augmentation des richesses créées par un pays durant une longue période. II- Quelques types de croissance économique 2.1 La croissance intensive C’est une croissance obtenue par l’utilisation plus efficace des facteurs de production. 2.2 La croissance extensive C’est une croissance obtenue suite à l’augmentation quantitative des facteurs de production. 2.3 La croissance équilibrée C’est une croissance régulière qui suppose l’investissement dans tous les secteurs grâce au respect des grands équilibres macroéconomiques. 2.4 La croissance déséquilibrée Elle est obtenue par un investissement dans les secteurs à haute productivité afin d’avoir des effets d’entrainement sur l’ensemble de l’économie. 10 2.5 La croissance zéro 2.5.1 Définition C’est l’arrêt ou la limitation de la croissance économique à un rythme modéré égal au taux de croissance démographique. Son objectif est de préserver l’équilibre écologique et démographique. 2.5.2 Les arguments en faveur de la croissance zéro La croissance économique entraine - La pollution - L’épuisement des ressources naturelles - La dégradation de l’environnement - La destruction de la couche d’ozone. 2.5.3 Les arguments à l’encontre de la croissance zéro L’arrêt de la croissance économique - Le chômage - La baisse de la production - La baisse du niveau de vie - L’écart de développement entre les nations - Le renforcement des inégalités sociales. III- Les concepts liés à la croissance économique 3.1 L’expansion L’expansion est l’augmentation à court terme de la production ou de la richesse d’un pays. 3.2 Le développement Le développement est l’ensemble des changements des structures démographiques, économiques, mentales et sociales qui accompagnent et rendent possible la croissance économique. Remarque : il peut avoir croissance sans développement dans le cas où les richesses créées ne s’accompagnent pas de politique de répartitions équitables. Cependant on ne peut avoir de développement sans la croissance. 3.3 Le développement durable C’est un développement qui répond aux besoins présents sans compromettre les capacités des générations futures à satisfaire leurs propres besoins. 3.4 Le progrès Le progrès est l’ensemble des améliorations dans le domaine technique, économique et social. 11 Les facteurs de la croissance économique 4.1 Facteurs matériels 4.1.1 Le travail C’est l’effort que chacun entreprend pour participer à l’activité économique. L’augmentation de la population active entraîne l’augmentation de la main-d’œuvre disponible favorable à la réalisation de la croissance économique. 4.1.2 Le capital C’est l’ensemble des moyens disponibles pour la production. La croissance peut provenir de l’accumulation du capital c’est-à-dire l’investissement. 4.1.3 Les ressources naturelles Ce sont des ressources productives offertes par la nature. Elles peuvent être renouvelables ou non renouvelables. L’exploitation optimale des ressources naturelles favorise la croissance économique. 4.2 Les facteurs immatériels 4.2.1 Le progrès technique : C’est l’ensemble des transformations à caractère technologique des procédés de production. Il permet d’améliorer la productivité des facteurs travail et capital. 4.2.2 Le climat social : C’est l’ensemble des tensions et harmonies qui règnent entre les membres d’une société. L’harmonie sociale, la sécurité, la paix sont favorables à la croissance économique. Par contre, les tensions sociales, les grèves, les guerres découragent les investissements, donc défavorables à la croissance économique. 4.2.3 Le contexte institutionnel : L’Etat, à travers la réalisation des grands travaux, favorise la croissance économique. Aussi, avec ses fonctions d’allocation de ressources, de redistribution des revenus et de stabilisation de l’économie, il assure la croissance. L’intégration à une communauté économique et l’insertion au commerce mondial d’une nation favorise sa croissance économique. La bonne gouvernance, la lutte contre la corruption, la stabilité politique … sont également des facteurs favorables à la croissance économique. Les retombées de la croissance économique 5.1 Aspects positifs Les effets positifs de la croissance économique : - L’augmentation de la production - Elle favorise la modification des structures ; - Elle entraine l’élévation du niveau de vie ; - Elle entraine le développement des infrastructures ; et - Elle entraine l’amélioration du bien-être. 12 5.2 Aspects négatifs Les effets négatifs liés à la croissance sont : - La dégradation de l’environnement (pollution, destruction de la couche d’ozone, de la faune et de la flore, émission de gaz à effets de serre) - Les inégalités sociales ; - L’épuisement des ressources naturelles, surtout non renouvelables. La mesure de la croissance Pour mesurer la croissance économique, on se sert du PIB ou du PNB dont l’évolution est exprimée sous forme d’un taux. Le PIB s’évalue de deux manières : à prix courant et à prix constant. 6.1 Notion de PIB à prix courant et de PIB à prix constant 6.1.1 Le PIB à prix courant ou nominal ou en valeur ou brut Le PIB à prix courant est évalué à partir du prix de l’année en cours. PIBnominal =PIBn = ∑PnQn On désigne par n l’année en cour. Remarque : Ce PIB masque l’effet de la variation des prix (l’inflation ou déflation). 6.1.2 Le PIB à prix constant ou réel ou en volume ou net Le PIB à prix constant est évalué à partir du prix constant c'est-à-dire du prix de l’année de base ou de l’année antérieure. Le PIB réel de l’année n, base année (n – 1) est : PIBréel n = ∑ Pn-1Qn Remarque s : - S’il y a prestations réciproques entre les différents secteurs économiques, le PIB = ∑VA avec VA= PT- CI Avec VA la valeur ajoutée, PT la production totale et CI la consommation intermédiaire. 6.2 Le taux de croissance (𝑻𝒄 ) Le taux de croissance est la variation relative du PIB d’une année à une autre. Entre l’année (n – 1) et l’année n on a : 𝑷𝑰𝑩𝒏 − 𝑷𝑰𝑩𝒏−𝟏 𝑻𝒄 = 𝐱 𝟏𝟎𝟎 𝑷𝑰𝑩𝒏−𝟏 Tc= 6.2.1 Taux de croissance brut ou en valeur. 6.2.1.1 Formule Pour le calculer on utilise le PIB nominal ou à prix courant. 𝑷𝑰𝑩𝒏𝒐𝒎𝒊𝒏𝒂𝒍𝒏 − 𝑷𝑰𝑩𝒏𝒐𝒎𝒊𝒏𝒂𝒍𝒏−𝟏 𝑻𝒄𝒃 = 𝐱 𝟏𝟎𝟎 𝑷𝑰𝑩𝒏𝒐𝒎𝒊𝒏𝒂𝒍𝒏−𝟏 Tcb= 13 Avec 1 l’année courante et 0 l’année de base on a : ∑𝐏𝟏𝐐𝟏 − ∑𝐏𝟎𝐐𝟎 𝑻𝒄𝒃 = 𝐱 𝟏𝟎𝟎 ∑𝐏𝟎𝐐𝟎 Tcb = Indice en valeur du PIB - 100 6.2.1.2 Application Exercice 6 page 110 Le Guide Terminale G 7 6.2.2 Taux de croissance réel ou en volume 6.2.2.1 Formule Pour le calculer on utilise le PIB réel ou à prix constant. 𝐏𝐈𝐁 𝐫é𝐞𝐥𝒏 − 𝐏𝐈𝐁𝒏−𝟏 𝑻𝒄𝒓 = 𝐱 𝟏𝟎𝟎 𝐏𝐈𝐁𝒏−𝟏 Avec 1 l’année courante et 0 l’année de base on a : ∑𝐐𝟏𝐏𝐎−∑𝐐𝟎𝐏𝟎 𝑻𝒄𝒓 = 𝐱 𝟏𝟎𝟎 ∑𝐐𝟎𝐏𝟎 ∑Q1PO Ou 𝑇𝑐𝑟 = x 100 − 100 ∑Q0P0 Tcr =Indice en volume du PIB – 100 6.2.2.2 Application : 6.2.2.3 Utilisation du déflateur encore appelé indice de prix Pour éliminer l’effet prix dans la mesure de la croissance, on utilise le déflateur. 𝟏𝟎𝟎 + 𝐭𝐜𝐛 𝑻𝒄𝒓 = 𝐱 𝟏𝟎𝟎 − 𝟏𝟎𝟎 𝟏𝟎𝟎 + 𝐈𝐏 Avec IP = 100 + ti 𝐏𝐈𝐁 𝐜𝐨𝐮𝐫𝐚𝐧𝐭 𝑷𝑰𝑩 𝒓é𝒆𝒍 = 𝐱 𝟏𝟎𝟎 𝐈𝐧𝐝𝐢𝐜𝐞 𝐝𝐞 𝐩𝐫𝐢𝐱 Remarque : un taux de croissance négatif traduit une baisse de la production (dépression), Un taux de croissance positif traduit une augmentation de la production. Application : 6.2.2.4 Rappels sur les indices de quantité de Laspeyres et de Paasche Indice quantité de Laspeyres ∑Q1P0 𝐼𝑞𝐿 = x100 ∑Q0P0 14 Tcr = IqL -100 ; IQL = indice quantité de Laspeyres Indice quantité de Paasche ∑𝐐𝟏𝐏𝟏 𝑰𝒒𝑷 = 𝐱𝟏𝟎𝟎 ∑𝐐𝟎𝐏𝟏 Applications BaC 2011 exercice 1 et exercice 10 page 54 (Le Guide) 6.3 Les limites de la mesure de la croissance par le PIB La mesure de la croissance économique par le PIB souffre de certaines insuffisances : - Certaines activités ne sont pas prises en compte (ex. travail domestique ou clandestin, l’économie souterraine.) - Les nuisances au contraire ne sont pas comptabilisées négativement dans le calcul du PIB (pollution) alors qu’elles nuisent à la qualité de vie. - Le calcul du PIB ne tient pas compte de la manière plus ou moins inégale dont les richesses créées sont ensuite distribuées. Notion d’IDH (Indicateur de Développement Humain) C’est un indicateur composite qui permet de mesurer le niveau de développement des pays en tenant compte de ses aspects quantitatif et qualitatif. Il combine trois critères dans son évaluation : - Le niveau de vie mesuré par le RN réel/habitant - La longévité mesurée par espérance de vie à la naissance - Le niveau de l’éducation. Mesuré par le taux de scolarisation et d’alphabétisation Les étapes de la croissance selon W. ROSTOW Selon Rostow la croissance économique passe par cinq (5) étapes selon l’ordre suivant : 8.1 La société traditionnelle : Caractérisée par une prépondérance de l’activité agricole s’effectuant dans le cadre familial avec des techniques de production traditionnelles et une faible production rendant l’activité stationnaire, le fatalisme. 8.2 Les conditions préalables au décollage : Caractérisée par le changement de mentalité, le développement de l’épargne et l’investissement ce qui permet une augmentation de la productivité dans l’agriculture et l’industrie naissante. 8.3 Le décollage ou take off : Caractérisé par un fort taux d’investissement (supérieur à 10%), par la création d’industries nouvelles. 15 8.4 La marche vers la maturité : Elle prolonge les effets du décollage, le taux d’investissement s’élève davantage (supérieur à 20%), le progrès technique se généralise. On assiste au développement du système bancaire, des structures de distribution, de l’urbanisation et une croissance de l’exode rural. 8.5 L’ère de la consommation de masse : Caractérisée par une satisfaction des besoins fondamentaux de la population. L’industrie est à sa maturité et le secteur des services se développe rapidement. On passe d’une économie de demande à une économie d’offre avec le développement du rôle de l’Etat providence. Remarque : Contestation de la thèse de Rostow Il faut remarquer que tous les pays n’ont pas les mêmes conditions de vie qu’avaient les pays développés au 19è siècle. Aussi certains pays ont pu atteindre l’étape de la maturité sans suivre le cheminement de Rostow (Taïwan, Corée du Sud, Singapour, Hong Kong…) Les Notions de fluctuation et de cycle économiques 9.1 La fluctuation économique La fluctuation économique est un mouvement de hausse et de baisse du niveau de l’activité économique. 9.2 Le cycle économique 9.2.1 Définition Un cycle économique est un ensemble de fluctuations alternées d’amplitude et de périodicité régulières. 9.2.2 Les types de cycles économiques Par rapport à la durée on distingue : - Le cycle long ou de Kondratieff (50 à 60 ans) - Le cycle moyen ou majeur, de conjoncture ou cycle de Juglar (6 à 10 ans) - Le cycle court ou mineur ou de Kitchin (30 à 40 mois ou 2 à 3ans) 9.2.3 Les phases d’un cycle économique Un cycle économique comprend quatre (04) phases : - L’expansion : c’est l’augmentation de la production sur une courte période. - La crise : c’est point de retournement (de la hausse à la baisse) de l’activité économique. On note ici un essoufflement de la demande, la baisse de la production, des prix et des investissements. - La dépression : c’est la contraction générale de l’activité économique caractérisée par la diminution du revenu global ; la baisse de la demande, de la production, des prix et une augmentation du chômage. 16 Remarque : la récession est le ralentissement du rythme de croissance alors que la dépression est la baisse de la production. - La reprise : c’est le point de retournement de la baisse à la hausse de l’activité économique. Ici on note une meilleure perspective de rentabilité des investissements, la facilité des crédits accordés, l’incitation des pouvoirs publics, la relance de la demande des biens d’investissement et la reprise de l’activité. 9.2.4 Schéma d’un cycle économique (à représenter en classe) PIB / TCB Crise Trend Reprise Reprise Cycle 0 Temps 17 Chapitre 5: LE SOUS - DEVELOPPEMENT Objectifs pédagogiques L’apprenant qui aura suivi et assimilé ce cours doit être capable de :  Définir le sous-développement ;  Citer les caractéristiques du sous-développement ;  Donner les différentes appellations du sous- développement ;  Expliquer les causes du sous- développement ;  Citer les stratégies de développement ;  Définir le transfert de technologie ;  Citer les modalités de transfert de technologie ;  Citer les limites et les avantages de transfert de technologie.  Citer les conditions de réussite d’un transfert de technologie I- Définitions et terminologies 1.1 Définitions 1.1.1 Selon l'ONU Le sous-développement est la non-exploitation optimale des ressources économiques et humaines disponibles dans un pays. 1.1.2 Selon François Perroux Le sous-développement est : « l’état d’une société dont les caractéristiques économiques, sociales, politiques et culturelles l’empêchent d’assurer à la majorité des individus qui la composent la satisfaction des besoins fondamentaux et élémentaires de la personne humaine. » Autrement dit le sous-développement est la non couverture des coûts de l’homme tel que besoin en alimentation, en santé, en logement, en instruction. 1.2 Les différentes terminologies du sous-développement Les pays pauvres sont souvent désignés sous les termes suivants : - Pays Sous-Développés (PSD) : cette expression signifie que ces pays sont en retard par rapport au modèle développé de la société occidentale. - Pays en Voie de Développement (PVD) ou Pays En Développement (PED) : Cette expression souligne le fait que ces pays ont entamé leur processus de développement. - Le Tiers- Monde : l’expression tiers-monde ou le 3ème monde a été utilisée pour la première fois en 1952 par Alfred Sauvy afin de désigner un ensemble de pays non alignés sur les deux blocs capitaliste et socialiste. Mais après la dislocation du bloc communiste (socialiste) cette expression semble tomber en désuétude. 18 II- Les critères du sous-développement Les critères du sous-développement désignent les grandes lignes de considération du phénomène alors que les indicateurs sont des situations concrètement vécues par les populations avec des particularités. On distingue plusieurs critères : 2.1 Les critères économiques - La faiblesse du revenu national par tête ou du PIB ; - La faiblesse des investissements ; - Le dualisme économique ; - L’économie désarticulée ; - La forte dépendance économique… 2.2 Les critères démographiques Sur le plan démographique, on note : - L’explosion démographique ; - Le taux de natalité élevé ; - L’espérance de vie faible… 2.3 Les critères socio-culturels - La faiblesse du taux de scolarisation et d’alphabétisation ; - Le retard sanitaire ; - La sous-nutrition ; - La malnutrition ; - Le taux de chômage élevé… III- La typologie des pays sous-développés La banque mondiale classe les pays sous-développés en trois grandes catégories selon le revenu national brut par habitant : - Les Pays à Revenus Elevés (PRE), - Les Pays à Revenus Intermédiaires (PRI), - Les Pays à Revenus Faibles (PRF) : IV- Les causes du sous-développement 4.1 Analyse libérale (en termes de retard) Selon les libéraux, le sous-développement est un retard de développement. Ce retard est dû à la faiblesse des investissements, à la démographie galopante… 4.2 Analyse marxiste (en termes de domination) Selon les marxistes, le sous-développement est le fruit ou la conséquence de la domination des pays riches (centre) sur les pays pauvres (périphérie). Cette domination s’est manifestée et se manifeste à travers :  La colonisation ; 19  L’impérialisme ;  Le pillage des ressources du tiers monde ;  L’échange inégal ;  La détérioration des termes de l’échange. 4.3 Analyse structuraliste Selon les structuralistes, le sous-développement est dû au dualisme des structures économiques, à une économie désarticulée, à la dépendance de ces pays vis-à-vis des pays développés et à l’existence des cercles vicieux qui empêchent leur décollage économique. NB :  Economie dualiste : c’est une économie dans laquelle coexistent le secteur moderne et le secteur traditionnel.  Economie désarticulée ou inarticulée : c’est une économie marquée par l’absence de complémentarité entre les différents secteurs de l’activité économique. V- Les stratégies de développement 5.1 Le développement extraverti (selon les libéraux) Le développement extraverti désigne la situation pays dont la croissance économique est basée sur l’intensification des échanges internationaux. 5.1.1 La promotion d’exportation des produits primaires Cette politique consiste à accroitre par l’exportation des produits primaires, des devises afin de financer des importations de biens d’équipements. (les Pays les Moins Avancés PMA) 5.1.2 La substitution des exportations Cette politique consiste à exporter les produits manufacturés au lieu des produits primaires. (NPI Nouveaux Pays Industrialisés) NB : Limite de cette stratégie croissance La difficulté d’accès des produits des pays sous-développés au marché des pays développés. 5.2 Le développement autocentré (selon les marxistes) Le développement autocentré consiste à produire d’abord ce dont les populations ont besoin, à partir de la mise en valeur des ressources propres du pays. Ses deux politiques sont : 5.2.1 La politique d’industries industrialisantes (II) Elle consiste à installer des industries lourdes capables d’entrainer la naissance et le développement d’autres industries. 20 5.2.2 La politique d’industries de substitution aux importations (ISI) Elle consiste à produire sur le plan national les produits autrefois importés. NB : cette stratégie de développement se heurte à certains blocages :  La faiblesse de la demande intérieure,  La dépendance technologique coûteuse VI- La Notion de transfert de technologie 6.1 Définitions  Le transfert de technologie est la mise en place des techniques de production disponibles dans un pays qui n’en est pas créateur.  C’est le transfert du savoir-faire d’un pays à un autre. 6.2 Les modalités de transfert de technologie  Investissements directs à l’étranger ;  Concession de brevets et de licences ;  Assistance technique et ingénierie.  Grands travaux et coopération technique  Migration internationale de personnels qualifiés 6.3 Les limites  Le manque de personnel qualifié ;  Le recyclage ou formation du personnel très coûteux ;  Le manque de capitaux pour mettre en valeur la technologie ;  La technologie inadaptée aux conditions économiques, sociales et climatique des pays importateurs. 6.4 Les avantages du transfert de technologie 6.4.1 Pour le pays bénéficiaire  Combler le retard technologique ;  Profiter des fruits de la nouvelle technologie. 6.4.2 Pour le pays fournisseur  Tirer profit de la recherche ;  Amortir les coûts de la recherche. 6.5 Les conditions de réussite de transfert de technologie  L’utilisation des matières premières locales  L’adaptation de la technologie aux réalités des pays  La forte demande intérieure  L’existence de la main-d’œuvre locale qualifiée 21 TITRE III LES RELATIONS ECONOMIQUES INTERNATIONALES Chapitre 6 LES ECHANGES Les objectifs pédagogiques : L’apprenant qui aura suivi et assimilé ce cours doit être capable de : - Citer et définir les différentes attitudes des nations face aux échanges ; - Définir une intégration économique - Enumérer les différentes étapes d’une intégration économique ; - Analyser les fondements des théories classiques du commerce international - Définir la notion de la mondialisation ; - Etablir une relation d’échange entre deux pays qui vivent en autarcie ; - Identifier les organisations commerciales internationales. INTRODUCTION : L’échange international c’est l’ensemble des opérations effectuées entre les nations. Ces opérations portent sur les biens, les services, les revenus, les capitaux, les déplacements des personnes, … I- Les attitudes des nations face aux échanges 1.1 L’autarcie C’est une politique économique dans laquelle un pays n’entretient aucun échange avec l’extérieur. Remarque : De nos jours, aucun pays ne vit en autarcie à cause de l’interdépendance des économies. 1.2 Le protectionnisme 1.2.1 Définition Le protectionnisme est une politique économique visant à limiter l’entrée des produits étrangers sur le territoire national. 1.2.2 Les mesures ou les moyens d’action du protectionnisme Il s’agit des barrières tarifaires et non tarifaires Exemples de barrières tarifaires : les droits de douane et les taxes à l’importation Exemples de barrières non tarifaires : * Les quotas ou contingentements ; * Les normes sanitaires ; * Les normes techniques ; * Le dumping. * Les normes environnementales *Les normes administratives * Les normes sociales 22 1.2.3 Les avantages du protectionnisme - L’augmentation des recettes de l’Etat ; - La protection des entreprises naissantes et vieillissantes ; - la protection de l’emploi et les consommateurs; - la sécurité au niveau des normes sanitaires. 1.2.4 Les inconvénients - La hausse des prix des produits ; - Le retard technologique ; - Le manque de compétitivité des entreprises nationales ; - La limitation du choix des consommateurs. 1.3 Le libre échange 1.3.1 Définition C’est une politique préconisant la suppression de toute barrière au commerce international. 1.3.2 Les avantages du libre échange - L’accroissement de l’efficacité économique (réduction des couts de production, amélioration de la qualité des biens, élargissement des débouchés, compétitivité des entreprises nationales…) ; - L’amélioration du bien-être ; - L’intégration des cultures. 1.3.3 Les inconvénients du libre échange - La baisse des recettes fiscales ; - La fragilisation des industries naissantes ; - Le transfert rapide d’inflation ; - L’entrée des produits prohibés sur le territoire national - La dépendance technologique et commerciale II- Entrée des produits prohibés sur le territoire. L’intégration économique 2.1 Définition d’une intégration économique Une intégration économique est un regroupement des pays géographiquement proches en vue de créer un espace économique et social plus vaste et de faciliter les échanges de biens et services. 2.2 Les étapes d’une intégration économique 2.2.1 La zone de libre échange C’est une zone au sein de laquelle les marchandises circulent librement ; les barrières tarifaires et non tarifaires sont supprimées, mais les pays membres conservent leurs propres tarifs douaniers vis-à-vis des pays tiers. 23 Exemples : ZLECAF (Zone de Libre Echange continental Africain), ALENA (Accord de Libre Echange Américain), L’union douanière C’est une zone de libre-échange accompagnée d’un tarif douanier commun à l’égard des pays tiers. Exemple UDEAC (Union Douanière des Etats de l’Afrique Centrale). 2.2.2 Le marché commun C’est une Union douanière complétée de la libre circulation des personnes des services et des capitaux. Exemples : CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), COMESA (Marché commun de l’Afrique Orientale et Centrale), MERCOSUR (Marché Commun du Cône Sud-Américaine), 2.2.3 L’union économique C’est un marché commun doublé d’une harmonisation des politiques économiques débouchant sur l’union monétaire voire la monnaie unique. Exemple : UE (Union Européenne) 2.2.4 L’union économique et monétaire C’est l’étape suprême de l’intégration économique ; En plus de l’harmonisation des politiques économiques (budgétaire ; fiscale et sociale), les pays décident d’utiliser une même monnaie. Exemple : l’UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine), la zone Euro. 2.3 La mondialisation 2.3.1 Définition La mondialisation est l’intégration du commerce, de la finance, des populations et des idées dans un même marché mondial (selon la Banque Mondiale). 2.3.2 Les avantages de la mondialisation pour les PED - Le transfert rapide de la technologie - L’accès aux capitaux et produits étrangers - L’accélération de la croissance économique - La création de l’emploi par les firmes multinationales 2.3.3 Les inconvénients de la mondialisation pour les PED - Exposition des entreprises naissantes à la concurrence étrangère - Elle décourage la production locale dans l’agriculture, l’élevage et l’industrie par faute de compétitivité - L’accroissement des inégalités et renforcement des dépendances 2.4 La division internationale du travail (la DIT) C’est la répartition de la production mondiale de biens et services entre les pays ou zones économiques. 24 III- Les théories classiques du commerce international 3.1 La théorie des avantages absolus d’Adam Smith 3.1.1 Enoncé de la théorie Selon Adam Smith, « Chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production du bien pour lequel il dispose d’un avantage absolu (en matière de productivité ou de coût). » 3.1.2 Illustration (A FAIRE EN CLASSE) 3.1.3 La Limite de la théorie d’Adam Smith La théorie d’Adam Smith n’explique pas l’échange entre deux pays dans le cas où seul un pays dispose d’avantage absolu dans la production des deux biens. 3.2 La théorie des avantages ou coûts comparatifs de David Ricardo 3.2.1 Enoncé Pour David Ricardo, chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production du bien pour lequel il dispose du plus grand avantage ou du plus petit désavantage comparatif. 3.2.2 Illustration (à faire en classe) 3.3 Calcul des gains 3.3.1 En termes d’heures économisées 3.3.2 En termes de productions globales Application Mémo : Démarche à adopter face à un exercice d’échange  Identifier le type de tableau : tableau de coût ou tableau de productivité  Analyser le tableau : c’est trouver les avantages absolus qui sont dans le tableau.  Trouver la théorie qui explique l’échange.  Énoncer cette théorie.  Déterminer la spécialisation de chaque pays.  Calculer le gain issu de la spécialisation. Cas d’un tableau de coût : Conditions de production ou nombre d’heures pour la production d’une unité. Le Togo dispose d’un AA dans la Gari Charbon production de Gari car (10h 20h) et le Biens (100kg) (100kg) Gabon dispose d’un AA dans la Pays production du charbon car (10h 15h). Togo 10h 15h C’est la théorie d’Adam Smith qui expliquera l’échange. Gabon 20h 10h 25 Questions : 1- a) Quel est le pays qui a l’avantage absolu dans la production du Gari ? b) Quel est le pays qui a l’avantage absolu dans la production du charbon ? 2-a) Quelle est la théorie du commerce international qui pourra expliquer l’échange entre les deux pays ? b) Enoncer cette théorie. 3- Déterminer la spécialisation de chaque pays. 4-a) Calculer le gain de chaque pays en termes d’heures économisées. b) Déterminer le gain de chaque pays en termes d’accroissement de la production. Cas d’un tableau de productivité : Volume de production ou production par heure. Gari Charbon Le Gabon seul dispose des deux AA car Biens (1h) (1h) Pays (200t  100t) et (300t  150t) Togo 100t 150t C’est la théorie de David Ricardo qui Gabon 200t 300t expliquera l’échange. Questions : 1.a) Quel est le pays qui a l’avantage absolu dans la production du Gari ? b) Quel est le pays qui a l’avantage absolu dans la production du charbon ? 2-a) Dans ce cas, la théorie d’Adam Smith peut – elle expliquer l’échange entre les deux pays ? b) Quelle est alors la théorie du commerce internationale qui pourra expliquer l’échange entre les deux pays ? c) Enoncer cette théorie. 3) Déterminer la spécialisation de chaque pays en établissant le tableau des rapports des productivités. 4) Calculer le gain de chaque pays. IV- La CNUCED (définition littérale, objectifs) 4.1 Définition Littéralement, la CNUCED signifie Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement. Elle est un organe subsidiaire de l’assemblée générale des nations unies créée le 30 Décembre 1964. La CNUCED a pour objectif de promouvoir le commerce international et le développement des PED. 26 V- L’OMC (Organisation Mondiale du Commerce) 5.1 Du GATT à l’OMC Le GATT (AGETAC) signifie General Agreement on Tarif and Trade (Accord Général sur le Tarif douanier et le Commerce). Il avait pour objectif de réduire les obstacles aux échanges internationaux. Le 1er janvier 1995, le GATT fut remplacé par l’OMC à cause de ses insuffisances qui sont : - L’absence d’un Organe de Règlement des Différends (ORD) - La limitation de son domaine d’action au commerce des marchandises - Les règles du GATT sont acceptées à la carte - Le GATT n’est qu’un simple accord entre pays. 5.2 Les objectifs de l’OMC L’OMC a pour objectif de promouvoir le commerce international et la libéralisation des échanges 5.3 Les règles ou les principes du GATT/OMC  Le principe de non-discrimination ou clause de la nation la plus favorisée ;  L’interdiction du contingentement ou du quota ;  L’interdiction du dumping et des subventions à l’exportation ;  L’abaissement progressif des droits de douane. 5.4 Progrès de l’OMC par rapport au GATT  L’OMC est une institution permanente alors que le GATT n’était qu’un accord multilatéral sans fondement institutionnel  Les accords de l’OMC concernent tous les échanges alors que ceux du GATT ne portaient que sur les marchandises.  L’OMC dispose d’un organe de règlement de différends (ORD) ce qui n’existait pas avec le GATT  Les règles de l’OMC sont acceptées en bloc alors que celles du GATT étaient acceptées à la carte. 5.5 Les limites de L’OMC  La libéralisation des échanges affaiblit les économies nationales  L’OMC place l’intérêt du commerce au-dessus des considérations sociales, sanitaires et écologiques 27 Chapitre 7 LA BALANCE DES PAIEMENTS Objectifs pédagogiques : L’apprenant qui aura suivi et assimilé ce cours doit être capable de :  Définir la balance des paiements ;  Décrire les principaux comptes ou les balances partielles ;  Schématiser simplement la balance des paiements ;  Interpréter les principaux soldes de la balance des paiements ;  Calculer et interpréter les indicateurs du commerce international.  Décrire les mécanismes d’ajustement de la balance des paiements I- Définition La balance des paiements est un document comptable qui enregistre pour une période donnée l’ensemble des transactions économiques ; financières et monétaires d’un pays avec le reste du monde. II- Les composantes de la balance des paiements La balance de paiement est composée de trois principaux comptes ou sous-balances ou balances partielles : - Le compte des transactions courantes ; - Le compte de capital ; - Le compte financier. A ces trois comptes principaux s’ajoute la rubrique erreurs et omissions 2.1 Compte des transactions courantes Cette balance partielle enregistre les échanges de biens, des services marchands, des revenus de facteurs et des transferts courants. 2.1.1 Les Echanges de biens (balance commerciale) Ce compte comptabilise les mouvements de marchandises à travers les exportations et les importations entre un pays et le reste du monde.  L’exportation de marchandises : C’est la vente de marchandises à l’étranger par un pays.  L’importation de marchandises : C’est l’achat de marchandises par un pays à l’étranger. 2.1.2 Les Echanges de services (balance des services) Ce compte permet de mesurer la balance des services. Il comptabilise les flux liés aux services suivants :  Le transport,  Les assurances ;  Les voyages d’affaires ; 28  Le tourisme ;  Le négoce international ;  Les services d’informatique et d’information ;  Les services des administrations publiques ;  Les services culturels et récréatifs :  Les Redevance et droit de licence ;  Les grands travaux et coopérations techniques. 2.1.3 Les Echanges de revenus (balance des revenus) Ce compte concerne les flux de revenus enregistrés dans la balance des revenus. Il s’agit des :  revenus du travail notamment le salaire  revenus du capital ou d’investissement : dividendes ; intérêts et autres revenus du capital 2.1.4 Les Transfert courant (TC) Ce sont des transferts sans contrepartie entre pays. Il s’agit du transfert des économies des travailleurs immigrés et émigrés, du transfert entre particuliers ou institutions ne relevant pas d’une administration, des dons publics ou privés, des aides sans contrepartie. NB : Ces transferts peuvent être en espèce ou en nature 2.2 Le Compte de capital 2.2.1 Les Transferts en capital Il s’agit des remises de dettes ; les aides à l’investissement. 2.2.2 Les Acquisition et cession d’actifs non financiers Il s’agit de l’achat ou de la vente d’actifs non financiers comme les brevets, les licences, les transferts de technologie, le capital technique ; les locaux… 2.3 Le Compte financier 2.3.1 Les Investissements directs Il s’agit de la création ou d’achat d’unités de production à l’étranger 2.3.2 Les Investissement de portefeuille Il s’agit de l’achat ou de la vente d’actions ou obligations (titres) dont la valeur ne dépasse pas 10% du capital social de l’entreprise. 2.3.3 Les produits financiers dérivés Il s’agit d’un contrat qui permet de s’échanger un produit financier à une date ultérieure. 2.3.4 Les autres investissements Ce sont des crédits commerciaux, les prêts et les emprunts non liés aux commerces extérieurs. 29 2.3.5 Les avoirs de réserves Ce compte enregistre la contrepartie monétaire (en devise) de toutes les transactions liées aux flux de transactions courantes de capital et financier. Ils comprennent l’or, les Droits de Tirage Spéciaux (DTS) et les avoirs en devises. 2.4 Les erreurs et omissions Ce poste a été prévu pour enregistrer les oublis, les erreurs ou fautes commises dans l’enregistrement des autres opérations. Il permet ainsi d’atteindre l’équilibre comptable de la balance des paiements ;  La présentation ou structure de la balance des payements Rubriques Crédit Débit Soldes I. Compte des transactions courantes 1) Marchandises ou Biens  Exportations de marchandises X  Importations de marchandises M 2) Services 3) Revenus 4) Transferts courants II. Compte de capital 1) Transferts en capital 2) Acquisition ou cession d’actifs non financiers III. Compte financier 1) Investissements directs à l’étranger 2) Investissements de portefeuille 3) Produits financiers dérivés 4) Autres investissements 5) Avoirs de réserve IV. Erreurs et omissions Solde global Remarques :  Le mode d’enregistrement de la balance des paiements est celui du principe de la comptabilité en partie double ;  les exportations sont inscrites au crédit et les importations au débit. III- Les balances partielles et la signification de leur solde 3.1 Le Solde de la Balance Commerciale (SBC) C’est la différence entre la valeur des exportations (VX) et la valeur des importations (VM) des marchandises. 𝑺𝑩𝑪 = 𝑽𝑿 − 𝐕𝐌 30 Signification de SBC :  SBC = 0 ; la balance commerciale est équilibrée  SBC < 0 ; la balance commerciale est déficitaire  SBC > 0 ; la balance commerciale est excédentaire. 3.2 Le Solde de la Balance des Transactions Courantes (SBTC) 𝑺𝑩𝑻𝑪 = 𝑺𝑩𝑪 + 𝑺𝑩𝑺 + 𝑺𝑩𝑹 + 𝑺𝑻𝑪 SBS : Solde de la balance des services SBR : Solde de la balance des revenus STC : Solde des transferts courants Signification de SBTC :  SBTC > 0 ; le pays vit en dessous de ses moyens  SBTC < 0 ; le pays vit au-dessus de ses moyens NB : Le Solde de la Balance des Transactions Courantes est la contrepartie de la somme des soldes du compte capital, financier les erreurs et omissions. 𝐒𝐁𝐓𝐂 = −(𝐒𝐂𝐂 + 𝐒𝐂𝐅 + 𝐄𝐎) SCC : Solde du compte de capital SCF : Solde du compte financier EO : Erreurs et omissions 3.3 Le Solde de la balance globale (SBG) La balance globale (BG) regroupe les transactions courantes, le compte capital, le compte financier hors avoirs de réserves et les erreurs et omissions. Donc : 𝐒𝐁𝐆 = 𝐒𝐁𝐓𝐂 + 𝐒𝐂𝐂 + (𝐒𝐂𝐅 − 𝐀𝐑) + 𝐄𝐎 𝐒𝐁𝐆 + 𝐀𝐑 = 𝟎 ⟹ 𝐒𝐁𝐆 = −𝐀𝐑 ; ce qui signifie que les avoirs de réserves constituent la contrepartie monétaire du solde de la balance globale. Signification du SBG  𝐒𝐁𝐆 < 𝟎 ∶ 𝐥𝐞𝐬 𝐝𝐞𝐭𝐭𝐞𝐬 𝐝𝐮 𝐩𝐚𝐲𝐬 𝐨𝐧𝐭 𝐚𝐮𝐠𝐦𝐞𝐧𝐭é 𝐯𝐢𝐬 − à − 𝐯𝐢𝐬 𝐝𝐞 𝐥′𝐞𝐱𝐭é𝐫𝐢𝐞𝐮𝐫  𝐒𝐁𝐆 > 𝟎 ∶ 𝐥𝐞𝐬 𝐝𝐞𝐭𝐭𝐞𝐬 𝐝𝐮 𝐩𝐚𝐲𝐬 𝐨𝐧𝐭 𝐝𝐢𝐦𝐢𝐧𝐮é 𝐯𝐢𝐬 − à − 𝐯𝐢𝐬 𝐝𝐞 𝐥′𝐞𝐱𝐭é𝐫𝐢𝐞𝐮𝐫 31 IV- Les indicateurs du commerce extérieur 4.1 Le taux de couverture (Tc) 4.1.1 Définition : C’est un indicateur qui permet de mesurer la capacité d’un pays à payer ses importations par ses exportations de marchandises. 4.1.2 Formule de Tc 𝐯𝐚𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐝𝐞𝐬 𝐞𝐱𝐩𝐨𝐫𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 TC = x100 𝐯𝐚𝐥𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐝𝐞𝐬 𝐢𝐦𝐩𝐨𝐫𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 4.1.3 Notions de FOB et de CAF 4.1.3.1 Notion de FOB ou de FAB Méthode FAB (Franco à bord) ou encore FOB (Free on Board) prend en compte uniquement la valeur des marchandises à exporter avant embarquement pour l’étranger. 4.1.3.2 Notion de CIF ou de CAF Méthode CAF (Cout assurance fret) ou encore CIF (Cost insurance fret) prend en compte la valeur FOB de la marchandise à laquelle s’ajoutent les frais d’assurance, de transport et autres frais liés. 4.1.3.3 Interprétation de Tc er 1 cas : si les exportations et les importations sont évaluées FAB ou FOB, le taux de couverture d’équilibre est comparé à 100%.  Si le TC ≥ 100% on dit que la valeur des exportations couvre celle des importations ;  Si le TC < 100% on dit que la valeur des exportations ne couvre pas celle des importations. 2ème cas : si les exportations sont évaluées FAB et les importations en CAF, le taux de couverture d’équilibre est comparé à 95%.  Si le TC ≥ 95% on dit que la valeur des exportations couvre celle des importations ;  Si le TC < 95% on dit que la valeur des exportations ne couvre pas celle des importations. 4.2 Les termes de l’échange (TE) 4.2.1 Définition : C’est un indicateur de condition de prix dans lesquels un pays échange ses importations contre ses exportations. 32 4.2.2 L’utilité des termes de l’échange L’ITE permet de savoir si l’économie nationale vend à l’étranger plus cher ou moins cher qu’elle ne lui achète. 4.2.3 Formule et interprétation de l’indice des termes de l’échange(ITE) 𝐈𝐧𝐝𝐢𝐜𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐩𝐫𝐢𝐱 𝐝𝐞𝐬 𝐗 𝐈𝐓𝐄 = × 𝟏𝟎𝟎 𝐈𝐧𝐝𝐢𝐜𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐩𝐫𝐢𝐱 𝐝𝐞𝐬 𝐌 Interprétation de ITE - si ITE > 𝟏𝟎𝟎 ⟹ 𝐢𝐥 𝐲 𝐚 𝐚𝐦𝐞𝐥𝐢𝐨𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐭𝐞𝐫𝐦𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐥′ é𝐜𝐡𝐚𝐧𝐠𝐞 - Si 𝐈𝐓𝐄 < 𝟏𝟎𝟎 ⟹ 𝐈𝐥 𝐲 𝐚 𝐝é𝐭é𝐫𝐢𝐨𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐭𝐞𝐫𝐦𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐥′ é𝐜𝐡𝐚𝐧𝐠𝐞 - Si 𝐈𝐓𝐄 = 𝟏𝟎𝟎 ⇒ 𝐈𝐥 𝐲 𝐚 𝐬𝐭𝐚𝐛𝐢𝐥𝐢𝐭é 𝐝𝐞𝐬 𝐭𝐞𝐫𝐦𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐥′é𝐜𝐡𝐚𝐧𝐠𝐞 4.2.4 Les raisons de la détérioration des termes de l’échange  La fixation des prix des produits par les pays acheteurs  La mauvaise qualité de la production due à la faiblesse de la technologie  La dévaluation monétaire  La surproduction  La vente de produits primaires (agricoles et miniers) contre achats de produits manufacturés. V- Les mécanismes d’ajustement de la balance des paiements 5.1 Ajustement par la variation des prix ou du taux de change 5.1.1 Dans un système de change fixe  Ajustement par la variation des prix  En cas de déficit : On augmente les prix des produits importés par la hausse des droits de douane et on diminue les prix des produits exportés en accordant des subventions aux entreprises exportatrices.  En cas d’excédent : on diminue les prix des produits importés en réduisant les droits de douane et on augmente les prix des produits exportés en réduisant les subventions.  Ajustement par le taux de change  Le déficit à long terme de la balance des paiements se corrige par la dévaluation de la monnaie nationale  Un excédent permanent se corrige par la réévaluation 5.1.2 Dans un système de change flottant Dans ce système l’ajustement se fait par une variation automatique des prix liée à celle du taux de change :  En cas de déficit l’ajustement se fait par la dépréciation monétaire. 33  En cas d’excédent l’ajustement se fait par l’appréciation monétaire 5.2 Ajustement par les autorités monétaires (Banque centrale) ou recours au crédit  En cas d’excédent de la balance des paiements les autorités monétaires absorbent le surplus des recettes.  En cas de déficit les autorités monétaires prélèvent sur les réserves monétaires pour compenser ce déficit 5.3 Ajustement par la variation du revenu global (cas d’excédent) L’accroissement des revenus (dû à l’accroissement des exportations) entraine une hausse de la demande qui à son tour entraine une augmentation du volume des importations ; l’augmentation des importations diminue alors l’excédent de la balance commerciale contribuant ainsi à l’équilibre de la balance de paiement. 34 Chapitre 8 LES SYSTEMES MONETAIRES INTERNATIONAUX OBJECTIFS PEDAGOGIQUES L’apprenant qui aura suivi et assimilé ce cours doit être capable de :  Définir le système monétaire international  Citer les objectifs et les conditions de fonctionnement du SMI  Citer les différents types de SMI  Décrire le système monétaire de Bretton Woods  Définir le change et les concepts liés au change  Identifier les différents types de taux de change  Citer les avantages et les inconvénients des types de taux de change  Définir la dévaluation  Citer les raisons et les conditions de réussite de la dévaluation  Citer les avantages et inconvénients de la dévaluation  Déterminer le taux de dévaluation  Définir la réévaluation  Citer les objectifs de la réévaluation I- Définition, Objectifs et Conditions de fonctionnement d’un SMI 1.1 Définition Le Système Monétaire International est l’ensemble des règles, mécanismes et institutions visant à organiser et à contrôler les échanges monétaires internationaux. 1.2 Les Objectifs d’un SMI Les principaux objectifs sont :  Faciliter les échanges internationaux ;  Assurer la stabilité des taux de change ;  Assurer la convertibilité des monnaies entre elles ;  Eviter la spéculation monétaire ;  Maitriser les politiques économiques nationales ;  Eviter les déséquilibres des balances de paiements ; 1.3 Conditions de fonctionnement ou d’existence d’un SMI Pour un bon fonctionnement d’un système monétaire internationale 3 conditions doivent être réunies : - Il faut un étalon (unité de compte) : Unité de mesure commune de toutes les monnaies - Il faut des liquidités Internationales : ce sont des moyens de paiements internationaux - Il faut des moyens des réserves de valeurs : c’est l’ensemble des avoirs détenus par une banque centrale (or, devises, DTS) destinés à financer les échanges extérieurs. 35 II- Les différents systèmes monétaires internationaux 2.1 Le système de l’étalon or (gold standard) C’est un système où les règlements internationaux s’effectuent en or. Il est caractérisé par : - Une libre convertibilité en or des instruments monétaires Internationaux - Une libre circulation de l’or entre les différents pays. Ce système permet la stabilité des taux de change. 2.2 Le système de l’étalon de change or ou le gold exchange standard Dans ce système les règlements extérieurs s’effectuent en or ou en certaines devises clés (dollar et livre sterling), elles-mêmes convertibles en un taux fixe contre de l’or. Exemple : Le système de Bretton Woods 2.3 Le système de Bretton Woods 2.3.1 Définition C’est un système monétaire de change fixe établit en 1944 à la conférence de Bretton Woods entre 44 pays signataires de la charte de l’ONU. 2.3.2 Les Principales caractéristiques Le système de Bretton Woods présente 5 caractéristiques essentielles à savoir :  La convertibilité des monnaies entre elles ;  La définition d’une parité exprimée en or ou en dollar par les autorités monétaires de chaque Etat membre du FMI ;  L’octroi de prêts par le FMI aux Etats membres ayant des difficultés au niveau de leur balance des paiements ;  L’engagement des USA à fournir de l’Or au prix de 35 dollars l’once à toutes les banques centrales lui remettant les dollars.  L’obligation pour chaque pays de défendre la parité déclarée au FMI. 2.3.3 Les causes de l’effondrement du système de Bretton Woods Le système de Bretton Woods s’est peu à peu dégradé puis s’est effondré lors des crises monétaires de 1971. Parmi les causes de cette dégradation on cite :  La décote du dollar par rapport à l’or  La montée en puissance de nouveaux pays économiquement forts  L’accroissement du déficit de la balance des paiements américaine  La diminution des réserves d’or des USA 2.3.4 Les accords de la Jamaïque Conclus les 7 et 8 janvier 1976 à Kingston (Jamaïque), les accords s’appuient sur trois dispositions essentielles :  L’abandon du système de taux de change fixe et l’adoption du système de taux de change flottant ;  Le rôle de surveillance des politiques de taux de change attribué au FMI ; 36  L’élimination du rôle de l’or au sein du SMI et la place prépondérante accordée aux DTS. 2.4 Le système d’étalon devise (étalon dollar) : C’est un système monétaire dans lequel les parités sont exprimées par rapport à une devise (le dollar). Exemple : étalon dollar. III- LE CHANGE 3.1 Définition des concepts liés au change 3.1.1 Le change C’est l’opération de conversion d’une monnaie en une autre. 3.1.2 Le taux de change ou le cours de change C’est le prix unitaire d’une monnaie exprimée en une autre. 3.1.3 Le marché de change C’est le lieu de confrontation des offres et des demandes de monnaies. 3.1.4 La parité C’est le prix d’une monnaie fixé par les autorités monétaires. 3.1.5 La convertibilité C’est la possibilité d’acquérir librement des devises étrangères contre la monnaie nationale. 3.2 Les types de systèmes de change 3.2.1 Le système de change fixe 3.2.1.1 Définition C’est un système dans lequel la parité est fixée par les autorités monétaires. Exemple : La parité F CFA et Euro N.B : cette parité ne peut être modifiée que suite à une dévaluation ou à une réévaluation. 3.2.1.2 Les avantages  Ce système favorise le développement des relations économiques internationales ;  Il permet la sécurité des échanges,  Il permet une meilleure maitrise des politiques économiques ;  Il limite les mouvements spéculatifs.  Il permet la sécurité des échanges et des investissements. 3.2.1.3 Les inconvénients Ce système nécessite l’existence des réserves de changes pour soutenir les monnaies  Il nécessite un étalon de référence ; 37  Il ne reflète pas bien la situation économique des pays ;  Il porte en lui les risques de dévaluations et de réévaluation ;  Risque d’épuisement des réserves de change des pays à monnaies faibles ;  La balance des paiements ne s’équilibre pas automatiquement ; 3.2.2 Le système de change flottant ou flexible 3.2.2.1 Définition C’est un système de change où le cours des monnaies s’établit en fonction des offres et des demandes de devises sur le marché des changes. Ici on distingue le flottement pur et le flottement impur ou administré. - Le flottement pur : c’est lorsque le cours des changes est déterminé sur le marché des changes par le seul jeu des offres et des demandes spontanées des agents économiques sans l’intervention de la banque centrale. - Le flottement Impur : c’est lorsque la banque centrale intervient parfois sur le marché des changes pour régulariser les cours comme elle les juge souhaitable. 3.2.2.2 Avantages  Ce système favorise la libre fluctuation du taux de change selon la loi de l’offre et de la demande ;  Il évite le problème d’épuisement des réserves de changes ;  Il permet le rééquilibrage automatique de la balance des paiements ;  Absence de marchés parallèles. 3.2.2.3 Inconvénients  Ce système limite les échanges de biens et services ;  Il conduit à une instabilité des contrats commerciaux ;  Il conduit à l’incertitude de la parité. IV- La dévaluation 4.1 Définition La dévaluation est la baisse officielle de la parité de la monnaie nationale par rapport à une devise dans un système de change fixe. NB : l’objectif de la dévaluation est de corriger le déficit durable de la balance de paiements 4.2 Les raisons de la dévaluation  Encourager les exportations ;  Diminuer les importations ;  Corriger le déficit de la balance des paiements. 4.3 Les avantages et les inconvénients de la dévaluation 4.3.1 Avantages La dévaluation permet de : 38  Augmenter les exportations ;  Diminuer les importations ;  Freiner de la fuite des capitaux ;  Corriger du déficit de la balance des paiements. 4.3.2 Inconvénients Une dévaluation non soutenue entraine généralement :  L’inflation ;  La baisse du pouvoir d’achat des consommateurs ;  L’augmentation du service de la dette extérieure du pays.  L’aggravation du déficit commercial à court terme  La détérioration des termes de l’échange 4.4 Les conditions de réussite d’une dévaluation Pour qu’une dévaluation réussisse certaines conditions doivent être réunies :  La demande étrangère des produits nationaux (exportations) doit être élastique ;  Les importations doivent être compressibles ;  Il faut des mesures d’accompagnement afin de contourner les effets de l’inflation ;  Il faut augmenter la capacité de production nationale. 4.5 Le Taux de dévaluation Pour déterminer le taux de dévaluation, on peut rapporter la diminution de la valeur de la monnaie nationale à l’ancienne parité ou à la nouvelle, donnant lieu au taux en dedans ou au taux en dehors. 4.5.1 Taux en dedans (td) 4.5.1.1 Définition On parle de taux en dedans lorsque la diminution de la valeur de la monnaie nationale est rapportée à l’ancienne parité. 4.5.1.2 Formule 𝐗𝟏 − 𝐗𝟎 𝐭𝐝 = × 𝟏𝟎𝟎 𝐗𝟎 4.5.2 Taux en dehors (th) 4.5.2.1 Définition On parle de taux en dehors lorsque la diminution de la valeur de la monnaie nationale est rapportée à la nouvelle parité. 4.5.2.2 Formule 𝐗𝟏 − 𝐗𝟎 𝐭𝐡 = 𝑋100 𝐗𝟏 Avec X0= ancienne parité X1= Nouvelle parité 39 Applications : V- La réévaluation 5.1 Définition La réévaluation est l’augmentation officielle de la parité de la monnaie nationale par rapport à une devise dans un système de change fixe. 5.2 Les Objectifs de la réévaluation La réévaluation a pour objectifs de :  Diminuer l’excédent de la balance des paiements ;  Augmenter les importations ;  Diminuer les exportations. NB : La dévaluation et la réévaluation sont observées dans un système de change fixe, alors que dans un système de change flottant on parle de la dépréciation et de l’appréciation monétaires. 40 Chapitre 9 LES ORGANISATIONS ECONOMIQUES INTERNATIONALES Objectifs pédagogiques L’apprenant qui aura suivi et assimilé ce cours doit être capable de :  Définir le Fonds Monétaire International ;  Citer les objectifs du FMI ;  Définir les Droits de Tirages Spéciaux ;  Citer les composantes des DTS ;  Définir le Programme d’Ajustement Structurel ;  Citer les avantages et les inconvénients du PAS ;  Définir les accords ACP-UE ;  Citer les objectifs des accords ACP UE ;  Citer quelques accords ACP - UE I- Le Fonds Monétaire International 1.1 Définition Le Fonds monétaire international est un organisme international créé à la suite de la conférence de Brettons Woods en 1944 et qui est un instrument de solidarité monétaire internationale garant d’une discipline commune consentie par les Etats membres. Il est composé en ce jour de 190 pays membres 1.2 Objectifs du FMI Les principaux objectifs du FMI sont :  Promouvoir la stabilité des taux de changes ;  Assurer la convertibilité des monnaies entre elles ;  Eviter la spéculation monétaire ;  Maîtriser les politiques économiques nationales.  Octroyer des crédits aux Etats membre en difficultés. 1.3 Les droits de tirage spéciaux (DTS) Le DTS est une monnaie créée par le FMI et composé de cinq devises clefs en vue de permettre aux pays en difficulté de déficit, de disposer des liquidités internationales. Ces devises sont : - Le Dollar – USD - $ USA - L’EURO - EUR - € Zone Euro - Le Yen - JPY - ¥ Japon - Le Livre Sterling – GBP - ₤ Angleterre - Le Yuan - CNY / RNB - ¥ Chine 41 1.4 Les programmes d’ajustement structurels (PAS) 1.4.1 Définition C’est l’ensemble des mesures de redressement de l’économie imposées par le FMI aux PSD mettant en œuvre de nouvelles politiques. 1.4.2 Les Objectifs du PAS Les principaux objectifs du PAS sont :  L’amélioration de la balance des paiements ;  La réduction du déficit budgétaire ;  L’allègement de la dette publique. 1.4.3 Les mesures du PAS  La réduction des dépenses budgétaires de l’Etat ;  La diminution des prestations sociales ;  La suppression des subventions ;  Le blocage des avancements des salaires et des recrutements dans la fonction publique.  La dévaluation monétaire  La privatisation des entreprises 1.4.4 Avantages et inconvénients des PAS 1.4.4.1Avantages  La restauration de l’équilibre des comptes financiers ;  La bonne gestion des entreprises. 1.4.4.2 Inconvénients  La baisse de la protection sociale ;  La baisse du pouvoir d’achat des ménages ;  La baisse de la demande ;  Le ralentissement de la croissance économique ;  L’augmentation du taux de chômage ;  La diminution du bien-être social. II- Les accords ACP-UE 2.1 Définition Ce sont des accords de partenariat global en matière d’aide et de commerce conclus entre les pays ACP et l’UE. ACP : Afrique Caraïbe pacifique UE : Union Européenne 42 2.2 Les objectifs des accords APC-UE La convention Afrique Caraïbe Pacifique (79 pays)-Union Européenne (27 pays) a pour principaux objectifs de : - Permettre l’ouverture sur le marché européen des produits agricoles et miniers des pays ACP - Promouvoir la coopération commerciale entre les Etats ACP et l’UE 2.3 Quelques accords ACP-UE 2.3.1 Le STABEX 2.3.1.1 Définition C’est un Fonds de Stabilisation des Recettes d’exportation les produits agricoles 2.3.1.2 Rôle Il permet aux pays ACP de compenser les pertes de recettes d’exportation des produits agricoles. 2.3.2 Le SYSMIN 2.3.2.1 Définition C’est un Système de stabilisation des recettes d’exportation des produits miniers 2.3.2.2 Rôle Il permet aux pays ACP de bénéficier des fonds pour financer leurs investissements dans le secteur minier. 2.3.3 L’accord de partenariat économique (les APE) de Cotonou Signés le 23 juin 2000 à Cotonou, ces accords remplacent les conventions de Lomé. L'objectif de ces nouveaux accords est de :  Promouvoir et accélérer le développement économique, culturel et social des Etats ACP,  Contribuer à la paix, à la sécurité, et à la démocratie,  Aider à une intégration progressive des pays ACP dans l'économie mondiale.  Réduire et éradiquer la pauvreté. Faute de ratification par tous les pays, ces accords sont toujours en négociation. 43 STRUSTURE DE L’EPREUVE D’ECONOMIE GENERALE AU BACCALAUREAT 2ème PARTIE PREMIERE PARTIE : COURS 10 PTS CONTROLE DE CONNAISSANCES Définitions et exemple des notions fondamentales du programme couvrant au moins deux grand titres du programme. OU Questions de cours portant sur un texte couvrant au moins deux grands titres du programme. DEUXIEME PARTIE : EXERCICES 10 PTS Deux exercices couvrant les différents chapitres du programme autres que ceux retenus pour les questions les questions de cours. I- EXERCICE1 :(5pts) Données, formules, calculs et interprétations seulement II- EXERCICE 2 :(5Pts) Formules, calculs et interprétations seulement NB : Rappeler les formules de calcule des indices de LASPEYRES et de PAACHE si nécessaire I Table des matières Hymne national et la devise du Togo:......................................................................................... i PROGRAMME D’ECONOMIE GENERALE DES CLASSES DE TERMINALES G......... vi TITRE III : LES RELATIONS ECONOMIQUES INTERNATIONALES............................. vi TITRE I : LES SYSTEMES ECONOMIQUES EXISTANTS......................................... 1 Chapitre 1 NOTIONS DE SYSTEME, DE STRUCTURE ET DE REGIME ECONOMIQUES....................................................................................................................... 1 Notion de système économique.......................................................................................... 1 1.1 Définition et exemples......................................................................

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