L'accompagnent de l'enfant dans le jeu PDF
Document Details
![AbundantChalcedony6083](https://quizgecko.com/images/avatars/avatar-8.webp)
Uploaded by AbundantChalcedony6083
2025
Nathalie PISTRE
Tags
Related
- Développement cognitif de l'enfant (0-2 ans) PDF
- Le développement de l'enfant PDF
- Altricialité secondaire : Vulnérabilité et dépendance de l'enfant humain PDF
- Pédagogie Active pour Enfants de 0 à 3 Ans - Guide PDF
- Cours 9 Développement Global Physique Moteur PDF
- Présentation de la méthode Montessori - PDF
Summary
Ce document, intitulé "L'accompagnement de l'enfant dans le jeu", date de la Session 2025 et a été écrit par Nathalie PISTRE. Il détaille l'importance du jeu pour l'enfant, en se concentrant sur les nouvelles pédagogies et les rôles des éducateurs, ainsi que l'aménagement de l'espace et les différents types de jeux.
Full Transcript
L’accompagnement de l’enfant dans le jeu Formation d’Auxiliaire de Puériculture- Sauveterre de Béarn- Session 2025- Nathalie PISTRE Le jeu fait parti de notre vie depuis notre enfance et même depuis notre conception ! En tant qu’adulte le jeu est source de plaisir, compétition, rigolade…...
L’accompagnement de l’enfant dans le jeu Formation d’Auxiliaire de Puériculture- Sauveterre de Béarn- Session 2025- Nathalie PISTRE Le jeu fait parti de notre vie depuis notre enfance et même depuis notre conception ! En tant qu’adulte le jeu est source de plaisir, compétition, rigolade…Chez l’enfant, le jeu revêt une dimension toute autre. Comme nous dit Jean EPSTEIN, psychosociologue, « Le jeu pour l’adulte, est un acte relativement gratuit. Un adulte joue lorsqu’il n’a plus rien d’important à faire. L’enfant lui, joue sa vie. Il ne joue pas pour apprendre, mais apprend parce qu’il joue. ». I) Les pédagogies nouvelles La fin du 19e s et le début du 20e siècle est marquée par le passage de la pédagogie traditionnelle centrée sur le maître dont les grands principes étaient d’être sages, de rester à sa place, de craindre la punition pour apprendre, à la pédagogie nouvelle qui place l’enfant au cœur de ses préoccupations. Il faudra attendre un siècle pour que cette conception soit mise en place dans les classes et que l’éducateur étudie l’enfant de façon plus individualisée. Quelques exemples de ces nouvelles pédagogies : Friedrich FROEBEL (1782-1852) : Pédagogie ludique basée sur la nature Friedrich Fröbel est un pédagogue allemand reconnu comme étant Le maître germanique de l’éducation de la petite enfance du XIXe siècle qui place le jeu au cœur des apprentissages. Il crée les premiers jardins d’enfants en 1837, les « kindergarten ». L’objectif des jardins d’enfants est de réunir, à cette époque, les familles autour de principes éducatifs liés au jeu. L’objectif de sa pédagogie est axé sur le jeu qui constitue la clé de son apprentissage : « Le jeu est l’étape la plus importante dans la vie de l’enfant. ». Pour Froëbel, l’enfant s’imprègne aussi de ce qu’il observe et explore dans la nature pour comprendre le monde qui l’entoure de façon globale. Pour exemple, l’enfant ne peut comprendre sa propre croissance que s’il comprend celle d’une plante. Froëbel avait compris qu’avant les apprentissages scolaires, le jeune enfant devait comprendre les choses essentielles de son environnement : les objets, la nature et la relation humaine. Il crée du matériel « à toucher » qui développe les sens et donc éveille la pensée. Nous retrouvons ce type de matériel encore aujourd’hui : les kapla, smartmax, lego…mais utilise aussi comme outils pédagogiques les jeux de doigts et les comptines qui renforcent le lien mère-enfant. Maria MONTESSORI (1870-1952) Maria Montessori est italienne, médecin avec une formation en psychologie. Elle crée « La maison des enfants » à Rome où elle accueille les enfants des quartiers défavorisés. Elle ouvrira plusieurs écoles par la suite dansle monde entier. Elle défend l’idée essentielle de travailler sur l’environnement de l’enfant qui lui permettra de déployer toutes ses compétences seul : « Aide moi à faire tout seul ». Le fondement de sa pédagogie est ainsi la confiance profonde en l’enfant et en ses potentialités propres. Ses grands principes : 1 - Elle défend le libre choix de l’activité par l’enfant quel que soit son âge, le respect du rythme de chacun et considère l’enfant comme un être qui de son propre élan aspire à s’élever : le libre choix est selon elle l’activité la plus élevée car seul l’enfant sait ce dont il a besoin pour progresser. - Elle crée des classes conçues pour l’enfant, à la hauteur de l’enfant. Tout y est conçu à sa mesure pour lui donner les pleines chances des réalisations de ses compétences. Elle soutient l’entraide, la convivialité, le sentiment d’une unité sociale… - Elle crée des jeux qui développent le développement sensori-moteur de l’enfant et celui de l’intelligence. Elle utilise le quotidien comme source d’autonomie. Emmi PIKLER (1902-1984) Emmi Pikler est autrichienne. Elle a fait des études de médecine puis de pédiatrie. Elle prouve scientifiquement que l’enfant participe activement à son développement moteur si son environnement et les adultes qui l’accompagne lui permettent de faire ses propres expériences corporelles. Emmi Pikler développera ainsi le concept de « motricité libre » c’est-à-dire : ne pas mettre l’enfant dans une position dont il ne sait pas se défaire tout seul pour lui permettre de développer son autonomie et sa confiance en lui. 5 piliers pour prendre soin des bébés : - Activité autonome : une découverte progressive du monde et de l’enfant lui-même par lui-même. Intervention que quand l’enfant est en difficulté. - Sécurité affective : une relation chaleureuse avec son parent ou un adulte référent - Motricité libre : une liberté de mouvement dans un environnement adapté à l’enfant - Une verbalisation simple avec du sens - Une observation de qualité : les interventions de l’adulte dans le jeu de l’enfant ne sont pas interdites mais limitées et toujours en réponse à une observation de qualité. 3 types de circonstances seulement qui déclenchent une situation plus active de la nurse : l’enfant en situation difficile, les conflits, les signes d’ennui ou de fatigue. En résumé : 10 points communs aux méthodes actives à retenir pour accompagner au mieux l’enfant dans le jeu: 1- Faire confiance à l’enfant 2- Respecter le rythme de chacun 3- Accompagner plutôt que de transmettre 4- Observer les enfants avec bienveillance 5- Être toujours disponible pour l’enfant 6- Privilégier le libre choix 7- Proposer un espace riche de découverte 8- Encourager à recommencer en cas d’échec (de manière indirecte) 9- Favoriser les interactions positives 10- Accueillir la créativité 2 II) L’intérêt du jeu dans la vie de l’enfant Définition : Le jeu est une « activité d'ordre physique ou mental, non imposée, ne visant à aucune fin utilitaire, et à laquelle on s'adonne pour se divertir, en tirer un plaisir. » (Selon le Larousse) a) Que représente le jeu pour l’enfant ? D’après les propos de Josette Serres, le jeu est un concept d’adulte. L’enfant ne joue pas : il explore, il cherche à comprendre, il veut faire des tas d’expérimentations. Il est dans une démarche de compréhension du monde car ce monde est nouveau pour lui : il va voir quel est le fonctionnement des objets. Il va chercher à comprendre les humains, pourquoi ils réagissent de telle manière (leurs mouvements, leurs intentions). Son travail est sérieux depuis la naissance : mettre de l’ordre dans son environnement et essayer de le comprendre. On va donc voir l’enfant prendre des objets, les manipuler, pour avoir d’abord une idée de cet objet, quel est son poids, sa taille, ce qu’il représente, dans quel récipient il peut rentrer. II va avoir besoin de combiner les objets pour savoir si un objet peut rentrer dans un autre…. L’enfant est donc dans une démarche de chercheur : il fait des hypothèses sur le monde. Le monde, le quotidien est « son laboratoire de recherche » : grâce à sa curiosité constante, il va passer son temps d’éveil à essayer, tenter, moduler des sons…et il adore ça ! Il va ainsi partir dans ses recherches car il aura toujours besoin de vérifier ce qui le questionne, ce qui le traverse intérieurement, ce qu’il a dans la tête, ce qui l’intéresse. Jouer est donc pour l’enfant un réel besoin interne. Tantôt son jeu sera déclenché par son envie et il cherchera des objets dans son environnement pour répondre à son besoin, tantôt ce sera la vue des objets qui va déclencher en lui l’envie de jouer. Ainsi, c’est un va et vient entre son monde intérieur et son monde extérieur. b) La place de l’adulte : En tant que professionnel, notre posture est déterminante pour que l’enfant joue. Notre rôle est de permettre à l’enfant de construire un lien d’attachement sécure pour soutenir l’enfant dans sa découverte du monde qui l’entoure. Anne marie Fontaine utilise la métaphore du phare qui éclaire les actions de l’enfant et qui nous permet de réfléchir à notre place, notre disponibilité physique et psychique auprès de l’enfant. Le professionnel éclaire et sécurise une zone dans laquelle les enfants vont pouvoir faire leur propre expérience. Si le phare est éteint (c’est-à-dire si l’adulte ne prête pas attention à lui) : l’enfant ne se sent pas sécurisé, il se sent seul même en présence de l’adulte, il n’investira pas le jeu qui lui est proposé. Si le phare est trop éclairé (c’est-à-dire si l’adulte est dans le surinvestissent de l’enfant dans la relation ou dans le jeu), l’enfant est ébloui et ne joue pas pour lui. Si le phare a une luminosité claire (c’est-à-dire si l’adulte est disponible pour l’enfant, le regarde, l’observe), l’enfant se sentira en toute sécurité pour jouer. Regarder l’enfant dans son jeu devient un acte professionnel majeur : « Je te regarde jouer, si tu as besoin de moi, je suis là, tu peux compter sur moi, je te fais confiance, tu fais des choses intéressantes. » Le regard de l’adulte amène l’enfant à se sentir exister aux yeux de l’adulte. Ce regard rassure, encourage, donne de la valeur à ce qu’il fait, à ce qu’il est. 3 c) Le bon dosage des stimulations relationnelles de l’adulte vis-à-vis de l’enfant : d) La fonction de l’adulte auprès de l’enfant: Partenaire de jeu : son rôle est de jouer avec : ce n’est pas retomber en enfance mais c’est être en interaction verbale et non verbale quand l’enfant nous y invite Animateur de jeu : le rôle est de faire jouer. Ce n’est pas décider à la place de l’enfant mais c’est choisir une activité et la proposer à l’enfant sans l’imposer Garant du jeu : le rôle est de laisser jouer. Ce n’est pas livrer les enfants à eux-mêmes mais d’anticiper, préparer des situations de jeu et protéger le jeu de l’enfant. « L’adulte ne doit pas prendre le pouvoir sur le jeu de l’enfant analyse Anne-Sophie Casal, sinon on fabrique des enfants qui ne savent rien faire tout seuls ». « Laisser l’enfant maître de son jeu est essentiel car c’est le jeu qui va lui permettre de construire son Je. Et moins on intervient mieux on percevra ses besoins car il les exprime par le jeu » III) Comment présenter le jeu à l’enfant en tant que professionnel ? a) Le jeu libre Définition : « Jeu libre » : C’est un espace où l’enfant découvre, expérimente, agit seul ou en groupe, par et pour lui-même. L’enfant peut aller et venir en toute liberté dans les différentes zones de jeu et n’a d’autres contraintes que celles de sa créativité et de ses envies, des limites posées par un cadre sécurisant pour chacun et pour tous. L’enfant est à l’initiative de son jeu. Le positionnement du professionnel : - Anticipe l’aménagement de l’espace - Il met à disposition les « outils » (jouets) pour créer et les laisse en libre-service - Accompagne l’enfant : l’adulte observe, guide, encourage sans intrusion, valorise ses compétences, peut jouer avec l’enfant si l’enfant l’y invite. 4 b) L’activité proposée ou dirigée Ce type d’activité, tout comme le jeu libre, n’a de sens que si l’activité est pensée en équipe tant au niveau du cadre, du contenu et de la place de l’adulte dans ce cadre. Une activité proposée ne s’improvise pas, elle s’organise, s’anticipe a minima, se pense… Dans le jeu dirigé, l’adulte encadre le temps de jeu. Cela nécessite une préparation en amont, une mise en place matérielle, un choix dans le temps et l’espace, une réflexion sur le choix des supports. Des consignes, simples, peuvent être pensées, posées, si nécessaire à un moment dans l’activité. Ces règles doivent avoir du sens, surtout liées à la sécurité de l’enfant et au respect du lieu. Puis l’enfant est libre dans son activité. Le professionnel prend en charge le déroulement de l’activité, mais l’enfant peut s’exprimer et être créatif. L’adulte est là principalement pour que l’activité se déroule harmonieusement, et que chacun puisse laisser libre court à sa créativité. L’activité dirigée ou proposée est un subtil équilibre entre la liberté de l’enfant et le soutien de l’adulte, tout en respectant les contraintes de la vie d’un petit groupe. Quelques indications importantes : - Ne rien imposer : Proposer. Ex: Laisser le choix à l’enfant de venir ou pas et réfléchir comment à frustrer le moins possible le reste du groupe - Laissant le temps à l’enfant de venir, s’investir dans l’activité… - Essayer de s’organiser en équipe pour que le reste du groupe ne soit pas frustré au départ d’un groupe en activité. Exemple : anticiper plusieurs pôles d’activités et les enfants choisissent. - Laisser libre-court à l’imagination de l’enfant : par ex le laisser déborder, peindre sur la feuille… - Certains enfants ont besoin d’observer, de prendre le temps avant de s’investir à un moment donné dans une activité. Respecter ce temps dont a besoin l’enfant. - Ne pas attendre de résultat, surtout pas le résultat que nous avions éventuellement envisagé…. - L’adulte n’est pas là pour faire à la place de l’enfant. Ex : ne pas coller les gommettes à la place de l’enfant … - L’indice essentiel : laisser l’enfant prendre PLAISIR pour lui laisser sa liberté dans sa création : pas de résultat, que du plaisir !! - Laisser le temps à l’enfant d’en sortir : annoncer la fin quelques minutes avant - Les indicateurs que l’activité est à penser différemment : l’expression récurrente de mots tels que « attend ! », « non ! », « il n’y a plus de place ». c) Comment mettre en place une activité : Avant : - L’intérêt de cette activité par rapport aux besoins des enfants… - Ne pas se mettre en difficulté : proposer une activité que nous nous sentons de mener avec un groupe raisonnable au niveau de la taille pour que chacun éprouve du plaisir autant enfant que professionnel - Le lieu, le cadre, la sécurité 5 - Combien d’enfants ? Quels enfants ? Comment choisissons-nous ? Que proposons nous aux autres enfants du groupe ? : Favoriser des petits groupes - Qui : 1, 2 professionnelles ? parents ? - Préparation du matériel, de la salle, des tenues pour les enfants le cas échéant - Budget particulier ? - Combien de temps pour la mise en place ? pour l’activité ? pour le rangement ? Pendant : - Expliquer et montrer dans ses grandes lignes l’activité aux enfants si besoin - Poser un cadre minimaliste si besoin : limite d’un tapis, peindre sur la feuille par terre, sur un chevalet… - Laisser l’enfant dans son expression, ne pas imposer notre manière de faire - Si un enfant ne veut pas : ne pas le forcer. Soit le raccompagner, soit lui proposer de regarder, soit lui proposer une solution alternative (prévoir une activité secours comme livre, crayon…)… - Accepter qu’un enfant reste en observation (car un enfant ne s’ennuie pas !) - L’adulte observe, sécurise, valorise si besoin : éviter de trop se déplacer pour favoriser la concentration de l’enfant - Anticiper la fin en prévenant plusieurs fois à l’avance la fin de l’activité - Si seul en tant que professionnel, s’assurer qu’un collègue est disponible au cas où. Après : - Le rangement : peut être proposé à l’enfant en fonction de l’activité menée. - Raccompagner les enfants. - Evaluation de son activité : toujours intéressant de faire une rétrospective sur ce temps d’activité pour voir ce qu’il faut améliorer ou pas - Transmettre à l’équipe nos observations (oral ou écrit avec cahier de transmission) et enrichir nos transmissions aux parents avec des anecdotes de leur enfant au cours de l’activité ou des observations bien précises. e) La libre exploration éducative ou l’itinérance ludique: Ces deux courants, invitent à penser autrement l’accompagnement du jeune enfant. Contrairement à l’organisation plus habituelle qui tend à sectoriser les enfants, ces deux courants pédagogiques proposent une ouverture des portes. Une ouverture qui invite à la liberté de mouvements permettant à l’enfant d’aller explorer au-delà des limites imposées par un espace clos. Chaque espace de la structure est ouvert sur un autre et dans chaque espace est proposé un univers de jeu différent : jeux moteurs, jeux d’imitation, de motricité fine… Un professionnel est présent dans chaque espace, au sol, disponible pour l’enfant. Il observe, Il veille aussi à la sécurité de l’enfant et de son jeu. 6 IV) L’aménagement de l’espace Nous devons penser l’espace en fonction du point de vue et du besoin de l’enfant et non en fonction de notre logique d’adulte. a) Les différents types de jeux : Jeux sensoriels Jeux de motricité globale Jeux de motricité fine Jeux symboliques Jeux de règles Jeu sensoriels : Ce sont des jeux qui entraînent des exercices simples, les enfants prennent plaisir à cette répétition et aux résultats immédiats : secouer un objet sonore, taper sur un objet, faire un tourner un jouet, tirer sur un cordonnet. Nous allons retrouver les jeux sensoriels sonore/ jeu sensoriel visuel/ jeu sensoriel tactile/ je sensoriel olfactif/ jeu moteur/ jeu de manipulation La plupart des jouets des 2 premières années en font partie. Jeu de motricité globale: La motricité globale est l’ensemble des gestes moteurs qui assurent l’aisance globale du corps. Utiliser les grands muscles du corps pour effectuer des activités physiques : parcours moteur, toboggan, courir, sauter, grimper… Plus à partir du moment où l’enfant commence à se déplacer, c’est-à-dire station 4 pattes entre 6 et 9 mois. Jeu de motricité fine: La motricité fine concerne les mouvements précis qui sollicitent les petits muscles et notamment ceux de la main et des doigts. Saisir un objet, le lancer, porter un objet à sa bouche mais aussi découper ou dessiner font partie de ces mouvements fins. Ex : gommette, découpage, dessin… Jeux symboliques : Les jeux symboliques succèdent aux premiers jeux d’imitation directe (Aurevoir, bisous…) et font leur apparition entre 18 mois et 2 ans (apparition du langage) « Jeux symboliques » désignent les activités de faire semblant. Ils caractérisent le jeu d’un enfant entre 18 mois et 5-6 ans. Ils constituent la part essentielle des activités d’un jeune enfant quand l’environnement le permet : garage, ferme, dinette, poupées… 7 Jeux de règle : Les jeux de règles débutent très progressivement vers 2/3 ans mais se développent surtout pendant la période qui va de 7 à 11 ans jusqu’à l’âge adulte. Ce type de jeu exige de comprendre et de respecter certaines règles comme celle par exemple d’attendre son tour. Ex : puzzle, coloredo, enfilage avec ordre, petit train, Kapla, tir à l’arc, loto, jeux de dé… b) Zones de jeux en fonction des âges : - Espace Première année : La première année, l’enfant a besoin de s’organiser corporellement pour attraper des jouets, mettre à la bouche…Il découvre son environnement avec des adultes sécurisants. - Pour les plus petits: un coin cocooning préservé des entrées et des sorties avec tapis de sol mou et jouets adaptés à l’âge (doux, de textures différentes, jeux en plastique souple, objets faciles à prendre), coussins - Pour des enfants qui commencent à se déplacer : tapis un peu plus dur pour les retournements et les appuis, livres cartonnés, en tissus, jouets adaptés à l’âge (en positionner 5 autour de l’enfant pour favoriser petit à petit le retournement), objets plus durs, hochets, des objets pour favoriser les appuis (meubles à hauteur, barre au mur, chariot de marche…), une structure de motricité ( mousse, balles, parcours), une petite marche pour apprendre à se lever, à se baisser - Zones de jeux incontournables pour les 15 mois- 3 ans : 7 pôles d’exploration : coin cuisine, coin poupée, monde en miniature (voiture, animaux…), jeux de construction, espace motricité globale, espace motricité fine, livres. c) Répartir les jeux dans l’espace 20 jouets uniques = conflits 2 types de jouets en 10 exemplaires = interactions Privilégier dans les achats les couleurs identiques et mêmes modèles Privilégier 2 types de jeux combinables dans une même zone: sceaux de plage avec balles/Légo avec boîtes/animaux avec véhicules de transport… Privilégier les contenants de récupération à disposition en permanence: sceaux, sacs, bassines... Répartir dans l’espace toujours à la hauteur de l’enfant pour que les enfants puissent y accéder facilement et de manière autonome, sans avoir à demander à un adulte de le lui attraper. Mettre de l’ordre: Importance du rangement ensemble sans imposer à l’enfant Utiliser tous les espaces: mutualiser les espaces (couloirs, dortoirs, salle restauration...) Notre mission: Nous ne stimulons pas, nous n’agissons pas directement sur l’enfant, nous stimulons son environnement : C’est la stimulation indirecte 8 d) L’éveil artistique et culturel La nécessité de l’éveil artistique et culturel des jeunes enfants est une volonté politique actuelle. L’éveil culturel fait partie de la santé globale de l’enfant et participe à son bien-être global. Il incombe alors de notre rôle en tant que professionnel petite enfance de penser et développer des projets autour du livre, chant, danse, arts plastiques, conte, instruments de musique, activités culturelles, rencontre avec des œuvres et des artistes… L’idée est soit de faire venir des intervenants extérieurs (en fonction des budgets alloués) soit d’aller puiser en nous une richesse intérieure pour mettre en place des projets autour de l’éveil culturel et artistique en équipe. e) Observer et se questionner toujours et encore… Des indicateurs évidents : - Observer les zones qui ne sont pas investies par les enfants : pourquoi ? - Observer les adultes dans l’espace : quelles positions ? Quelles disponibilités ? - Si l’adulte intervient sans cesse dans le jeu de l’enfant pour réguler des conflits : s’interroger sur le nombre suffisant de jouet - Si l’adulte se déplace souvent : y a t’il des barrières visuelles ? Conclusion : Adultes disponibles + Matériel identique (au mieux) +Diversification des propositions de jeux + Enfants = Une exploration réussie ! Et l’histoire continue… Raconter l’enfant dans son activité à son parent : le valoriser dans ses expériences. EXPLORATEUR UN JOUR, EXPLORATEUR TOUJOURS ! 9