Cours chapitre 5 Protéger la population des maladies infectieuses PDF
Document Details
Uploaded by MatureApostrophe2963
Tags
Summary
Ce document fournit des informations sur comment protéger la population contre les maladies infectieuses. Il couvre les principes des vaccins, de la vaccination préventive et de la résistance aux antibiotiques.
Full Transcript
Chapitre 5 : Protéger la population des maladies infectieuses Comment protéger la population des différentes maladies infectieuses et quels problèmes rencontre-t-on ? I. La vaccination préventive 1. Le principe de la vaccination : la mémoire immunitaire Le vaccin mime une premièr...
Chapitre 5 : Protéger la population des maladies infectieuses Comment protéger la population des différentes maladies infectieuses et quels problèmes rencontre-t-on ? I. La vaccination préventive 1. Le principe de la vaccination : la mémoire immunitaire Le vaccin mime une première rencontre avec le microorganisme (bactérie ou virus) et prépare le système immunitaire à une réponse rapide et efficace lorsque le corps rencontrera le vrai microorganisme. En effet, le vaccin entraine une première réaction immunitaire innée et adaptative contre l’antigène d’un microorganisme (= réponse primaire). Suite à cela des lymphocytes mémoires (LB, LT4 et LT8) à longue durée de vie sont créés. En cas de seconde rencontre avec cet antigène, les lymphocytes mémoires, déjà présents dans l’organisme, prolifèrent plus intensément que les lymphocytes naïfs et se différencient plus vite en cellules effectrices (= plasmocyte, lymphocyte T cytotoxique, et lymphocyte T auxiliaire). Ainsi ces cellules mémoires permettent une réponse secondaire à l’antigène plus rapide et quantitativement plus importante, donc plus efficace. Un rappel vaccinal est une injection supplémentaire de vaccin, destinée à stimuler une nouvelle fois la réponse immunitaire si elle diminue en efficacité (chute du taux d’anticorps dans le sang) au cours du temps et ne garantit plus un niveau de protection suffisant. Les rappels sont importants car ils maintiennent un taux élevé d’anticorps dans le sang. = Vaccination Titre : Graphique du taux d’anticorps en fonction du temps lors d’une première injection d’un anticorps (=vaccination) et lors d’une seconde injection. 2. Les différents types de vaccins et les adjuvants Il existe différents types de vaccins : Les classiques : 1) Vivant atténué : Contient un pathogène qui a subi un traitement pour lui enlever son pouvoir infectieux. Ces vaccins possèdent des antigènes et active le système immunitaire de façon efficace. 2) Entier inactivé : Pathogène entier mais tué. Ils contiennent des antigènes mais stimule le système immunitaire de façon moins efficace. 3) Fragment de microorganisme ou toxine : protéine extraite du pathogène ou toxine détoxifiée. Ces 2 derniers types de vaccins (inactivés et fragments) nécessitent un adjuvant (= composant d’un vaccin qui participe à la mise en place d’une mémoire immunitaire plus efficace). Ce dernier permet aux cellules présentatrices de l’antigène (CPA, ex : cellules dendritiques) d’activer plus efficacement les lymphocytes dans les ganglions, il remplace un signal normalement donné par les CPA aux lymphocytes lors de leur activation. Les nouvelles générations : 1) A vecteur viral : le gène viral codant pour l’antigène est inséré dans un virus vivant inoffensif. 2) A ARN messager : l’ARN messager codant pour l’antigène est inséré dans une enveloppe lipidique (=de gras) Ces deux derniers vaccins ne nécessitent pas d’adjuvant. 3. Vaccination et protection d’une population La vaccination préventive individuelle limite le risque de porter et de transmettre l’agent infectieux d’une maladie. Lorsque le taux de couverture vaccinale est suffisant pour bloquer la transmission de l’agent infectieux au sein d’une population, celle-ci acquiert une protection optimale. Ainsi la vaccination préventive collective permet la protection des individus vulnérables, notamment ceux qui ne peuvent pas être vaccinés (allergie à un composant du vaccin, déficit immunitaire suite à une chimiothérapie par exemple, grossesse pour certains vaccin, si vous êtes malade …). 11 vaccins sont aujourd’hui obligatoires. Je me vaccine Vaccination individuelle Je me protège En me faisant vacciner je protège mon organisme contre les risques d’infection. Vaccination collective II. Les antibiotiques : un médicament seulement contre les bactéries 1. Le principe des antibiotiques Les antibiotiques sont des médicaments qui contiennent des molécules qui détruisent les bactéries ou limitent leurs proliférations. C’est en 1928 qu’Alexander Fleming découvre par hasard qu’une moisissure est capable de détruire une bactérie. Le premier antibiotique est découvert : la pénicilline. On peut déterminer l’efficacité d’un antibiotique grâce à la réalisation d’un antibiogramme. Ainsi plus une souche est sensible à un antibiotique, plus la zone d’inhibition autour de la pastille contenant cet antibiotique est grande. Schéma de l’action des antibiotiques 2. La résistance aux antibiotiques : son origine Pour rappel, les bactéries sont des êtres unicellulaires présents partout. Comme chez tout être vivant, l’ADN d’une bactérie subit des mutations (= changement de la séquence de l’ADN). Certaines de ces modifications de l’ADN peuvent conférer aux bactéries une résistance aux antibiotiques. Elles deviennent alors moins ou plus du tout sensible à certains antibiotiques. Les bactéries possèdent un chromosome mais aussi des petits matériels génétiques « mobiles » assurant le transfert de gènes (dont les gènes de résistance) entre bactéries d’espèces différentes. Lors de l’utilisation d’un antibiotique, il s’exerce une sélection naturelle : les souches bactériennes sensibles vont être éliminées, laissant alors les bactéries résistantes libres de se multiplier en l’absence de compétition. Le nombre d’infection par des bactéries résistantes aux antibiotiques est actuellement en forte progression. Cela constitue une menace pour la santé humaine. 3. La résistance aux antibiotiques : un enjeu de santé public La propagation des souches résistantes se réalisent par : - L’utilisation abusive des antibiotiques en santé humaine (trop de prescription médicale) - Les élevages et la culture. Les bactéries résistantes sont présentes dans les selles des animaux et contaminent les cours d’eau et les sols et donc les cultures. - Le manque d’hygiène, présentes sur les mains, elles se propagent plus ou moins vite selon le niveau d’hygiène des populations. - Les mouvements humains et la concentration des populations : échangent de souches différentes, contamination. Le nombre d’antibiotiques existant étant limité, une telle sélection va poser des problèmes de santé publique car il y a un risque qu’aucun antibiotique connu ne soit efficace contre ces bactéries. Que faire ? : - Une utilisation responsable et adaptée des antibiotiques (élevage et individuel), bien respecter le traitement donné par le médecin. - Avoir une bonne hygiène pour éviter la transmission des bactéries - La vaccination Si nous tombons moins malade (grâce à une bonne hygiène et aux vaccins), nous diminuerons la consommation d’antibiotiques et donc nous diminuerons la propagation des bactéries résistantes.