Cours 9 Fungi Basaux Zoopago Mucoro MA 2024 PDF

Avant-propos récapitulatif sur les cours antérieurs – Reportage (21 minutes) https://kdrive.infomaniak.com/app/share/889793/e20fcb2b-85bb-409e-8f11- a6b1b4d263bb/preview/video/149 Parmi les sujets : Aspergillus versicolor, Ascomycota, aspergillomarasmine A, antibiotique. Chryptococcus gratii, Basi...

Avant-propos récapitulatif sur les cours antérieurs – Reportage (21 minutes) https://kdrive.infomaniak.com/app/share/889793/e20fcb2b-85bb-409e-8f11- a6b1b4d263bb/preview/video/149 Parmi les sujets : Aspergillus versicolor, Ascomycota, aspergillomarasmine A, antibiotique. Chryptococcus gratii, Basidiomicota, Tremellomycetes, chryptococcose 222 223 Zygospores Caractéristique commune des zygomycètes (Zoopagomycota et Mucoromycota) Il s’agit de spores sexuées. Proviennent d’hyphes d'un seul mycélium chez les espèces homothalliques ou de mycéliums différents mais sexuellement compatibles chez les espèces hétérothalliques. Les gamétanges jouent le rôle de gamètes. La fusion des gamétanges donne les zygosporanges qui ont généralement des parois épaissies et agissent comme des spores au repos (= zygospores). Les zygospores sont notoirement difficiles à faire germer en laboratoire. La paroi des zygospores contient de la sporopollénine (polymère complexe également présent dans l'exine –paroi externe – des grains de pollen). La sporopollénine, avec la présence de mélanine, permet d’expliquer la longévité des zygospores. Ces spores résistantes permettent la survie sous des conditions environnementales défavorables périodiques. Spores asexuées Les spores asexuées, non dormantes, sont des spores assurant la dispersion et propagent rapidement l'organisme dans l'espace permettant l’occupation de nouveaux territoires. Le plus souvent, ces spores sont produites à l’intérieur d’un sporocyste porté par un sporocystophore. Attention. Dans les textes en anglais, on ne fait pas la différence entre sporange et sporocyste, deux structures qui renferment des spores mais qui n’ont pas du tout la même origine. (Malheureusement, il arrive souvent que les textes en français, lorsque traduit de l’anglais, ne fassent pas la différence et utilisent seulement le terme sporanges pour désigner les deux structures. Ceci peut se produire ici.) 224  Fungi basaux – II. Zoopagomycota Fungi basaux – II. Zoopagomycota Les Zoopagomycota ont par le passé été réunis avec Mucoromycota dans le taxon obsolète des zygomycètes. La caractéristique majeure des zygomycètes était la production de spores sexuées: les zygospores. Exemples de zygospores, spores très résistantes à paroi épaisse. L’embranchement des Zoopagomycota comprend 3 ss-embr., soit : Zoopagomycotina, Entomophthoromycotina et Kickxellomycotina. Nous limiterons notre approche aux second et troisième sous-embranchement. Leurs hyphes sont cloisonnés ou non-cloisonnées. La reproduction sexuée, lorsque connue, produit des zygospores par conjugaison de gamétanges. La reproduction asexuée est très diversifiée (sporocystes, mérosporanges, conidies, chlamydospores). Beaucoup d’espèces vivent en associations avec des animaux (pathogènes, commensaux, symbiotiques); certains mycoparasites, Les espèces de Zoopagomycota sont très souvent difficiles à maintenir en culture pure contrairement au Mucoromycota. 225  Sous-embranchement. Kickxellomycotina, Kickxellales Les Kickxellales, ainsi nommées d’après Kickx, grand mycologue belge, réunissent des espèces atypiques pour les zygomycètes puisqu’elles ont souvent des hyphes régulièrement septées (septa avec pore lenticulaire se retrouvant dans tous les ordres de Kickxellomycotina). La phase sexuée (téléomorphe) présente peu de particularité. Il en va tout autrement de la phase asexuée (anamorphe) qui forme des sporocystophores et des sporocystes très complexes. Coemansia sp. croît sur les excréments de chauve-souris. Un grand sporangiophore porte plusieurs ramifications latérales fertiles nommées sporoclades (ou sporocladia). Chacune d’elle produit une rangée de cellules latérales, les pseudophialides. Au sommet de chaque pseudophialide se forme un sporangiole renfermant une seule spore. (Remarque : Les vraies phialides sont les cellules du conidiophores qui forment les conidies.) Plus complexe encore, la phase anamorphe (asexuée) de Spirodactylon sp. qui croît sur les excréments de rats et de souris dans la Vallée-de-la-mort en Californie. Quelle relation peut-on faire entre la forme étrange de la phase anamorphe de Spirodactylon et son substrat de prédilection, les excréments de petits mammifères non herbivores? (Il parait inutile de décharger les spores sur les plantes environnantes comme le fait Pilobolus.) Il semble que la solution pour que les sporangioles puissent atteindre leur nourriture ait été de se fixer aux poils de leur pourvoyeur, dans l’espoir qu’au cours du toilettage, elles seront ingérées. Les rats et les souris utilisent régulièrement les mêmes chemins au cours de leurs activités, le long desquels ils feront des dépôts dans lesquels Spirodactylon pourra se développer et, éventuellement, former de nouvelles bobines de sporangiophores qui se fixeront aux poils d’un autre passant. Légende. a-b : sporangiophores ramifiés dichotomiquement, et qui se replient en formant des spirales serrées en c, lesquelles portent (d) les sporocladia qui portent les pseudophialides produisant les sporangioles. 226  Ss-embr. Entomophthoromyco9na, Entomophthorales Surtout des parasites d’insectes. Entomophthora sp. Les sporangiophores mul9nucléés se forment entre les segments de l’abdomen du diptère. Chaque sporangiophore porte un sporange qui renferme une seul spore dans laquelle migrent tous les noyaux. Bio-contrôle : recherche pour me8re en applica9on le poten9el d’Entomophthora muscae et autres entomophthorales dans la lu8e contre les insectes; pas très efficace à ce jour. Cadavre de mouche Entomophthora E. Muscae modifie le comportement de la muscae transforme mouche tout en se nourrissant. Ne pouvant plus s’envoler, la mouche enflées grimpe en les mouches en hauteur à un endroit où elle mourra, zombies. Mouche permettant la dissémination des spores. Mouche tranformée en zombie Zombie grimpant en hauteur E. Muscae peut infecter les mouches domesti- ques, et d’autres insectes comme les abeilles. On constate que les mouches sont souvent accrochées aux plantes par leur proboscis (leur trompe, leur organe que On constate de succion). La posi?on les mouches sont desouvent la moucheaccrochées morte, facilement visible, rigide aux plantes et enproboscis par leur posi?on élevée, (leurressemble trompe, leur à un leurre, soit en simulant la posi?on pré-copulatoire d’un individu disponible (un individu organe de succion). La position de la mouche morte, rigide et en position élevée, ressemble à un leurre, aCré sexuellement s’infectera en s’approchant de ce leurre), soit en réalisant une proie pour un autre insecte qui soit encherche simulantà selanourrir. position pré-copulatoire De plus, d’un individu ceEe posi?on favorise disponible une dispersion efficace (un desindividu conidies attiré (sporessexuellement asexuées) du s’infectera en s’approchant champignon de cesavons par le vent. Nous leurre), biensoit que en tousréalisant une proie les champignons, pourlesun les gros, autre pe?ts, lesinsecte qui cherche à minuscules se nourrir. De toutes u?lisent plus, cette position les stratégies favorise possibles une dispersion et imaginables pour queefficace des conidies leurs spores (sporesetasexuées) soient emportées du dispersées le plus largement possible! Ainsi, le mycélium du champignon grandissant dans la mouche champignon par le vent. Tous les champignons utilisent toutes les stratégies possibles pour que leurs l’oblige à aller s’agripper, s’ancrer par tous les moyens à une herbe ou à une branche la plus haute possible, et à ouvrir sporescomplètement soient emportées et dispersées le plus largement possible! Ainsi, le mycélium du champignon ses ailes, l’abdomen généralement recourbé ventralement. (BROBYN & WILDING, 1983). grandissant dans la mouche l’oblige à aller s’agripper le plus haute possible, et (Anne-Marie hEps://boingboing.net/2019/10/23/the-zombie-fruit-flies-in-your.html à ouvrir complètement RANTET POUX) ses ailes, l’abdomen généralement recourbé ventralement. (BROBYN & WILDING, 1983). 227 Fungi basaux – II. Mucoromycota Fungi basaux – II. Mucoromycota Comprend trois sous-embranchements : Mucoromycotina, Mortierellomycotina et Glomeromycotina. Nous examinerons ici le premier, qui revêt une grande importance pour l’homme et la femme, et le troisième dont les implications dans les écosystèmes sont immenses. Rappelons que comme les deux embranchements précédents, les espèces présentent des hyphes non cloisonnées (pas de septa); les septas se forme seulement pour délimiter les structures reproductrices. Ces champignons produisent, lorsque la reproduction sexuée est présente, des spores sexuées nommées zygospores. Sous-embranchement. Mucoromycotina Les Mucoromycotina sont majoritairement des saprotrophes. On y retrouve plus rarement des parasites – dont des mycoparasites – et, exceptionnellement, des ectomycorhiziens. La reproduction asexuée est très variée : sporocyste, sporangiole, chlamydospore, arthrospore, blastospore. Quelques caractéris/ques des Mucoromyco/na - Champignons surtout terrestres, ou aqua/ques; - Taxons surtout connus par certaines moisissures des aliments à croisssance très rapides; - Hyphes cénocy/ques (ou siphonnées), c’est-à-dire sans septa chez la plupart; - Caractéris/que dis/nc/ve : la zygospore, spore sexuée, 2n, issue de la fusion de deux gamétanges compa/bles; la zygospore est la seule cellule 2n chez les Mucoromycota. - Paroi cellulaire avec chi/ne, et chitosane [= ß(1-4)-glucosamine], un dérivé de la chi/ne, (Le chitosane que l’on extrait de la carapace de crustacées, est surtout connu pour ses présumées vertus amaigrissantes); 228  Mucoromyco7na Forma7on de la zygospore chez une Mucorales hyphe de type − hyphe de type + progamétanges 1n suspenseurs 1n gamétanges 1n plasmogamie zygote 2n zygospore en forma7on dans le zygosporange zygospore zygospore au repos 2n 2n Détails de la reproduc&on sexuée Homothallisme Iden&fie un caractère d'une espèce qui ne possède qu'un seul type de thalle, nécessairement bisexué et apte à élaborer, s’il y a lieu, des organes mâles et femelles. Ex. : Zygorhynchus sp. (A) Hétérothallisme A l'hétérothallisme consiste en l'existence au sein d'une même espèce de 2 types de thalles morphologiquement indis&ncts, mais géné&quement différents, qu’on désigne habituellement par les signes (+) et (−). Exemple : Mucor sp. (B), Absidia sp. (C). Ces dessins et microphotos montrent différentes zygospores, structures de résistance dont la paroi est très épaissie et qui pourra germer au retour de condi&ons C favorables dans le milieu. 229  Mucoromyco(na – Quelques exemples Tel que déjà men(onné, ce sont surtout des saprotrophes; mais aussi certains parasites de plantes, de champignons ou d’animaux, et des mycorhiziens. Exemples : Rhizopus stolonifer (Mucorales), moisissure noire commune du pain Mucor mucedo (Mucorales), saprotrophe commun dans les sols et les excréments d'herbivores Spinellus fusiger (Mucorales) parasite le basidiomes de Mycena pura (Agaricales) Pilobolus crystallinus (Mucorale), espèce spécifique des excréments d'herbivores Endogone flammicorona, (Endogoniales), ectomycorhizien/AMF* L’exemple type des Mucoromycotina est la moisissure commune du pain (ordre des Mucorales) * Endogone, Fungi which is a small zygomycetous truffle that forms arbuscular mycorrhizas as well as ectomycorrhizas. (21st Century) 230 Rhizopus sp. (Mucorales), prépara0on de riz fermenté en Asie Le riz gluant fermenté en présence de Rhizopus sp. et de levure est très consommé en Asie. On peut citer comme exemples le Láozāo ( ) en Chine, le khaomak en Thaïlande, le tapai en Malaisie, le tape ketan en Indonésie et le tapuy aux Philippines. khaomak Láozāo ( ) tape ketan tapai tapuy 231 232 Mucor spp. (Mucorales) Les Mucor sont surtout des saprotrophes à croissance rapide. Plusieurs espèces, cul