Cours 3 - Identité de genre - SD (20 septembre 2024) - PDF

Summary

Ce document décrit un cours sur l'identité de genre, donné le 20 septembre 2024, et explore différents aspects de ce sujet. Il inclut des informations sur le DSM-5, les ressources pour les intervenants en santé, et différentes notions de base sur le genre, le sexe et l'intersexes. Il discute aussi de la bispiritualité et des expériences de personnes trans et non binaires.

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Identité de genre Cours 3 - 20 septembre, 2024 Précisions DSM-5 Publié par l’American Psychiatric Association (APA) Manuel de référence : Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM, abréviation de l’anglais : Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders...

Identité de genre Cours 3 - 20 septembre, 2024 Précisions DSM-5 Publié par l’American Psychiatric Association (APA) Manuel de référence : Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM, abréviation de l’anglais : Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders), 2013. Ressources pour les intervenants et les intervenantes en santé – Chercheuse québécoise dans le domaine : Annie Pullen Sansfaçon Formation gratuite de Livre d’Annie Pullen l’Université de Montréal Sansfaçon et Denise Médico Trans-diversité 2 Quelques notions de base Le sexe : attribué à la naissance en fonction des organes génitaux. Intersexe : « Les personnes intersexes naissent avec des caractéristiques sexuelles (tels que l'anatomie sexuelle, les organes reproducteurs, le fonctionnement hormonal ou le modèle chromosomique) qui ne correspondent pas aux définitions classiques de la masculinité ou de la féminité. Les experts estiment que jusqu’à 1,7 % de la population naît avec des caractéristiques intersexuelles. » Nations Unies (ONU) https://www.ohchr.org/fr/sexual-orientation-and-gender-identity/intersex-people Identité de genre : est un sentiment interne, expérience intime, en lien avec le fait d’être homme, femme, ni un ni l’autre, les deux ou autres. Plusieurs expressions du genre sont possibles, toutefois l’identité de genre est associée à une série de normes ou d’attentes sociales en lien avec le genre. Précision : dysphorie de genre « Malaise ressenti par une personne par rapport à des caractéristiques genrées de son corps ou à son expression de genre, ou la manière dont ils sont perçus par les autres. Le degré de dysphorie peut grandement varier d’un moment et d’une personne à l’autre. Il n’est pas nécessaire de ressentir de la dysphorie de genre pour être trans. » Les jeunes trans et,ou non binaires (Medico, 2021) Ne se sentent pas confortables dans le sexe/genre qui leur a été assigné à la naissance et ne s’y identifient pas. Cette non-identification entraîne différents types de discriminations qui s’exercent tout au long de leur développement puisque la société dans laquelle iels grandissent est construite sur une conception binaire du genre. Sexe/genre : fait référence à un système symbolique, social et politique qui donne aux individus un destin social en fonction du sexe qui leur est assigné (Butler, 1990) Pourquoi les jeunes non binaires, agenres et de genre fluide sont plus vulnérables aux discriminations et aux micro- agressions ? Membres des Premiers Peuples – Bispiritualité – Two- spirit « Au départ, l’île de la Tortue était queer. En d’autres termes, avant le contact avec le monde européen, le genre et la sexualité n’étaient pas compris de manière binaire, selon le principe « soit l’un, soit l’autre ». Le point commun des différentes nations était l’absence de division stricte des personnes en deux camps opposés d’hommes et de femmes sur la base de la biologie. Ces notions ne sont apparues que plus tard, avec le christianisme et le colonialisme. Les langues autochtones contiennent de nombreux mots et expressions pour désigner les personnes que nous appellerions aujourd’hui bispirituelles. (Musée canadien pour les droits de la personne) Two-Spirit - Terme contemporain Lors du rassemblement de 1990 des personnes militantes queers autochtones au Canada et aux États‐Unis le terme « bispirituel » est adopté. La bispiritualité concerne l’autodétermination, le rejet des étiquettes coloniales, le renforcement d’une communauté et le renouement avec des aspects longtemps réprimés de l’histoire et de la culture autochtones, y compris la spiritualité. « Le terme « bispirituel » n’a pas été conçu pour supplanter les autres identités LGBTQ+. Il peut facilement coexister avec des termes tels que « gai » ou « trans » dans la compréhension qu’une personne a d’elle-même. De même, il n’a pas été conçu pour remplacer les termes précis utilisés dans les langues autochtones pour désigner les sexualités et les genres non binaires. Il s’agit plutôt d’un terme générique contemporain qui favorise les interconnexions pan‐ autochtones. » (Musée canadien pour les droits de la personne) Charlotte Nolin : « Elle a entendu le terme « bispirituel » pour la première fois lors d’une cérémonie de suerie en Colombie‐ Britannique en 1990. Un véritable déclic s’est alors produit au niveau de la compréhension qu’elle avait Visionnem d’elle-même. » ent « Le parcours de Ma‐Nee pour devenir une Aînée bispirituelle célébrée a été difficile et tortueux. À l’âge adulte, elle a connu le sans‐ abrisme, la toxicomanie et les attaques homophobes. » Importance de l’expérience que les individus font de la reconnaissance de leur existence par les autres. « Cette reconnaissance permet aux personnes de se reconnaître elle-même comme digne d’avoir une existence, des projets et ‘une vie bonne’. » La reconnaissance sociale s’exprime à trois (3) niveaux : les relations primaires (amour, amitié); les relations juridiques (droits); la communauté de valeurs (solidarité). Relations primaires et communautaires (Medico, 2021) Importance du soutien familial : Les adolescent.e.x.s qui vivent dans des familles transphobes se retrouvent dans certains cas pris.e.x.s en charge par la DPJ ou sont en situation d’itinérance et que leur genre trans et non binaire entraine dans ces contextes un cumul de difficultés, notamment dans l’accès aux ressources (Robichaud et al., 2021; Shelton et al., 2018). Importance de genrer l’enfant en fonction de ses demandes, soutenir les familles et dépister des situations à risque chez les enfants (anxiété, traumas et violences, suicide) ou dans la famille (maltraitance, dissensions familiales sévères sur l’attitude à adopter, détresse des parents ou de la fratrie) (lien avec la relation à soi). Communautaire: Des interventions en thérapie familiale (Susset et Rabiau, 2021a, 2021b), la référence à des groupes et communautés de pairs, de même que des groupes de thérapie ou de soutien sont ainsi à favoriser, tant pour les jeunes que pour leurs parents (Zufferey et Pullen Sansfaçon,2021). À l’adolescence, les jeunes sont aussi davantage tournés vers l’extérieur de la famille. Le soutien des ami.e.x.s et de la communauté trans (Puckett et al., 2019) ainsi que le sentiment de connexion avec son école (Veale et al., 2017)ont aussi été étudiés et ils semblent déterminants pour le bien-être des JTNB. Il faut préciser que l’engagement communautaire n’est pas toujours associé à un mieux-être (Breslow et al., 2015), probablement en raison des relations complexes et parfois conflictuelles au sein de certains groupes et de l’existence de narratifs dominants sur ce que devrait être l’identité trans (Bradford et Syed, 2019) qui excluent certains jeunes qui n’y correspondraient pas. Données internationales (Medico, 2021) Les contextes d’oppressions intersectionnelles commencent à être étudiés, mais peu de travaux sont encore publiés sur les jeunes racisé.e.x.s, en situation de handicap, migrant.e.x.s et provenant d’autres cultures qu’occidentales : la majeure partie des travaux proviennent en effet d’Amérique du Nord, d’Europe, Australie, Nouvelle- Zélande et quelques-uns d’Asie. La question de la classe sociale et du revenu des parents est aussi invisible dans les écrits scientifiques alors que l’accès aux soins est souvent une question financière. Il semble que la souffrance psychologique rapportée soit moins importante dans l’échantillon canadien : les auteur.e.x.s font l’hypothèse que le meilleur accès aux soins Les parcours de transitions sont diversifiés et ne sont pas souhaités par toutes les personnes trans et, ou non binaires Transition administrative ou Transition sociale Transition médicale légale Modification du prénom et de la Se dévoiler socialement Hormonothérapie mention de genre sur l’état civil Se présenter autrement que Chirurgies d’affirmation de selon les normes associées au genre genre assigné, mais plutôt selon son identité de genre propre Des pratiques aux discours sur la « dé-transition » : pour une compréhension trans-affirmative des phénomènes de transitions de genre discontinuées chez les jeunes avec des parcours trans et de genre non binaire « Ce projet a pour but de comprendre les discours autour de la discontinuation des transitions de genre chez les jeunes, parfois aussi appelé « désistance » ou « détransition » afin de mieux définir cette notion. L’objectif est de brosser un portrait de la situation à partir d’une multitude de perspectives, soit celle des jeunes personnes elles- mêmes, celle des professionnels.les travaillant en santé trans et celle véhiculée dans les médias. » « Ancrée dans une approche trans affirmative fluide et intersectionnelle, l’étude propose un regard nouveau sur la notion de désistance en prenant en compte l’aspect dynamique et fluide du processus d'affirmation de genre ainsi que les multiples facteurs d’oppression qui peuvent s’imbriquer et interagir avec l’expérience des jeunes trans. » Annie Pullen Sansfaçon* (Université de Montréal, chercheure principale), avec Mélanie Millette et Olivier Turbide (Département de communication sociale et publique), Denise Medico (Département de sexologie) et Alexandre Baril (Université d’Ottawa) Résumé des résultats de recherche, entrevue avec Mélanie Millette et Olivier Turbide « Dans presque la moitié des articles, il y a un effet de cadrage qui fait qu’on présente la détransition comme une preuve que la transition était une erreur », dit la professeure Millette. Certains trans décident de revenir en arrière, mais sans amertume, satisfaits d’avoir pu essayer une solution pour chasser leur détresse. D’autres voient simplement leur identité de genre continuer d’évoluer. Plus tristement, certain.es reviennent en arrière en raison de la stigmatisation vécue en tant que personnes trans. » (UN ÉCLAIRAGE DIFFÉRENT SUR LES ADOS TRANSGENRES PHILIPPE MERCURE, LA PRESSE, 10 OCTOBRE 2023) Exemples d’actions trans- affirmatives que vous pouvez instaurer dans vos milieux et vos interventions Formes de discriminations vécues par les personnes LGBTQIA2S+ « Les établissements publics ne sont pas toujours au diapason des nouvelles connaissances et des ressources disponibles […] ». (Perreault, 2017) Ce n’est que depuis 2020 que les thérapies de conversion sont interdites au Canada. « Les personnes trans se heurtent parfois à un refus de soins pur et simple, les professionnels s’estimant non qualifiés pour les soigner, et ce, même si elles consultent pour un mal de gorge ». (Perreault, 2017) Dans tous les cas, la prise en compte rapide des besoins et une compréhension développementale sera nécessaire, car le moment le plus dangereux en termes de suicidalité est celui entre la première demande d’aide et le moment où cette aide arrive (Bauer et al., 2013), (Medico, 2021). Attribuer d’emblée toutes les problématiques de santé exprimées par la personne à son identité de genre ou à son expérience de transition. Poser des questions invasives et qui ne sont pas reliées à la problématique de santé ou sociale actuelle, pour en connaître davantage sur son identité de genre ou son expérience de transition. Ressources Interligne Interligne.com Gris Montréal et Estrie Gris.ca Grisestrie.org Organismes communautaires : TransEstrie et Divers-Gens à Granby Distribution d’articles d’affirmation du genre (plus sécuritaire) Image corporelle Essai d’un anormal : expérience des mots du corps – Félix Dion (Intervenant communautaire, atteint de paralysie cérébrale à la naissance) Atelier d’écriture (poésie) auprès d’Arrimage : organisme dont la mission consiste à promouvoir l'acceptation du corps et la diversité corporelle. Https://arrimageestrie.com/ « […] quand on s’adonne à la poésie, on s’adonne à la nudité de l’être, qui finit par recouvrir chaque pore de notre peau, chaque courbe et chaque défaut. L’abandon nécessaire est souvent […] empêché par une peur qui nous paralyse à l’idée d’être qui nous sommes. Les jugements sont parfois si lourds dans un monde où tout est calculé, pesé et dépensé, si bien qu’on finit par vivre et ne s’habiter qu’à moitié. Mais au fait qui veut vraiment d’une demi-vie ? » Quelles sont les forces de ce type d’atelier ? Pouvez-vous faire un lien avec la théorie de la reconnaissance d’Axel Honneth ? Chirurgies esthétiques - Culture globale et nouvelles normes Classement des 10 premiers pays en matière d'opérations esthétiques Les deux premiers pays (les États-Unis et le Brésil) représentent 28,4 % du nombre total d'interventions esthétiques effectuées dans le monde entier; viennent ensuite les huit autres pays (le Mexique, l'Allemagne, l'Inde, l'Italie, l'Argentine, la Colombie, l'Australie et la Thaïlande). La différence entre les hommes et les femmes Les femmes demeurent celles qui subissent le plus d'interventions esthétiques en comparaison aux hommes; elles représentent 87,4 % du lot, soit 20 330 465 interventions. Les hommes totalisent 12,6 % de toutes les opérations accomplies en 2018, soit 2 935 909 interventions. Selon Richter, président de La Société internationale de chirurgie esthétique et plastique (ISAPS) : « De nouveaux records ont été établis cette année encore, ce qui prouve que les patients tirent parti des plus récentes innovations en matière de chirurgie esthétique afin de mieux paraître et de se sentir mieux ». Chirurgies esthétiques - Culture globale et nouvelles normes – RDI Info, Miriam Boulianne, 20 juillet 2024 Influence du macro-système : La France a été un des premiers pays au monde à légiférer pour responsabiliser les influenceurs. Depuis l’été dernier, une loi leur interdit toute promotion d’actes à visée esthétique – y compris la chirurgie – sous peine de deux ans d'emprisonnement ou d’une amende salée. Au Canada, la Loi sur la concurrence n’empêche pas la promotion de ces soins, mais elle exige des influenceurs qu'ils déclarent leurs liens avec une entreprise. Quant au Collège des médecins, il interdit aux chirurgiens d’offrir des services gratuits aux influenceurs en échange de visibilité. Exemple – Dr. Miami Voici ce que dit l’équipe de travail avec la main sur le cœur en début de chaque journée… « Nous croyons que la chirurgie plastique donne du pouvoir et transforme des vies. Nous reconnaissons que le changement exige du courage. Nous aidons nos patients en leur offrant une expérience de chirurgie plastique totalement sécuritaire. Notre mission consiste à encourager la beauté et à augmenter la confiance des patients. » Applaudissements. Documentaire de Jean-Simon Chartier, 2020 Qu’en pensez-vous ? Chirurgie plastique et influenceur.euse : faut-il légiférer ou mieux éduquer ? Réflexion, culture globale : Daphné B maquillée, 2020 « Les vidéos sur Youtube sont produites par des « La culture de la beauté gens comme moi, des numérique est autrement plus inclusive que celle de mon gens qui on le luxe d’avoir enfance […]. […] la beauté à la du temps. Il faut en déduire peau noire ou acnéique, elle est que le média héberge et grosse, malade et ridée, elle a diffuse une vision tous les sexes, les genres et les privilégiée du monde, la âges. […] le web permet à des vision de ceux qui ont un singularités autrement effacées minimum de loisir. » de se rendre visibles. Mais pour apparaître, encore faut-il sortir du tunnel de la mine. » Documentaire : Adonis, dans les vestiaires Traite de la problématique de santé en lien avec la prise de plusieurs formes de stéroïdes anabolisants, chez les jeunes hommes. Problématique grave, pour laquelle il y a peu de recherche et pas de prise en charge actuellement au Canada et au Québec. Cette obsession du corps est liée au désir d’acquisition d’une position sociale et d’un statut particulier dans la société. En lien avec une certaine vision de la masculinité. À contrario … Dans tous ces aspects la médecine actuelle a été construite sur et pour Exemple d’une des modèles masculins. conséquence de cette « sous- La majorité des recherches en santé ont été menées sur des cellules reconnaissance » : mâles, des animaux mâles et des sujets humains de sexe masculin. Les femmes sont plus susceptibles Depuis une vingtaine d’années d’avoir un diagnostic seulement, des règles plus strictes psychiatrique pour une multitude encadrent la recherche, il faut de problèmes de santé (AVC, inclure les deux sexes dans notre accident cardiaque, syndrome de protocole, sinon, une justification l’intestin irritable, maladie auto- est requise. immune). Tandis que les hommes = Retard qui n’est pas encore se voient plus facilement prescrire L’andocentrisme de notre système médical a des répercussions sur la santé des femmes : plus de risque d’erreurs ou de retards de diagnostic; plus de risques de recevoir des traitements inadaptés et de subir des complications pour des problèmes médicaux courants. « Si vous voulez être sûre d’être bien soignée, il vous faut comprendre en quoi votre corps réagit différemment de celui des hommes, et connaître les questions pertinentes à poser. » (Alyson McGregor, médecin urgentiste aux États-Unis, 2021) Aïssatou Sidibé et Marie-Josée Thibert (mai, 2022) « Résumé : COMMENT FAIRE POUR REPRENDRE LE POUVOIR SUR MA SANTÉ ET SUR MON UTÉRUS ? Alors que, chez les femmes en âge de procréer, une sur dix serait atteinte d'endométriose et une sur cinq développerait un fibrome utérin, ces conditions demeurent méconnues, et même taboues. » Aissatou fonde et assume la présidence de la Fondation Vivre 100 fibromes crée en 2016 dont la mission est d’améliorer la prise en charge des femmes atteintes du fibrome utérin au Québec. Chirurgies esthétiques incluant celles effectuées sur les organes génitaux : Événements, représentation sociale de la beauté, de ce qui est désirable; sont parfois liées à la rites de symbolique forte de longévité, de la santé passage en parfaite, d’un corps parfait (selon certains critères aléatoires établis dans la société). lien avec le corps Mutilations génitales féminines/ excision (MGF/E) : symbolisent la pureté (sexe féminin impur), la beauté et l’honneur de la famille. C’est deux événements ne sont pas équivalents mais dans les deux cas, l’inclusion sociale est en cause. Elle est établie dans certaines communautés de 33 pays d’Afrique : Afrique du Sud, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Djibouti, Égypte, Érythrée, Éthiopie, Gambie, Ghana, Les pratiques Guinée, Guinée-Bissau, Kenya, Liberia, Malawi, Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria, Ouganda, République centrafricaine, République démocratique MGF/E existent du Congo, République-Unie de Tanzanie, Sénégal, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Soudan du Sud, Tchad, Togo, Zambie, Zimbabwe. dans des Certains groupes ethniques de pays asiatiques communautés pratiquent les MGF, dont des communautés en Inde, en Indonésie, en Malaisie, Aux Maldives, au Pakistan et au Sri Lanka. du monde Au Moyen-Orient, les MGF sont pratiquées à Oman, entier aux Émirats arabes unis et au Yémen, ainsi qu’en Iraq et dans l’État de Palestine. En Europe de l'Est, des informations récentes (UNFPA, Fonds des montrent que certaines communautés pratiquent Nations Unies pour les MGF en Géorgie et en Fédération de Russie. la population, 2024) En Amérique du Sud, la pratique est établie chez certaines communautés de Colombie, d’Équateur du Panama et du Pérou. Enfin, dans de nombreux pays occidentaux, dont l’Australie, le Canada, les pays européens et les États-Unis, les MGF sont pratiquées au sein des communautés de la diaspora originaires de régions où elles sont répandues. La loi canadienne en lien avec les MGF/E (1997) Le Code criminel définit les MGF/E en tant que voie de fait grave. C’est la forme la plus grave d’agression, et un verdict de culpabilité peut conduire à une peine allant jusqu’à 14 ans de prison. Selon la loi, nulle personne peut consentir à subir une MGF/E. Le consentement de la femme ne constitue donc pas une défense valable. Il est illégal pour quiconque, incluant les parents ou tuteurs légaux, de faire voyager un enfant à l’étranger dans le but de le soumettre à des pratiques illégales au Canada (p. ex : excision, mariage forcé, mariage précoce). 36 Mutilations génitales féminines/excisions Rite de passage dans de nombreuses cultures Pratiquées pour diverses raisons qui varient selon les régions et les groupes ethnoculturels : Sentiment d’identité ethnoculturelle et adaptation sociale Préserver la virginité avant le mariage Augmenter les chances de se trouver un bon mari Garantir la fidélité après le mariage Éviter le viol Fournir une source de revenus aux personnes qui pratiquent la circoncision Pour des raisons d’esthétique, associée à la beauté et la propreté 37 Dans la pratique - Outils Renseigner les familles sur la loi canadienne. Ne doit pas mettre la patiente dans une situation délicate lors de la discussion (présence du mari ou de tout autre homme, présence d’une femme issue de la même famille ou amie de la même communauté). En raison du tabou lié à ce sujet, privilégier les questions fermées en premier lieu : « J’aimerais vous parler d’un aspect très personnel de la santé de votre fille, qu’on appelle circoncision ou excision. Y voyez-vous des objections? » « La circoncision est-elle une pratique courante dans votre pays? Dans votre famille? Êtes-vous à l’aise de me faire part de vos réflexions et de vos sentiments au sujet de cette pratique? » https://enfantsneocanadiens.ca/screening/fgm Trouver d’autres formes de rituels pouvant avoir la même portée symbolique que les MGF (négociation ou adaptation des soins culturels) : procédures de consultations et de célébrations communautaires (la circoncision « par les mots »). Ressource à Sherbrooke –Clinique Cigonia « Au Québec, le tiers de la population immigrante, dont les femmes ayant subi une MGF/E, a moins de 24 ans et près de 40 % est âgée de 25 à 34 ans. Il s’agit donc de femmes qui sont et seront en âge de procréer dans les prochaines années, ce qui peut engendrer une hausse dans le recours à des services gynécologiques et obstétricaux pour ces femmes ayant vécu une MGF/E. » (UdemNouvelles – Février 2022, Bilkis Vissandjée,) Marie-Ève Prince : Physiothérapeute en rééducation périnéale, directrice générale et fondatrice propriétaire de Cigonia Stratégie de soin de cette clinique multidisciplinaire, en lien avec les MGF/E : éducation; physiothérapie; travailler en partenariat avec des psychologues et des sexologues puisqu’il y a possibilité de raviver des traumatismes, souvenir du corps. Pour s’aider à se distancier de ses biais Se souvenir que nous avons également certaines règles sociales contraignantes liées au corps. Malgré l’image des sociétés occidentales libres, il y a toujours des règles sociales, anciennes ou nouvelles, qui viennent dicter nos conduites en société ainsi que notre vision de la beauté, de ce qui représente un corps sain, etc.

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