Contrôle De Qualité PDF

CONTROLE DE QUALITE  1. Utilité des analyses biologiques ­ Aider au diagnostic; Pré analytiques; ­ Mesurer la progression et l’extension de la Analytiques; maladie;...

CONTROLE DE QUALITE  1. Utilité des analyses biologiques ­ Aider au diagnostic; Pré analytiques; ­ Mesurer la progression et l’extension de la Analytiques; maladie; Post analytiques. ­ Mesurer l’effet du traitement; ­ Suivre la stabilité d’une fonction; A chaque étape une erreur peut se produire et ­ Estimer les facteurs de risque; entacher la fiabilité du résultat final. ­ Dépistage chez les sujets sains; La partie la plus importante est pré-analytique (70%, ­ But de recherche. avant qu’on manipule le tube), elle comprend le Le biologiste est trop souvent sollicité par les prélèvement jusqu’à ce qu’il arrive au laboratoire. cliniciens et doit répondre, rapidement, et de façon fiable à leurs demandes. 3. Erreurs pré-analytiques Les laboratoires produisent des résultats d’analyses Le médecin et son assistant doivent connaître les qui sont largement utilisés à des fins cliniques ou de facteurs d’influence et d’erreur les plus importants de santé publique, et les bénéfices pour la santé la pré analytique, pour garantir un diagnostic optimal. dépendent de la justesse de ces analyses et du rendu Effet des erreurs pré-analytiques sur les résultats : des résultats. Si des résultats inexacts sont rendus, les conséquences peuvent être très graves : Certains variables liées au patient peuvent affecter le résultat final, c’est le cas de : ­ Traitements inutiles : complications du traitement ; ­ L’âge, ­ Traitement inapproprié ; ­ Le sexe, ­ Retard dans l’établissement d’un ­ Le régime, diagnostic correct ; ­ Les drogues, ­ Analyses supplémentaires. ­ L’exercice, Ces conséquences, s’ils n’entrainent pas la mort, ils ­ La posture, augmentent le coût, le temps, les ressources ­ Les habitudes spéciales, humaines et n’apportent aucun bénéfice au patient. ­ Statut nutritionnel, ­ Thérapeutique, 2. Causes d’erreurs ­ Génétique, ­ La grossesse… Pour certains paramètres, il est utile de connaitre les variations physiologiques liées à l’âge du patient, c’est le cas par exemple de la phosphatase alcaline PA : Pour d’autres paramètres, la variation est nycthémérale, le cas du cortisol : Au moins, 6 personnes touchent le prélèvement entre le moment où le clinicien demande une analyse et celui où il reçoit le résultat. Le succès d’un examen biologique dépend de nombreux facteurs : Patient : provoquer d’hémolyse en poussant l’aiguille et ça va donc fausser l’analyse. les erreurs administratives, d'organisation, sont l'un Anticoagulant non conforme : choisir le bon des facteur d'erreur les plus importants concernant anticoagulant (ne pas confondre entre les les résultats de laboratoire. l'indication complète du différents types des tubes. nom, du prénom, de la date de naissance sur la Site de prélèvement : il faut éviter le bras demande d'examen et le tube est la condition avec : primaire d'une attribution sans erreur possible au ­ Hématome, infection, œdème , ou patient, de valeurs de référence spécifiques et brûlures, d'anciens résultats le concernant. D'autres précisions, ­ Du même côté de la mastectomie ; comme le sexe ou les traitements en cours, ­ Du même côté de la perfusion. contribuent souvent à une bonne interprétation des résultats. Un prélèvement du côté du bras perfusé peut totalement fausser l’analyse. Erreur sur la personne prélevée : même nom pour deux prélèvements différents : La circulation sanguine du coté du sain malade et celle du côté du sain normal sont totalement différentes -> éviter le prélèvement du même côté de la mastectomie. Ordre de prélèvement des tubes : On fait le prélèvement dans cet ordre-là : 1- le premier est celui du bactériologie (un flacon qui contient un milieu nutritif des bactéries, on le place dans un appareil qui sonnera après 3j s’il y a des bactéries qui se développe dans le tube, le malade peut donc présenter une septicémie. On peut également identifier le type des bactéries). Prélèvement : Toujours prélever en premier le tube destiné à une étude Effet d’un garrot serré : on pique microbiologique (hémocultures) pour limiter les risques généralement les veines superficielles, le de contamination. garrot est lacé à 8-10cm du coude. Il ne doit pas être trop serré comme ça provoquer une 2- Le(s) tube(s) destiné(s) à l’exploration de la stase, la stase prolongée provoque la fuite de coagulation (citrate pour obtention de l’eau du milieu plasmatique vers l’espace plasma citraté). interstitiel et le plasma obtenu sera 3- Prélever ensuite le(s) tube(s) « sec(s) » sans concentré. Majoration des valeurs des grosses anticoagulants mais contenant un activateur molécules. La durée maximale d’un garrot est de coagulation (pour obtention de sérum). une 1min. 4- Le(s) tube(s) hépariné(s) (pour obtention du plasma hépariné). Pour l’ionogramme : Ca2+, K+, Mg2+… on ne fait jamais du garrot comme ces éléments sont très Pratiquement, tous les bilans se font dans ce type de sensibles à une stase. On pique ainsi sans garrot. tube (de Lithium). Volume insuffisant : néonatalogie et 5- Le(s) tube(s) contenant de l’EDTA, du pédiatrie ( difficulté de réaliser tous les fluorure sont prélevés en dernier (c’est le dosages et risque de prélever des globules tube de l’énumération sanguine, prélevé en rouges). Il faut faire attention à ne pas dernier) : on ne l’utilise plus, ce tube FNS est le plus dangereux, parce qu’il complexe pratiquement tous les cations). S’il n’y a pas hémoculture, on évite le premier. La gamma-GT est le paramètre biochimique le pus sensible à la prise de l’alcool, inductible par la boisson alcoolisée. Recueil des urines : ( cause importante d’erreurs. Ex : Dans le calcul de la clairance de Prise médicamenteuse : certains paramètres la créatinine, ou l’évaluation des différents biochimiques sont influencés par la prise constituants urinaires). On demande au médicamenteuse, c’est le cas par exemple de patient de jeter la première urine du matin en la PA phosphatase alcaline, la gamma-GT notant l’heure et de récolter toutes les (glutamyl transférase). suivantes, y compris celle du matin du deuxième jour à la même heure (ECBU : étude cytobactériologique des urines). Pour recueillir les urines, le malade doit commencer les 24h à vessie vide. De ce moment-là jusqu’à atteindre les 24h, il élimine ses urines dans le bocal. Le jeûne : ­ Pour les adultes, il faut au minimum 12h du jeun pour un faire un bilan (à l’état d’urgence, on le pique immédiatement). ­ Pour les bébés : il prend son premier biberon, alors qu’on le pique avant la L’étiquetage du tube et les fiches de prise du deuxième ou la 2ème tétée renseignement : par exemple, s’il est fait par (3h à peu près). un stylo au lieu du code à barre. L’alcool : Horaires des prélèvement : respecter ou ­ En aigu : augmentation des lactates, éviter le rythme circadien pour certaines acide urique et triglycérides. hormones ( e.g. le cortisol) et les marqueurs ­ En chronique : augmentation du cardiaques cholestérol –HDL, GGT et acide urique. Ainsi, en connaissant la cinétique de certaines enzymes, Cigarettes : augmentation de la le moment du prélèvement peut carrément change, et carboxyhémoglobine et de l’hémoglobine. l’analyse est ainsi rendue plus adéquate. Figure : effets de l’alcool en aigu et en chronique : Lorsqu’il y a une inflammation, la CRP apparait à la 6ème heure (un marqueur d’une réaction inflammatoire, d’origine hépatique). Le fibrinogène, lui il augmente 3 à 4j après. La prise médicamenteuse. L’effort physique : élévation des enzymes musculaires surtout. L’absence de précautions ( gaz du sang). Le transport : jusqu’au laboratoire, il peut modifier certains paramètres : bilirubine, lactate, enzymes… La bilirubine provient de la dégradation de l’hème des globules rouges après leur sénescence, elle donne au sérum une coloration jaune. Cette molécule est ­ Prélever avant les soins ou la prise de photosensible, dégradée si exposée au soleil. médicaments; ­ Indiquer l’ heure du prélèvement; Réception : erreurs de transcription ; ­ Bien étiqueter les tubes; centrifugation. ­ Contacter le laboratoire pour les conditions de prélèvement; 4. Erreurs analytiques : ­ Signaler toutes les anomalies. Elles surviennent au moment de la manipulation. 6. Conclusion Conditions de travail : le technicien doit ­ Les analyses biologiques sont des données travailler à l’aise pour éviter le maximum de incontournables; se tromper. ­ Certaines erreurs peuvent être évitées. Ex : les Manipulation. erreurs pré analytiques; et certaines erreurs Méthode. analytiques et post analytiques; Réactifs. ­ Le dialogue entre biologiste et clinicien doit Le technicien peu révéler une erreur analytique, parce être continu ( nous sommes des partenaires qu’elle passe par lui. Les erreurs pré-analytiques par pour des soins de qualité). contre sont plus fréquentes en raison du mauvais contrôle de qualité (voir son absence). Eviter ces erreurs : ­ Une bonne organisation du labo; ­ L’automatisation ( garde qui traite des urgences); ­ Les contrôles de qualité : ex : des sérums bovins lyophilisés sont généralement utilisés, et dont les valeurs des différents paramètres biochimiques sont connus. 5. Erreurs post-analytiques Erreurs de transcription : quand les résultats de l’examen sont rendus par un stylo… Erreurs de transmission : éviter de demander les résultats par téléphone Interprétation : les recommandations internationales imposent au biologiste l’interprétation des résultats. Cette interprétation exige certains facteurs : la grossesse, les traitements en cours, l’obésité, le cycle menstruel, la contraception orale, le tabac, la caféine, les efforts physiques, le stress. Eviter ces erreurs : ­ Si possible prélever entre 7 h et 9h du matin; ­ Prélever 12 h après le dernier repas ( sauf urgence);