Consultation Préconceptionnelle PDF

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Ce document présente une consultation préconceptionnelle. Il décrit les buts de la consultation, les différentes circonstances à considérer, les contre-indications à la grossesse et les conduites à tenir selon chaque situation.

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Consultation préconceptionnelle: Mme SI LARBI.W Plan: I. Définition II. Buts de la consultation préconceptionnelle III. Différentes circonstances de la CPC IV. Conduite à tenir selon chaque circonstances V. Les contres indications à la grossesse VI.conclusion I...

Consultation préconceptionnelle: Mme SI LARBI.W Plan: I. Définition II. Buts de la consultation préconceptionnelle III. Différentes circonstances de la CPC IV. Conduite à tenir selon chaque circonstances V. Les contres indications à la grossesse VI.conclusion I. Définition: La consultation préconceptionnelle se définit par le repérage des situations à risques pouvant être associées à une morbidité materno-fœtale au cours d’une grossesse à venir Avant de faire une grossesse ,il est bon de faire « un point santé « avec son médecin de famille. Elle est réalisée lorsque le couple prévoit de concevoir une grossesse dans les mois à venir. Le plus souvent, c’est au cours d’une visite de planification familiale( restriction de DIU ou implant ou arrêt d’une contraception). II. Buts de la consultation préconceptionnelle À pour but d’informer une femme qui souhaite avoir un enfant sur : ✔ Son état de santé actuel, ✔ Les complications possibles pour elle-même lors de la grossesse à venir ✔ Les complications possibles pour l’enfant à naître ✔ De proposer des mesures pour les éviter ou les minimiser. ⮚ Cette consultation est indispensable pour une femme qui a fait une complication obstétricale grave lors de sa précédente grossesse ou a eu un enfant atteint d’une pathologie sévère ou est décédé. ⮚ Elle est indispensable pour toute femme qui désire être enceinte, car c’est l’occasion pour le médecin de famille de faire un bilan de santé et de proposer quelques mesures d’hygiène très utiles au bon déroulement de la grossesse. III. Les différentes circonstances de la consultation préconceptionnelle ▪ Il y a plusieurs types de consultations préconceptionelles : 1. En présence d’une pathologie : cardiopathie, épilepsie, diabète, HTA connue, cancer en rémission. ▪ La consultation avant d’arrêter la contraception s’impose car il faudra, avec le médecin qui vous suit, apprécier les conséquences de la maladie sur la grossesse mais aussi celles de la grossesse sur la maladie. L’avis d’un spécialiste de l’affection sera souvent utile 2. En présence d’une complication à la grossesse précédente: Hypertension, diabète gestationnel, accouchement prématuré, retard de croissance in utero, enfant malformé voire mort in utero. Il est essentiel de faire le point avec le gynécologue obstétricien, le diabétologue, le généticien, avant toute nouvelle grossesse afin de voir si mesures ou traitements sont possibles pour éviter que ces complications ne récidivent. 3. La grossesse s’est arrêtée précocement : Les fausses couches spontanées précoces ou tardives, surtout si elles sont à répétition, nécessitent un bilan pour en rechercher la cause. Il en est de même après une grossesse extra-utérine(GEU). 4. Hypofertilité ou une « stérilité »: Il faut bien sûr rechercher la cause de l’infertilité mais aussi faire le point sur les problèmes que peut poser la grossesse, ne serait-ce qu’en raison de l’âge ou des causes de l’infertilité. VI. Arrêt de contraception , pour désire d’une grossesse : Il est bon, avant d’arrêter la contraception, d’en parler avec son médecin/ sage femme pour revoir avec eux les vaccins, faire un point santé, revoir les règles d’hygiène a suivre, les précautions à prendre pour que la grossesse à venir se passe au mieux. V. Conduites à tenir selon chaque circonstance: A. En absence de pathologie: Donner des conseils d’hygiène, de prévention, prescrire les vaccins, la supplémentation alimentaire éventuellement nécessaire. B.En cas de pathologie : - Rechercher une contre-indication à la grossesse (rare). - Faire le point sur celle-ci et apprécier le retentissement possible sur la grossesse et celui de la grossesse sur la maladie, ajuster le traitement. Si vous êtes en bonne santé La consultation préconceptionnelle a pour but de : Rechercher des facteurs de risque généraux : âge, poids, addiction ; Repérer les risques particuliers de certaines populations : drépanocytose, thalassémie ; Evaluer le risque génétique et malformatif Rechercher des facteurs de risque généraux ❖Il vaut mieux être enceinte avant 35 ans: car le risque de malformations de l’enfant, en particulier de trisomie 21 (Mongolisme) augmente avec l’âge. Il en est de même du risque de fausses couches, de pré-éclampsie, de retard de croissance, de diabète gestationnel, de pathologie et de mortalité maternelle, sans parler des difficultés à concevoir qui augmentent surtout après 38 ans. ❖Il vaut mieux être mince qu’obèse (index de masse corporelle entre 19 et 25): Une obésité avec un index supérieur à 30 augmente les risques de fausses couches, d’hypertension, de diabète et de pathologie maternelle ; Il ne faut pas être trop maigre non plus car un index inférieur à 18 est un facteur de risque de retard de croissance, de prématurité, de mort in utero. ❖Il faut arrêter le tabac car cela augmente les risques de retard de croissance in utero (bébés de petits poids), de placenta praevia, d’hématome rétroplacentaire, d’accouchements prématurés. L’alcool (vin, bière, apéritifs) est très mauvais pour le fœtus ; il entraîne des retards de croissance, des retards mentaux. Les drogues illicites (cannabis, héroïne…) augmentent les risques de retards de croissance, d’hématome rétro-placentaire et à la naissance entraîne un syndrome de sevrage ❖Rechercher un risque malformatif et ou génétique Votre médecin/sage femme vous interrogera sur vos antécédents familiaux. A la recherche maladies héréditaires comme la mucoviscidose, les myopathies, l’hémophilie, phlébites… Il peut dans certains cas être utile d’aller à une consultation de génétique pour étudier les risques pour l’enfant à naître et les possibilités de diagnostic et de traitement. A.Faire un examen général et gynécologique: Après vous avoir fait un interrogatoire sur les antécédents, habitudes, travail, on procédera ua un examen général : Taille, poids, tension artérielle, Puis un examen général des principales fonctions : cœur, poumon… on fera aussi un examen gynécologique :un frottis cervico - vaginal pour dépister le cancer du col et vérifier aussi si l’utérus et les ovaires sont normaux( Absence de fibrome, de kystes… ) En cas de doute, on pourra prescrire une échographie pelvienne. B. Rechercher les risques de contamination infectieuse C’est le moment de revoir si la patiente été vaccinée ou si elle est immunisée contre des maladies infectieuses qui peuvent nuire au bébé si elle se contamine pendant la grossesse : une prise de sang est necessaire pour étudier différentes maladies infectieuses: La rubéole : si elle n’est pas immunisée, il faudra se vacciner avant la grossesse. La toxoplasmose: si la patiente ne l’a pas eu, il faudra prendre des précautions alimentaires préventives dès le retard de règles. L’hépatite B : si la sérologie est positive, il faudra vacciner le bébé à la naissance. La syphilis : si le test est positif, il faut traiter avec de la pénicilline pour éviter de contaminer le bébé. Le SIDA : si le test est positif il faudra étudier la sérologie du conjoint pour le protéger ; s’il est négatif, discuter des modalités de procréation et des traitements à faire pendant la grossesse. L’hépatite C : s’il y a des facteurs de risque, car en cas de positivité il y a des précautions à prendre. S’il y a une pathologie pré-éxistante : il faut absolument voir un médecin avant de démarrer la grossesse car il faut voir avec lui : S’il n’y a pas une contre-indication à la grossesse Quels sont les problèmes que la grossesse risque de poser Quels sont les problèmes que cette pathologir risque de poser au bébé et au déroulement de la grossesse et de l’accouchement Quelles sont les précautions à prendre ou les traitements à mettre en route pour que la grossesse se passe bien pour vous et votre enfant. IV. Les contre-indications à la grossesse: Elles sont rares mais existent encore. Il s’agit de: l’hypertension artérielle pulmonaire, une dilatation aortique (maladie de Marfan), une pathologie cardiaque (un rétrécissement mitral sévère), une insuffisance rénale sévère, un diabète compliqué, une insuffisance hépatique sévère, un cancer avec une chimiothérapie en cours Dans tous ces cas, le médecin doit expliquer que, malgré le désir légitime de la grossesse, celle-ci met en jeu le prononstic vital maternel. Il faudra évaluer avec les spécialistes de la pathologie et les possibilités de traitement ou de transplantation, (foie, rein, cœur, poumon… etc ;qui permettront une grossesse après vérification du fonctionnement de l’organe greffé et de l’absence de rejet. Le délai de deux ans après la greffe est généralement demandé) Les grossesses à risques avec une pathologie médicale sévère De très nombreuses pathologies peuvent être en cause. Nous ne citerons ici que les plus fréquentes. L’hypertension artérielle chronique Chez la femme hypertendue, il existe un risque de 20 - 40% d’hypertension grave pendant la grossesse (pré-éclampsie), de retard de croissance intra–utérin , d’hématome rétro-placentaire et de prématurité. La mortalité périnatale est multipliée par deux en cas d’hypertension et par 4 en cas de pré-éclampsie. Les complications sont à redouter surtout si la tension artérielle diastolique est supérieure à 110mmHg. Les femmes doivent être informées qu’en cas de grossesse le traitement hypotenseur diminue le passage à une hypertension sévère mais ne diminue pas le risque de pré-éclampsie. Il faut donc, avant toute grossesse, faire un bilan étiologique de l’hypertension, rechercher les complications (cardiaques, rénales, rétiniennes), adapter le traitement en tenant compte des contre- indications médicamenteuses liées à la grossesse, informer les femmes des complications possibles malgré le traitement. Le diabète Chez la diabétique, la grossesse est de « 10 mois » car le mois précédant la conception doit être consacré au bilan (Tension artérielle, cœur, rein, rétine, membres inférieurs) et à équilibrer le diabète. En effet, si l’hémoglobine glycosilée est à 10%. Le risque de pré-éclampsie sera lié à une hypertension artérielle ou une pathologie du rein. Si le diabète est de type II, il faut arrêter les hypoglycémiants oraux et entamet un insulinothérapie, équilibrer le diabète par un régime strict avant la grossesse. L’épilepsie Chez la femme épileptique, le risque de malformations fœtal est multiplié par deux en cas de traitement par un seul médicament (monothérapie) et par 4 en cas de traitement par plusieurs médicaments (polythérapie). Il faut donc faire le point avec le neurologue pour un traitement qui ne risque pas de nuire au bébé Après un accouchement prématuré Le risque de récidive est important. Ce risque augmente si la grossesse survient précocement, si la patiente est agée de plus 35 ans, fumeuse, présente une infection vaginale (vaginose bactérienne) ou des conditions de vie difficiles avec un travail pénible. Il faut donc avant la grossesse suivante rechercher la cause : une infection cervico- vaginale, malformation utérine , une béance cervico-isthmique. Après un diabète gestationnel Le risque de récidive est élevé ; il y a aussi un risque d’avoir un gros bébé de plus de 4000 g (macrosomie fœtale) et un risque de malformation fœtale. Il est donc indispensable de se mettre au régime et d’équilibrer le diabète avant la nouvelle grossesse. Il faut obtenir des glycémies à jeun entre 0,60 et 0,90 et après le repas (postprandiales) inférieures à 1,20g/l IMPORTANT Il faut prescrire, un mois avant la conception, 5mg/j d’acide folique de façon à réduire le risque de malformations du tube neural. Il faudra poursuivre ce traitement pendant le premier trimestre de la grossesse. v. Conclusion: Faire un bébé est un événement important pour le couple Il est souhaitable qu’il soit beau et en bonne santé pour bien démarrer dans le vie. C’est pour cela, avant de décider d’arrêter la contraception, il faut voir le médecin/sage femme pour régler avant la grossesse tous les problèmes médicaux qui peuvent se poser. C’est tellement plus facile et plus simple à faire avant la grossesse que lorsque la grossesse a démarré.

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