Usages et Réception Audiovisuelle PDF

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Université Paul Valéry Montpellier III

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cultural studies television studies media studies communication theory

Summary

Ce document présente des usages et de la réception audiovisuelles. Il analyse différentes approches théoriques comme celles de Stuart Hall et de ses contemporains, comme le tournant ethnographique en étudiant la télévision. Le document explique aussi la télévision comme un lien social, ainsi que des communautés imaginaires et la télévision cérémonielle.

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Usages et réception audiovisuelle CM-Séance 3 Plan de la séance I. L’essor des Cultural Studies Stuart Hall et la réception Le public de Nationwide II. Le tournant ethnographique La télévision au cœur des foyers La télévision comme lien social III. Le public comme...

Usages et réception audiovisuelle CM-Séance 3 Plan de la séance I. L’essor des Cultural Studies Stuart Hall et la réception Le public de Nationwide II. Le tournant ethnographique La télévision au cœur des foyers La télévision comme lien social III. Le public comme communauté imaginaire La télévision cérémonielle Des audiences au public L’É cole de Birmingham Stuart Hall fait paraître l’article « Codage/Décodage » en 1973 qui devient le manifeste des Cultural Studies. Selon Stuart Hall, la bataille télévisuelle pour l’information est un des moments décisifs de la lutte idéologique. Il faut donc comprendre comment les publics perçoivent l’information des JT. Le public n’est plus une masse, il devient un des acteurs. Les postures de réception Pour Stuart Hall, ce qui importe c’est la connotation des messages. Selon lui, les téléspectateurs ont trois possibilités pour interpréter l’information : La posture dominante-hégémonique Le téléspectateur valide le message tel quel. Il souscrit à la version de l’idéologie dominante. La posture négociée Le téléspectateur accepte le cadre de l’information mais refuse la formulation du message ou du fait. La posture oppositionnelle Le téléspectateur refuse la représentation et souhaite lui substituer un autre cadre connotatif. Le public de Nationwide Dans les années 1980, plusieurs chercheurs vont poursuivre les travaux de Stuart Hall. David Morley va entreprendre de vérifier les hypothèses de Hall en travaillant sur une émission d’information britannique, Nationwide. Il formule plusieurs résultats : Les réactions se distinguent selon le statut social du récepteur. Il existe une distinction culturelle qui oriente la réception. L’aspect formel du programme influence la réception. Les limites de l’étude de Morley Malgré ses apports, l’étude de David Morley a été largement critiquée. Le public doit être doté de la conscience d’un citoyen. Le modèle suppose de distinguer les publics uniquement selon les classes sociales. Cependant, ces travaux précurseurs vont ouvrir la voie à d’autres approches au sein des Cultural Studies. Le tournant ethnographique C’est un mouvement qui apparaît à la fin des années 1970 et qui marque la recherche sur les médias et surtout la télévision. Les chercheurs vont s’inspirer des méthodes ethnographiques et privilégier les études de terrain. L’objectif est de rompre d’une part avec les études quantitatives et d’autre part d’éviter des études jugées « spéculatives », comme celle de Morley. Ce courant est qualifié d’ethnographique car les chercheurs tentent de comprendre les valeurs que le public confère lui-même à la réception. Télévision et vie familiale Dans les années 1990, James Lull va s’interroger sur les liens entre les récepteurs et la télévision, au sein de foyers américains dans l’ouvrage Inside Family Viewing. Il va dégager deux fonctions essentielles : La télévision structure la vie familiale en établissant des horaires et des conduites. La télévision a une vocation relationnelle, elle contribue à la communication. Les conversations télévisuelles Dans une perspective similaire, Dominique Boullier va chercher à mettre en évidence le rôle des conversations télévisuelles. Les conversations télévisuelles se nourrissent de connaissances diverses. Les participants sélectionnent les contenus qui vont être discutés. La télévision alimente les conversations quotidiennes mais elles intègrent également les identités de chacun. La télévision s’ancre dans le système d’interaction des individus. Le lien affectif avec les contenus L’approche ethnographique s’intéresse également au lien qu’entretiennent les publics avec les contenus. Ce sont des recherches qui privilégient des produits culturels qui bénéficient d’une faible légitimité (par ex : les soap operas, les romans à l’eau de rose, etc.) Il s’agit de saisir la routine de consommation de ces produits, et dans le cas de la télévision surtout des feuilleton. La Culture des sentiments (1999) Dominique Pasquier a mené une large étude sur les téléspectateurs du feuilleton Hélène et les garçons. Elle va formuler plusieurs constats : Ces feuilletons sont capables de créer des communautés de publics diversifiées, à la fois « réelles » et « invisibles ». Les téléspectatrices cherchent à rendre réelle leur relation à la série en envoyant du courrier et en allant aux concerts de l’héroïne. Il existe un poids des légitimités culturelles qui interdisent aux mères des classes moyennes et supérieure d’approuver le goû t de leurs filles. Elle observe aussi des comportements plus spécifiques comme celui des étudiants plus â gés. Le public comme communauté imaginaire Daniel Dayan et Elihu Katz dans La télévision cérémonielle s’intéressent à une autre forme de public, celui qui assiste à la retransmission télévisée des grands événements. Ces événements sont caractérisé s par l’interruption de la programmation habituelle et la présence simultanée de deux types de spectateurs : Les spectateurs expressifs qui vont se portent physiquement à la rencontre de l’événement. Les spectateurs « domestiques » qui regardent à la té lévision mais qui ont conscience de faire partie d’un collectif.  Il s’agit donc de communautés réflexives, conscientes de l’existence d’autres communautés semblables. Ils forment donc des « communautés imaginaires ». La télévision cérémonielle Selon les chercheurs, ce type d’événements produit trois effets : Le premier effet est performatif. Ces événements produisent une image du social. Il produisent aussi un effet d’activation, ils créent une sphère publique nationale. Enfin, ces événements créent des publics. Ils transforment des audiences ordinaires en véritables publics. Les conséquences de la télévision cérémonielle Pour Dayan et Katz, la télévision cérémonielle va donc faire émerger : Un sentiment d’appartenance. Les petites communautés de célébration se perçoivent non pas comme des audiences mais comme une « diaspora festive ». Une réactivation des réseaux de sociabilité (hospitalité, intense activité téléphoniques, etc.) Une propension à émettre des demandes concernant le déroulement de l’événement. La volonté de défendre, face à d’autres publics, les valeurs incarnées par l’événement.

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