CM 3 États mentaux conscients et inconscients - Psychologie cognitive PDF

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This document covers the topic of conscious and unconscious mental states in cognitive psychology. It describes concepts and methods related to cognitive psychology. The text comprises notes on cognitive psychology, including topics such as conscious and unconscious perception. The notes provide an introductory explanation of the material.

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CM 3 - États mentaux conscients et inconscients - psychologie cognitive Etats mentaux conscients et inconscients I. Perception consciente et inconsciente : Un exemple simple de perc...

CM 3 - États mentaux conscients et inconscients - psychologie cognitive Etats mentaux conscients et inconscients I. Perception consciente et inconsciente : Un exemple simple de perception inconsciente dans le domaine visuel, c’est l’illusion optique. Pour le vase, vous avez deux interprétations, soit nous voyons un vase ou deux visages que se regardent. Sur la deuxième image, vous voyez certainement le visage d’une jeune femme, alors qu’il y a une deuxième interprétation : un saxophoniste qui joue au saxophone. Si vous ne voyez pas le saxophoniste actuellement, cela veut dire que cette image est toujours présente dans votre rétine, l’image du saxophoniste. Normalement vous allez l’apercevoir consciemment, ça sera toujours la même image que précédemment. Pendant que vous ne l’apercevait pas consciemment, vous l’apercevait tout de même inconsciemment. Dans cette illusion vous alternez d’une perception à l’autre mais pendant le moment où vous n’avez pas les deux interprétations, cette perception est pourtant là mais ça n’est pas une perception consciente. C’est un premier exemple simple, on peut avoir une perception sur la rétine qui a été traitée par le système visuel mais pour autant l’interprétation de la réalité n’arrive pas à votre conscience. ✓ Actuellement dans la vie de tous les jours, on perçoit les signaux visuels consciemment, mais nous pouvons aussi avoir de la perception inconsciente qu’on appelle perception subliminale, il faut que quelque chose vienne interférer, vienne empêcher le traitement perspectif. On va voir dans un premier temps des techniques qui rendent les images invisibles, pour les rendre subliminales. Ce sont des techniques que nous pouvons utiliser pour faire des tests sur la conscience, sur les processus inconscients. CM 3 - États mentaux conscients et inconscients - psychologie cognitive II. Méthode : Procédure de masquage classique (forward/backward masking) La méthode la plus classique et la plus ancienne c’est la méthode du masquage. Donc avec cette méthode on va présenter une cible une image, un stimulus et va être présenté brièvement à l’écran ce stimulus. Ça peut être par exemple 17ms ou 33ms, mais ce n’est pas en soi cette durée-là qui est le facteur critique. Donc ce stimulus, donc qui est la cible, stimulus potentiellement subliminaux va être suivi par un masque. Un masque, c’est un stimulus qui est inerte que celui que l’on veut passer, (i.e., si je veux masquer un mot, je vais ensuite passer une suite de lettres comme masque, si je veux masquer une image, je vais utiliser une autre image). Donc, ici nous avons un masque à forte saillance rouge, peut-être que nous aurions pu utiliser du bleu comme la photo des dauphins. Un paramètre important c’est le temps entre le début de la présentation de Pré-masque ISI Post-masque la cible, donc l’image du dauphin et SOA l’apparition du masque. Alors ce paramètre- Temps là on l’appelle SOA (Stimulus Onset Asynchrony), c’est la synchronie entre le début des deux stimuli, c’est un paramètre très important. Alors généralement, cela se mesure en ms, le SOA. Par exemple, si la cible est présentée 48ms puis qu’elle est immédiatement suivie par le masque, le SOA sera de 48ms. Un autre exemple, la cible sera présentée 30ms et pendant 20ms il ne se passe rien et ensuite le masque, le SOA sera de 50ms. Le SOA est un paramètre important car il va nous permettre de dire si l’image a été vu consciemment ou pas. Autre paramètre qui peut jouer c’est le ISI (Inter-stimulus interval), donc c’est le temps entre la présentation de la cible est le masque, soit de 0ms mais on peut mettre un petit délai entre les deux. Autre chose c’est que on peut également utiliser un pré-masque (avant le stimulus). Pourquoi on utilise des masques ? Utilisation des masques va interrompre le traitement du stimulus. Donc, le participant va finir par voir consciemment le masque mais pas la cible (Il faut prendre une image qui soit assez proche de la réalité). L’information visuelle va passer par différentes aires de traitement, ça commence par la rétine, ensuite ça va vers le lobe occipital et ça continue et c’est en fait comme si la cible et le masque faisaient la course pour arriver à la conscience. La conscience arrive à la fin de ce circuit de traitement de l’information visuelle, après le traitement, elle vient à la conscience. Avec un masque qui va être plus saillant et plus long, il est possible finalement que le masque prenne la place du stimulus, d’être dans la course, pour arriver finalement le premier dans la conscience. C’est sur principe-là, cette technique de masquage. CM 3 - États mentaux conscients et inconscients - psychologie cognitive Alors, lorsque nous présentons le masque avant la cible, le masque est présenté plus longuement que la cible ça peut faire aussi office de masque. Bien qu’il faille choisir entre un pré-masque et un post-masque, c’est plus efficace de mettre un masque qui vient après qu’un masque qui vient avant. Et souvent pour ce test on met la même image, avant et après du stimulus subliminal, c’est comme cela que l’on va maximiser l’effet de masquage, plus efficace, pour rendre le stimulus invisible. Alors une chose dont on va doit avoir conscience, c’est l’intervalle entre le début du stimulus subliminal et le masque, qui dépend selon les personnes. Il n’y a pas de durée bien définie que l’on va pouvoir appliquer pour toutes les personnes. Il est possible qu'une personne ne puisse pas dépasser 15 ms, sinon elle percevra le dauphin de manière consciente. Et une autre personne ça pourrait monter jusqu’à 100ms, donc c’est quelque chose qui va influer d’un individu à l’autre. Donc on doit paramétrer la tâche pour chaque participant. ▪ Continuous flash suppression (Tsuchiya & Koch, 2005) : Il y a d’autres technique plus moderne qui vont être mis en œuvre, toujours dans l’objectif de faire du subliminal, il y a continuous flash suppression. On va utiliser des flashs qui vont supprimer la perception consciente. Celle-ci va se baser sur le phénomène de la finalité oculaire (i.e., la rivalité entre les deux yeux, une image qui arrive dans chacun des yeux). Si l’image est présentée à un œil, par exemple un visage, et à l’autre œil on présente par exemple une maison. Typiquement, ce qu’il se passe, ce n’est pas un mélange entre un visage et une maison, la perception va alterner entre le visage et la maison. Le cerveau va interpréter la perception de la réalité sensorielle. Donc on va exploiter ça pour rendre une image subliminale. Alors comment on fait ? Ici on va empêcher cette alternance entre les perceptions qui arrivent dans les deux yeux. Un œil où je vais présenter une image statique, par exemple un visage d’expression émotionnelle, c’est celle-ci que je veux rendre invisible et à l’autre œil je vais prendre quelque chose de très saillant, une image remplie de tâches de couleur qui bouge continuellement, une espèce de texture avec plein de couleurs, ce n’est pas fixe. Le stimulus va être tellement être fort que le cerveau va dire que c’est plutôt le masque qui correspond à la réalité. Donc la perception est celle de droite, on a les visages qui sont à gauche et les patterns aléatoires qui sont à droite. Et la résultante du percept c’est ce qu’il y a à droite, c’est quelque chose qui ressemble au masque et pas au visage. L’avantage de cette technique c’est que l’on va pouvoir présenter des stimuli subliminaux de durée plus longue. La précédente technique on était généralement à 50ms pour rendre l’image subliminale. Là, je peux la présenter longuement parce que la technique supprime le traitement visuel de la cible si je rajoute des flashs en continue. CM 3 - États mentaux conscients et inconscients - psychologie cognitive ▪ Gaze-contingent crowding (Kouider et al., 2011) Donc voici une troisième technique qui consiste à l’encombrement, le brouillage visuel qui est lié à la direction du regard. Dans un premier temps, le participant doit diriger son regard vers une croix. Ensuite on va présenter un stimulus, ici c’est un visage, qui va être entouré de masques, on lui présente en périphérique mais le regard est toujours dirigé vers la croix. Donc la tâche du participant est de garder son regard sur la croix et on va présenter dans sa visions périphérique un visage qui est entouré de masques ; ce sont des chimères de visage. De faire ça cela permet de rendre non identifiable les stimuli qui sont présentés pendant des périodes assez longues. Alors ici durant cette expérience on présente les visages durant 2,5 secondes, et grâce à cette technique c’est possible de rendre invisible même si c’est présenté longuement. Ce que cela génère c’est que le participant va avoir une perception confuse (il ne va pas pouvoir identifier le stimulus) en fait c’est au niveau de l’intégration des aires visuelles, l’intégration se fait mal. Et la personne va percevoir quelque chose qui ressemble à une texture plutôt qu’un visage. C'est l'intégration du visage et des masques qui crée cette perception, laquelle ne reflète pas la réalité. Regard dirigé sur une croix Un stimulus entouré de masques est présenté en vision périphérique -> Perception visuelle confuse, on ne peut pas identifier le stimulus. Si regard dirigé sur le stimulus -> il est remplacé par un autre stimulus Deux intérêts de cette technique, la présentation est longue (2,5 secondes) et on se rapproche du phénomène qui peuvent arriver tous les jours. On voit les choses en vision périphérique ; par exemple vous voyez une personne en périphérique qui mange un sandwich et lorsque vous avez faim vous vous dites je vais manger un sandwich ; vous vous rendez compte plus tard que peut-être que la personne était là mais vous vous en n’êtes pas rendu compte. Donc on peut imaginer dans la vie de tous les jours, des événements qui se rapprochent de cette technique. CM 3 - États mentaux conscients et inconscients - psychologie cognitive III. Seuils : En lien avec les mesures, objective et subjective de conscience, il y a les notions de seuil objectif et de seuil subjectif de conscience. Première chose on peut déterminer si les stimuli sont supra luminaux (i.e., au-dessus du seuil), en utilise le seuil d’objectif de conscience Le seuil objectif Si les performances sont supérieures au hasard dans une tâche d’identification de la cible, la personne est considérée consciente de la cible mais en vertu du seuil d’objectif de conscience ; si mon critère est ce seuil d’objectif, on dit que la personne est consciente. Cependant si les performances sont en dessous du seuil du hasard, la personne ne perçoit pas la cible consciemment. Et la perception est en dessous du seuil d’objectif. Donc on pourrait utiliser le seuil d’objectif de conscience, se dire on va déterminer la conscience d’une cible directement en voyant si les gens sont capables d’identifier ou pas. ‒ Si les performances sont supérieures au hasard dans une tâche d’identification de la cible, la personne est considérée comme consciente de la cible ‒ Si les performances sont au niveau du hasard, la personne ne perçoit pas la cible. La perception est sous seuil objectif de conscience Performances supérieures au hasard (supra liminaux) Si une personne réussit à identifier correctement une cible (par exemple, un stimulus visuel) plus souvent qu'elle ne le ferait par pur hasard, cela indique qu'elle est consciente de la cible. Imaginons une tâche où l'on présente un mot pendant une fraction de seconde, et que le participant doit dire s'il a vu le mot ou non. Si le participant répond correctement dans plus de 50 % des cas, cela suggère qu'il a une certaine conscience de ce mot, au-delà d'un simple tirage au sort. Performances au niveau du hasard : (sub liminaux) Si les performances d'une personne dans la tâche d'identification de la cible sont au niveau du hasard, cela signifie qu'elle ne perçoit pas la cible. Dans ce cas, la perception du stimulus est considérée comme étant en dessous du seuil objectif de conscience. Si le même participant ne réussit qu'environ 50 % du temps à identifier le mot, cela indique qu'il ne perçoit pas consciemment le stimulus. La personne pourrait peut-être avoir reçu l'information de manière subliminale, mais elle n'est pas consciente de cette information. Le seuil subjectif de conscience : ‒ Si la personne rapporte qu’elle voit le stimulus, elle le voit consciemment ‒ Lorsqu’elle dit ne pas le voir, elle ne le voit pas consciemment. La perception est sous le seuil subjectif de conscience CM 3 - États mentaux conscients et inconscients - psychologie cognitive Le seuil subjectif de conscience est basé sur l'auto-évaluation du participant concernant sa perception d'un stimulus. Si la personne rapporte qu’elle voit le stimulus : Lorsque le participant indique qu'il perçoit le stimulus (par exemple, une image ou un son), cela signifie qu'il a une conscience claire et consciente de celui-ci. Il peut donc répondre à des questions ou réagir en fonction de cette perception. Exemple : Si un participant dans une expérience dit qu'il a vu un mot affiché brièvement à l'écran, cela indique qu'il a atteint le seuil subjectif de conscience pour ce stimulus. Si la personne dit ne pas voir le stimulus : Dans ce cas, si le participant déclare qu'il ne perçoit pas le stimulus, cela signifie qu'il n'a pas de conscience de celui-ci. La perception est alors considérée comme étant en dessous du seuil subjectif de conscience. Exemple : Si le même participant affirme qu'il n'a pas vu le mot, même s'il a été présenté, cela suggère que le stimulus n'a pas été perçu consciemment. IV. Perception inconsciente - sous le seuil subjectif de conscience Effet d’amorçage subliminal (Karremans, Stroebe & Claus, 2006) Cette étude à traiter la question de la publicité subliminale, et sur l’effet d’amorçage subliminal. Cela renvoi au fait qu’un stimulus subliminal, non-perçu consciemment, influence le traitement d’un autre stimulus qui lui est supra liminal et perçu consciemment. Ici on va voir si le marquage d’une marque de boisson peut influencer le choix d’une boisson qui elle va être présente dans le monde réel. Groupe expérimentale Dans cette procédure on va faire en sorte que certains participant aient soif et d’autres moins soif (la moitié d’entre eux ont mangé un XXXXX XXXXX bonbon salé). On leur dit que l’expérience LIPTON ICE est sur le fait de goûter un bonbon salé, on sait que ce truc-là donne faim. Donc 500 ms 500 ms l’expérimentateur ne dit pas le vrai but de 23 ms l’expérience. Deuxième phase, on dit aux ou participants qu’ils vont passer une tâche de détection visuel dans laquelle vous devez détecter des lettres minuscules parmi un ensemble de lettres majuscules. Pendant l’expérience il y a des NPEIC séries de lettres qui sont montrées de façon visible ; et ce que doivent faire les participants c’est de répondre lorsqu’il voit une TOL lettre minuscule qui leur est présentée. Groupe contrôle CM 3 - États mentaux conscients et inconscients - psychologie cognitive En réalité c’est un prétexte, de devoir répondre à la présence de lettres minuscules, c’est un prétexte parce qu’entre les lettres vont être intercalés par des stimuli subliminaux, on va flasher le nom de la boisson Lipton Ice très brièvement 23ms pour le groupe expérimental et pour le groupe contrôle une anagramme de la marque. Ça va nous permettre de comparer les flashs entre eux et leur impact. Lors de la deuxième phase de l’expérience, on va demander aux participants, quelle boisson il préfèreraient boire parmi 3 possibilités (Lipton Ice, Spa Rood ou Coca) pour voir si les stimuli ont une influence sur le choix de la boisson. Amorçage subliminal : un stimulus subliminal influence le traitement d’un stimulus supra liminal Avant l’expérience, la moitié des participants mange un bonbon salé qui donne soif Lors d’une tâche de détection visuel portant sur d’autres stimuli Un mot subliminal est flashé 25 fois : LIPTON ICE ou NPEIC TOL Résultats : Condition "Thirsty" : La barre noire (Lipton Ice prime) montre que près de 80 % des participants qui étaient "thirsty" ont choisi "Lipton Ice". Cela indique que l'amorçage subliminal avec le produit Lipton a influencé leur choix, en les rendant plus susceptibles de sélectionner cette boisson lorsqu'ils avaient soif. En revanche, la barre grise (control prime) montre que moins de 20 % des participants dans cette condition ont choisi "Lipton Ice". Cela suggère que sans l'amorçage, les participants étaient beaucoup moins enclins à choisir cette option. Condition "Not Thirsty" : Pour les participants qui n'étaient pas "thirsty", les résultats sont inversés. Environ 20 % des participants dans la condition "Lipton Ice prime" ont choisi "Lipton Ice", tandis que près de 60 % dans la condition "control prime" ont fait ce choix. Cela montre que l'amorçage subliminal a eu peu ou pas d'effet sur leur décision. On ne pas conclure qu’il y a un effet de l’amorce chez les gens qui n’ont pas soif. Si soif, choix Lipton Ice significativement plus fréquent si Lipton Ice a été flashé Mesure de la conscience sur un groupe séparé de participants (n = 20) : Des images subliminales ont été montré, lesquelles ? Aucun n’a cité Lipton Ice => Problème d’immédiateté et de sensibilité CM 3 - États mentaux conscients et inconscients - psychologie cognitive L’amorce était-elle bien subliminale ? La conscience de l’amorce, vu les mesures qui ont été réalisée dans l’expérience, a été fait dans deux groupes différents ; donc ce n’est pas ce qui ont choisi la boisson, on leur fait uniquement la partie où l’on place le mot, et ensuite on va dire à ces gens-là qu’il y a des images subliminales qui ont été montré durant la tâche que vous venez de faire et puis on leur demande d’essayer de deviner lesquelles ? et le résultat c’est que personne n’a cité la marque - ce n’est pas un choix multiple on leur demande simplement – personne n’a cité la marque Lipton Ice. Cela avait pour objectif de montrer que les amorces sont subliminales. Ici la mesure n’est pas parfaite il y a plusieurs problèmes : La mesure de la conscience a eu lieu à la fin des 25 essaies et pas directement après le flash donc le critère d’immédiateté dit que la mesure de conscience doit avoir lieu le près possible de la présentation du stimulus subliminal et pas bien rendu parce qu’on ne s’est pas arrêté après chaque flash pour prendre la mesure. Peut-être qu’ils auraient pu l’avoir vu et l’oublier ensuite, par exemple. Il y a un problème de sensibilité dans la mesure, on pose une question ouverte « est-ce que vous avez vu quelque chose ? » - ce n’est pas un choix multiple - où on leur présentait les 3 boissons et on ne les force pas choisir – c’est une question ouverte ; et on sait que les gens ont moins tendance à répondre quand c’est une question ouverte ; quand on leur propose des possibilités qui sont des indices de récupération. Et autre problème, la mesure du comportement, là en revanche on leur propose un choix multiple, donc on va comparer une mesure de conscience avec une question ouverte qui est moins sensible avec une mesure du comportement qui elle est un choix multiple. Le différentiel entre les deux, ce n’est pas optimal d’un point de vue méthodologique, il faudrait que les deux mesures puissent avoir une sensibilité similaire. Ce ne sont pas les mêmes participants qui doivent choisir une boisson, et ce qui doivent l’identifier, même si en moyenne cela devrait arriver au même, il devrait avoir des différences individuelles par rapport à la perception. Mais c’est tout de même mieux méthodologiquement de faire la mesure de conscience sur les mêmes personnes que ceux chez qui on mesure le comportement. Résumé Les résultats sont très impressionnants (80% - 20%) et d’un point de vue méthodologique on peut se demander si l’amorce était bien subliminale ou pas. CM 3 - États mentaux conscients et inconscients - psychologie cognitive Processus perceptifs conscients et inconscients (Cheesman & Merikle, 1984,1986) Voici une autre étude toujours sous le seuil subjective de conscience, et cela va nous permettre de voir la variabilité au niveau de la perception des individus. ✓ Dans cette expérience on va flasher des mots pendant 17 ms, alors cela peut être bleu, jaune, vert ou rouge. Après on va faire varier le SOA, entre le début du mot et le masque qui sont une série de lettres. Et les participants vont devoir dire après chaque essaie quel mot a été présenté. SOA est variable, on commence avec des délais relativement longs, dont tout le monde va voir le mot consciemment ; et tous les 40 essaies on va diminuer progressivement l’intervalle entre le stimulus et le masque ; et après chaque bloc de 40 essaies, on va utiliser une mesure subjective, un jugement de confiance par rapport à la l’identification des mots. Donc le jugement de confiance, c’est une échelle qui va de « je réponds au hasard, aucune confiance dans mes réponses, j’ai totalement confiance » l’échelle va de 25% à 100%. Résultats : SOA 300ms, environ un 1/3 de seconde, lorsque le masque arrive après 300ms, les participants donne à tous les coups, la bonne réponse, il y a 100% de bonne réponse. Donc dans cette tâche le mot est clairement visible consciemment avec cette intervalle-là. Le SOA est très long, même si le mot est flashé rapidement, cela ne suffit pas avec un SOA très long, on le perçoit consciemment et on peut donner la bonne réponse à tous les coups. En réduisant progressivement le SOA, on va pouvoir déterminer à quel intervalle entre le stimulus et le masque, les participants pense qu’ils répondent complètement au hasard, donc, à partir de quel moment ? Les participants à avoir tirer à 25%, (je tire au hasard), en moyenne le SOA est de 55ms mais on voit une variabilité individuelle assez forte. Vous avez certaines personnes à 33ms ils ont répondu au hasard et d’autres déjà à 80 ms, ils vont nous dire : « moi, je tire complètement au hasard ». Donc cela correspond au seuil subjectif de conscience, on va voir à partir de quel bloc on tire au hasard qui est différent selon les personnes. A ce moment-là, lorsqu’on se place sous le seuil subjectif de conscience, il y a tout de même 66% de bonne réponse à l’acte d’identification directe. Du moment où les gens disent : « moi, je réponds complètement au hasard à votre tâche d’identification » en réalité, ils donnent encore 66% de bonnes réponse. i.e., nettement au-dessus du seuil du hasard qui est à 25%. Et ceci, si je me fis au seuil subjectif de consciente, c’est une démonstration qu’il y a de la perception inconsciente. Mais maintenant d’un point de vue subjectif, je pense n’avoir rien vu, j’ai tout de même traité le stimulus et cela me permet d’identifier au-delà du niveau du hasard. CM 3 - États mentaux conscients et inconscients - psychologie cognitive SI je continue à diminuer le SOA, il faut le réduire à 30 ms, si je prends la moyenne, mais en réalité, pour certains participants cela pourrait être entre 17 et 30 ms, c’est selon les personnes, cela va véritablement correspondre du moment où les gens répondent complètement au hasard, ça correspond au moment où les performances sont à 25%. Et là à ce moment-là, nous pouvons dire qu’ils sont sous le seuil subjectif de conscience (i.e., à partir du moment les gens sont au-dessous du hasard dans la tâche d’identification des mots) Deux choses que nous pourrions synthétiser : Le moment où les gens pensent tirer au hasard, ceci ne correspond pas réellement au moment où il tirerait au hasard véritablement, ils pensent qu’ils tirent au hasard mais ils ont encore assez bons, c’est la perception inconsciente sous le seuil subjectif de la conscience. Et la deuxième chose, les seuils, ce n’est pas une durée qui est la même pour tout le monde, il y a de la variabilité chez les individus. Mais pour tout le monde la durée qui pourrait être en-dessous du seuil subjectif est plus longue que le seuil objectif. Selective attention test : Le fait on peut rendre des stimuli inconscients en détournant l’attention des personnes ; le phénomène que l’on a vu c’est la cécité attentionnelle. Qui renvoi au fait qu’un stimulus parfaitement visible n’est pas perçu consciemment lorsque l’attention est focalisée sur un autre objet. V. Cécité d’inattention (Mack and Rock 1998): On va voir une expérience qui a exploité la cécité d’inattention. On présente aux sujets une croix qui est présentée durant 200ms, et en fait on leur demande de déterminer la longueur du bras horizontale ou verticale, quel est le plus grand. On voit ici que c’est le bras vertical qui est plus grand que l’horizontal, c’est une tâche de jugement par rapport à la croix. On va répéter cette procédure durant plusieurs essaies, et lors de certains essais il va y avoir un mot qui va être présenter en plus de la croix. Alors, concernant les gens qui ont vu le mot, il y a 60% des personnes qui n’ont pas vu le mot. Comment on les fait porter un jugement sur de la croix, ils vont passer à côté. Donc on peut dire que pour ces 60% de personnes sont sous le seuil subjectif de conscience ; parce que dans leur rapport verbal, on leur demandait « est-ce que vous avez vu un mot ? » et ils vont dire non « je n’ai rien vu » ; c’est une mesure subjective et ces 60% là sont sous le seuil subjectif de conscience. CM 3 - États mentaux conscients et inconscients - psychologie cognitive Et à ces personne-là, on va leur demander de compléter un mot qui commence par les F, L, (fake etc.). En fait, le résultat, le mot qui n’ont pas vu va les influencer dans la complétion, 36% fake, dans une condition de contrôle où on n’a pas montré le mot fake, ils sont que 4% à compléter le mot avec Fake. On voit le différentiel entre les deux, le mot qui est perçu 500 ms inconsciemment sous le seuil subjectif de conscience peut quand même exercer une influence sur les sujets 200 ms puisque 36% ont complété le mot avec fake. Donc il y a une influence subliminale du mot qui est démontré 1500 ms par cette différence de 36% et 4%. Cependant, c’est encore un cas, ici on est sous le seuil de subjectif de conscience on a demandé aux gens s’ils ont vu un mot et ils ont répondu « non, je n’ai rien vu », mais s’ils leur mettaient un choix multiple avec choix forcé, alors là, il aurait dû être au-dessus du hasard. Dans cette expérience dans la cécité d’inattention, on peut rendre des mots subliminaux et si ça les rend subliminaux est-ce que c’est au-dessus du seuil subjectif de la conscience ? Nous observons des effets sur le comportement ; cependant, dans cette expérience, nous sommes sous le seuil subjectif de conscience tout en étant au-dessus du seuil objectif, car il est impossible de choisir directement l'identification de la tâche. D’identifier le mot au-dessus du hasard. Donc nous avons vu des exemples qui nous montrent qu’il y a des influences subliminales sous le seuil subjectif de conscience VI. Seuil subjectif et contrôle stratégique Procédure de Dissociation des Processus (Jacoby, Toth, Lindsay, & Debner, 1992) AVION RADIS OU GLOSS RAD… ROTIE 500 ms 500 ms Jusqu’à la réponse 50 ou 500 ms Est-ce que la représentation d’un stimulus subliminale est sous le seuil subjectif de conscience, qu’est-ce que ça fait comme différence avec une représentation consciente ? Alors ici on va appliquer ceci en faisant le lien avec le contrôle stratégique (i.e., la possibilité d’utiliser une information de façon flexible de façon contrôler). Dans quelle conséquence sur le contrôle quand on est sous le seuil subjectif de conscience ? Cette expérience s’est basée sur des mesures subjectives et des mesures qui sont basées sur le contrôle stratégique. Est-ce qu’ils peuvent être utilisé avec le contrôle stratégique lorsque nous CM 3 - États mentaux conscients et inconscients - psychologie cognitive sommes sous le seuil subjectif de conscience ? l’influence est incontrôlable, nous ne pouvons pas résister à l’influence subliminal car nous n’avons pas vu le stimulus subliminal. C’est une procédure qui utilise le masquage ; donc il y a un premier mot qui va servir de pré-masque « avion » présenté pendant 500ms ; ensuite nous avons les mots cibles, ici ça va être le mot « radis » ou « rôti », selon les essais il va être présenter durant 50ms ou 500ms, quand on est à 50ms généralement on est sur le seuil subjectif de conscience (généralement les gens vont nous dire « beh, je n’ai pas vu le mot » à 50ms). En revanche, généralement on n’est pas sur le seuil subjectif de conscience lorsque nous sommes à 50 ms, donc si vous les forciez à choisir dans un choix multiple, ils vont quand même le deviner, cependant si vous demandez s’il pense l’avoir vu ils vont vous dire « non » ; typiquement nous sommes sur une durée qui est sous le seuil subjectif de conscience on n’est pas sur le seuil subjectif. 500ms, on est conscient quelque soit le seuil employé, une demie seconde les gens vont voir, il n’y a pas de soucis. Ensuite, on a un mot « gloss » un post-masque, un écran blanc et ensuite une tâche de complétion, on va demander aux gens de compléter « RAD.. » Il y a deux versions dans cette expérience, donc parfois les sujets vont avoir des consignes qu’on appelle des consignes d’exclusion. Consigne d’exclusion : Complétez les lettres pour former le premier mot qui vous vient à l’esprit mais ne répondez PAS un mot qui vient d’être affiché. Donc cela demande de la flexibilité, ici ça demande concrètement du contrôle, soit représentation. Je sais ici que j’ai vu « radis », je serai capable de dire si la consigne d’exclusion est reçue, je ne dois pas mettre un mot qui a été affiché, alors je vais plutôt répondre par un autre mot comme radar, radio, etc. si j’ai la possibilité d’utiliser l’information de façon flexible, je peux me permettre de ne pas compléter le mot avec ou ne pas compléter le mot avec j’ai un contrôle sur l’information. En revanche, disons que le mot m’influence et que je ne l’ai pas vu, peut-être qu’il pourrait m’influencer, malgré les instructions, de façon incontrôlable. Il y a d’autre essais où l’on va donner une consigne d’inclusion qui est : Complétez les lettres pour former un mot. Répondez avec un des mots qui vient d’être affiché si vous en êtes incapable répondez le premier mot qui vous vient à l’esprit. Donc il y a deux consignes, soit ils ne doivent pas utiliser les mots qui ont été affichés et soit utiliser les mots affichés. Cette procédure qui utilise deux consignes s’appelle Procédure de Dissociation des Processus, on utilise ce même genre de procédure pour distinguer la mémoire explicite et implicite. CM 3 - États mentaux conscients et inconscients - psychologie cognitive Résultats : Mots cibles présentés Mots cibles présenté Mots contrôle 500ms 50ms présentés 50ms OU 500ms Exclusion 0,10 0,50 0,36 Inclusion 0,96 0,63 0,38 ✓ Si je prends les mots qui ont été présentés durant 50ms, si je pars du principe que la perception consciente permet d’avoir du contrôle sur la réponse, la différence d’utilisation d’une cible, 50% en exclusion et 63% en inclusion, cette différence doit être basée sur la perception consciente. Le fait qu’ils utilisent moins souvent le mot cible quand on dit de ne pas l’utiliser que quand on a dit de l’utiliser, cette différence-là est dû à la perception consciente. Ce que ça veut dire c’est qu’il y a seulement 13% de perception consciente pour les mots qui sont présentés à 50ms, la perception est essentiellement inconsciente pour la plupart des essais. Quand on leur a dit d’utiliser les mots cachés, c’est ce qu’on fait 63% des cas et quand on leur a dit ne pas utiliser les mots cachés, ils les utilisent à 50% des cas, c’est quand même déjà beaucoup ! ce qui fait la différence entre les deux : cela doit être dû à la perception consciente. Les 13% veut dire que à 50ms on est majoritairement sûr de la perception inconsciente. C’est une première chose que nous pouvons dire sur les résultats mais ce n’est peut-être pas le plus important. Alors le principe général de la perception consciente du mot cible, cela devrait permettre d’explorer le mot cible. C’est-à-dire de ne pas l’utiliser pour compléter le mot RAD.… Le plus souvent que la condition contrôle, où on aurait présenté par exemple, d’autres mots, on a besoin d’un point de référence pour comparer. On a vu que les informations conscientes, une de leurs propriétés c’est qu’on peut les utiliser de façon flexible. La conscience permet l’utilisation flexible de l’information, c’est une des ses fonctions, c’est la flexibilité. ✓ Si je me place à 500ms, le mot cible exclusion il est utilisé dans 10% des cas, alors que c’est 36% dans la condition contrôle où l’on avait présenté un mot qui n’avait rien avoir (c’était le mot rôti). On s’aperçoit que les gens, quand le mot est vu 500ms, ils sont capables quand on leur demande de ne pas l’utiliser le mot et on compare cela avec la condition contrôle dans laquelle un mot qui n’a rien avoir ; à 500ms il y a utilisation de l’information de façon flexible. Elle n’est pas complètement parfaite puisqu’il y a encore 10% qui l’ont utilisé mais c’est tout de même plus bas que 36%. Alors en revanche à 50 ms c’est l’inverse. Le mot cible est utilisé dans 50% des cas quand il a été flashé. On aune consigne qui disait de ne pas utiliser ce mot là mais on a quand même utilisé ce mot là dans 50% des cas. 50% > 36%. Ça veut dire que la présentation du stimulus subliminale influence les gens, et l’utilise pour compléter le mot et quand bien même qu’ils ne devaient pas l’utiliser. CM 3 - États mentaux conscients et inconscients - psychologie cognitive Il y a donc de la perception inconsciente, et on a un exemple qui nous montre qu’ont à une influence inconsciente qui induit un comportement incontrôlable. Dans le sens, j’ai conscience que je ne dois pas utiliser le mot mais je l’utilise quand même. Si nous transposons cela à un produit de publicité, cela pourra être d’une raison pour laquelle il est interdit d’utiliser des images subliminales dans la publicité. Elles pourraient m’influencer contre ma volonté. Tandis que si j’ai une publicité consciente, j’ai la possibilité de résister même si ma volonté n’est pas parfaite. J’ai la chose entre les mains donc je peux fournir un effort pour résister, tandis que, que si ça passe sous le seuil de la conscience, ça peut m’influencer quand même et de façon incontrôlée. Un autre intérêt de cette procédure c’est de pouvoir de contrôler les caractères de l’information, qui est une autre propriété qu’on peut distinguer donc ce qui est conscient on peut le contrôler et ce qui n’est pas conscient dans ce cas-là on ne peut pas l’utiliser de façon flexible. Résumé sur le seuil subjectif : C’est relativement facile de montrer la perception inconsciente, au-dessus d’un seuil subjectif de conscience, il y a pleins d’études qui l’ont montré, on peut présenter des informations sous le seuil subjectif de conscience qui vont nous influencer. C’est consensuel parmi les chercheurs du domaine. Donc c’est plus compliqué d’imposer une influence subliminale si je prends le seuil subjectif de conscience alors on a vu que la difficulté elle vient en partie d’un point de vue méthodologique c’est assez difficile de faire une mesure qui soit parfaite. C’est-à-dire une mesure de conscience qui respect parfaitement les critères de méthodologie ; toutefois même si c’est un sujet qui est un peu controversé en particulier pour les influences au niveau sémantique, tout le monde n’est pas d’accord. VII. Perception inconsciente sous le seuil objectif de conscience Procédure (Kouider et al., 2011) : C’est une procédure où on a montré un visage souriant ou en colère. Ensuite pour la moitié des essais, on leur a demandé d’évaluer un idéogramme chinois pour lequel a priori ils n’avaient aucune signification réelle pour eux et pour l’autre moitié des essais il va y avoir une identification d’expression faciale sur un visage donc c’est ce qui est la mesure objective. Cette mesure vient directement après la présentation subliminale. Donc on présente un visage subliminale souriant ou en colère et on va présenter un idéogramme chinois, l’idée ici est de voir si la présentation du visage de façon subliminale va influencer l’évaluation de ce dernier. L’autre moitié une tâche d’identification d’expression faciale d’un visage pour voir si les gens sont capables de deviner l’expression dans un choix fermé. CM 3 - États mentaux conscients et inconscients - psychologie cognitive Résultats : Le premier résultat c’est que l’expression faciale du visage n’a pas été reconnu au-dessus du niveau de valeur, ils ne sont pas capables de différencier l’expression faciale exprimée par le visage, ils sont autant capables de dire qu’il était joyeux ou en colère. C’est vraiment dû hasard ; donc cela veut qu’ils se situent au-dessous du seuil objectif de la conscience, on ne leur a pas demander une tâche subjective mais c’était vraiment une tâche d’identification. Pour voir objectivement si leur réponse est correcte ou pas. Noter que la mesure n’est pas trop mauvaise puisqu’elle vient immédiatement après la présentation du stimulus et nous étions dans des réponse « oui ou non », « est-ce que c’était un visage en colère ? » « Oui ou non ? ». L’étude respecte assez bien les critères pour une mesure de conscience. Evaluation des idéogrammes ? Quand l’idéogramme était précédé d’un visage heureux, la barre grise et lorsqu’il est précédé par un visage en colère la barre noire, on voit que l’évaluation de l’idéogramme est influencée par le visage alors que le visage était perçu inconsciemment il vient quand même biaiser l’évaluation de l’idéogramme. Ils ont évalué plus positivement l’idéogramme quand il était précédé par un visage heureux que par un visage en colère. Dans cette expérience il y avait des visages statiques grâce à une photo et il y avait aussi des visages qui étaient animés avec des films du visages, grâce à la technique comme c’est 2,5 secondes je peux me permettre de présenter un film. Que ce soit avec des visages animés ou statiques on retrouve les mêmes résultats. Ça peut influencer, ça peut biaiser l’évaluation de l’idéogramme chinois. Une interprétation de ces résultats c’est que le visage induit une émotion inconsciente, émotion parce qu’on n’est pas conscient qu’inconsciemment nous avons une poussée d’émotions. Et que celle-ci va venir influencer l’évaluation de l’idéogramme chinois ; en tout cas ce qui est sûr c’est qu’il y a une représentation inconsciente de l’expression faciale du visage et que cette expression faciale de façon inconsciente a un impact sur l’évaluation de l’idéogramme donc on exerce bien une influence subliminale et cette fois-ci, sous le seuil objectif de conscience. CM 3 - États mentaux conscients et inconscients - psychologie cognitive VIII. Corrélats neuronaux de la perception consciente : C’est-à dire le but de ce que nous allons voir, ce sont des études qui vont comparer l’activité du cerveau lorsqu’il perçoit un stimulus inconsciemment et lorsqu’il perçoit un stimulus consciemment. Est-ce que lorsque je regarde l’activité du cerveau, d’abord, est-ce que lors de stimulus subliminaux, il y a un traitement dans le cerveau ? Et est-ce qu’il y a un traitement spécifique lié à la conscience ? est-ce que je peux objectiver une signature de la conscience dans le cerveau ? Est-ce que je peux montrer ce qu’il se passe dans le cerveau quand on a conscience de quelque chose ? est-ce que c’est spécifique ? Il y a des études dans les cas on a fait une imagerie, qui ont montré le même stimulus visuel, dans la même durée mais avec ou sans masquage. Donc je pourrais présenter le même visage pendant 20 ms soit je mets des masques avant ou après, soit des masques qui ne viennent pas au même moment, il n’y a pas de masques. Mais l’intérêt de la procédure c’est que c’est le même stimulus qui permet une meilleure comparaison. Et ici on peut se placer pour ceux sont masquer vont être sous le seuil d’objectif de conscience et ceux qui ne sont pas masquer vont être perçus consciemment. On fait varier légèrement en faisant passer des masques durant la séquence. Et ce que ça fait c’est qu’il y a des essais où on va voir le stimulus, on va présenter exactement les mêmes choses mais en changer l’ordre des masques et là on ne va pas percevoir on va être sous le seuil d’objectif de conscience. Alors, il y a d’autres études qui ont fait une approche légèrement différente donc là je vais présenter le même stimulus, toujours le même, et cette fois-ci je vais prendre une durée qui est proche du seuil d’objectif de conscience. Donc je pourrais me mettre à 50 ms. Je présente un mot ou un visage pendant 50ms (on sait que c’est un temps qui est charrière) et donc quand on fait on peut s’arranger une fois sur deux, le mot ou visage est perçu consciemment et une fois sur deux il n’est pas perçu consciemment. L’avantage est que je peux présenter exactement la même chose dans la rétine mais en prenant un temps qui une limite parfois cela va passer par la conscience et parfois pas. Donc je vais pouvoir m’amuser à comparer l’activité du cerveau dans les deux situations ; 3ème possibilité d’études, comme on l’a vu, il y a un moyen de rendre les stimuli subliminaux en mobilisant l’attention. L’illustration vient de la 3ème technique. Mais globalement si nous avions pris les techniques précédentes elles seraient comparables. Cette illustration est extraite d’une étude qui a rendu les stimuli subliminaux en détournant l’attention ; la seule chose est que c’est une technique dans laquelle l’activation inconsciente est peut-être un peu plus forte qu’avec les autres ; mais qualitativement on aura le même résultat quelle que soit la technique. CM 3 - États mentaux conscients et inconscients - psychologie cognitive Voici la première illustration, ici en fait nous sommes dans toutes les premières phases de traitements, le mot a été présenté il y a 100 ms, 1/10ème de seconde, ce que nous pouvons c’est qu’au départ, au départ du traitement de l’information visuelles à 100 MS, on une activation intense au niveau du lobe occipital (c’est là où se situent les aires de la vision) et que le mot soit subliminal ou pas, il est traité dans les aires visuelles. En réalité si je regarde la différence entre les deux, en haut c’est une représentation du mot lorsqu’il est invisible, à 100 ms après la présentation du mot, forte activation au niveau des aires visuelles. Au milieu, le mot est visible, à 100 ms pareil il y aune forte activation des aires visuelles ; alors on a en abs la différence entre la perception consciente et inconsciente, au niveau du cerveau et en fait ce n’est pas grand-chose. Juste après la présentation, au début du traitement, il est plus ou moins le même que le mot soit subliminal ou pas. Par exemple les aires qui vont décoder la forme etc., tous les éléments visuels sont mobilisés même pour les mots subliminaux. Et le fait qu’il y a un traitement, ce n’est pas tellement étonnant puisqu’il y a un impact de ces stimuli sur le comportement des gens, ça veut que quelque part, ils doivent être traités par le cerveau. Sinon il n’y aurait pas d’impact ; en fait c’est à partir de 200ms qu’il commence à avoir des différences importantes entre quelque chose que « j’ai vu » et quelque chose que « je n’ai pas vu ». Et la seconde illustration, ici, on est à 350 ms. Nous voyons l’activité non consciente elle est quand même assez forte ; notamment dans le lobe frontal, cependant, elle n’a pas totalement envahi la totalité du cerveau. En contraste on a l’activité consciente, et cette activité consciente va embraser beaucoup plus de région cérébrale (elle active plus de traitement cérébral) notamment on a le lobe frontal qui est plus activé en cas de perception consciente qu’en cas de perception non consciente. Et pour la théorie globale de l’espace de travail, c’est parce que le lobe frontal a tout un réseau de connexions entre différentes régions du cerveau est activé parce que l’information est partagée dans ce réseau qu’elle peut être utilisée de façon flexible, je peux utiliser toutes les fonctions cognitives de chaque partie du cerveau quand l’information est consciente. Ce qui correspond aux fonctions de la créativité, c’est en fonction de l’espace de la scissure de Rolando ; c’est le fait que tout un réseau qui implique tout le cerveau qui partage l’information. Donc CM 3 - États mentaux conscients et inconscients - psychologie cognitive je pourrai mobiliser les aires navales et les aires motrices et je pourrais faire ce que je veux avec l’information parce que je peux utiliser un large réseau dans mon cerveau. Pour ces auteurs là c’est la signature de la conscience, l’activité du réseau, embrasement après 1/3 de seconde. Je ne suis pas conscient c’est un temps de retard par rapport à la réalité. Pour la théorie globale de l’espace de travail, c’est ce réseau avec le lobe frontal et les cognitions distantes, on considère que ça c’est la signature de la prescription consciente. C’est ça qui marque la prescription consciente et permet la retranscription neuronale. Si nous avions continué le film, nous nous serions aperçus que l’activité consciente va très vite s’éteindre ; mais si je me plaçais plus à 300ms mais 1 seconde, il n’y aurait quasiment plus en rapport avec le stimulus qui a été présenté. Si le stimulus n’a pas été présenté consciemment. Donc l’activité de prescription inconsciente va s’éteindre assez rapidement alors que si le stimulus est perçu consciemment, je peux continuer à y penser autant de fois que je veux le mémoriser, je pourrais continuer à penser au mot ½ heure plus tard, il pourrait toujours avoir une activité consciente sur ce que j’ai vu consciemment. Tandis que l’activité inconsciente et bine au niveau du cerveau et bien l’activité va s’effondrer il ne resterait pas grand-chose. Une autre interprétation de la théorie des méta-représentations, il fallait produire une méta- représentation pour avoir conscience, pour une représentation de sa représentation du monde. Et la zone du cerveau qui est impliquée dans la production des méta-représentations, c’est une zone spécifique qui fait partie de la théorie globale de l’espace de travail, qui est activité au niveau du lobe frontal qui permet la production des méta-représentations et des métacognitions. IX. La vision pour l’action et pour la perception (Stottinger & Perner, 2006) Si ce schématise le circuit d’information visuelle, elle arrive par les deux rétines passe par le thalamus au centre du cerveau et puis elle va arriver au lobe occipital ; à partir de ce moment-là, à partir du cortex visuel, dont Goodale & Milner, ont montré que le système visuel avait deux voies ; un fois que l’information arrive au système visuel, elle peut aller plus loin dans le traitement en empruntant deux chemins différents ; une voie ventrale qui Voie ventrale va du cortex visuel au lobe temporal et une voie dorsale Goodale & Milner, 1992; 2013 qui va du cortex visuel au lobe pariétal ; ces deux voies ont une fonction différente. Les fonctions de la voie ▪ Voie ventrale => identification et ventrale c’est de permettre l’identification et la reconnaissance reconnaissance des objets et la fonction de la voie ▪ Voie dorsale => interaction dorsale est de permettre l’interaction rapide avec environnement l’environnement ; par exemple, si je dois attraper une balle rapidement, je vais me guider par cette voie dorsale. Ça permet d’aller très vite. CM 3 - États mentaux conscients et inconscients - psychologie cognitive Ce que nous avons vu jusqu’à présent, du traitement subliminal, en fait ça impliquait surtout la voie ventrale parce qu’on s’est intéressé à des objet qu’il fallait identifier, des mots ou des formes. Et en réalité, si je pense au traitement inconscient, dans la vie de tous les jours, notamment, en fait souvent il va peut-être passer par la voie dorsale, la vie de l’action rapide. Comment on peut montrer à quoi servent ces deux voies ? à travers différentes expériences. Celle-ci c’est une expérience avec un patient cérébrolésé ; lésion au niveau ventrale donc la voie qui est impliquée dans l’identification et la reconnaissance des objets ; par contre au niveau dorsal, il n’y a pas de soucis. Qu’est-ce que ça produit au niveau du pattern ? Le problème de ce patient, est qu’il va rencontrer des difficultés à reconnaître et décrire des formes (sur des formes sur lesquelles il va pouvoir agir). Par exemple, je lui montre une mine avec une orientation et on peut lui demander par exemple de dessiner une orientation qui correspond à ce qu’on lui montre visuellement. Je pourrais lui demander de faire un dessin, de choisir entre plusieurs dessins, simplement de s’orienter en direction de la mine. Sur l’illustration, nous voyons qui montre des orientations n’importe comment dans toutes les directions. Quand lui demande de reproduire les orientations, il en est complètement incapable. Le control on voit qu’on lui montre verticalement et c’est complètement vertical. Le sujet se sont des lignes qui vont dans tous les sens. C’est la conséquence de la lésion au niveau de la voie ventrale. Cependant, ce qui est surprenant, donc si on lui demande de glisser un objet dans une fente (comme une lettre dans une boîte aux lettres), on est dans le mouvement. Et bien à ce moment-là pas de soucis. C’est si il ne peut pas se représenter l’orientation (il a un problème avec la voie ventrale), mais il est capable d’agir ; de mettre un lettre dans une boîte aux lettres, il a la même performance que les sujets contrôles. Alors c’est un exemple pour montrer que ces deux circuits sous tendent à l’identification et l’interaction avec l’environnement (l’action) CM 3 - États mentaux conscients et inconscients - psychologie cognitive X. La vision pour l’action et pour la perception (Stottinger & Perner, 2006) En fait dans certaines conditions, on peut retrouver la même dissociation chez les gens qui n’ont pas de lésion. Une association entre la voie ventrale et la voie dorsale. Alors on montre des figures avec des diagonales, et je pourrais demander qu’elle est la diagonale qui est la plus grande ? Si on regarde bien les figures, c’est la diagonale de gauche. La diagonale de gauche paraît plus grande par rapport à celle de droite mais c’est une illusion optique. En réalité, la diagonale de droite est plus grande que celle de gauche. Mais inconsciemment on va avoir l’impression que c’est celle de gauche qui est la plus grande à cause du contexte. Mais physiquement si je mesurais je m’apercevrais que celle de droite est plus grande que celle de gauche ; en fait, la perception consciente est sujette à cette illusion optique. Dans cette expérience on demande aux sujets d’attraper l’un des deux objets. Et en fait ils vont ouvrir la main de façon appropriée pour attraper l’objet ; dans l’action, ils vont mettre la main correctement, la main va être guidée par la taille réelle de l’objet et pas par l’illusion optique perçu consciemment mais il ajuste. Dans le mouvement ils vont se baser sur la taille réelle et pas sur l’illusion d’optique ; et à contrario, si on leur demande d’indiquer la taille, en ouvrant leur main, alors, à ce moment-là ils vont être sujet à l’illusion ; il va y avoir une ouverture plus grande pour la figure qui est plus petite. Donc on peut retrouver cette dissociation entre la voie ventrale et la voie dorsale. La mettre en évidence chez des sujets « normaux », il faut pour le voir, parce que d’habitude on ne voit, il faut se mettre dans des situations consciemment où on voit un truc qui n’est pas la réalité. Parce qu’en réalité la vision consciente intègre assez bien le contexte et c’est pour cela qu’on est sujet à l’illusions. Par contre par la voie dorsale on est plus sensible au stimulus lui-même ; En fait ce que ça semble indiquer, est qu’en réalité la taille, on se base sur une représentation consciente qui est influencer par le contexte et sujette à l’illusion, en revanche qu’on veut attraper un objet on se base sur notre présentation visuelle de notre représentation qui est non visible par la conscience ; si il se basait sur la représentation consciente, on l’ attraperai pas correctement ; mais comme ils attrapent correctement on peut en déduire qu’il y a une autre représentation qui elle n’est pas accessible à la conscience et c’est celle-là qui guide l’action. CM 3 - États mentaux conscients et inconscients - psychologie cognitive XI. Les gens savent-ils consciemment comment attraper une balle ? (Reed, Mcleod, & Dienes, 2010) Un peu dans la même veine, on peut penser à la situation de la vie de tous jours dans laquelle on doit attraper une balle. Dans cette expérience on demande aux gens s’ils savent courir vers l’avant ou vers l’arrière (quand on doit recevoir une balle il faut quelquefois soit courir vers la balle soit reculer pour l’attraper). Certaines personnes sont capables d’attraper une balle pour d’autres c’est plus difficile ; mais lorsque je suis capable d’attraper une balle est-ce que je pourrais expliquer comment il faut courir pour l’attraper ? ça va dépendre de la trajectoire de la balle, (est-ce qu’elle va tomber devant moi ou derrière moi ?) et une façon de gérer ceci c’est de gérer l’angle entre les yeux et la balle. On va poser une question au sujet par rapport à comment va se situer la belle par rapport à vous dans différentes trajectoires. Dans les rapports verbaux, en fait ils ont décrit des stratégies qui ne fonctionnent pas. Si vous faisiez ce qu’ils vous disent vous n’attraperaient jamais la balle et ils font des choses qui ne correspondent pas avec ce qu’ils disent lorsqu’il essaie d’attraper une balle ? si vous les faites courir et que vous filmer comment ils se déplacent ; ce n’est pas la même chose que si vous arrêtiez le film et que vous leur demander comment est-ce que vous faites ? le problème se maintient si on leur propose des exemples de trajectoires ; ou bien vous pourriez dire que c’est difficile de décrire ça ; avec des trajectoires possibles ils sont out aussi nulle pour choisir la bonne. Imaginons qu’on leur fait attraper une balle et qu’on leur pose la question comment ils font. A nouveau ils ne sont pas capables de décrire comment ils font concrètement pour attraper la balle et ce sont des réponses avec une propre confiance. En résumé, la façon dont les gens se déplacent et orientent leur regard pour attraper une balle, ce n’est pas tout à fait la même chose que les explications qu’ils peuvent nous donner sur la façon dont il faut se déplacer pour attraper une balle ; on est dans une interaction avec son environnement. A nouveau on a l’impressions que des informations inconscientes guident le comportement moteur ou sinon s’ils se basaient sur leurs connaissances conscientes qui sont fausses, et bien ils n’arriveraient jamais à attraper une balle. Donc on peut penser qu’il y a une deuxième représentation inconsciente quand il s’agit de gérer un mouvement rapide, l’évolution a laissé un système qui fonctionne en automatique et qu’il n’y a pas besoin de représentation consciente. CM 3 - États mentaux conscients et inconscients - psychologie cognitive Résumé ▪ Le masquage, le « continuous flash suppression », le « gaze-contingent crowding » ainsi que des techniques qui mobilisent l’attention empêchent la perception visuelle consciente et rendent la perception inconsciente. ▪ On distingue le seuil objectif et subjectif de conscience ▪ On peut ‘voir’ sans en être conscient sous un seuil subjectif et sous un seuil objectif (le consensus est moins fort) ▪ Les perceptions inconscientes peuvent influencer nos comportements, nos préférences et nos actions de façon incontrôlable ▪ L’embrasement de l’espace de travail global est la signature de la conscience, et l’activation de ce réseau ▪ Le système visuel comporte deux voies, la voie ventrale (identification et reconnaissance consciente) et la voie dorsale (interaction rapide avec l’environnement).

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