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Chapitre 3 : La médecine des animaux Date de création @4 décembre 2024 13:16 Cours HSM Mettre au propre Introduction La médecine peut utiliser des animaux pour la recherche au bénéfice des...

Chapitre 3 : La médecine des animaux Date de création @4 décembre 2024 13:16 Cours HSM Mettre au propre Introduction La médecine peut utiliser des animaux pour la recherche au bénéfice des humains. Cela suscite de nombreuse controverse « sacrifice des animaux au nom de la science » certain ne sont pas d’accord avec le fait d’utiliser des animaux. Les animaux eux même peuvent être soigner = médecine vétérinaire. L’animal a un statut contradictoire dans la société soit c’est un instrument/un moyen ou un bénéficiaire de soin. Question Comment s’est développé l’expérimentation animale et la médecine vétérinaire ? Quels sont les animaux utilisés ou soignés ? Y a-t-il une prise de conscience que la santé des humains est liée à celle des animaux ? Plan 1. Utiliser les animaux pour la science et la médecine 2. Histoire de la médecine vétérinaire 3. Le mouvement one health 1. Utilisation des animaux pour la science et la médecine Chapitre 3 : La médecine des animaux 1  L'utilisation des animaux par la science et la médecine existe depuis longtemps. Il y a depuis l’antiquité des remèdes/médicaments qui sont à base d’animaux. Papyrus égyptien qui explique comment fabriquer des médicaments à base de fiente de crocodile. 1.1 L'expérimentation animale pratique controversée Claude Bernard (médecin français) a développé la vivisection (expérimentation sur les animaux) au XIXe siècle. Pour lui, travailler sur des cadavres humains, ça n'apprenait rien au médecin à part un petit peu d’anatomie. On ne savait rien sur le mécanisme des maladies. Aujourd’hui en Europe 12 millions d’animaux sont utilisés chaque année, dont plus de 75% de rongeurs (souris et rats). Ces animaux sont utilisés pour la recherche en biologie fondamentale (pour comprendre le fonctionnement des différents mécanismes biologiques), en médecine (induire des maladies chez les animaux et ensuite voir comment ça se développe). On peut aussi les utiliser pour développer les médicaments, on teste les médicaments sur eux, on préfère faire mourir un animal plutôt qu’un humain. Claude bernard dit qu’il ne faut pas tester des choses sur des humains comme nous qui sont en plus malades. Il faut tester sur une autre espèce qui est inférieure : les animaux. Comme modèle de l’organisme humain, on utilise essentiellement des souris, des rats, des singes, des porcs … Exemple : ⇒ Clonage Dolly : en biologie fondamentale, on a fait un clonage d’une brebis à partir d’une cellule de la première brebis qu’on a mit dans un ovule et qu’on a Chapitre 3 : La médecine des animaux 2  fait porter par une brebis porteuse. Ça a été un flop, elle a vieilli prématurément car elle avait l'âge de la première brebis. ⇒ On a envoyé une chienne dans l’espace ⇒ Pendant le covid, on a essayé des respirateurs artificiels sur des porcs ⇒ xénogreffe pour les valves cardiaques comme il n’y a pas assez de donneurs et que le porc est proche de l’humain on peut prendre ses organes Quels sont les arguments pour et contre l’expérimentation animale ? 1.2 Arguments pour l’expérimentation animale Des chercheurs de la recherche privé ou public (CNRS). Elle est indispensable pour sauver ou améliorer la qualité de vie humaine. Ça sert à tester de nouveaux médicaments ou dispositifs car c’est dangereux pour les humains surtout s'ils sont malades. Ils sont persuadés que les mammifères sont semblables à l'homme, qu'ils ont des gènes et des organes identiques se sont donc des bons modèles (un peu réduit). Ou au pire on peut modifier leurs gênes pour qu’ils soient semblables aux humains. Aujourd'hui c’est beaucoup plus réglementé : il y a des choses que l’on peut et qu’on ne peut pas faire. Ses règlements sont au niveau national, européen. Avant de faire des expérimentations, ils doivent par exemple faire une demande auprès d’une commission nationale d'expérimentation animal qui fixe des règles. Leur argument pour défendre leurs activités c’est le fait qu’on cherche à remplacer et à réduire cette pratique en utilisant des modèles informatiques. 1.3 Argument contre l’expérimentation Pour eux, aucune espèce ne peut être prise comme modèle biologique d’une autre. Cette recherche est peut être légale mais immorale. Cette législation qu’il juge permissive reflète les intérêts des groupes sociaux puissants. Par exemple, les chercheurs scientifiques ont une aura qui fait qu'on les laisse faire ce qu’ils veulent. Un historien a étudié le mouvement antivivisectionniste. C’est des gens qui sont tellement contre qu’ils vont dans les laboratoires pour les détruire. Ce mouvement est très développé en Angleterre et dans les pays anglo-saxons. C’est depuis le 19e siècle qu’il y a cette opposition car à l'époque il y avait des bourgeois/aristocrates qui s'opposaient à ces nouvelles pratiques scientifiques d’autant plus qu’elles étaient développées en France et en Allemagne c'était plus facile de critiquer à l’étranger. Ils se sont donc opposés à l’autonomisation Chapitre 3 : La médecine des animaux 3  des scientifiques : les chercheurs n’ont pas le droit de faire n'importe quoi, c’est au parlement de fixer les règles. Actuellement, il y a des mouvements très puissants contre la recherche d'animaux notamment l'association PETA en Angleterre et en France il y a la Fondation brigitte bardot, asso 30 millions d’amis… Peter Singer, philosophe australien, a écrit en 1975 La libération animale. Il dénonce le comportement des humains envers les animaux. Pour lui, on ne devrait plus en manger, fermer les abattoirs. Les animaux souffrent comme les humains et ils nous sont égaux. Il a créé le mot spécisme (les humains se pensent supérieurs aux autres espèces). 1. Histoire de la médecine vétérinaire Les animaux sont domestiqués depuis la préhistoire. Depuis longtemps, les humains essayent de soigner leurs animaux. 2.1 Soins aux animaux avant le XVIIIe siècle Au moyen âge, on soignait les animaux d'élevage avec des prières ou des remèdes magiques. A l’époque les médecins ne s'occupaient pas des animaux mais il y avait quand même quelque personne que l’on pouvait aller voir pour nous aider : les maréchaux-ferrants, forgerons, barbiers. Comme on utilisait beaucoup les chevaux (transports, armés…) les maréchaux ferrants ont développé des savoirs empiriques et oraux (ils étaient illettrés). 2.2 Des épidémies déciment les élevages Au XVIIIe siècle, il est apparu de plus en plus d’épidémies en France et en Europe. Notamment des pestes bovines qui tuait énormément les vaches. C’était une catastrophe économique pour les fermes et les paysans. 2.3 Création de la profession vétérinaire Le roi Louis XV autorise la création de la première école vétérinaire du monde à Lyon. Ce sont principalement les fils de maréchaux ferrants qui y aller et ceux de la petite bourgeoisie. De la, se développe des savoirs abstraits et des revendications de scientificité (nous aussi on fait de la science). On ne les prenait pas trop au sérieux, c’était un métier ingrat, il y avait peu de moyens pour lutter contre les épidémies a part abattre les animaux pour empêcher la diffusion. 2.4 Professionnalisation des vétérinaires au XIXe siècle Chapitre 3 : La médecine des animaux 4  En 1881, les vétérinaires obtiennent une loi en leur faveur au parlement qui leur donne le monopole des soins sur les animaux (les autres n’ont plus le droit). Au XXe siècle, elle va enfin trouver le moyen d'être efficace puisqu’elle va pouvoir utiliser des médicaments et des vaccins qui vont soigner les animaux. Les antibiotiques sont une révolution ils vont être utilisés sur les animaux et la peste bovine disparaît. 2.5 Diversification de la profession de vétérinaire Au XXe siècel, le statut de l’animal change, il y a de plus en plus d'animaux domestiques. La profession de vétérinaire va accompagner ce changement. Depuis les années 1970, il y a des vétérinaires en ville et plus seulement à la campagne et ce sont de plus en plus de femmes (libéral). L'évolution récente c’est qu’il ya des cliniques privées qui se développent et c’est très rentable. Ils ont des plateaux techniques importants (appareils de radiologies, examen, prise de sang). 2.6 Médicalisation de l’élevage On observe depuis la 2e moitié du XXe siècle du côté rural un essor des élevages industriels qui est dû au développement de l’alimentation carnée. Le problème des élevages industriels c’est qu’il y a énormément d'animaux qui sont entassés au même endroit ils peuvent donc très vite tomber malades via contagion. On passe de la médecine vétérinaire clinique à la médecine prophylactique (vise à prévenir l'apparition de la maladie). Ce qui a entraîné une prise d’antibiotique systématique pour les animaux. Ce phénomène devient préoccupant car quand on mange de la viande qui a des antibiotiques les bactéries à l’intérieur du corps sont résistantes. Se développe donc une antibiorésistance. 1. Le mouvement One Health C’est un mouvement créé en 2000 composé de vétérinaires et de médecins qui essaye de convaincre que la santé des animaux et des humains sont liés. Ils ont porté ce mouvement dans une organisation internationale “ONU”. Ils mettent l’accent sur ce qu’il se passe dans les élevages : antibiorésistance zoonoses (maladies qui se transmettent des animaux aux humains et réciproquement) Quelles sont les épidémies récentes d’origine animale ? Chapitre 3 : La médecine des animaux 5  SIDA grippe aviaire ebola Covid Quelles sont les causes de l'augmentation des zoonoses ? Mondialisation des échanges Hausse des contacts entre les humains et la faune sauvage Essor des élevages Quels sont les buts de One Health ? Coordonner l’action en santé humaine et animale Financer la recherche et des actions préventives Lutter contre la pauvreté des populations rurales à proximités des forêts Ce qu’on reproche à One Health c’est de ne pas prendre assez en copte le rôle des écosystèmes (planetary health) Chapitre 3 : La médecine des animaux 6