Sociologie de la Traduction (Bruno Latour) PDF
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UCLouvain Saint-Louis Bruxelles
Bruno Latour
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This document analyzes the sociology of translation, notably examining the perspectives of experts and the nature of scientific knowledge. It discusses how scientific knowledge is produced, its societal implications, and the role different contexts play.
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CHAPITRE 6 : La sociologie de la traduction ( Bruno Latour ) Est ce que la position des expert est justi ée ? Remettre en question la parole des experts, science dur. Critique de la sociologie qui est une nouvelle discipline. -redécouvrir...
CHAPITRE 6 : La sociologie de la traduction ( Bruno Latour ) Est ce que la position des expert est justi ée ? Remettre en question la parole des experts, science dur. Critique de la sociologie qui est une nouvelle discipline. -redécouvrir les sciences- La socio de la traduction s’en prend a l’expertises des sciences scienti que, ce n’est pas tant pour les dénoncer mais plutôt pour se défaire d’une image éronée de la science. Image d’une science héroïque, science faite par des génies qui faudrait donc suivre. Science qui est alors incomprehensible pour le commun des mortels. Et qui est et doit rester indiscutable pour le reste de la société. Ces sociologue de la traduction à démocratiser les sciences dures. C’est a dire ouvrir la science au débat et à l’interrogation publique. Le public mais aussi les sociologues doivent s’intéresser au sciences dur, est ce que on est redevable a ces scienti que, et si c’est le cas est ce que on doit leur laisser carte blanche ? « La sociologie ne sert pas à critiquer, à déconstruire (seulement) mais à redé nir les sciences de telle façon à ce qu’elles puissent devenir sensibles aux ré exions et aux interrogations publiques. » —> redé nir cette science, de tel façonner a ce que ce soit nécessaire pour un scienti que que le public s’intéresse à ce qu’il fait. Remise en question de la science moderne date de 1945, rupture de con ance entre le public et les laboratoires avec Hiroshima et l’utilisation de la bombe nucléaire. Optimisme du progrès jusqu’en 45, puis idée de qu’est ce que font les laboratoires ( qui créer des armes capable de détruire l’humanité). Au usa un scienti que va a la présidentielle pour dénoncer les mauvaises pratiques des laboratoires et devoir mettre une mise en place de restriction. Début année 70 : enquête sur pourquoi les cadres africain on tant de mal à s’adapter à la vie industrielle moderne. Trouve que les cadres africain moins performant que les cadres européen. Anthropologues : Les cadres africain n’y peuvent rien car ils ont une philosophie di érente, ils ne sont pas dans la performance. Ils ont un esprit africain qui s’accorderait très mal au principe de rationalité européen. Fin de la décolonisation les experts ne croit plus à cet esprit africain et vont donc étudier ces cadres africain comme ils étudient les cadres européen. Est ce qu’il y a des conditions matérielle et sociales ? Des conditions qui ensemble créer un processus d’incompetence, qui rend incompétent : « la raison est étroitement ff fi fi fi fi fi fi fl fi fi dé nie et fabriqué dans des experiences très concretes d’apprivoisement des machines modernes » Ils réalisent que les cadres africain on du mal a apprivoiser ce que c’est une usine, et peuvent démontrer a chaque cas que ces gens sont jamais mis dans les condition pour devenir performant. Ex : rapport au plan envoyé au cadre dans les usines, les africain ne suivent pas ce plan car ils n’ont jamais était éduqué dans cette esprit d’usine donc ils ne savent pas faire car c’est abstrait pour eux Petit a petit les anthropologue rêvent d’une science sociale symétrique : qui ferait plus de di entre socio et anthropo. Qui ne recourait plus a des principe d’explication qui n’accepterai pas pour eux meme. C’est utilisé des principes de cadrage de la meme façon en Europe ( soc moderne ) et dans le reste du monde ( soc traditionnelle ). La société moderne est celle basé sur la révolution scienti que( 16 ème siècle ). B. Lacourt va analyser un laboratoire comme une tribu africaine. Il va aller analyser le laboratoire prestigieux a Salk ( San Diego ). Il sort après un livre appelé « laboratory life ». Ces auteurs dans ce livre donne les résultats d’une immersion dans ce laboratoire. Il lit les articles qu’il ne comprends pas, il les interroges sur leur coutume, il parle d’eux comme ces informateurs. Il dit que si on accepte d’étudier la pratique scienti que avec du recul, on arrive a les comprendre d’une façon nouvelle. Les sciences = > le processus de mise en ordre d’un amas de données désordonnées.... Susciter des nouveaux ordres, des nouvelles combinaisons de données; esquisser des nouveaux “patterns” ou motifs de convergence entre les signes que nous renvoie le reste du monde vivant... Ces données = signes que nous renvoie le reste du monde vivant ( les microbes ) —> pov anthropologue qui découvre ces données Dire qu’on a découvert un microbe c’est une façon assez abstraite de parler d’une découverte, un nouvelle être, un phénomène. Livre : on essaye de susciter une réaction Les sociologues opère 3 déplacement Trois déplacements - Dudit Esprit rationnel à une série d’opérations techniques - La subjectivité n’est plus un danger mais elle est requise ( dans les laboratoires ) - La routine, la méthode et la répétitions sont essentielles ( pour sucieter une réaction ) => Il faut rendre le fait, microbe robuste, le faire tenir face aux scepticisme... Plutôt que de découvir...La science fait exister, fait tenir, le reste du monde vivant. fi ff fi fi Nouvelle de nition : faire exister un phénomène de tel façon à que meme les sceptique vont devoir l’accepter, faire taire les autres. Certes le microbe existe mais encore faut t’il le faire exister. La science fait tenir le monde vivant ( tout ce qui n’est pas humain ), nous lui devons alors beaucoup. Réchau ement climatique, comment le faire exister ? Ça à était cruciale pendant 30 ans. Le livre a remis en question les idées reçues mais également la di érence entre les faits et les valeurs. Qu’est ce que ca fait de cadrer les laboratoires : ouvre 3 pistes d’investigation : ⁃ Remettre dans le débat public tout ce que les laboratoires produisent ⁃ Inégalité de traitement des maladies ( endométriose ) ⁃ Meme quand on à tout les savoir peut on réellement faire un état des lieux ? ( la façon dont on cadre les choses va avoir des e ets ) -redé nir les modernes- Livre : Nous n’avons jamais été modernes ( Bruno Latour ) Redé nit les modernes ( les occidentaux ), on est modernes quand on se sent héritier des lumières. On est héritier des lumières et la Raison et le progrès c’est au coeur que veut faire notre société. Civilisation qui existe depuis le 17 ème siècle. Latour nous dit que ces modernes passent leur temps à créer des séparation, catégoriser, classé le monde en di erent secteurs. Ex : on nous montre une photo on sait a quel secteur, registre elle appartient Chez les modernes tout phénomène reçoit à une étiquette sectorielle qui en déterminera l’appréhension. Cas : les reste humains exposé dans les musées étaient considéré comme des objets scienti que. Tel étaient leur etiquette sectorielle et des lors tout autre considération pouvait être entendu mais était toujours vu comme complémentaire. Cas : guerres du golf 1993, guerres quali é de religion ( cash des civilisation L’islam vs les Lumières ), d’économiques ( guerre du pétrole ),mais aussi etiquette écologique ( paysages détruit ) Cas : la reproduction du vivant, étiquette que scienti que —> Parfois la catégorie choisie rend invisible les autres étiquette. Registres les plus important c’est le politique, scienti que, religieux. Comme ci ces registres était séparables. fi fi ff fi fi ff fi ff fi fi ff Les modernes sont ceux qui non seulement séparent et catégorisent la réalité en des domaines di érents mais qui en plus, attribuent la gestion de ces domaines à des institutions spécialisées. -réenvisager la violence- Si c’est ça la civilisation moderne, qu’est ce que c’est chez les autres. Il dit faut savoir que la civilisation moderne est la premiere à avoir divisé les taches. Fait qui n’est pas sans violence. L’étiquette sectorielle c’est de ne pas accepter que chaque fait Fait sociale est un fait qui a une portée totale. Marcel Mauss a écrit un livre sur « le don », les traditions européennes ne connaissent pas la di erence entre les sociétés économique et religieuse. Dans la plupart des sociétés quand un don est fait il y a un contre don, il y a tout un ensemble de règles qui fait que ce n’est pas qu’une a aire économique, il y a de l’amour. C’est économique tout de meme mais c’est aussi honoré les dieux, donc c’est religieux. Il dit que dans ces société il est impossible de faire la part des choses. Dans les soc traditionnelles, c’est toujours un fait sociale totale ( pas un seul registre ). Karl Polányi : nous sommes cette civilisation très bizarre qui a decidé que l’économie est un secteur appart entière. Il pointe du doigt la bizarrerie de la civilisation moderne, idée du marché économique mondiale, combien il est bizarre de faire primer le marché économique sur le reste. Théorie du désancastrement de l’économie : l’économie passe avant tout et on ne peut pas faire autrement. Latour est le premier qui fait une critique générale de la catégorisation du monde. Il est le premier à l’avoir fait pour la science. Il quitte peu a peu les secteurs et va dire qu’il y a 3 règne moderne : la société, la nature et l’au delà. On est absolument convaincue que la société est di érente de la nature. Société : politique, gérer par les institutions et peuplé par les humains Nature : science, gérer et investigué par les sciences et peuplé par les non- humains Au delà : religion, peuplé par les dieux A force d’avoir catégoriser le reel, les modernes ont réussi a croire à ces trois règnes di erent. Non seulement ils catégorisent le réel mais ils en arrivent à croire que ces catégories sont le réel. = processus de rei cation ( prendre une étiquette/ un objet pour la réalité, on croit en la catégorisation en oubliant que c’est nous qui avons inventé cette notion ) 1 ere étape : chaque phénomène reçoit une étiqette qui ff ff ff fi ff ff 2 eme étape : les modernes on tellement catégorisé qu’ils croient que c’est le réel 3 ème étape : quand ils arrivent chez ceux qui ne pense pas comme ca, vont alors penser qu’ils sont inférieur, ignorant et vont alors utilisé la violence et enseigné cette catégorisation aux autres civilisation sans prendre en compte tout le mal qu’ils font en leur enseignant cette catégorisation. Mais en réalité le réel n’est pas fait de 3 sphere mais est hybride, tout phénomène va mélanger les 3 règne, rien ne peut être mais casé que dans une seul boite. Il y a toujours hybridation. Il n’y a jamais de dimension mineure. C’est toujours tout a la fois. 2 contre argument : ⁃ C’est vrai mais impossible d’en tenir compte, il faut bien hiérarchiser sinon tout devient trop complexe. Hors c’est pas un argument valable car avant les modernes les autres civilisation arrivait a le faire. ⁃ C’est plus pratique de hiérarchiser, comme ça la machine tourne. La société moderne est la société de l’e cacité, de l’optimisation car justement elle croit a cette divisions, elle attribue un problème à un phénomène. Les moderns parce qu’ils ont fait ceci sont ignorants/aveugle et dangereux/moins précautionneux. ⁃ L’aveuglement : les modernes ignore l’hybridation. Ils pensent ne faire qu’un travail de barrage et ignore les e ets que cela peut avoir sur les autres spheres. Ils jouent avec le feu mais ne le pense pas, ils se croient innocent, ils pensent jouer avec les potentielles de la terre, atmosphère. ⁃ Les modernes sont d’une tres grande violence pour tout autre culture, civilisation qui sont quant a elle beaucoup plus précautionneuse. Les sociologues de la traduction a rment que les modernes sont dangereux de part l’aveuglement, de la posture innocente que cela créer et que nous adoptons. Nos sommes capables de faire la guerre pour la démocratie. La separation des 3 règne est la preuve de l’aveuglement et de la dangerosité des modernes. Ils sont impermeable à la critique, ils n’écoutent pas les autres. Vidéo Lutte contre la Dakota pipeline : Sioux —> on est soumis a la loi des hommes ( société ), les hommes modernes ne respecte pas et n’essaye pas de comprendre cette spiritualité L’eau est notre vie, celle de la terre. Ce qui dé nit le moderne du non-moderne c’est l’acceptation de cette tri-partie et contré la destruction faite au nom de cette tri-partie. Au sein de la société moderne nous ne sommes pas tous modernes. Avec le titre de son livre : « nous n’avons jamais été modernes » —> Les modernes ne font pas ce qu’ils disent qu’il faut faire (ce qu’ils préconisent), et ils ne disent pas ce qu’ils font (en réalité). fi ffi ff ffi Le réel est hybridation, les modernes sont ceux qui créer l’hybridation mais ils le nient. Leurs actions sont celles de l’hybridation, leurs discours sont celui de la séparation. -reconnaitre les attachements- Prendre du recul et dire où es ce qu’on est ? Dans cette sociologie, il n’y a pas de déterminisme, il n’y a pas de double règle ( symbolique et non symbolique ), pas de domination. Il n’y a rien qui serait derriere nous en train de nous gouverner. Et pourtant les sociologue acceptent que nous sommes dépassé par les events et pas, maître de notre destin, de cette société. Ce dépassement on le dé nit par l’e et boomerang de l’hybridation. —> Dakota access pipeline ( ingenious dépassé par les évènements ) —> Fouille archéologiques dans le parking 58 a Bruxelles —> Sida Nous sommes dépassé car imbrique dans des réseaux d’hybridation qui traverse les règnes et catégories sans que nous soyons outillé pour y faire face car notre pensée respecte les limites catégorielle. Bruno Latour, Michel Hennion, Madeleine Akrich, Michel Callon... Nous sommes attaché au êtres des 3 règnes. Chez les “Autres”, on les appelait “des croyances”, nous les modernes on se pensé libre, peut être que l’on doit regarder symétriquement tout peuple comme… ( écouter enregistrement ). « On discute toujours de savoir ce que veulent dire ces termes vagues d’Occident et de Modernité. Nous pouvons les dé nir assez simplement : celui qui [...] voit dans les Autres des êtres bizarrement attachés, des monstres englués dans leurs croyances et leur passivité. [...] Incapable de voir chez lui les attachements qui le font agir, celui qui se croit, de ce seul fait, Occidental, imagine que les Autres ne le sont pas, et qu’ils sont, par conséquent, tout à fait « Autre », alors qu’ils ne di èrent que par ce qui justement les attache. Au lieu d’un grand partage entre Eux et Nous, entre détaché et englué, il convient d’introduire, là encore, de nombreux petits partages entre ceux qui sont attachés par tels êtres et ceux qui le sont par tels autres êtres.» (B. Latour, 2000) —> tout peuple est attaché, les occidentaux nous sommes attaché a nos technologies, nos voitures, aéroports , à notre pétrole. Ex : on est a la fois empêtré dans l’appartenance au pétrole et à la fois on y tient. « Tenir à c’est être tenu par ». On construit des musées, on se laisse a ecté par nos constructions alors il y aura attachement. Ex : on écrit des romans et certain roman sont tellement puissant que les êtres romanciers commence à être important pour nous. Nous autres modernes, comme tout autre peuple, sommes agencées, travaillées, machinées, emportées, par tout un tas d’objets et d’êtres... Et il faut savoir le reconnaître. ff fi ff fi ff Reconnaitre ça veut dire admettre mais aussi cultiver le lien et a repeuplé un peu la scène. —> les attachements font agir, ces attachements nous font faire des actions. Tout ce qui est en mouvement mérite qu’on s’y attarde. —> tout ces êtres existes de façons di erent, est ce que on peut dire qu’il y a des degré d’existence ? Il y a des êtres qui n’existe pas pour de vrai mais sur d’autres aspect. A partir du moment où un dieu vous fait agir, on ne peut pas continuer a dire qu’il n’existe pas. Sociologie de la traduction : ( 2 sens ) ⁃ Anthropologie symétrique ou le besoin de traduction/diplomatie entre les peuples. Ça ne veut pas dire laisser tomber ses convictions, c’est assumer ses convictions. ( nous savons, vous croyez ) ⁃ Capacité de passer d’une sphère à l’autre -repeupler les mondes ( la scène moderne )- 3 grands domaines : L’au delà : livre —> « petite re exion sur le culte moderne des dieux fétiches »(LATOUR) Prendre en compte les Dieux La Nature : livre —> « être bête » ( Vinciane DESPRET ) : il y a des agriculture et de l’élevage qui créer de l’attachement à la vache. La mise à mort n’est plus un objectif premier mais c’est une n certaine avec laquelle les agriculteurs travaille. Mais ca n’empêche pas qu’il y a tout une collaboration d’amour et d’a ection qui se créer. Elle présente un attachement plutôt qu’un autre, aulique de dire pas d’élevage du tout mais commencer a parler de nos attachements et comment on veut les travailler et lesquels on veut. Elle va aussi voir les animaux que on aime pas. Ex : pigeon, pourtant meilleur vue que nous et reconsidérer ce qu’ils savent faire et nous non. Politique : L’attachement à l’habitat : PEROU avec ( Antoine HENNION ). Ils essayent de construite la sortie du bidonville en l’habitant, cad non pas rasé les bidonvilles mais écoutait ce qu’ils disent. Travailler les lieus a partir des attachements qui s’y sont développés. Idée étant que la sortie de l’habitation se fera par la force de la communauté et de ces attachements. Heritage et fermeture : idée du désattachement ( autoroute, voiture, station de ski ) ff fl ff fi