Chapitre 3 : Emploi et chômage PDF
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Ce document traite des concepts d'emploi et de chômage. Il présente des définitions et méthodes de mesure, ainsi que des facteurs qui affectent la population active. Le texte explore également les problèmes et limites des différentes mesures du chômage.
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Chapitre 3 : Emploi et chômage : Section I : définition et mesure 1 : Définition La population active : ce sont les personnes qui se portent sur le marché du travail = personnes qui ont un emploi + les chômeurs. Le taux de chômage : le nombre de chômeur divisé par la population active (en %). La po...
Chapitre 3 : Emploi et chômage : Section I : définition et mesure 1 : Définition La population active : ce sont les personnes qui se portent sur le marché du travail = personnes qui ont un emploi + les chômeurs. Le taux de chômage : le nombre de chômeur divisé par la population active (en %). La population active évolue selon 3 grands facteurs - L’accroissement naturel de la population en âge d’occuper un emploi : c’est la population qui a par convention internationale entre 15 et 65 ans et l’accroissement est un solde de l’entrée et de la sortie de ces personnes (facteur démographiques). - Le solde migratoire. - L’évolution du taux d’activité : population active / population en âge d’occuper un emploi -> renvoie à une réalité qui est que certains ne se portent pas sur le marché du travail. 2 : Mesure Si on veut mesurer le phénomène du chômage mais il y a un problème pratique : qu’est-ce qu’un chômeur ? La définition de chômeur a une portée internationale et le bureau international du travail : un chômeur c’est quelqu’un qui remplis 3 critères : - Etre sans travail. - Rechercher activement un travail. - Etre immédiatement disponible pour travailler. Pour mesurer un phénomène du chômage, on va se baser sur ces 3 critères. Tous les pays se basent sur cette définition mais ensuite chaque pays doit organiser sa mesure, seulement ils n’ont pas tous la même capacité en terme d’enquête et une fois qu’on a cette définition, il faut ensuite la traduire dans la situation concrète des pays. En France, on 2 sources de mesures du chômage : - Le décompte qui est fait par pole emploi : c’est un décompte mensuel et c’est le taux de chômeur selon la catégorie A (= chômeur correspondent le plus près à la définition internationale), il mesure que les personnes qui ont fait l’effort de s’inscrire auprès de pôle emploi. 30 - L’INSEE : Elle mène en permanence une enquête emploi. Ça fonctionne à partir d’un échantillon qui est représentatif de la population. Cet échantillon est un panel, c’est-à-dire qu’on garde le même échantillon et cela permet de voir l’évolution des situations. Quand on répond à ces enquêtes sont plus proches de la réalité puisque qu’on ne perçoit pas d’indemnités. => En toute logique, c’est normal que leur chiffre ne soit pas les mêmes mais le plus important c’est que les écarts ne soient pas trop important. Une autre question se pose : est-ce que cette mesure du chômage arrive à représenter efficacement les problèmes de l’emploi ? est-ce un bon indicateur ? - Il y a l’idée que d’un côté que certain chômeur comptabilisé ne sont pas des vrais chômeurs au sens du BIT. Ex : un chômeur qui aurait une activité non déclarée. - Le second problème est que le taux de chômage n’inclus pas toute une série de personne qui sont concernées par « le déficit de l’emploi ». C’est une notion de plus en plus utilisée, parce qu’elle représente mieux les problèmes d’emplois que la notion de chômage. Dans cette notion de déficit de l’emploi, on désigne une personne qui ne travaille pas autant de temps qu’elle le souhaiterait. Ex : les personnes avec des contrats de travail précaire. Aujourd’hui, on considère qu’il y a 6 millions de personne qui sont en déficit de l’emploi (figure 2). J. Freyssinet dit que normalement un individu peut être dans 3 situations différentes : - Soit il a un emploi - Soit il est au chômage - Soit il est inactif Quand le marché du travail fonctionne bien, les personnes sont clairement dans l’une ou l’autre de ces 3 situations. Au contraire quand il commence à mal fonctionner alors le chômage commence à augmenter et il se forme une sorte de « halo », des zones d’intersections, des zones plus flou. Ex : Dans la zone 1 entre l’emploi et l’inactivité, il a des personnes qui ne se présente pas sur le marché du travail mais que néanmoins ont une activité non déclarée. Ou alors dans la zone 3 entre la chômage et l’inactivité, il y a des personnes qui sont inactives car elles sont découragées de rentre sur le marché du travail, elles sont donc officiellement inactives mais sont en réalités des chômeurs découragés. Le taux de chômage en France jusqu’à la fin des années 2000 a toujours était légèrement supérieur au taux de chômage européen mais a toujours suivit sa tendance. Avec la crise des subprimes, le taux de chômage en France est revenu dans la moyenne européenne voir légèrement en–dessous. Quoi qu’il en soit, le taux de chômage français est très représentatif du taux de chômage européen. Au E-U, le taux de chômage est très flexible, cela veut dire que lorsqu’ils sont rentrés en crise, le taux de chômage a fortement augmenté. Mais à partir de la deuxième moitié des années 80, le taux de chômage a baissé sensiblement pour revenir à un niveau de chômage proche de 5% par an et sont restés à ce taux jusqu’à la crise des subprimes ou ce taux a doublé passant à 10% jusqu’en 2010 et maintenant il est autour de 5,5%. 31 Au Japon, le problème de chômage est un problème récent, elle connut son âge d’or dans les années 80. Mais elle a été violement dans le début des années 90 avec de nombreuses années de délation et ensuite une année sa repart, une année sa redescend. Le chômage est apparu mais malgré la crise, le taux de chômage est resté très faible. Section II : Les causes du chômage 1 : L’évolution de la population active On va voir les aspects démographiques : - « Le baby-boom » : période de 30 années (45-75) où il y a eu de nombreuses naissances. Les effets du baby-boom sur la population active c’est une fois que les premiers de ce phénomène sont en âge d’entrer sur le marché du travail, on prend l’âge de 20 ans en moyenne. Les effets sont donc une augmentation forte de la population active entre 1965 et 1995. Chaque année il y a eu une entrée énorme qui n’a pas posé de problème de 65 à 75 car la crise économique n’était pas encore arrivée mais après 75 on entre en crise et donc les entreprises proposent moins de travail se qu’il a aggrave les problèmes de chômages. A partir de 95, les générations qui vont rentrer sur le marché du travail, sont les générations « post baby-boom », cela veut dire que le nombre de jeune qui entre sur le marché du travail est moins nombreuse. Mais en 95, la génération du baby-boom est encore sur le marché du travail et donc il a encore énormément de personne sur le marché du travail. Il faut prendre 2005 puisque c’est le début de la sortie du marché du travail, des premiers de la génération du baby-boom, c’est le début du phénomène du « papy-boom ». Cela veut dire que le nombre de personne qui sortent de la population active est très élevée et ce jusqu’en 2035. C’est une bonne nouvelle pour la lutte contre le chômage. Il a une spécificité en France qui est une natalité élevé (2 enfants par femme / 1,5 en Italie) et cela n’est pas un avantage pour le chômage. Alors qu’en Allemagne et en Italie, dès 2005 la population active commence à diminuer. - Le solde migratoire : il est passé à un niveau radicalement plus faible et depuis l’entrée en crise de l’économie française, ce facteur n’a pas d’impact sur la question de l’évolution du chômage. - L’évolution du taux d’activité : il est resté remarquablement stable jusqu’aux années 2010, il y avait des mouvements contraires. Ex : lors de la 2GM, le taux de travail des femmes a augmentés. Depuis le début des années 2000, ce taux d’activité a augmenté a nouveau du faite de l’augmentation du taux d’activité des seniors car les régimes de retraites ont été réformés progressivement et recul progressivement l’âge légal de départ à la retraite. On cherche maintenant es causes du chômage du côté de la demande de travail par les entreprises, il y a 4 causes : 2 : L’insuffisance de la croissance 32 On est dans une analyse plutôt keynésienne, pour lui il y a du chômage car il n’y pas assez de demande de travail par les entreprises parce qu’elles ne produisent pas assez car leurs anticipations sont négatifs. Si on regarde les statistiques françaises on voit qu’à chaque fois que la croissance ralentie ou est stable, le chômage augmente. La relation inverse n’est pas évidente, cela veut dire qu’il ne suffit pas d’un retour de la croissance pour que le chômage recul. Une période de l’économie française illustre parfaitement ce phénomène : reprise économique forte, bonne croissance économique mais le chômage n’a pas reculé, au mieux, il s’est stabilisé. La question de la richesse emploi de la croissance se pose alors, c’est l’idée qu’une période de croissance peut-être plus ou moins riche en emploi. On peut illustrer ça avec la période 86-90 qui a était une période de croissance pauvre en emploi. La période 97-2001, c’est également une période de croissance riche emploi : le chômage passe de 12,7% à 8%. Les économistes se sont demandés pourquoi il y a des périodes riches en emploi et des périodes pauvres en emploi ? Il existe 3 facteurs principaux : - L’évolution de la population active : 86-90, la population continue à augmenter dans l’entrée du marché du travail. - les choix en matière de politique de l’emploi très volontariste : on va enrichir la demande de l’emploi. Ex : 97-2001 : c’est un période d’innovation entant que politique de ‘l’emploi. - les gains de productivité de travail : pendant une période de croissance, plus les gains de productivité de travail est élevé moins la croissance est riche en empli car ça veut dire qu’on peut produire plus sans avoir à embaucher. Ex : 86-90 : période au les GP sont en moyenne de 4% contre 1% de 97-2001. 3 : Le coût du travail Il s’agit d’une analyse purement libérale, s’il y a du chômage à cause de la protection sociale du travailleur. Quand les salaires sont élevés, il y a une hausse du chômage. Les libéraux disent que le chômage est présent parce que les salaires sont trop élevés. 1ère mise en cause : - Analyse statique : Les libéraux nous disent donc qu’il a beaucoup de chômage en France car le cout du travail est trop élevé. Quand on fait des comparaisons internationales, on observe que certains pays qui ont un cout honoraire du travail ouvrier plus élevé (pays Eu du Nord, All jusqu’aux années 2000) et pourtant le taux de chômage est moins important qu’en France. - Analyse dynamique : En France, depuis la fin des années 80, le cout du travail a nettement moins augmenté que dans les pays comme les E-U, le R-U ou les pays d’Europe du Nord et pourtant ces pays se caractérisent par un taux de chômage beaucoup plus faibles. 2ème mise en cause : Selon les libéraux, la protection sociale est aussi liée au chômage. 33 C’est l’idée que la protection sociale fausse le fonctionnement du marché du travail, c’est-à dire qu’on a des offreurs et des demandeurs mais du fait de la protection sociale ils ne se rencontrent pas de façon efficace. - Du côté des demandeurs de travails (entreprises) : Le fait qu’il y ai de la protection sociale a créé des lourdeurs administratives, ça ne permet pas de voir véritablement la rémunération du travail, ça complique donc le recours au travail. - Du côté des offreurs : Le fait qu'il y ai une protection sociale va provoquer une dés incitation au travail. Selon les libéraux cette protection sociale va créer du chômage volontaire puisqu'ils vont avoir des revenus alternatifs et vont volontairement restés au chômage. Les chômeurs volontaires se décomptent par des enquêtes menées dans différents pays, le résultat de ces enquêtes montre que dans la majorité il y a peu de chômage volontaire. 4 : Les licenciements Quand il y a une mauvaise conjoncture, les entreprises suppriment des emplois. Ce qu'on va regarder ici ce n’est pas les licenciements individuels mais les licenciements collectifs pour raison économiques. Ils peuvent se chiffrer de quelques dizaines de salariés à plusieurs milliers. On observe que dès que la conjoncture est mauvaise, les annonces de licenciements collectifs se multiplient. En l’économie français depuis l’entrée en crise : Evolution légale ou institutionnelle : en 1975, le gouvernement Chirac a considéré que la multiplication des plans de licenciements étaient non justifiés. Face à cette mauvaise interprétation, ils ont mis en place une mesure, « l’autorisation administrative de licenciement », du fait de cette mesures les entreprises qui faisaient des plans étaient oblige de demander une autorisation à l’inspection du travail = L’Etat intervient pour empêcher les licenciements abusifs. En 1986, cette mesure a été supprimé par le même gouvernement, c’est la période de libération de l’économie, il va supprime cette mesure au nom de la flexibilité. Dans ce discours, il dit que la flexibilité est importante et si on veut que les entreprises embauchent il faut qu’elle n’est pas peur de ne pas pouvoir licencier. Les statistiques ont montré que le lien entre mauvaise conjoncture et plan de licenciement est très net. Plus encore, on s’aperçois que même quand la conjoncture n’est pas mauvaise, de nombreuse entreprise mettent aussi en place des plans de licenciement. L’évolution stratégique : - Les licenciements d’urgences : l’entreprise va mal, elle fait des pertes et doit donc réduire ses coûts. - Les licenciements sur-mesure : ce sont des licenciements qui sont provoqués par la restructuration des entreprises (fusion-acquisitions, etc..) ; il faut donc rationaliser. - Les licenciements de productivité ou de convenance : ce sont des licenciements qui surviennent alors que les entreprises ont de bons résultats et font des profits. Elle le fait pour baisser ses coûts et augmenter ses indicateurs de rentabilité (pour satisfaire les actionnaires) 5 : La concurrence internationale : C’est tous les discours qui disent qu’il y a du chômage en France à cause de la mondialisation, cela s’est renforcé avec l'arrivée de la concurrence des pays émergents et la délocalisation de l’activité productive. C’est la question des localisations : Vernon (AM) a proposé une analyse en termes de « cycle de vie du produit » en économie internationale. Il nous dit que les productions depuis longtemps se sont toujours déplacés dans le monde, il faut considérer le monde comme étant compose de 3 catégorie de pays : - Un pays développé - Un pays intermédiaire - Un pays sous-développé Il nous dit que quand un produit apparait, il va être inventé dans le pays le plus développé, il va donc être testé, fabrique et au fur et à mesure qu’il se banalise (technique plus facile à assimiler, etc), il va donc y avoir une première délocalisation ; il va être fabrique dans les pays intermédiaires et va commencer à être consommer pas ces pays. Une fois que ce produit devient complétement standard, une deuxième délocalisation a lieu : la fabrication passe dans les pays sous-développées. Le cycle de vie du produit n’a aucun impact négatif sur l’emplois dans les pays développés. Il nous dit que dans l’activité économique, c’est une succession de produit qui naissent, grandissent et vont finir par mourir. Quand un produit est délocalisé, dans le pays développé va naitre un nouveau produit. Pourquoi la théorie du cycle de vie ne marche plus ? Première raison : le cycle de vie s’est accéléré et notamment au lieu d’avoir 2 délocalisations, on observe qu’il y a plus qu’une étape. Un produit né dans un pays très développé et sa délocalisation se fera directement dans un pays sous-développé. De plus, cette délocalisation intervient de plus en plus vite, cela rend plus difficile dans les pays développé de remplacer la perte de travail. Deuxième raison : se sont le FMN qui décide de la durée de vie d’un produit, elles cherchent uniquement les profits. Section III : La lutte contre le chômage 1 : Les épisodes de politiques de l’emploi volontaristes Volontariste signifie que le gouvernement a mis l’emploi au 1er plan, il y a eu des expériences. On les retrouve à 3 reprises : - 1974-76 : 1er gouvernement de J. Chirac, il y a eu une politique de l’emploi volontariste par le nombre de mesures prises notamment l’autorisation administrative de licenciement, amélioration de l’indemnisation du chômage, le soutien aux PME (chômage partiel = pas de licenciement) ; il y eu des mesures nouvelles et donc peu efficace. - 1980-82 : Gouvernement de Mauroy où l’emploi est au premier plan, il y a eu la relance des revenus des ménages, la création d’emploi dans la fonction publique, des mesures pour réduire la durée du travail : instauration de la retraite à 60 ans, 5ème semaines des congés payés, 39h hebdomadaires, il y a eu l’idée que si on garde l’effectif de travailleur mais qu’ils travaillent moins longtemps, on peut alors embaucher. - 1997-2001 : Le Gouvernement Jospin, il y a des innovations (mesures libérale et keynésienne) avec 2 principales : - Emplois jeunes, « emploi ou contrat aidés », c’est-à-dire des emplois dont la rémunération est soit partiellement soit entièrement prise en charge par l’Etat sans que ce soit des fonctionnaires. C’était une innovation sur les modalités parce qu’il s’étendait sur 5 années sur lesquelles, les jeunes faisaient une formation et avec une rémunération de 80% du SMIC. Ces emplois ne devaient pas faire concurrence aux autres emplois et l’innovation a était de faire porter sur des activités qui satisfaisaient les biens de la société, des activités que les emplois normaux ne satisfaisaient pas. L’efficacité a était remarquable puisque que le taux de chômage des jeunes a baissé très sensiblement et les évaluations montrent que l’employabilité était bien meilleur que les anciens emplois jeunes. - La réduction du temps de travail mit en place par les lois Aubry en 1998 avec des modifications en 2000. C’est la loi des 35h et la réduction du temps de travail à l’année. Cette mesure reposait sur plusieurs réflexions nouvelles : - La notion de partage du travail, directement lié au gain de productivité du travail (historiquement) => La réduction du temps de travail n’a fait qu’accompagner les gains de productivité. - Cette mesure pouvait s’accompagner d’innovation sociétale avec une réduction de 4h dans une semaine et donc comment va-t-on redéployer ce temps avec une utilité sociale ? Utilisation pour des formations, les activités dans la sphère familiale (s’occuper de ses enfants, parents dépendant), toute l’activité d’utilité sociale (association, bénévolat). - L’équilibre financier : Historiquement chaque fois qu’il y a eu des mesures de réduction du temps de travail, les entreprises n’étaient pas contentes car malgré la baisse de temps de travail, le salaire était identique. Ces mesures prennent acte des gains de productivité du travail. Mais là pour la première fois le gouvernement se dit que si on dit aux entreprises de payer les salariés avec un salaire identique avec une baisse de travail, elles ne vont pas accepter alors il y a eu un choix de compensation : la solution trouver c’est que les entreprises bénéficieraient d’une compensation si elles appliquaient la baisse de travail, elles auraient une exonération ou une baisse de cotisations sociale à payer. Le problème étant le délaissement de la sécurité sociale du coup l’Etat décide qu’elle reverserait à la sécurité sociale la différence. => Cette mesure a été évalué et elles convergent toute vers une idée : elle a créé 350 000 emplois mais ce qu’il avait était prévu par les créateur de la loi c’est entre 700 000 et 1 million d’emplois. On a atteint « que » 350 000 emplois parce que la première loi des 35h devait créer des emplois mais la seconde loi avec l’exonération, il n’y avait pas la contrainte de créer des emplois. Dans les années 98-2001, la productivité a fait un bond, qui s’est traduit par une intensification du travail et la croissance a été moins riche en emploi. 2 : La gestion sociale du chômage On cherche à rendre supportable le chômage. La gestion du chômage a tout d’abord été utilisé dans la période : - 1976-81 : Sous le gouvernement Barre qui va restreindre l’indemnisation du chômage afin de préserver l’équilibre financier de l’assurance chômage, il va essayer de jouer sur la population active avec des mesures d’incitations aux femmes de rester au foyer (rester inactive), des mesures pour que les immigrés retournent dans leur pays. Le gouvernement va proposer des activités pour occuper les chômages avec notamment des stages de formation pour les jeunes ou les personnes peu qualifié (ancêtre des emplois jeunes). - 1983-97 : Conversion à la politique libérale avec l’âge d’or de la gestion du chômage où sont prises des réformes de l’assurance chômage qui restreignent de plus en plus la condition pour toucher le chômage. C’est également la période de l’invention des emplois aidés financés sur le budget de l’Etat. - 2002- nos jour : réformes de l’indemnisation du chômage, moins d’emplois aidés. 3 : La réduction du coût du travail et la flexibilité Ce sont 2 tendances qui s’inspirent du courant libéral. Il a été entendu au début des années 80 et se traduit par des mesures sur ces volets. Sur la flexibilité : - Mesures visant à réduire la rigidité du marché du travail : concernant le droit du travail et la question des licenciements et des embauches : sur les contrats de travails (CDD, Intérim..). La bête noire des libéraux c’est le SMIC, la fin de l’annexassions des salaires sur les prix donne de la liberté aux entreprises pour fixer les salaires => On voit qu’il y a eu des négociations sur chaque branche (ex : loi El Khomri). Comment rendre acceptable ces mesures de flexibilité ? Ce sont des mesures défavorables au statut des salariés. La façon de rendre acceptables ces sacrifices c’est de prendre des contreparties. Le seule qui a été annoncé aux salariés c’est que le prix à payer pour lutter contre le chômage. Il a un modèle toujours avancé de référence c’est le modèle danois, que l’on appelle le modèle de la flexisécurité. Au Danemark, depuis la fin des années 80, le marché du travail a été flexibilisé mais en face les contreparties pour les salariés ont été substantiels car le taux de chômage est resté très faible malgré les mesures prises : - Indemnisation chômage très généreuse : C’est être victime de la fiscalité n’est pas un plongeon car il y aura toujours des revenus. - Aide efficace à la recherche d’emploi : Une personne au chômage va être aidée au maximum et le chômage n’entraine pas l’isolement. - La formation : Qu’on soit en emploi ou au chômage, on fait régulièrement des formations favorisant l’employabilité. Sur la réduction des coûts du travail : Il y a une constante depuis 1993 pour réduire le coût du travail en baissant les cotisations sociales sur les salaires. Cela a été justifiée par le fait de cibler la réduction du coût du travail sur certaines conditions. Ce ciblage s’est généralisé et toutes les entreprises en bénéficient. Ces mesures suscitent des débats car c’est l’Etat qui compense et le coût est élevé pour celles ci alors que le nombre d’emplois sauvegardés ou crées des faibles. De plus, il y a un effet « d’aubaine », c’est lorsqu’un acteur bénéficie d’une aide pour effectuer une action qu’il aurait faite lui-même sans cette aide.