Histoire des Capétiens et de la Guerre de Cent Ans PDF
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Ce document traite de l'histoire de la France médiévale, en se concentrant sur la dynastie capétienne et la Guerre de Cent Ans. Il aborde la féodalité, la chevalerie, les croisades et d'autres aspects de la période médiévale.
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La période féodale (Xe-XIIIe siècles) et la dynastie capétienne À l’époque, la France = dominée par de puissants seigneurs qui se partagent le territoire, alors que les possessions directes du roi se réduisent à un petit domaine dans l’Ile-de-France la seigneurie (les seigneurs sont les vas...
La période féodale (Xe-XIIIe siècles) et la dynastie capétienne À l’époque, la France = dominée par de puissants seigneurs qui se partagent le territoire, alors que les possessions directes du roi se réduisent à un petit domaine dans l’Ile-de-France la seigneurie (les seigneurs sont les vassaux du roi/suzerain mais chaque vassal est maître chez lui); la féodalité s’épanouit aux Xe-XIe siècles > fief (façon de posséder la terre); atout du roi face aux seigneurs – il est couronné et sacré par un évêque à Reims, ainsi il est reconnu comme roi de droit divin – le sacre religieux assure au roi son prestige, renforce sa supériorité sur les seigneurs; HC établit, le premier, la capitale à Paris qui se limitait alors à l’Ile de la Cité (avantage : port sur la Seine, donc carrefour des routes marchandes); autour de l’an mil, le domaine du roi s’agrandit; la vassalité – dévouement personnel contracté par serment entre un vassal et son seigneur (droits et devoirs des deux parties) ; terme qui définit les relations entre les seigneurs plus riches et puissants et leurs vassaux ; cérémonie solennelle gestes symboliques, formules ; égalité entre seigneur et vassal - droits et obligations pour l’un et pour l’autre. La structure de la société féodale : les oratores, les bellatores, les laborantes. Voir la hiérarchie de la société féodale. La chevalerie en tant que groupe professionnel ; le chevalier – homme initié au métier des armes, monté ; ses activités spécifiques – tournois, guerres, croisades. Les croisades – déf ; but déclaré, durée ; conséquences. La courtoisie et le raffinement des mœurs de l’aristocratie ; le sens large du concept : art de vivre, code éthique qui suppose certaines règles de conduite que doit respecter l’homme courtois (qui vit à la cour d’un seigneur). le sens restreint – diffusé par la poésie lyrique des troubadours et des trouvères – art d’aimer, code éthique que doit respecter l’amant courtois ; courtoisie = amour courtois (la fin’amors=amour vrai, sincère, raffiné). 1 Les Capétiens En 987, le duc des Francs Hugues Capet est élu roi au détriment du prétendant légitime, grâce au soutien actif d’Adalbéron, l’archevêque de Reims. Son autorité a été faible, car Hugues possédait un domaine royal, situé autour de Paris, dont les dimensions étaient réduites par rapport à ceux de ses vassaux, qui lui prêtaient hommage pour leurs possessions et sur lesquels il exerçait un pouvoir direct. Parmi ses vassaux - le duc de Normandie devenu roi d’Angleterre après 1066. Les Capétiens usaient du droit féodal en appelant les grands vassaux à l’ost, le service militaire dû au seigneur. Ils reprenaient les fiefs sans héritier, en achetaient d’autres, confisquaient ceux des seigneurs félons. De plus, les Capétiens ont réussi à établir une dynastie héréditaire (le principe de primogéniture selon lequel le roi faisait élire et couronner son fils aîné de son vivant). Grâce au sacre à Reims, la monarchie capétienne a renforcé son caractère sacré (l’onction du roi avec l’huile de la sainte ampoule, don du Saint-Esprit lors du baptême de Clovis selon la légende, fait du roi un roi de droit divin qui ne tient son pouvoir que de Dieu). Enfin, les grands capétiens ont énormément agrandi le domaine royal par des conquêtes, héritages ou alliances matrimoniales. Les représentants les plus importants de la dyn. capétienne : Louis VII (né en 1120 - mort en 1180) - affermit le prestige de la dynastie capétienne en participant à la IIe croisade. Il épouse Aliénor, la jeune héritière du duché d’Aquitaine. Après leur séparation, elle a épousé 2 Henri Plantagenêt, comte d’Anjou, qui est devenu par la suite roi d’Angleterre. Celui-ci, à l’avènement de Philippe Auguste en 1180, dominait un tiers du royaume de France. Philippe II Auguste (a régné entre 1180 et 1223) - a réussi à diminuer le pouvoir des Plantagenêts et à agrandir le domaine ; il a participé à la III-e croisade ; a fait entourer Paris d’une enceinte fortifiée ; a fait bâtir un palais royal (le Louvre), a conquis plusieurs territoires dont la Normandie, le Maine, la Touraine, l’Anjou, le Nord du Poitou ; a fondé la CURIA REGIS – cour du roi – assemblée des grands féodaux qui assistaient le roi dans ses fonctions. Sous son règne, a été fondée l’Université de Paris (en 1200). Louis IX (Saint Louis) : petit-fils de Ph. II - son règne (1226-1270) marque l’apogée de la monarchie capétienne - a signé la paix avec les Plantagenêts ; a été un grand administrateur ; a fondé le Parlement, une cour souveraine, spécialisée dans le domaine de la justice ; a affirmé le droit du roi de légiférer dans tout le royaume, y compris dans les grands fiefs ; a mis en circulation une monnaie royale stable et fiable, le gros d’argent, valable dans tout le royaume. - Louis IX a été canonisé. (connu sous le nom de Saint Louis). - Ce fut un roi sage et très pieux (il a racheté à l’empereur byzantin les reliques de la Passion du Christ, ce qui a fait de lui le roi le plus prestigieux de la chrétienté). - Il s’est croisé par deux fois : la VII-e et la VIII-e croisade – lors de la dernière, il est mort devant Tunis à cause d’une épidémie dite de peste (en réalité de dysenterie) en 1270. Philippe IV le Bel (1285-1314) - dernier des grands capétiens directs. 3 - rôle imp. dans la centralisation administrative du royaume : a organisé définitivement les parlements, a créé la Chambre des comptes pour gérer les finances royales. - Il ne réussit pourtant pas à imposer un impôt régulier, d’où les difficultés financières qui ont été à l’origine de la première réunion des représentants des trois ordres ou états (le clergé, la noblesse et le tiers-état - la bourgeoisie). /la réunion des États généraux. - L’alliance du roi avec la bourgeoisie a favorisé le développement des villes. - Le 5 juin 1286, Édouard Ier, roi d’Angleterre rend hommage à Philippe le Bel, au palais royal en présence de la cour. - Conflit avec la papauté : le pape Boniface VIII et le roi demandaient toujours plus d’argent au clergé français, ce qui a créé un conflit d’intérêts ; excommunication du roi par le pape, dont il rejette l’intervention dans l’administration de l’Église en France ; le roi de France élit un autre pape Clément V – le nouveau siège de la papauté étant fixe pour 70 ans à Avignon (période de déclin de l’Église catholique) - En 1307 Ph. IV condamne les Templiers et confisque leurs biens ; suppression de l’Ordre des Templiers en 1314. - Essor du commerce et de l’industrie La lignée des Capétiens directs se termine pourtant rapidement par le règne successif de trois fils de Philippe IV : le troisième fils, Charles V le Bel est mort en 1328, sans avoir d’héritier mâle. Les prétendants mâles sont Edouard III, roi d’Angleterre et petit-fils de Philippe le Bel par sa mère Isabelle et Philippe de Valois, neveu de Philippe le Bel. L’assemblée des grands du royaume a préféré Philippe car il était de France et plus mûr que son jeune rival anglais. Il a été sacré sous le nom de Philippe VI en mai 1328. Cet événement marque le début de la dynastie des Capétiens Valois, branche collatérale des Capétiens. 4 L’appel à la croisade du pape Urbain II Il est urgent d’apporter en hâte à vos frères d’Orient l’aide si souvent promise et d’une nécessité si pressante. Les Turcs et les Arabes les ont attaqués et se sont avancés dans le territoire de la Romanie jusqu’à cette partie de la Méditerranée que l’on appelle le Bras de Saint-Georges, et, pénétrant toujours plus avant dans le pays de ces chrétiens, les ont par sept fois vaincus en bataille, en ont tué et fait captifs un grand nombre, ont détruit les églises et dévasté le royaume. Si vous les laissez à présent sans résister, ils vont étendre leur vague plus largement sur beaucoup de fidèles serviteurs de Dieu. C’est pourquoi je vous prie et exhorte — et non pas moi, mais le Seigneur vous prie et exhorte comme hérauts du Christ —, les pauvres comme les riches, de vous hâter de chasser cette ville engeance des régions habitées par nos frères et d’apporter une aide opportune aux adorateurs du Christ. Je parle à ceux qui sont présents, je le proclamerai aux absents, mais c’est le Christ qui commande. [...] Si ceux qui iront là-bas perdent leur vie pendant le voyage sur terre ou sur mer ou dans la bataille contre les païens, leurs péchés seront remis en cette heure. [...] Que ceux qui étaient auparavant habitués à combattre méchamment, en guerre privée, contre les fidèles, se battent contre les infidèles, et mènent à une fin victorieuse la guerre qui aurait dû être commencée depuis longtemps déjà ; que ceux qui ont été autrefois mercenaires pour des gages sordides gagnent à présent les récompenses éternelles ; que ceux qui se sont épuisés au détriment à la fois de leur corps et de leur âme s’efforcent à présent pour une double récompense. Source : les Croisades, « Appel à la croisade (1095) », Paris, Seuil/L’Histoire, 1988. 5 La Guerre de Cent Ans - conflit qui a opposé deux grandes dynasties féodales, les Plantagenêts et les Capétiens pendant plus d’un siècle (1337-1453). Ce conflit est de longue date, ses origines se situant entre 1150 et 1250. En effet, dans les années 1150 s’est développé l’Empire Plantagenêt qui couvrait l’Angleterre et tout l’Ouest de la France. Au début du XIII e siècle le roi de France Philippe Auguste a conquis un large territoire du domaine français des Plantagenêts. Par la suite, ceux-ci ont voulu récupérer leur ancien patrimoine. L’enjeu de la Guerre de Cent Ans : la possession des Plantagenêts dans le Royaume de France. La cause : la prétention du roi d’Angleterre Edouard III au trône de France, en tant que Capétien direct ; et son refus de se soumettre au roi de France – Philippe VI de Valois. Plantagenêts et Capétiens sont des dynasties d’origine française et au départ de cette guerre la part du nationalisme français ou anglais est relativement faible, il s’est amplifié au fur et à mesure de son déroulement. Les Capétiens vont sortir vainqueurs de cette guerre. Par contre en Angleterre la défaite entraînera la perte du trône britannique pour les Plantagenêts. La Guerre de Cent Ans peut être divisée en trois grandes périodes/étapes : - la Ière va de 1330 à 1380, après des succès initiaux, les Plantagenêts sont quasiment chassés de France par le roi Charles V. - la seconde va de 1380 à 1413, elle est plus calme du point de vue militaire. Chaque pays est occupé à régler ses difficultés et conflits internes. - la IIIe va de 1413 à 1453 : les Plantagenêts s’installent dans le Nord de la France. Avec l’aide initiale de Jeanne d’Arc, le roi Charles VII finit par chasser les Anglais hors de France. 6 7