ADEPSY TD PSP2 - 2023-2024 PDF

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Université Paris-Cité

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psychopharmacology neurotransmission neurotransmitters psychology

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This document provides information about a psychology support document named "CM/TD PSP2". It details the document's content, purpose, and intellectual property rights. It's designed for students enrolled in a psychology course at Université Paris Cité.

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Notice d’information du support « CM/TD PSP2 » Les règles générales du contrat d'engagement de l'Adhérent s’appliquent à tous les étudiant.e.s inscrit.e.s dans une formation de psychologie proposée par l'Institut de Psychologie d'Université Paris Cité ayant adhéré à l’ADE...

Notice d’information du support « CM/TD PSP2 » Les règles générales du contrat d'engagement de l'Adhérent s’appliquent à tous les étudiant.e.s inscrit.e.s dans une formation de psychologie proposée par l'Institut de Psychologie d'Université Paris Cité ayant adhéré à l’ADEPsy, désigné.e.s individuellement ci-après comme « l’Adhérent ». Ces supports de cours ne représentent qu'une simple interprétation d'étudiant.e.s de cours duquel iels ont assisté, et dont iels ont généreusement donné leurs prises de notes à l'ADEPsy. Ces cours, destinés à l’usages strictement privé, ne sont pas suffisants au suivi de l’enseignement complet de l’Adhérent et ne constituent qu’une ressource complémentaire à sa formation. Le présent support est issu du cours de Psychophysiologie de deuxième année (abrégé PSP2) de la licence de psychologie d’Université Paris Cité, parcours « Sciences Psychologiques » (Institut de Psychologie). Ces notes ont été prises durant l’année universitaire 2023-2024, et reflètent donc le programme de l’année précédente. Le présent support est protégé par le Code de la propriété intellectuelle. En application de l’article L335-3 de ce Code, constitue un délit de contrefaçon toute reproduction, représentation ou diffusion, par quelque moyen que ce soit, d’une œuvre de l’esprit en violation des droits de l’auteur. En l’application de l’article L335-2, ce délit est puni de 3 ans d’emprisonnement et de 300 000€ d’amende. L’Adhérent doit prendre donc en considération ces informations dans son utilisation des supports de l’ADEPsy. L’ADEPsy n’est pas responsable de l’utilisation des documents qu’elle transmet à l’Adhérent. Tout manquement au Code de la propriété intellectuelle et/ou des recommandations de ce document sera alors de la responsabilité de l’Adhérent, tel que convenu dans son contrat de l’Adhérent. L’ensemble de l’ADEPsy lui souhaite la meilleure réussite possible ! Associativement vôtre, L’Association Des Etudiants de Psychologie TD01 PSYCHOPHARMACOLOGIE La neurotransmission I. LA NEUROTRANSMISSION Au sein d’un neurone, l’information se propage des dendrites vers les terminaisons nerveuses sous forme d’un courant électrique nommé potentiel d’action. Le potentiel d’action correspond à une variation du potentiel membranaire comprenant une phase de dépolarisation due à une entrée massive de sodium suivie d’une phase de repolarisation sous tendue par une sortie de potassium. Rappel : La conduction saltatoire est la modalité séquentielle de la transmission de l'influx nerveux, suivant une succession de points régulièrement répartis sur l'axone (nœuds de Ranvier) La transition synaptique : 1. Le transmetteur est synthétisé puis stocké dans les vésicules. 2. Un potentiel d’action envahit la terminaison présynaptique. 3. La dépolarisation de la terminaison présynaptique provoque l’ouverture des canaux calciques activés par le voltage 4. Entré de Ca2+ par les canaux 5. Le Ca2+ fait fusionner les vésicules avec la membrane présynaptique 6. Le transmetteur est libéré par exocytose dans la fente synaptique. 7. Le transmetteur se lie aux molécules du récepteur dans la membrane postsynaptique 8. Ouverture ou fermeture des canaux postsynaptique 9. Le courant postsynaptique donne naissance à des potentiels postsynaptiques excitateur ou inhibiteur qui modifient l’excitabilité de la cellule postsynaptique. 10. Récupération de la membrane vésiculaire à partir de la membrane plasmique. II. LES DIFFERENTS NEUROTRANSMETTEURS A. La sérotonine Synthèse : acide aminé précurseur : tryptophane + enzymes => sérotonine Récepteurs spécifiques : 5HT1 à 5HT7(excitateur ou inhibiteur) Inactivation : Recapture : transporteur sérotonine (SERT ou 5H-TT) Dégradation : Enzyme monoamine oxydase (MAO) Fonction de la sérotonine : Moduler les actions de la dopamine et de la noradrénaline Contrôler la température corporelle et l’activité motrice (notamment intestinale) Régulation du cycle veille sommeil via la mélatonine Contrôle certaines fonctions perceptives et cognitives Equilibre du désir sexuel Contrôle de l’humeur, de l’impulsivité et des comportements d’agressivité Equilibre de l’appétit et régulation du poids Implication dans les pathologies : dépression - troubles anxieux – TOC Sérotonine et dépression (facultatif) Premier antidépresseurs (1952) : iproniazide, un inhibiteur de la monoamine oxydase utilisé à la base pour la tuberculose Hypothèse : comme l’iproniazide empêche la dégradation des monoamines dont la sérotonine fait partie. Les scientifiques ont émis l’hypothèse que la sérotonine était la cause de la dépression. Expérimentation : PET scan qui permettent de suivre les neurotransmetteurs n’appuie pas systématiquement cette hypothèse. Nouvelle hypothèse : les médicaments fonctionnent, donc si ce n’est pas le neurotransmetteur en soi, qu’est-ce que ça pourrait être ? Les récepteurs sérotoninergiques ? Les effets en aval de la signalisation par la sérotonine ? Autre? B. La dopamine Synthèse : acide aminé précurseur : tyrosine + enzymes => dopamine Récepteurs spécifiques : D1 à D5 (excitateur ou inhibiteur) Inactivation : Recapture : transporter DAT Dégradation : monoamine oxydase (MAO) Dopamine dans le cerveau Localisation des neurones : substance noire compacte – aire tegmentale ventrale – hypothalamus. Projection des neurones : cortex – striatum – système limbique – pituitaire Fonction de la dopamine : Contrôle de l’activité motrice et fine Voies liées au plaisir, de l’euphorie Contrôle de la sensibilité à la récompense et de la motivation Compulsion, persévérance Impliqué dans l’attention l’apprentissage associatif et la mémoire Implications pathologiques : troubles psychotique – addictions – hyperactivité Dopamine et psychose (facultatif) Premier antipsychotiques (1950) : chlorpromazine, un inhibiteur de la dopamine (mais aussi de l’histamine, l’adrénaline, et l’acétylcholine) Hypothèse : comme la chlorpromazine inhibe la dopamine, les scientifiques ont émis l’hypothèse qu’il y avait trop de dopamine dans les psychoses (sans test). Expérimentation : Analyse génétiques, d’imageries, de PET scan montrant que certaines régions ont effectivement trop de dopamine, mais d’autres moins et surtout qu’il y a l’intervention d’autres neurotransmetteurs Nouvelle hypothèse : ‘autre hypothèse bien connue est l’hypothèse de la diminution de l’activité glutamatergique, ainsi que la combinaison des deux hypothèses. C. L’acétylcholine Synthèse : Acétyl-CoA + choline acétynl transférase => acétylcholine Récepteurs spécifiques : Nicotiniques et muscariniques Inactivation : Dégradation : enzyme - acétylcolinestérase Acétylcholine dans le cerveau localisation dans le cerveau : noyau du septum médian – noyau basal de Meynert – noyau pédonculo-pontin système de neurotransmission : hippocampe – amygdale – striatum – cortex – thalamus… Fonction de l’acétylcholine : Contrôle le système nerveux parasympathique (cœur, vaisseau, pression artérielle) Impliqué dans la régulation du sommeil paradoxal et dans le passage du sommeil à l’éveil Impliqué dans l’apprentissage et la mémoire Contrôle de l’activité musculaire, dont la contraction des pupilles Implication dans la pathologie : Alzheimer Acétylcholine et Alzheimer : Déficits cognitifs associés à une dégénérescence des cellules Ach du noyau de basalis (noyau de Meynert projetant vers le néocortex et le système limbique). Principal traitement consiste à stimuler le système bloquant la dégradation de ces neurotransmetteurs. II. DEFINITION PSYCHOPHARMACOLOGIE A. Les récepteurs ionotropes Récepteur directement couplé à un canal ionique. C’est la même structure qui assure la reconnaissance du neurotransmetteur et qui assure le passage des ions. Spécificité du récepteur ionotrope : Type d’ions auquel le récepteur est perméable (sodium, chlore ou calcium). Structure des récepteurs ionotropes : Des récepteurs formés de plusieurs sous-unités (4 ou 5) qui assurent la double fonction de reconnaissance et passage des ions. Chaque sous-unité est une protéine transmembranaire (traverse la cellule ce qui permet aux ions de passer de l’extérieur à l’intérieur de la cellule). Espace au centre du complexe est un canal ionique, une sorte de cylindre avec un trou dans son milieu qui laisse passer un type d’ion spécifique. Récepteurs ionotropes laissant passer le Na+ ; c’est le cas des récepteurs nicotiniques à l'acétylcholine. L’entrée de Na+ entraîne une dépolarisation de la cellule, qui fait varier le potentiel vers des valeurs positives. Cela est un potentiel postsynaptique excitateur (PPSE). Cela est favorable à la genèse d’un potentiel d’action puisqu’il permet aux neurones de se rapprocher du seuil d’ouverture des canaux voltage-sensibles sodiques (responsable du potentiel d’action). Récepteurs ionotropes laissant passer le Cl- ; c’est le cas des récepteurs GABA L’entrée de Cl- entraine une hyperpolarisation de la cellule qui fait varier le potentiel vers des valeurs négatives. Cela est un potentiel d’action postsynaptique inhibiteur (PPSI). Cela est défavorable à la genèse d’un potentiel d’action puisqu’il induit le « silence » neuronal. PPSE et PPSI : les neurones intègrent des centaines d’information excitatrice sous forme de PPSE et inhibitrice sous forme de PPSI et en fonction de la sommation de tous ces courants, chacun émet à son tour ou non un signal, par le biais d’un potentiel d’action. B. Les récepteurs métabotropes Le récepteur métabotrope agit sur le métabolisme de la cellule et est généralement couplé à une protéine G intracellulaire. Le neurotransmetteur, se fixant sur le récepteur, active la protéine G et une de ses sous unités va activer la protéine effectrice. La protéine effectrice induit une cascade de signalisation qui peut à son tour activer des canaux ioniques (latence relativement courte), ou activer un second messager (latence plus longue), ou les deux. Structure et fonctionnement des récepteurs métabotropes : un récepteur est généralement formé d’une seule sous-unité (proteine transmembranaire) et couplé à une protéine G, qui est formée de plusieurs sous-unités. Quand le neurotransmetteur se fixe sur le récepteur, il change sa structure et c’est cela qui active la protéine G. Cascade de signalisation : la phosphorylation du facteur de transcription CREB qui va augmenter ou diminuer la transcription et par conséquent la traduction de certains gènes comme le BDNF (brain derived neurotrophic factor) qui est impliqué dans les processus d’apprentissage et la mémoire. Amplification du signale 1. Le neurotransmetteur active le récepteur 2. Le récepteur active la protéine G 3. La protéine G stimule l’adényl cyclasse qui transforme l’ATP en AMPc 4. l’AMPc active la protéine Kinase A 5. La protéine Kinase A phosphorite des canaux potassiques. RESUME : La neurotransmission est le système de communication des neurones. Elle se fait par potentiel d’action et transmission synaptique. Le PA se fait par dépolarisation et repolarisation de la membrane du neurone grâce aux canaux ioniques. La transmission synaptique se fait par des neurotransmetteurs, qui sont dans des neurones qui ont leurs noyaux et circuits dans différentes parties du cerveau. La communication par les neurotransmetteurs se fait par le biais de récepteur ioniques : qui ouvre des canaux ioniques et peuvent conduire le signale électrique de la cellule afférente. Métabotropes : qui par le biais d’une protéine G active une cascade de signalisation qui induit l’ouverture de canaux ioniques (communication relativement rapide) ou l’activation de seconds messagers qui peuvent modifier le métabolisme de la cellule (communication plus lente). TD02 PSYCHOPHARMACOLOGIE Définition et historique I. DEFINITION PSYCHOPHARMACOLOGIE A. Objectifs de la psychopharmacologie Objectif majeur : identifier / mieux cerner l’origine biochimique des maladies mentales, connaitre leur fonctionnement biologique. Autre objectif : développer des médicaments pour traiter ces pathologies. Moyens : étudier l’action des drogues / médicaments qui améliorent ou perturbe l’activité mentale. Quelles sont les modifications cérébrales produites par cette substance, qui, lorsqu’elle est consommée, entraîne un dysfonctionnement de la pensée ou du comportement ou l’inverse ? Cette substance cible-t-elle plus spécifiquement un système de neurotransmission ? (Dopamine, sérotonine, glutamate, GABA) Si oui, dans quelle région particulière du cerveau ? (Circuit de la perception, mémoire, moteur, limbique…) Par quelle action ? Et comment interpréter ces actions ? Des associations ont été établies entre trouble mental et neurotransmetteur. (Dépression et sérotonine ; psychose et dopamine et glutamate…) Des réponses peuvent être apportées par l’étude de modèles animaux de la maladie et voir les changements associés dans le cerveau. Peut-on identifier des facteurs génétiques et quelles en sont les conséquences ? Quels médicaments peuvent réduire les troubles associés ? Cela ne préjuge en rien de l’origine de la maladie, mais qu’elle soit d’origine génétique ou environnementales, la maladie se traduit par des troubles de la pensée et du comportement qui ont une origine cérébrale, c’est ce dernier point qui l’intéresse, la défaillance des circuits cérébraux et leur nature. II. HISTORIQUE A. Comment étaient perçues et traités les patients avant ? Les troubles mentaux (ex. psychose) sont considérés par les médecins comme incurables. Quelques traitements et interventions sont pratiquées pour les calmer avec peu de confort et de considération entraînant une triste vie pour les malades. Tout au long de la première moitié du 20ème siècle, les seuls traitements dispensés sont les traitements regroupés sous le terme de méthode de choc, accompagnés ou non d’interventions chirurgicales. Les patients très agités et non adaptés à la vie en société étaient internés pour de longues années, voire à vie dans les instituts tels que les maisons de fou ou les asiles. Tout cela sans le consentement du patient. B. Méthode de choc et intervention chirurgicales 1) Malariathérapie ou paludothérapie : Traitement de la paralysie générale en injectant le virus de la malaria (fièvre artificielle ; phytothérapie). Les patients inoculés montrent des améliorations après la fièvre. Ils doivent subirent de 7 à 10 accès fébriles avant d’être traités par la quinine (qui soigne la malaria). Inoculations faites au niveau du cerveau directement. Taux de mortalité élevé. 2) Insulinothérapie : Les bas niveau de sucres ne permettent pas aux cellules du cerveaux d’avoir l’énergie suffisante pour maintenir la personne consciente, ce qui génère un coma. L’idée était que le manque de sucre force les cellules faibles du cerveau à se fermer et conserver leur énergie. Patients induits dans le coma pendant 15 min, 5 à 6 fois par semaines pendant 10 semaines. Puis ils étaient réveillés avec du glucose à travers un tube nasal ou par les vaisseaux sanguins. Amélioration temporaires et effets adverses incluaient un dommage cérébral et parfois la mort. 3) Bains glacés 4) Convulsivothérapie par les électrochocs dans le passé : Haut voltage induisant la possibilité de dommages aux tissus et perturbe les signaux électriques dans les neurones. La moitié des patients avaient des convulsions si importantes qu’ils risquent de se briser la colonne vertébrale. L’électroconvulsiothérapie (ECT) moderne : ECT moderne place les électrodes d’un côté de la tête pour diminuer les pertes de mémoires et utiliser des relaxants musculaires et une anesthésie. Elle est très efficace, notamment pour les dépressions sévères, entre autres. 5) La lobotomie dans le passé : lobotomie frontale : destruction de la partie avant du cortex, siège des émotions, motivation, provoquant une apathie totale chez le sujet, les légumisant définitivement. Lobotomie pariétale : destruction de l’hippocampe, important pour la mémoire. (Cas de Henry Molaisonn) La neurochirurgie moderne : Les conditions ont évolué : Progrès des connaissances sur le cerveau Progrès des outilles pour s’y repérer et s’y dépasser Stimulation cérébrale profonde par implantation d’une électrode de façon définitive dans le cerveau, traitement développé initialement pour la maladie de Parkinson et étendue à d’autres pathologies. C. L’arrivée des neuroleptiques Amélioration de l’état des malades qui permet un changement de la conception de la maladie mentale et du regard médical. La maladie mentale est moins vue comme une maladie de l’âme immatérielle, mais une maladie comme les autres, au sein d’un organe : le cerveau. Le développement de médicament est donc une opportunité pour rétablir l’équilibre au sein de cet organe. Face aux résultats obtenus avec les neuroleptiques, toute une recherche se met en place, pour découvrir d’autres médicaments. En une décennie on découvre tous les grands médicaments actuellement utilisés en psychiatrie. Résultats : meilleure prise en charge des malades, la plupart sont de nos jours traité en ambulatoire et conservent ainsi leurs libertés. III. DÉFINITION DES PSYCHOTROPES « Substance chimique, d’origine naturelle ou artificielle qui ont un tropisme psychologique, c’est-à-dire qui sont susceptibles de modifier l’activité mentale sans préjuger du type de cette modification. Cependant il faut en restreindre l’acceptation aux seules corps dont l’action essentielle ou bien l’un des effets principaux s’exerce sur le psychisme. » Jean Delay, 1957 Psychisme : notion mal définie qui correspond grossièrement aux activités cérébrales et regroupe les processus de traitement de l’information comme les processus affectifs et cognitifs, conscient et inconscient. PROPRIÉTÉS DES PSYCHOTROPES : Il existe de nombreux psychotropes qui produisent des effets différents : Après avoir pénétré dans le cerveau, chacune de ces substances agit préférentiellement sur certains systèmes. Elles vont donc essentiellement moduler les fonctions assurées par ces systèmes, ce qui procure l’effet que qu’on remarque au niveau de l’état mental et/ou du comportement. Chaque substance se distingue également par le type de modulation qu’elle exerce sur ces synapses. Les psychotropes regroupent drogues illicites et médicaments, comment définir plus précisément leurs catégories ? IV. LES GRANDES PHASES DU DÉVELOPPEMENT DES MÉDICAMENTS COMPOSITION : Le pelliculage : Permet d’améliorer l’aspect du médicament et allonger la conservation. Le principe actif : Partie du médicament qui lui confère ses propriétés curatives ou préventives. C’est la matière première responsable de l’action thérapeutique. L’excipient : Qui favorise l'absorption des médicaments et prolonge leurs actions. A. Développement La recherche d’un médicament représente un investissement considérable : études longues (10 à 20ans) et onéreuses (plusieurs millions). Entre la découverte et la mise sur le marché du médicament, il existe plusieurs étapes de développement du médicament. 1. Développement pré-clinique : expérimentation du produit chez l’animal. Évaluation de la pharmacocinétique et toxicité du produit permettant lors des étapes ultérieures de minimiser les risques chez les humains. Pharmacocinétique : études descriptives et quand et quantitatif du devenir d’un médicament dans l’organisme auquel il est administré (absorption, duré de l’action ; métabolisme ; diffusion et accumulation dans certains tissus / organe ; excrétion, métabolisme actif ? mode d’élimination). Toxicologie : On détermine la dose létale, qui tue 50% des animaux (DL50). Toxicité sur certains organes cibles ? Pour l’administration répété ? Effet sur la fertilité ? le développement des portées ? la descendance ? le patrimoine génétique ? On vérifie que ça ne favorise pas le développement de de cancer… Quatre grandes phases du développement du médicament allant de sa première administration à l’être humain jusqu’à la reconnaissance de ses caractéristiques et de son action sur le groupe de personnes. Durant toutes ces étapes, les sujets humains sont protégés par une loi de protection des personnes se prêtant à la recherche biomédicale = loi Huriet Sérusclat qui stipule notamment que les sujets doivent donner leur consentement libre et éclairé (1988). 2. Phase I : Le but de la phase I est d’évaluer la tolérance en fonction de la dose ainsi que d’effectuer les premières études de pharmacocinétique. On répète les mêmes étapes de l’évaluation pharmacocinétique qu’avec les animaux lors du développement pré-clinique. Mais sur des humains sains et volontaires. Toxicité : Afin d’estimer la tolérance, on commence par des doses très faibles qu’on augmente progressivement chez différentes personnes, jusqu’à l’obtention des premiers signes d’intolérance. On connaît alors la dose maximale tolérée. 3. Phase II : essais thérapeutiques pilotes : On évalue l’efficacité de la molécule dans une pathologie ciblée : - La relation dose / effet - La gamme des doses optimales Cette étape est réalisée sur un petit nombre de sujet malades (une dizaine ou moins) pour ce faire une première idée de l’efficacité thérapeutique : - Métabolisme - Meilleure modalité d’admiration (dose ? nombre de prise, forme, etc.…) - Effets indésirables à court terme 4. Phase III : essai clinique principal : On cherche à confirmer et à étendre les résultats relatifs à l’efficacité ainsi qu’à situer le traitement dans l’arsenal thérapeutique existant. Cette phase se réalise donc sur un nombre important de sujets malades (centaines voire milliers) et sur des durées parfois longues. Il faut parfois longues. Il faut en phase III : Montrer que l’efficacité de la nouvelle molécule est supérieure à celle d’un placébo ou d’un médicament connu ayant déjà fait preuves sur le marché. Que les tests soient réalisés en double aveugles : ni le médecin ni le malade savent s’ils ont la nouvelle molécule ou le placebo / médicament connu. Cela évite les effets subjectifs ou d’observance qui pourraient jouer sur les résultats. Evaluer l’amélioration clinique des patients Si tout se passe bien, il y a demande d’AMM Autorisation de mise sur le marché (AMM) : les demandes d’AMM sont déposées au ministère de la santé puis examinée par la commission d’AMM. La commission veille à ce que la nouvelle molécule ait satisfait à l’ensemble des obligations scientifiques réglementaires (efficacité, sécurité d’emploi, rapport, bénéfice /risque). Quand l’AMM est accordée c’est pour une indication précise. Le dossier est ensuite examiné par une autre commission, la commission transparence. C’est elle qui décide d’inscrire ou pas le médicament sur la liste de médicaments remboursés par la sécurité sociale et qui en fixe le taux. (facultatif : la commission transparence quantifie le progrès thérapeutique apporté par le médicament et le situe par rapport à ce qui à ce qui existe déjà dans le cas échéant et quel est l’apport de cette nouvelle molécule. Le service médical rendu peut être qualifié d’insuffisant, faible, modéré, important, majeur.) 5. Phase IV : surveillance post- commercialisation, pharmacovigilance : Elle prolonge l’étude du produit après son autorisation de mise sur le marché. Les essais sont réalisés dans des conditions naturelles d’emploi et on a accès à l’ensemble de la population. Elles ont pour but d’affiner la connaissance du produit. RESUME : La psychopharmacologie est un dicipline qi a pour objectif principal d’étudier les molécules chimiques qui influence sur les états mentaux ou comportement afin de diminuer les effets néfastes de certains symptômes de troubles mentaux et de créer de nouveaux médicaments. Avant l'arrivée de la psychopharmacologie, des méthodes chocs étaient appliquées et les personnes atteintes de troubles mentaux n’étaient pas considérées. La psychopharmacologie a été une révolution car elle a permis un meilleur traitement des patients, une évolution des mentalités et une accélération de la recherche dans le but de soigner les maladies mentales. La découverte de nouveaux médicaments psychotropes passe par différentes étapes scientifiques, techniques et réglementaires qui permettent d’assurer sa connaissance, son efficacité et sa tolérabilité. TD3, TD4, TD5 PSYCHOPHARMACOLOGIE La classification et action des psychotropes LA CLASSIFICATION DE DELAY (1957) Elle distingue et regroupe différentes drogues selon les effets qu’elles produisent chez l’homme. Se distingue 3 grandes famille TYPE D’ACTION GROUPEMENT CHIMIQUE I. PSYCHOLEPTIQUE – Psychotropes calmants 1. Hypnotique (hypnose, sommeil) 1. Barbiturique et non barbiturique 2. Tranquillisants 2. Benzodiazépines… 3. Neuroleptique 3. Phénothiazines, réserpiniques, benzamides… 4. Régulateur de l’humeur 4. Sel de lithium II. PSYCHOANALEPTIQUE – Psychotropes stimulants 5. Stimulant de la vigilance 5. Amphétamines… 6. Antidépresseurs 6. Tricyclique, IMAO… 7. Autres stimulants 7. Phosphorique, acide ascorbique… III. PSYCHODYSLEPTIQUES – Psychotropes perturbateurs 8. Hallucinogène (phantatisca de 9. Mescaline, lysergamide, psilocybine, Lewin) cannabinols… 9. Stupéfiant (euphorica de Lewin) 10. Morphine, héroïne, cocaïne … 10. Alcool et dérivés (inebriantia de 11. Alcool, éther… Lewin) Chaque famille est divisée selon la composante qui est principalement ciblée par la drogue. I. LES PSYCOLEPTIQUES A. Les hypnotiques Médicament capable d’abaisser le niveau de vigilance et d’induire le sommeil. Barbiturique (début XXème siècle) : Effet sur le système nerveux centrale par sédation et anesthésie mais substance potentiellement dangereuse (peut induire un coma, présente une certaine toxicité qui peut être potentialisé par l’alcool et la durée d’action est longue). De nos jours, elle est utilisée uniquement comme anesthésie et dans l’expérimentation animale. Benzodiazépine (1970) : Les effets sont moins toxiques et la durée d’action est plus courte. Exemple d’hypnotiques (facultatif) benzodiazépines ou apparentés : havlane, nucatalon, mogadon, stilnox, imovan… Antihistaminiques : donormyl, phénergan, thraline A base de mélatonine : circadin, slenyto Mécanisme d’action des hypnotiques : les barbituriques et les benzodiazépines sont des Co-agonistes (modulateur activateurs allostériques) du système GABAergiques qui agissent en se fixant sur les récepteurs GABA A (mais pas sur le site de fixation du GABA mais sur la sous unité α1 du récepteur) en renforçant l’action du GABA dans le cerveau. Co-agoniste : molécule se fixant sur le récepteur et en modifie la conformation, ce qui potentialise l’effet du neurotransmetteur sur son récepteur et produit une réponse physiologique accrue. B. Les anxiolytiques Mécanismes d’action des anxiolytiques : même effet que pour les hypnotiques mais plutôt ciblés au niveau de l’amygdale et les benzodiazépines de la famille des anxiolytiques se fixent sur la sous-unité α2. C. Les neuroleptiques Ce sont des médicaments qui diminuent l’intensité et la durée des états de psychose. Neuroleptique / Antipsychotiques : Indication pour les symptômes psychotique. Il existe plusieurs familles chimiques qui ont une action relativement rapide (2 à 3 semaines) et efficace mais suspensive et non curative donc le traitement doit être de longue durée. Et il induit plusieurs effets secondaires. Exemple de neuroleptiques (antipsychotiques – facultatif) : haldo, olanzapine, quetiapine, risperdal, tercian, largactil, leponex, clozapine, zyprexa clozapine. Mécanisme d’action des neuroleptiques : Les neuroleptiques sont des antagonistes des récepteurs dopaminergique qui entraîne une diminution du fonctionnement du système dopaminergique dans des régions spécifiques du cerveau dépendant du type de récepteur présent. Neuroleptiques typiques : action sur récepteurs de type D2 Neuroleptiques atypiques : action sur les récepteurs de type D3 et D4 Antagoniste : molécule capable d’inactiver le récepteur et de bloquer une réponse physiologique par le neurotransmetteur. Antagoniste compétitif : prend la place du neurotransmetteur sur le récepteur Antagoniste non compétitif : agit ailleurs sur le récepteur mais bloque quand même la réponse Action des antipsychotique et pro psychotique (amphétamine, cocaïne, antiparkinsonien, etc…) : hypothèse d’un hyper fonctionnement dopaminergique. Augmentation de la transmission dopaminergique de façon prolongée et création d’un état d’hyperfonctionnement artificiel, ce qui entraîne chez des personnes à priori saines, des hallucinations et délires, provoquant ce qu’on appelle des pharmacopsychoses. Toutefois, les neuroleptiques vont se fixer non pas dans une unique région mais dans plusieurs et produire, au-delà de l’effet thérapeutique, des effets secondaires. Effet secondaire des neuroleptiques : Effets neurologiques (extra-pyramidaux) : Syndrome parkinsonien (akinésie, hypertonie, tremblement) et dyskinésie aigue ou tardive. Effets végétatifs : Sécheresse de la bouche Troubles digestifs Troubles cardiovasculaires Effets métaboliques et endocriniens : Prise de poids Hypersécrétion de prolactine : chute de libido, perturbation cycle menstruel et synthèse de lait (femme), développement de poitrine (homme). Trouble de la régulation thermique (syndrome malin) Effets physiques : Etat dépressif Aggravation de symptômes négatifs. Ex. perte de motivation, émoussement émotionnel et troubles cognitifs. LES GRANDS SYSTÈMES DOPAMINERGIQUE : Voie méso- limbique : émotions / motivation Voie nigro-strié : mouvement / système de récompense Voie méso-corticale : comportement Voie tubéro-infundibulaire : inhibition / libération prolactine Les neuroleptiques dans la voie méso-corticale : Hypothèse d’un hyperfonctionnement dopaminergique dans la voie méso corticale. Cortex préfrontale (CPF) : Impliqué dans les fonctions cognitives, dans l’adaptation du comportement social ou émotionnel. Effets secondaires psychiques : les neuroleptiques, en réduisant encore plus le fonctionnement de cette voie dopaminergique, pourraient aggraver le symptômes négatifs (perte de motivation, émoussement) ou altérer certaines capacités cognitives. Les neuroleptiques dans la voie nigro-striale : Hypothèse d’un fonctionnement dopaminergique normal dans la voie nigro-striale. Ganglions de base (formés par striatum, substance noire, compacte, globus pallidus, putamen, et noyau sous-thalamique) : possèdent des récepteurs D2 et sont responsables de l’initiation des automatismes moteurs (acquisition et stockage de la mémoire liée à l’exécution des routines motrices sans nécessité d’attention (ex. conduite, pratique de sport…). Effets secondaires neuroleptiques : les neuroleptiques bloquent les récepteur D2 du striatum et perturbent ce système entraînant différents effets secondaires de types moteur (symptôme parkinsonien). Les neuroleptiques dans la voie tubéro-infundibulaire : hypothèse d’un fonctionnement dopaminergique normale dans la voie tubéro-infundibulaire. Hypothalamus et hypophyse : impliqué dans la synthèse d’un grand nombre d’hormone (contrôle toutes les glandes endocrines) et notamment la prolactine par l’hypophyse. La dopamine exerce un effet inhibiteur puissant sur la libération de prolactine en hyperpolarisant chroniquement les cellules hypophysaires qui la fabrique, via les récepteurs D2. Effet secondaire métabolique et endocrinien : Les neuroleptiques, en bloquant les récepteurs D2 dans cette région, lèvent cette inhibition, ce qui entraîne une forte libération de prolactine et génère des effets secondaires endocriniens (perturbation du cycle, libido, lait, poitrine…). SYNTHÈSE DE L’ACTION DES NEUROLEPTIQUE SUR LES DIFFÉRENTES VOIES DOPAMINERGIQUE ET CONSÉQUENCES CLINIQUES Voie Voie méso Voie méso Voie Voie mésolimbique corticale vers corticale vers nigro-striée tubéro-infundib CPDL CPFVM ulaires Diminution Symptômes Symptômes Syndrome Hyper-prolacti des cognitifs cognitifs parkinsonien némie symptômes Symptôme Symptômes positifs négatif négatifs Absence de sentiment de plaisir ou de récompense Les neuroleptiques atypiques : sont plus efficaces et ciblées, ce qui permet une réduction de certains effets secondaires (symptômes négatifs, fonctions motrices …) D’autre part, une autre hypothèse actuelle est celle d’une hypofonction glutamatergique avec pour idée de développer des médicaments visant ce système. D. Les régulateurs de l’humeur (thymorégulateurs) Lithium (Li*) : principale représentante des régulateurs d’humeur. Son action est préventive et (non curative donc son traitement est de longue durée) sur tous les dérèglements cycliques de l’humeur. Il peut avoir une action en phase maniaque, mais pas en phase dépressive. Indication dans les troubles bipolaire ou unipolaire. Autres exemples de régulateurs de l’humeur (facultatif) : carbamazépine, valpromide, valproate, lamotrigine… Mécanisme d’action des régulateurs de l’humeur : n’ont pas encore été identifiés. Théorie 1 : Le lithium interagit avec des seconds messagers (IP3 notamment) et modulent éventuellement les taux de calcium intracellulaire. Théorie 2 : Le lithium influencerait l’équilibre de neurotransmetteurs, tel que la sérotonine ou la noradrénaline. Théorie 3 : Le lithium influencerait la production de facteurs neurotrophiques, comme le BDNF. RÉSUMÉ : Les psycholeptiques ont des psychotropes qui abaissent l’activité mentale. Ils comportent 4 grandes familles : les hypnotiques, les tranquillisants, les neuroleptiques, les régulateurs de l’humeur. Les hypnotiques, comme les benzodiazépines, fonctionnent comme des co-agonistes du système GABAergique ce qui induit ses propriétés d’induction du sommeil. Les neuroleptiques agissent efficacement sur le système dopaminergique de la voie mésolimbique mais induisent des effets secondaires sur les autres voies. Les neuroleptiques atypiques donnent plus d’espoirs. Les régulateurs de l’humeur comme le lithium permet de prévenir les dérèglements cycliques de l’humeur. Les mécanismes ne sont pas connus mais font intervenir les récepteurs métabotropes. II. LES PSYCHOANALEPTIQUES A. Les stimulants de la vigilance Mécanisme d’action des stimulants de la vigilance : Les amphétamines agonisent le système dopaminergique (voire noradrénergique) en expulsant la dopamine hors des vésicules, ce qui engendre une diffusion massive de dopamine vers la fente synaptique et une forte stimulation des récepteurs DA post synaptiques. Elle peut aussi bloquer la recapture de la dopamine et à forte dose elle peut inhiber la MAO A (action similaire à l’ecstasy (MDMA) sur le système sérotoninergique). Méthylphénidate bloque aussi la recapture de dopamine et noradrénaline. B. Les antidépresseurs Médicaments qui ont pour cible l’amélioration de l’humeur. Il existe 3 classes d’antidépresseurs. 1. Les inhibiteurs de la MAO 2. Les tricycliques 3. Les antidépresseurs de nouvelle génération Chacun à son mode d’action mais tous ont pour point commun de stimuler le système sérotoninergique. Inconvénient : l’action se fait au bout de 1 à 2 semaine et il peut y avoir une aggravation de l’état au cours des premiers jours qui doit être surveillé (hospitalisation dans les cas les plus graves) car elle peut conduire à des tentatives de suicide. Exemple (facultatif) : Prozac – Deroxat – Effexor – ixel – ludiomil – norset – torfranil – zoloft 1. Le mécanisme d’action des IMAO La MAO est localisée au niveau du soma et terminaison nerveuse (dans paroi des mitochondries) MAO forme A : dégrade la noradrénaline, sérotonine et dopamine (et tyramine) MAO forme B : dégrade la dopamine (et tyramine) Les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) augmentent la transmission synaptique des monoamines. La première forme : IMAO est non spécifique et irréversible (ex. Phenelzine). Nouvelle génération : IMAO réversible de forme A (ex. Moclobemide) 2. Mécanisme d’action des tricyclique Système de recapture spécifique : des protéines insérées dans la membrane des terminaisons ont pour fonction de recapturer le neurotransmetteur après libération pour l’inactiver. Il existe un transporteur spécifique pour la sérotonine et un pour la dopamine. Tricyclique : sont des psychotropes qui bloquent indifféremment les 3 transporteurs des monoamines et empêchent la recapture de l’ensemble des monoamines qui sont libérées. La concentration de ces dernières va donc augmenter au sein de de la fente synaptique et les récepteurs post-synaptiques seront davantage stimulés. Les tricycliques seront davantage stimulés. Les tricycliques, tout comme les IMAO ont donc pour effet final d’augmenter la transmission monoaminergique. 3. Mécanisme d’action des antidépresseurs de nouvelle génération Les antidépresseurs de nouvelle génération sont plus spécifiques et bloquent un transporteur en particulier. Ainsi ils ont pour effet d’augmenter non pas les trois systèmes mais principalement la transmission sérotoninergique et éventuellement noradrénergique. Les ISRS : inhibiteurs spécifiques de la recapture de la sérotonine (ex. prozac (fluoxétine)). o Mécanisme : augmentation des niveaux de sérotonine dans le cerveau o Effets : amélioration de l’humeur, réduction des symptômes de dépressions et soulagement des troubles anxieux. o Effets secondaires : nausées, insomnie, changement de poids, perte de d’appétit sexuel. Les IRN : inhibiteur de la recapture de la noradrénaline (ex. edronax) o Mécanisme : augmentation des niveaux de noradrénaline dans le cerveau o Effets : amélioration de l’énergie, la concentration et la motivation. o Effets secondaires : bouche sèche, insomnie, constipation, accélération cardiaque. Les IRNS : inhibiteurs spécifiques de la recapture de la noradrénaline et de la sérotonine (ex. Effexor). Hypothèse expliquant la dépression : déficit en monoamine dans les troubles dépressifs qui serait compensé par les antidépresseurs. Chez les personnes sévèrement déprimées, on trouve moins de métabolite de sérotonine (5HIAA). Chez une personne saine, si on fait chuter les concentrations de sérotonine (via de drogues comme la MDMA ou par privation de tryptophane), cela détériore l’humeur. L’hypothèse semble simpliste et aucune preuve réelle de ce déficit n’a été détectée de façon systématique. Hypothèse alternative : déficit de production de BDNF qui est régulé par les systèmes à monoamines et effectivement augmenté par les antidépresseurs. Le BDNF est un facteur de protection des neurones qui est altéré en cas de stress. Au niveau des systèmes, l’action thérapeutique sur l’humeur des antidépresseurs serait due à leurs fixation dans l’amygdale, le cortex cingulaire antérieur, le cortex préfrontal ventro-médian. Ces trois régions ont montré une hyperactivité du système en condition de repos en imagerie. C. Les autres stimulants Ce sont des substances d’action plus légères qui permettent de lutter contre la fatigue et la somnolence. Ex. tous les produits à base de caféine mais aussi l’acide ascorbique (vitamine C), dérivé phosphorique, etc… RÉSUMÉ : Les psychoanaleptiques sont des psychotropes qui augmentent l’activité mentale. Ils comportent 3 grandes familles : Les stimulants de la vigilance, comme l’amphétamine et méthylphénidate, augmentent l’activité du système dopaminergique et noradrénergique. Les antidépresseurs comme les IMAO, les tricycliques et la nouvelle génération, augmentent l’activité du système sérotoninergique et/ou noradrénergique et/ou dopaminergique. Les autres stimulants sont caractérisés par une activité plus faible. III. LES PSYCHODYSLEPTIQUES (dysleptos : déformer) – psychotropes perturbateurs. Dans cette famille sont regroupées toutes les substances qui provoquent une perturbation de l’activité mentale. Ce sont plutôt des drogues et non pas des médicaments. On distingue 3 principaux groupes Les hallucinogènes et onirogène Les stupéfiants Alcool et dérivés A. Les hallucinogènes ou onirogènes Substances capables de produire un état de rêve éveillé pouvant donner origine à des pharmacopsychoses. Il existe trois grandes familles d’hallucinogènes : LES PSYCHÉDÉLIQUES LES DISSOCIATIFS LES DELIRANTS Substance qui modifie la Substance qui crée une Délire sans relation logique perception sensorielle, la sensation de décorporation entre les évènements, perte pensée et la conscience. (sortie de son corps) et de repère spatiotemporel ou analgésie (dépendance et des phénomènes de toxicité) synesthésies (pas de dépendance mais haute toxicité) Ex. psilocybine ; mescaline ; Ex. Phenclidine ; kétamine Ex. Alcaloides (datura lysergamide – dérivé LSD stramonium Mécanisme d’action Agissent sur les systèmes Agissent sur les récepteurs Agissent sur le système sérotoninergiques (5HT2A, glutamatergiques, anticholinergique 5HT1A, 5HT2C) ou GABAergique, opioïdes, endocannabinoïdes ou des etc… catécholamines (dérivé de la tyrosine : adrénaline, noradrénaline et dopaminergique) Mécanisme d’action des hallucinogènes dissociatifs ; kétamine (facultatif) : 1. Réduit la libération de GABA des interneurones inhibiteurs à GABA par blocage des récepteurs NMDA. 2. Désinhibition du neurone pyramidal à Glutamate qui va libérer plus de glutamate dans la fente synaptique. 3. Activation des récepteurs AMPA qui vont augmenter la libération de BDNF. 3 (Bis). La Kétamine va aussi bloquer les récepteurs NMDA au niveau post-synaptique et bloquer l’activation de eEF2 qui induit une augmentation du BDNF. Mécanisme d’action des hallucinogènes délirants ; Alkaloide tropane (facultatif) : Ce sont des antagonistes compétitifs du système acétylcholinergique qui bloquent le récepteur muscarinique et nicotinique et qui peuvent induire hallucination, fièvre, convulsion, parmi d’autres symptômes. B. Mécanisme d’action des stupéfiants Les mécanismes d’actions sont variés mais ils ont tous une cible commune le système dopaminergique responsable de la sensibilité à la récompense et qui va entraîner la dépendance et le craving. Régions impliquées La dopamine est produite dans plusieurs régions du cerveau mais notamment la substanta nigra et le noyau ventral tegmental. Elle est ensuite projetée vers : Amygdale : traitement émotionnel des récompenses Noyau Accumbens : centre de la récompense du cerveau impliqué dans la régulation du plaisir et de la motivation. Cortex préfrontal : rôle essentiel dans la prise de décision et comportement lié à la récompense Cortex cingulaire antérieur : rôle de l’anticipation à la récompense. Striatum dorsal : impliqué dans le processus d’apprentissage liés à la récompense. Mécanisme d’action de l’héroïne (facultatif) : L’héroïne est synthétisée artificiellement à partir de la morphine (substance naturelle trouvée dans le latex (opium) recueilli sur le pavot) et fait partie de la famille des opioïdes Quand l’héroïne passe la barrière hémato-encéphalique, elle se transforme en morphine, qui va activer les récepteurs opiacés de type mu (comme les endorphines), abondant dans le noyau accumbens, le système limbique et le cortex (entre autres). La morphine sur les récepteurs mu inhibe le système GABAergique, qui va plus inhibée la libération de la dopamine et on a donc stimulation de la voie dopaminergique mésolimbique. Mécanisme d’action de la cocaïne (facultatif) : Blocage de la recapture de la dopamine par inhibition des pompes DAT (dopamine transporter : Après avoir été libéré et avoir agi au niveau des synapses, la dopamine est recapturée à l’intérieur des du neurone présynaptique grâce aux transporteurs membranaires. En cas de prise de cocaïne, celle-ci se fixe sur les transporteurs membranaires empêchant la dopamine d’être recapturée par le neurone présynaptique (reste dans la synapse jusqu’à sa transmission dans le neurone post synaptique) + Augment la libération de dopamine via les transporteurs. Induit une augmentation de la circulation de dopamine. C. L’alcool et ses dérivés Substance qui induit une ivresse (état psychique et d’incoordination motrice) qui a un effet dose important. Faible dose : ivresse légère Forte dose : trouble d’intoxication chronique pouvant s’accompagner de lésion cérébrale (ex. maladie de korsakoff après 10 -15 ans de consommation, ce qui peut induire une carence en vitamine B1 et cette carence est responsable de divers troubles neurologiques, notamment des pertes de mémoires et d’autres signes de démence). Ex. Ethanol, éther, solvant, colle, etc… Mécanisme d’action de l’alcool et ses dérivés (facultatif) : L’action se fait en activant, agonisant le système gabaergique (inhibiteur) via l’inactivation des récepteurs GABA B présynaptiques et l'activation de récepteurs GABA A postsynaptique. Inactivant, antagonisant le système glutamatergique via les récepteurs métabotropique présynaptiques, en empêchant le glutamate de sortir dans la synapse et via les récepteurs NMDA et métabotropiques en postsynaptique. Activant directement (ou par libération d’opioïde) le récepteur mu, ce qui active le système dopaminergique dans le système mésolimbique, impliqué dans la sensibilité à la récompense. Activant d’autres systèmes (récepteurs sérotoninergiques (5HT3), récepteurs nicotiniques, etc…) RÉSUMÉ : Les psychodysleptiques sont des substances (souvent des drogues) qui provoquent une perturbation de l’activité mentale. On distingue 3 groupes : Les hallucinogènes sont des substances capables de produire un état de rêve éveillé pouvant donner origine à des pharmapsychoses. Il en existe 3 familles : les psychédélique, les dissociatifs, les délirants qui ont des actions variées sur des récepteurs différents et qui sont testés dans le domaine de la santé mentale. Les stupéfiants sont des substances illicites (drogues dures) qui entraînent un état de bien être mais aussi de dépendance induisant des comportements de craving, qui peut mener à des toxicomanies avec altération de la personnalité et des phénomènes de de délinquance. Les mécanismes sont aussi variés mais agissent toujours sur le système dopaminergique, sensible à la récompense. L’alcool et ses dérivés sont des substances qui induisent une ivresse et qui ont un effet dose important. Ses mécanismes d’action font intervenir une activation du système GABAergique et une inhibition du système glutamatergique. FIN. PSP2 Partie 2 : Systèmes sensoriels I) Introduction : sensibilité et différents types de sensibilité 1) La sensibilité Sensibilité : Capacité d’un individu d’obtenir des informations sur les paramètres physico-chimiques du milieu externe et interne ➔ détecte et extrait des infos à partir de stimulation d’origine physique (lumière) mécanique (variation de la pression comme le son) ou encore chimique (les molécules source d’information) Cellule spécialisée et indispensable pour interagir avec l’environnement =>> les récepteurs sensoriels 2) Les différents types de sensibilité : Selon la fonction assurée :  L’extéroception : 5 sens ➔ perception du monde extérieur o Vision : par la forme et la couleur o Audition : représente le monde par les images sonores o Olfaction : prendre connaissance sur des événements par les odeurs émises o Toucher o Gustation  Proprioception : état statique et dynamique du corps ➔ perception qu’on a de notre corps dans l’espace (système sensoriel spécialisé)  Viscéroception : état physiologique et état des viscères ➔ maintenir l’homéostasies du corps  Nociception : stimuli nocifs / origine de la sensation de douleur II) Traitement de l’information sensorielle : Système sensoriel : Système neuronal dont l’activité se modifie en fonction des valeurs des paramètres d’une stimulation (événement physique ayant lieu à l’extérieur du système nerveux central). Un système sensoriel est caractérisé par sa sensibilité à une forme d’énergie préférentielle.  Cerveau est composé de plusieurs circuits nerveux fonctionnels o Circuit nerveux mnésique = contient des neurones qui s’activent quand on encode, stocke de l’info (hippocampe, thalamus.)

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