Projections Macroéconomiques pour la France : 2024-2026 PDF

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This document provides economic projections for France from 2024 to 2026. It details expected growth rates, inflation trends, and employment market forecasts. The projections outline potential economic factors and their influence on key economic indicators.

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Projections Macroéconomiques pour la France : 2024 - 2026 1. Croissance économique et reprise progressive 2024 : La croissance économique devrait rester modérée, avec une hausse de 0,8 % du PIB en moyenne. Ce chiffre intègre des facteurs favorables en début d'année, mais la cr...

Projections Macroéconomiques pour la France : 2024 - 2026 1. Croissance économique et reprise progressive 2024 : La croissance économique devrait rester modérée, avec une hausse de 0,8 % du PIB en moyenne. Ce chiffre intègre des facteurs favorables en début d'année, mais la croissance reste limitée par des éléments financiers défavorables et des ajustements dans la consommation. 2025 : Une reprise s'annonce avec une croissance prévue à 1,2 %. Elle serait soutenue par une amélioration de la demande intérieure et par une baisse progressive du taux d’épargne, qui encouragerait la consommation. 2026 : La croissance atteindrait 1,6 %, confirmant une reprise, portée par une augmentation de l’investissement privé et un redressement des investissements dans le secteur de la construction. 2. Inflation et dynamique des prix 2024 : L'inflation annuelle (IPCH) serait en baisse, passant de 3,0 % en début d’année à 2,1 % d’ici la fin de l’année. Cette diminution provient d'une baisse des prix des produits alimentaires et de l’énergie. 2025 : L'inflation devrait revenir sous les 2 % en début d’année, avec une projection de 1,7 % pour l’inflation totale et de 2,2 % pour l’inflation hors énergie et alimentation. 2026 : L’inflation resterait stable à 1,7 %, soutenue par la baisse des prix des services et un retour des hausses salariales à des niveaux plus modérés. 3. Salaire nominal et pouvoir d'achat 2024 : Les salaires nominaux devraient croître autour de 3 % en glissement annuel, dépassant l'inflation et contribuant à l'augmentation du pouvoir d'achat. Une revalorisation anticipée du SMIC au troisième trimestre et une augmentation modérée des PPV sont prévues. 2025-2026 : La progression des salaires se poursuivrait avec l’amélioration de la productivité, dépassant la hausse des prix et continuant ainsi de soutenir le pouvoir d'achat des ménages. 4. Marché de l’emploi et taux de chômage 2024 : Après un ralentissement en 2023, l'emploi salarié montre des signes de reprise en 2024. Le taux de chômage resterait stable avec des prévisions d’embauche renforcées par des indicateurs favorables. 2025-2026 : Le taux de chômage augmenterait légèrement, atteignant 7,9 % fin 2025, avant de redescendre en 2026 grâce à l’accélération de la croissance économique. 5. Consommation des ménages et investissement Consommation : Dès 2024, la consommation des ménages deviendrait le moteur principal de la croissance, favorisée par une baisse de l’inflation et une diminution progressive du taux d’épargne. La consommation progresserait de 1,2 % en 2024, 1,3 % en 2025 et 1,4 % en 2026. Investissement : Après une contraction en 2023, l’investissement des ménages se redresserait à partir de 2025, tandis que l’investissement des entreprises, ralenti en 2024, rebondirait progressivement, notamment dans les secteurs de la transition énergétique et numérique. 6. Finances publiques et ajustement budgétaire Le déficit public, qui s’est aggravé à -5,5 % du PIB en 2023, devrait se réduire progressivement pour atteindre -4,1 % en 2026, sous l’effet des mesures budgétaires prévues et de la diminution des dépenses publiques. 7. Incertitudes et risques Les projections sont soumises à divers aléas : Géopolitiques : La guerre en Ukraine et les tensions au Proche-Orient pourraient faire monter les prix de l’énergie et affecter la demande mondiale. Intérieurs : L'évolution du taux d'épargne des ménages et le niveau des investissements des entreprises restent incertains, tout comme les effets des mesures budgétaires de stabilisation économique. Cours : Le Revenu de Solidarité Active (RSA) et les Réformes en Cours 1. Qu’est-ce que le Revenu de Solidarité Active (RSA) ? Le Revenu de Solidarité Active (RSA) est une allocation visant à assurer aux personnes sans ressources un revenu minimum. Ce montant varie en fonction de la composition du foyer, et l'aide est accessible, sous certaines conditions, aux personnes âgées d'au moins 25 ans ainsi qu'aux jeunes actifs de 18 à 24 ans, si ces derniers sont parents isolés ou justifient d’une certaine durée de travail. 2. Les Objectifs du RSA La création du RSA en 2008 visait deux objectifs principaux : Lutter contre la pauvreté en assurant un revenu minimum. Favoriser l’insertion professionnelle des bénéficiaires grâce à des mesures d’accompagnement et d’aide à l’insertion sociale et professionnelle. 3. Le RSA et la Nouvelle Expérimentation : 15 Heures d’Activité À partir de mars 2024, le RSA fait l’objet d’une expérimentation dans 29 départements, où le versement de l’allocation est conditionné à 15 à 20 heures d’activité par semaine. Ces activités, définies en fonction des réalités locales et des besoins individuels des allocataires, sont élaborées avec l'aide de conseillers et travailleurs sociaux. Exemptions : Les personnes en situation de handicap, les parents isolés sans solution de garde pour leurs enfants de moins de 12 ans, et ceux ayant des difficultés personnelles peuvent être exemptés ou voir leur nombre d'heures réduit. Activités proposées : Immersion en entreprise. Obtention de permis de conduire. Démarches administratives et activités associatives. 4. Les Sanctions et l’Objectif de la Réforme Bien que la réforme vise à intensifier l’accompagnement vers l’emploi, elle n’a pas pour objectif de suspendre le RSA en cas de non-respect de ces heures d'activité. Cependant, à partir de janvier 2025, la loi permettra la suspension temporaire du RSA en cas de manquement au contrat d'engagement. 5. Le Cadre Financier et Institutionnel Le RSA est financé par les départements, avec un soutien de l’État. Cependant, l'augmentation continue du nombre de bénéficiaires, couplée à des dépenses en hausse, a engendré un déséquilibre financier. Par exemple, en 2020, les dépenses totales du RSA ont dépassé les 12 milliards d’euros, créant un "effet de ciseau" entre dépenses et recettes. 6. Efficacité du RSA pour Réduire la Pauvreté Bien que le RSA ne permette pas de sortir complètement de la pauvreté, il réduit considérablement la très grande pauvreté et assure un minimum vital pour ses bénéficiaires. Toutefois, les montants versés restent en deçà du seuil de pauvreté (565 euros par mois pour une personne seule). 7. Le RSA et l’Accès à l’Emploi L'un des principaux objectifs du RSA est de faciliter l'accès à l'emploi. Bien que des incitations existent, le retour à l'emploi reste faible chez les allocataires du RSA par rapport à d'autres publics en insertion. La réforme actuelle vise à combler cette lacune en renforçant l'accompagnement et en adaptant les activités aux bénéficiaires. Conclusion Le RSA est un dispositif fondamental pour lutter contre la pauvreté en France. La réforme des 15 heures d’activité hebdomadaires cherche à favoriser l’insertion professionnelle tout en maintenant le soutien de base pour les plus précaires. Elle montre une volonté de transformer le RSA en un levier d’insertion, tout en respectant le droit des bénéficiaires et en cherchant un équilibre entre aide et incitation à l’emploi. Cours sur les Crises Financières 1. Définition des Crises Financières Crise en général : Un bouleversement brusque et une période d'instabilité économique qui rompt avec la tendance actuelle pour en instaurer une nouvelle. Crise économique : Détérioration rapide et brutale de la situation et des perspectives économiques d'un pays ou d'un groupe de pays. Crise financière : Dégradation économique dans le secteur financier, pouvant toucher : o Les marchés financiers : Chute des cours des actions (krach boursier) ou des obligations. o Les banques : Faillite de banques ou leur sauvetage par les pouvoirs publics, souvent accompagnée d'une réduction des crédits disponibles (credit crunch). o Le marché des changes : Effondrement du cours d'une ou plusieurs monnaies. Les crises financières peuvent concerner un seul de ces domaines, ou tous simultanément. 2. Déroulement d'une Crise Financière Avant la crise : o Croissance lente : Comportement prudent des emprunteurs et des banques. o Boom : Forte croissance économique et hausse des profits, de l'endettement, et des valeurs des actifs ; sous-estimation des risques et émergence de la spéculation. o Euphorie : Optimisme excessif, entraînant une surévaluation des actifs. o Incertitude : Ralentissement de la croissance et stabilisation des valeurs. Pendant la crise : o Krach : Chute soudaine des indicateurs financiers, baisse des prix des actifs, vente massive d'actifs qui accélère le phénomène. 3. Facteurs Explicatifs des Crises Financières Endettement élevé : Risque accru avec un fort niveau d'endettement et des innovations financières poussant à la spéculation. Déséquilibre entre offre et demande : Surproduction en décalage avec une demande insuffisante, entraînant un ajustement de l'économie. 4. Répercussions Économiques des Crises Financières Crise économique réelle : La crise financière entraîne une récession, visible par une chute de la consommation, des investissements, et de la confiance économique. Canaux de transmission : o Détérioration du climat des affaires. o Effet de richesse négatif (perte de valeur des actifs). o Restriction du crédit bancaire. 5. Mécanismes de Propagation Internationale des Crises Les crises financières se propagent entre pays via : Commerce extérieur : Diminution des échanges et répercussions mondiales. Sphère financière : Effet domino sur les systèmes financiers mondiaux. 6. Éléments d'Aggravation des Crises Déflation : Baisse auto-entretenue des prix et de la production réelle. Politiques budgétaires procycliques : Accentuées par les périodes de crise. Protectionnisme : Frein aux échanges internationaux, aggravant la crise. 7. Indicateurs d'une Crise Financière Imminente Surchauffe financière : Hausse rapide des prix des actions, immobilier, et crédit. Endettement des ménages et dette internationale : Endettement élevé rendant l'économie vulnérable. Taux de croissance et écarts des prêts : Croissance rapide des prêts, pouvant signaler un excès. Réduction des fonds propres des banques : Indicateur de confiance en baisse dans le secteur bancaire. Instabilité des marchés : Politiques de banques centrales, courbe des taux, et construction résidentielle. 8. Exemples Historiques de Crises Financières Crise des tulipes (1630) : Spéculation excessive sur les bulbes de tulipes en Hollande. Crash de Wall Street (1987) : Chute brutale des cours des actions. Crise mexicaine (1994) : Effondrement de la monnaie mexicaine. Crise des subprimes (2008) : Crise mondiale déclenchée par l'effondrement du marché immobilier américain. 9. Différents Types de Crises Financières Crises monétaires : Dévaluation rapide d'une monnaie. Arrêts soudains : Réduction soudaine des flux de capitaux. Crises de la dette : Incapacité d'un pays à rembourser sa dette. Crises bancaires : Perte de confiance dans le secteur bancaire, menant à des faillites. 10. La Crise des Subprimes Déclenchement : Marché immobilier américain avec des prêts risqués. Propagation : Aux marchés financiers, puis à l'économie réelle, causant une récession mondiale. Impact : Perte de confiance, augmentation des coûts de crédit, contraction de la demande et du commerce mondial.

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