Le Crime et la Réaction Sociale PDF

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criminologie sociologie du crime réaction sociale théories du crime

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Ce document aborde la notion de crime et de réaction sociale dans une perspective sociologique. Il analyse la définition du crime, la construction sociale des concepts, l'application des lois pénales et le chiffre noir de la criminalité. L'auteur explore également les fonctions sociales de la déviance et l'influence des normes sociales sur le crime.

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La définition du crime C'est un comportement interdit par les lois à un moment donné, dans une société déterminée et avec sanction prévue. Le crime en tant que tel n\'existe pas. Il est le résultat d\'une définition sociale mais les comportements existent bel et bien. En fait, le langage en soi est...

La définition du crime C'est un comportement interdit par les lois à un moment donné, dans une société déterminée et avec sanction prévue. Le crime en tant que tel n\'existe pas. Il est le résultat d\'une définition sociale mais les comportements existent bel et bien. En fait, le langage en soi est une construction socialeon fixe un langage qui va conditionner 2. Comprendre le concept de « construction sociale »: Différencier entre le plan sémantique et le plan factuel Bien que les concepts soient des constructions sociales sur le plan sémantique, ils existent néanmoins de manière factuelle et tangible dans nos pratiques sociales. La sémantique est la sous-discipline de la linguistique qui étudie la façon dont est déterminée la signification des signes complexes, comme les phrases. Autrement dit, leur signification est le produit de conventions et de contextes culturels, mais ils n'en sont pas moins réels en tant qu'outils de pensée et d'interaction qui structurent nos institutions et nos perceptions. En différenciant le plan sémantique du plan factuel, on comprend que les concepts, bien qu'ils soient culturellement construits, jouent un rôle essentiel dans notre compréhension et organisation du monde 3. L\'application des lois pénales C'est une métaphore de la \"passoire en cascade\". Application de la loi pénale, représentation sous forme de «passoire en cascade» des infractions aboutissant finalement à une condamnation, compte tenu des divers filtres tout au long de la procédure. La plus grande partie des infractions reste impunie dû à la non-dénonciation, non-élucidation, classement sans suite ou l'acquittements 4. Le chiffre noir de la criminalité C'est un chiffre qu'on ne connait pas. La majorité des infractions non signalées. Il est variable selon le type d\'infraction(ex chiffre noir pour le numérique peut connu). Il y a un impact sur la perception sociale du crime. Si tout le monde commet des délits cela est considéré comme un comportement normal et cela n'est pas punit. Une société sans délits n'existe pas. On peut se poser la question de savoir s'il vaut mieux ne pas savoir la valeur du chiffre noir pour éviter des angoissent. Selon Emile Durkheim il y a le maintien de la fiction de conformité. La société a besoin de maintenir l\'idée que la majorité des citoyens respecte les règles. Si toutes les infractions étaient découvertes et punies, il deviendrait impossible de croire à cette fiction. Le \"Mensonge collectif\" nécessaire (Gabriel Tarde). La stabilité des normes sociales est importante. 5. Les fonctions sociales des normes Rôle des normes selon Niklas Luhmann (1927-1988) est la réduction de la complexité sociale(ce qu'on peut faire ou non), l'élimination des éventualités indésirables, la création de voies socialement acceptables et l'adaptation aux évolutions technologiques 6. ![](media/image2.png)L\'inflation des lois pénales Il faut savoir qu'il existe de plus en plus de norme. Une idée ancienne est pour Tacite (Publius Cornelius Tacitus, 58-120 ap. J.-C.): «Plus la république est corrompue, plus les lois sont nombreuses». Pour Ovide (Publius Ovidius Naso, 43 av. J.-C. -- 17-18 ap. J.-C.) : «Aucun juge ne venait imposer de lois, ni aucun édit écrit ; sans juge, ils vivaient en sûreté » mais cela est faux. Les critiques de la multiplication des lois se basent souvent sur l\'idée que les citoyens ne peuvent pas connaître toutes les lois, ce qui expliquerait pourquoi ils ne les respectent pas. Si cette idée était vraie, alors les nouvelles lois devraient être moins respectées que les lois traditionnelles comme l\'interdiction du vol. L'opérationnalisation dit qu'ils devraient y avoir davantage de condamnations pour les nouvelles lois que pour les anciennes On constate une croissance du nombre de lois mais seules trois «nouvelles» lois qui sont bien connues donnent lieu à de nombreuses condamnations (chiffres en 2023 sur 100'000 condamnations, double comptage possible). LCR (53'000 infractions), LEI (16'000), LStup (4'000), Code pénal (38'000); autres lois: moins de 10% du total. Les sanction les plus appliquée sont les peine pécuniaire avec sursis (environ 70%). Il y a une concentration sur infractions classiques. Les causes sont l'évolution technologique, les nouveaux risques sociaux et le besoin de régulation (souvent à travers le droit civil et administratif) 1. La théorie des brèches (Killias, 2006) 1. *Exemple(nouvelle infractiontype de brèche)* 7. Les fonctions sociales de la déviance Durkheim dit que c'est un moteur pour développer des règles nouvelles, sans déviance, pas de changement social. Simmel dit que la fonction intégrative des conflits, la déviance provoque une réaction sociale qui a son tour stabilise le cadre normatif. Erikson dit qu'il faaut clarifier, maintenir et rétablir les limites. Reiwald dit que le criminel joue le rôle de bouc émissaire. Les conformistes projettent sur ce dernier tous leurs penchants interdits et se sentent plus vertueux en le condamnant. Ces théories postulent une fonction relativement positive de la déviance (ou plutôt de la punition). L'être humain à une fascination pour l'interdit. 8. La justice pénale et les inégalités 2. La création des lois est-elle discriminatoire ? 3. L\'application des lois est-elle discriminatoire ? 4. Qui décide de porter plainte ? 9. La théorie de l\'étiquetage Selon certains chercheurs, voici ce qui se passe quand quelqu\'un est condamné. La première infraction (\"déviance primaire\") n\'est pas très importante en soi. C\'est la réaction de la société (la punition) qui crée le vrai problème. La personne condamnée est \"étiquetée\" comme déviante. Elle commence à se voir elle-même comme déviante. Elle commet alors d\'autres infractions (\"déviance secondaire\"). Un cercle vicieux s\'installe. Etiqueter quelqu'un se fait très facilement. On mets très souvent des personnes dans des cases. En fonction de la catégorie dans laquelle on case une personne on ne la côtoiera pas, on l'évitera, méprisera et on aura des préjuger. Une expérience célèbre semble confirmer l\'importance des étiquettes : l\'expérience de Stanford (Zimbardo, 1971). Des étudiants ordinaires ont été divisés en deux groupes : \"gardiens\" et \"prisonniers\". Très vite, ils ont commencé à agir selon leur rôle, au point que l\'expérience a dû être arrêtée. Buchmann dit que la sanction ne renforce pas vraiment une identité déviante mais elle retarde l'acquisition d'une identité normale chez les mineurs ayant eu un contact avec la justice. L'étude longitudinale de Cambridge (Farrington) donne quelque soutien à la théorie de l'étiquetage, puisque jeunes condamnés entre 14 et 16 ans étaient plus impliqués dans la délinquance ensuite, alors que le score est sensé baisser. Mais pas de conclusions solides car les fréquences absolues étaient faibles. Par ailleurs, l'augmentation peut être due au fait qu'avec l'avancée de l'âge, on avoue plus de délits. La théorie de l'étiquetage considère trop l'individu comme une marionnette. De plus, les recherches longitudinales ont montré que les formes de déviance qui précèdent régulièrement la délinquance se manifestent dès les premières années d'école-- âge où l'intervention de la police et de la justice sont inexistants. 5. Les conséquences pratiques 6. La théorie de l'étiquetage, est-elle corroborée ? 10. La punitivité de la société Il existe 2 catégorie de punitivité. Elle peut être soit objectivesévérité des peines. Une société applique des normes qui varient. Soit subjectiveattitudes du public(peine que les gens imposerait en fonction des situations.) 7. Punitivité objective: La sévérité objective varie-t-elle ? 8. Taux de détention comparés 9. Évolution historique des peines en Occident 10. Qu\'est-ce qui influence la sévérité des peines ? 1. Le niveau de développement de la société. Les sociétés modernes sont généralement moins sévères que les anciennes. Elles utilisent moins les châtiments corporels. Elles abolissent souvent la peine de mort.(respect des minorités, homme-femme) 2. Le système politique. Les dictatures sont plus sévères que les démocraties. Elles maintiennent plus souvent la peine de mort. Elles ont des taux d\'emprisonnement plus élevés 3. Les inégalités sociales. Les sociétés très inégalitaires sont plus sévères. Plus il y a de distance sociale entre les juges et les condamnés, plus les peines sont dures 4. Rationalité économique et système pénal 5. Pouvoir et système pénal 11. Rationalité économique et système pénal 12. Pouvoir et système pénal 13. L\'évolution historique des peines 14. ![](media/image5.png)La peine de mort aujourd\'hui 15. Application moderne des peines 11. Conclusion Le crime est une construction sociale, mais les comportements qu\'il désigne sont bien réels. La majorité des infractions reste impunie, ce qui est paradoxalement nécessaire au fonctionnement de la société. La discrimination dans la justice pénale existe mais est moins importante que ce que l\'on croit souvent. L\'effet d\'étiquetage après une condamnation existe mais n\'est pas automatique. La sévérité des peines varie selon les sociétés et les époques. La tendance moderne est de privilégier la prévention plutôt que la punition

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