PSY2044 Stress et Anxiété - Examen Intra - Automne 2024 PDF
Document Details
Uploaded by Deleted User
Université de Montréal
2024
Université de Montréal
Martin Paquette
Tags
Summary
This document is a past paper for PSY2044, Stress et Anxiété, from the Université de Montréal Fall 2024 session. It details various coping mechanisms and strategies relating to stress and anxiety. Important psychological concepts are examined.
Full Transcript
PSY2044 Stress et anxiété ©Martin Paquette2024 Session Automne 2024 Université de Montréal 1 Coping adapté vs inadapté Coping adapté = nous aide à nous adapter à la situation Les critères les plus courants pour évaluer l'efficacité du coping (e...
PSY2044 Stress et anxiété ©Martin Paquette2024 Session Automne 2024 Université de Montréal 1 Coping adapté vs inadapté Coping adapté = nous aide à nous adapter à la situation Les critères les plus courants pour évaluer l'efficacité du coping (en lien avec une situation particulière) sont : 1. La résolution du conflit ou de la situation stressante 2. Une réduction des réactions physiologiques et biochimiques (respiration, rythme cardiaque, etc.) 3. Le maintien du stress dans des limites supportables 4. Un fonctionnement social normatif (comportements mis en œuvre ne sont pas déviants par rapport à ce qui est socialement acceptable) - 2 Coping adapté vs inadapté 5. Une reprise des activités routinières qui avaient lieu avant l’évènement stressant 6. Une réduction de la détresse psychologique 7. Le bien-être de l'individu 8. Le maintien de l'estime de soi positive 9. L’efficacité perçue par l’individu La détresse psychologique est le résultat d’un stress intense ou surcharge de stress. Il rassemble divers symptômes associés aux états dépressifs, aux états anxieux, aux troubles cognitifs et à l’irritabilité - Détresse psychologique —> pas à l’examen (Matthews et al., 2003, pp. 17-19 ; Zeidner et Saklofske, 1996, p. 508) 3 Les stratégies de coping et santé Les résultats d'une étude montrent que les stratégies centrées sur les émotions sont significativement liées : – À une mauvaise santé générale (physique et mentale) – À des limitations dans les activités et les relations sociales dues à des problèmes psychologiques – À la douleur, à une absence de vitalité Tandis que les stratégies centrées sur le problème sont significativement liées : — À une bonne santé en générale — À une bonne santé mentale (surtout) — À la vitalité (énergie, dynamisme) 4 Les stratégies de coping Lazarus et Folkman ont construit une échelle qui permet d’évaluer ces deux grands types de stratégies : Ways of coping checklist (WCC), qui contient plusieurs items où il faut répondre par rapport à un évènement stressant 5 Les stratégies de coping 6 Les stratégies de coping 7 Style de coping La notion de style de coping fait référence à : "Une disposition relativement stable qui influence le choix de ses réponses de coping quelle que soit la situation que l’individu rencontre" Les individus auraient en eux un certain nombre de stratégies de coping preférées ou privilégiées qui demeurent les mêmes à travers le temps et les circonstances (ex : utiliser du coping centré sur les émotions pour toutes les situations) Fin de la matière examen intra 8 Les ressources personnelles Matière examen final 9 Les traits/facteur de personnalité Traits vs facteurs : confusions Les traits de personnalité : — Sont des tendances (dispositions à se sentir, percevoir, se comporter et penser de manière relativement cohérente dans le temps et entre les situations — Stabilité!! Facteurs de personnalité : ??? Les traits de personnalité sont des caractéristiques individuelles spécifiques (qui décrivent la personnalité d'une personne), alors que les facteurs de personnalité sont des structures théoriques (plus larges) qui organisent et regroupent les traits pour en fournir une compréhension plus globale - Regroupement des traits de personnalité 10 Les traits/facteur de personnalité Traits vs facteurs : confusions Comportements de santé (health behaviour ) Psychologie de la santé, psycho active de comportements face à la santé Selon Matarazzo : 2 grands types : 1- Comportement de protection (immunogènes: qui améliorant la santé) qui nous aide à mieux gérer notre stress Ressources de protection (immunogènes) 2- Comportement pathogène (qui diminuent la santé) Ressources pathogènes - 11 Les ressources personnelles Nous pouvons définir les ressources psychologiques comme : Des disposititions stables qui aident les personnes à s’adapter au mieux au cours de leur vie en les protégeant contre les effets délétères des événements néfastes et en assurant des niveaux optimaux de bien-être individuel. Agissent comme des facteurs de protection et ont un effet tampon (buffer effet) contre le développement des troubles (psychopathologiques) Effet tampon = ce ne sont pas des ressources qui vont améliorer notre vie directement, mais va améliorer notre vie par la gestion de stress 12 Les ressources personnelles Plusieurs critères sont nécessaires pour être considérée comme une ressource personnelle/psychologique : - Protège contre le stress (et psychopathologie) dans les situations difficiles Contribue à la satisfaction de vie et au bien-être individuel Mesurable : Évaluable de façon objective en tant que différence interindividuelle - Stable : il s’agit d’un « trait » stable, et non pas qui varie - Malléable : peut être modifiée par une intervention (psychologique) Renouvelable : fluctuant mais une fois "activée" peux être réactivée assez facilement (selon la situation) - 13 Les ressources personnelles Les ressources personnelles font en sorte que chaque individu réagit différemment face aux situations difficiles Les ressources personnelles pour faire face à une situation sont nombreuses Elles sont généralement vues comme des composantes stables de la personnalité Certaines caractéristiques de personnalité sont pathogènes, alors qu d’autres immunogènes (c’est-à-dire que lorsqu’on en a beaucoup, ils peuvent soit nous aider à mieux gérer nos émotions ou soit nuire pour gérer nos émotions) 14 Le lieu de contrôle (locus of control) Rotter 1954 (suite à l’attribution causale ) Appartient en premier lieu à la psychologie clinique Plus particulièrement à l'école cognitivo-comportementale relfexion, ce que nous pensons, etc. - Un « trait » de personnalité relativement stable à travers les situations (non malléable) Également à l'origine de la théorie de l'apprentissage social Rotter : Pourquoi les renforcements positifs, tels que les récompenses et les félicitations, sont des motivations importantes chez certaines personnes et n’ont aucun effet sur d’autres? 15 Le lieu de contrôle (locus of control) Rotter : Les personnes sensibles aux renforcements ont généralement tendance à s’attribuer la cause ou le contrôle des évènements On dira de ces personnes qu'elles ont un lieu de contrôle plutôt interne (LCI). À l'opposé, les personnes insensibles aux renforcements ont tendance à attribuer la cause et le contrôle de ce qui leur arrive à des facteurs extérieurs à eux-mêmes, comme la chance ou le destin. Ces individus ont un lieu de contrôle qui est plutôt externe - 16 Le lieu de contrôle (locus of control) Est un sentiment caractéristique différent chez chacun et relatif à la croyance irrationnelle de maîtriser ou non son existence Une croyance généralisée de l’individu quant au rôle de sa conduite sur le cours des évènements Lieu de contrôle interne Croire que les évènements qui surviennent dépendent de nous (de nos comportements, nos habiletés, nos efforts) Incite à mettre plus d'effort pour améliorer la situation, ce qui fait que l'on ressent moins de stress - 17 Le lieu de contrôle (locus of control) Lieu de contrôle externe Croire que les événements qui surviennent dépendent d'agents extérieurs (les autres individus, le hasard) Percevoir la situation comme incontrôlable augmente le stress Il s’agit souvent des catégories de situations indépendantes d’une situation précise Lieu de contrôle est malléable car nous pouvons changer la façon dont nous pensons (cognitif) 18 Le lieu de contrôle (locus of control) 19 Le lieu de contrôle (locus of control) 20 Le lieu de contrôle (locus of control) 21 L'attribution causale En lien avec le LoC (lieu de contrôle) lorsqu'un sujet voit une situation n’étant pas totalement déterminé par lui, c'est alors perçu comme le résultat de la chance, du hasard, du destin…. Lieu de contrôle va influencer l’attribuction cuasale (l’explication que nous allons donner à la situation) Psychologie sociale (attribution causale à ce que les autres font) Afin de mieux comprendre et prédire leur environnement, les individus tentent régulièrement d’identifier les causes responsables d’événements physiques et de comportements sociaux L’attribution causale est un processus cognitif qui consiste à rechercher des causes pouvant expliquer la survenue des évènements 22 L'attribution causale Le processus d’attribution permettrait à un individu de donner encore plus de sens à une situation, pour la comprendre, l’expliquer et s’y adapter - Concernent essentiellement des comportements et des états émotionnels spécifiques Les individus peuvent expliquer un comportement de deux manières : l’une dispositionnelle et l’autre situationnelle (soit la personne ou la situation) Il y a plusieurs biais d'attribution (des causes internes et externes ): La plus courante 1- L’erreur fondamentale d’attribution (biais de disposition) : lorsque nous faisons des attributions sur les actions d'une autre personne, nous risquons de trop insister sur le rôle des facteurs dispositionnels, tout en minimisant l'influence des facteurs situationnels - 23 L'attribution causale 2- Le biais d’auto-complaisance : la tendance à expliquer ses réussites par des facteurs internes (ses efforts, son intelligence), mais ses échecs par des facteurs externes (son manque de chance, la difficulté de la situation). 3- Le biais acteur / observateur : la tendance générale à recourir à des explications internes pour expliquer les comportements observés chez autrui, et à recourir à des explications externes pour expliquer son propre comportement - 4- Le biais de confirmation d’hypothèse : la tendance générale à relever tous les détails ou informations qui nous permettent de confirmer nos hypothèses plutôt que de les infirmer. - 24 L'auto-efficacité (self-efficacy) Le sentiment d’efficacité personnelle Bandura : dans la théorie de l’apprentissage social Bandura définit l'auto-efficacité comme la confiance globale en ses capacités de produire un niveau adéquat de performance L'auto-efficacité personnelle est abordée dans une perspective cognitive comportementale Croyance des indiviuds en leur capacité à mobiliser les ressources nécessaires pour maîtriser certaines situations et y réussir 25 L'auto-efficacité (self-efficacy) Les individus évaluent leur efficacité sur la base de leurs expériences antérieures de succès ou d’échecs dans une activité donnée mais aussi de l’observation des expériences d’autrui Distinction entre (LOC) et (A-E) : le LOC renvoie plutôt à un trait de personnalité, le A-E fait référence à la capacité que le sujet se donne afin de faire certains comportements - 26 L'auto-efficacité (self-efficacy) Auto-efficacité et changement de comportement: Un mécanisme puissant dans les processus de changement personnel influençant fortement la façon d'agir, de penser et de ressentir des personnes Les gens qui se perçoivent inefficaces ont même si celui-ci comporte des opportunités intéressantes Règle générale, les gens évitent des situations qu'ils perçoivent comme exigeant des capacités excédant les leurs alors qu'ils s'engagent dans des situations qu'ils croient pouvoir assumer ou maîtriser efficacement. - 27 L'auto-efficacité (self-efficacy) Posséder un sentiment de contrôle sur son environnement et se fonde majoritairement sur les ressources internes de la personne et sur ses expériences antérieures L'auto-efficacité est une ressource personnelle qui protège l'individu contre les difficultés ou événements stressants de la vie en ayant une influence positive sur les comportements de coping, ce qui favoriserait un mieux-être sur le plan psychologique Impact favorable sur le stress (santé et bien-être) - 28 L'auto-efficacité (self-efficacy) 4 sources d’information permettent aux individus d’acquérir un certain degré d’efficacité personnelle pour un comportement donné : 1- L’expérience active de maîtriseest une des sources les plus influentes sur la croyance en l’efficacité personnelle car elle est fondée sur la maîtrise personnelle des tâches à effectuer. 2- L’expérience vicariante ou l’expérience indirecte consiste en un apprentissage qui repose sur le phénomène des comparaisons sociales, c’est-à-dire sur l’observation - 29 L'auto-efficacité (self-efficacy) 4 sources d’information permettent aux individus d’acquérir un certain degré d’efficacité personnelle pour un comportement donné 3- La persuasion verbale signifie qu’à travers des suggestions, des avertissements, des conseils et des interrogations, les participants peuvent être amenés vers la croyance qu’ils possèdent le potentiel pour effectuer avec succès le comportement 4- Les états physiologiques et émotionnels jouent un rôle dans le sentiment d’efficacité personnelle - 30 L'impuissance apprise Ressource pathogène… Ou impuissance acquise ou resignation acquise Seligman 1975 Learned Helplessness Le concept de résignation acquise est à l'origine, par le modèle animal 31 L'impuissance apprise (lien de contrôle) En lien avec le locus… En lien avec le contrôle perçu (incontrôlabilité) Ce ne sont pas les évènements indésirables en eux‐mêmes qui créent des sentiments d’impuissance mais la perception d’une absence de contrôle sur ces évènements (interprétation) Impact défavorable sur le stress (santé et bien- être) "Précurseur" de la dépression - —> « toute ma vie est un échec et je ne peux rien faire » 32 La résilience Werner 1960 Du latin resalire (re-sauter) Vient de la physique où il désigne la capacité d’un matériau à reprendre sa forme après un choc ou une grande pression - Le concept de résilience s’appuie sur des bases provenant de diverses disciplines comme : la psychologie, la sociologie, l’éthologie, la médecine, etc. - La capacité de se développer avec succès dans des environnements qui auraient dû être néfastes pour ce développement 33 La résilience Capacité pour les individus placés dans des circonstances défavorables, de « s’en sortir » et de mener malgré tout une existence staisfaisante "Une capacité d'une personne ou d'un groupe à bien se développer, à continuer à se projeter dans l'avenir en dépit d'événements déstabilisants, de conditions difficiles ou de traumatismes parfois sévères". L’individu résilient évalue les situations, il leur donne une signification en fonction de son système de croyances et de valeurs 34 La résilience Manciaux : "une capacité d'une personne ou d'un groupe à bien se développer, à continuer à se projeter dans l'avenir en dépit d'événements déstabilisants, de conditions difficiles ou de traumatismes parfois sévères" Comporte donc deux volets : une résistance au traumatisme une dynamique existentielle englobant le concept de l’adaptabilité Ça rejoint le concept d'adaptabilité développé principalement par Lazarus servant à expliquer les styles d'ajustement ou habiletés de coping - 35 La résilience Facteurs de résilience individuelle Il y un certain nombre de caractéristiques qui contribuent à faciliter la résilience (donc plus capables de faire face Habilités de résolution de problèmes à la situation) Autonomie Capacités de distanciation face à un environnement perturbé Compétences sociales Empathie Altruisme Sociabilité, popularité Perception d’une relation positive avec un adulte - 36 L'endurance, vigueur (hardiness) Type de personnalité (stable) comprenant 3 caractéristiques: 1- Le contrôle : croire que l’on peut influencer et maitriser ce qui nous arrive (les évènements) 2- L’implication : s’engager dans de nombreuses activités, notamment sociales 3- Le défi : consiste à considérer les changements comme des opportunités pour progresser et non comme des menaces - 37 L'endurance, vigueur (hardiness) Kobassa : modèle de la personnalité résistante au stress… Cette personnalité résistante caractérise la personne engagée qui s'identifie à la tâche qui lui est dévolue, convaincue de pouvoir agir et garder la maitrise de ses résultats et qui est centrée sur le changement et les situations de défis et de nouveautés Fait face à l'ambiguité facilement, avec tolérance Les évènements indésirables sont des possibilités pas des menaces 38 L’affectivité positive (stabilité émotionnelle) Tendance à s’engager dans de nombreuses situations avec enthousiasme, énergie, intérêt, plaisir et à éprouver des états cognitifs et émotionnels agréables (voir côté positif des situations stressantes Associée au bien être émotionnel. L’affectivité négative :dimension dispositionnelle de l’humeur, constituée d’un certain nombre d’états émotionnels négatifs (colère, mépris, culpabilité, peur, dépression) rendrait plus disposé à ressentir et subir du stress ( Névrosisme : un trait de personnalité qui représente la propension à ressentir des émotions négatives) - Ne pas confondre l’affectivité négative avec le névrosisme mais névrosisme pas à l’examen 39 Le contrôle perçu - Consiste à croire que l’on dispose des ressources personnelles permettant d’affronter et de maîtriser les évènements Croyance en la maîtrise d’un problème ou d’un stresseur particulier à un moment donné… …c’est un processus actuel, transactionnel, spécifique associé à de nombreuses solutions positives dans le domaine de la santé, de la douleur, de la maladie - Évaluation des ressources permettant de faire face (incluant controle perçu et soutient social perçu) 40 Le contrôle perçu Il apparaît comme un processus transactionnel fonctionnel qui protège les individus Il agirait sur la santé de diverses façons : il favoriserait l’adoption de stratégies d’ajustement actives face à l’adversité (et de styles de vie plus sains) il serait lié à l’activation de divers systèmes (neuro- endocrinien, neuro-immunitaire, système sympathique) Impact favorable sur le stress 41 Le contrôle perçu Skinner, H. A (1995) : …un ensemble flexible de croyances organisées autour d'interprétations antérieures de l'histoire personnelle et sociale des individus dans des domaines spécifiques. - Donc, les perceptions de contrôle sont construites par les individus - Peuvent être changées ou modifiées dans le temps 42