Le plan rationnel: L'esthétique du Taylorisme PDF
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Ce document traite de l'esthétique du Taylorisme dans la conception d'habitats. Il analyse l'impact de la production de masse et l'influence de l'architecture en lien avec le contexte historique. Des exemples d'architecture liés au Taylorisme sont mentionnés.
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6 LE PLAN RATIONNEL L’ESTHÉTIQUE DU TAYLORISME 70 LE PLAN RATIONNEL « Le loge m ent est au centre des préoccupations. » Cette affirm ation célèbre de Le Corbusier traduit bien l’i m portance que ce progra m m...
6 LE PLAN RATIONNEL L’ESTHÉTIQUE DU TAYLORISME 70 LE PLAN RATIONNEL « Le loge m ent est au centre des préoccupations. » Cette affirm ation célèbre de Le Corbusier traduit bien l’i m portance que ce progra m m e va prendre, nota m m ent dans les années 1920 et 1930. En effet, avec l’exode rural fai- sant suite à la guerre de 14-18, les conditions d’habitabilité des classes les plus défavorisées dans les tau dis des centre-ville devien nent intenables : co n ditio ns d’hy giè n e d é plora bles, e ntasse m e nt d e plusie urs p erso n n es dans le m ê m e espace réduit, pro miscuité, etc. Face à cette situation, les architectes progressistes vont se confronter à la production des loge m ents de m asse « conçus de telle m anière qu'ils satis- fassent les besoins de toutes les couches de la population » par une éton- nante analogie avec l’espace du travail, rationnel et fonctionnel. Selon l’ar- chitecte viennoise G. Schütte-Lihotzk y, « nous transposons dans l’organi- satio n d u tra v ail d o m estiq u e les princip es d’éco n o m ie d e la d é p e nse d u tra v ail et d e la directio n d e l’e ntre prise, d o nt l’a p plicatio n à l’usin e et a u bureau a conduit à une aug m entation du rende m ent insoupçonnée. » (G. Sch utte-Lih otzk y, « Ratio n alisieru n g i m H a ush alt », D as n e u e Fra nkfurt , n° 5, 1926/1927, pp. 120-121) A u 2è m e CIA M, qui se tient à Francfort en 1929, la rationalité du loge m ent est testé e p ar ra p p ort à la « for m ulatio n d e sta n d ards d’esp ace p o ur u n m ini m u m vital », a p proch e d o nt l’o bjectif est d’accroître la q u a ntité d e loge m ents et la di minution des coûts de construction. Le loge m ent mini- m u m présuppose néan m oins la recherche de conditions optim ales d’habi- tabilité et d’hygiène. Pour Walter Gropius « le problè m e du loge m ent mini- m u m ( Minim alw ohnung ) consiste à définir le minim u m élé m entaire d'es- pace, d'air, de lu mière et de chaleur, requis par l'ho m m e pour développer pleine m ent ses fonctions vitales, sans limites dues au loge m ent m ê m e, à savoir un m odus vivendi minim u m, au lieu d'un m odus non m oriendi » (W. Gropius, « Fonde m ents sociologiques de l’habitation mini m ale pour la population in d ustrielle d es villes » (1929) in W. G ro pius, A rchitecture et société , E ditio ns d u Linteau, 1995, p. 77). S ur la b ase d e cette ratio n alité, plusie urs Siedlu n g en (q u artiers d e lo g e- m e nts) re m arq u a bles vo nt être ré alisé es d ura nt cette p ério d e : les lo g e- m e nts d’ O tto Haesler à Celle, près d e Ha n ovre, les co nstructio ns d’Ernst M ay à Francfort, les quartiers de Bruno Taut et de Walter Gropius à Berlin, entre autres. 71 LE PLAN RATIONNEL L’ÉVO LUTIO N D E LA F O R M E URBAIN E ET L’IN FLU E N C E D E LA C O UR- SE D U S O LEIL Hygiénism e et taylorism e : ces deux term es sont à la base de la recherche de nouvelles form es urbaines qui se dissocient volontaire m ent de la form e traditionnelle de la ville. Dans un sché m a devenu célèbre depuis lors, Ernst M ay, architecte en chef de la ville de Francfort-sur-le-M ain, esquisse l’évo- lution souhaitable de la form e des lotisse m ents de loge m ents, selon une logique de progrès social et technique : sont ainsi successive m ent bannis les îlots denses et spéculatifs des centre-ville – sièges de taudis aux condi- tions d’ensoleille m ent et de ventilation déplorables – et les îlots rationnels d u 19è m e siècle q ui, m algré le ur for m e plus o u v erte, prése nte nt e ncore des espaces fer m és et n o n ventilés. La solutio n réside dans l’ap plicatio n de bandes de loge m ents répétitives et orientées stricte m ent selon la cour- se du soleil – le Zeilenbau. En effet, « le [plan dit] Zeilenbau (construction en rangées) privilégiait les rangées parallèles de m aisons stricte m ent alignées selon un axe nord-sud, à l’an gle droit av ec les voies d’accès principales, in dépen da m m ent de la to p o gra p hie, d e faço n à assurer à to us le m axi m u m d e soleil, d’air et d e tra n q uillité. (…) Les successio ns d e ra n g é es p arallèles, sur d’i m m e nses îlots, étaient m oins chères à construire et à équiper en voies d’accès et en services p u blics. » (R. Po m m er, « Le sp ectacle d es Sie dlu n g e n d e Wei m ar » in A nnées 20 , Centre Canadien d’Architecture, Lieu, 19xx, pp. 282-283). Dans le cas des quartiers de Francfort, l’application de cette orthodoxie va m e n er à u n e a bstractio n d u d essin d es pla ns d’e nse m ble et à u n e p erte substantielle de la qualité des relations entre le bâti, les espaces extérieurs et le p a ysa g e – d e la cité Ro m m ersta dt (1925), a p plicatio n d es princip es pittoresques des cités-jardins, à la cité G oldstein (1930), constituée de ran- gées de bâtim ents identiques et répétitifs. 72 LE PLAN RATIONNEL C O N STRU C TI O N H O RIZ O N TA L E , V E RTIC A L E O U D E H AUT E U R INTER M É DIAIRE? Les travaux théoriques de Walter Gropius tentent de faire la dé m onstration d u re n d e m e nt su p érie ur d es co nstructio ns e n h a ute ur e n re gard d es constructions horizontales ou de hauteur interm édiaire. Gropius reconnaît, bie n e nte n d u, les a v a nta g es d u Z eile n b a u p ar ra p p ort a u x îlots fer m és, nota m m ent sous l’angle hygiénique, écono mique et urbanistique. M ais il ch erch e, a v a nt to ut, " à faire la d é m o nstratio n d e la v alidité tech niq u e d u prototype [haut] qui est présenté co m m e une voie avancée par rapport à la pratiq u e d es p etits i m m e u bles b as d es Sie dlu n g. " (F. Laisn e y, "Place n ette pour une typologie du gratte-ciel" in L’Architecture d'aujourd'hui, n° 178, 1975, p. 22) En effet, la barre haute présente des qualités intrinsèques qui lui confèrent à pre mière vue une sorte d’efficacité et de rationalité m axim ales : sim plici- té de la form e, écono mie de la construction par la sérialité et la répétition, inté gratio n o pti m ale d es é q uip e m e nts, disp ositio n d es esp aces d o m es- tiques adaptée à la course du soleil, enfin une e m prise minim ale sur le sol. C’est la dé m onstration que Gropius essaie de faire à partir de la co m parai- so n d'i m m eu bles d'h abitatio ns d e h auteurs différentes (2, 3, 4, 5, 6 et 10 étages) construits par aligne m ent en rangées parallèles : « Division du terrain en rangé es de constructions parallèles. Construction com- parative d'une m ê m e portion de terrain avec des rangé es de maisons de 2, 3, 4, 5, 6 ou 10 étages. Écarte m ent minimum de toutes les rangé es entre elles : un angle d'incidence de 30° depuis la base d'une rangé e jusqu'à la gouttière de la rangé e voisine. Résultat : Pour une m ê m e superficie de terrain à bâtir et un m ê m e angle d'inci- dence de la lumière, le nombre de lits (15 m2 par lit) augm ente avec le nombre croissant d'étages. Exe mple : environ 1'200 lits pour une construction de trois étages, environ 1'700 lits pour une construction de dix étages. Répartition du terrain en rangé es de constructions parallèles. Construction com- parative d'une m ê m e portion de terrain avec des rangé es de maisons de 2, 3, 4, 5, 6 ou 10 étages. Dans chaque cas, on répartit le m ê m e nombre de lits, donc la m ê m e superficie habitable (15 m2 par lit) dans les corps de bâtim ent de diffé- rentes hauteurs; la densité de la population est donc la m ê m e. R é sultat : Pour la m ê m e sup erficie d e t errain à bâtir e t la m ê m e d e nsit é d e population, l'angle d'incidence de la lumière diminue entre les rangé es de mai- sons plus elles ont d'étages; l'ensoleille m ent est donc m eilleur, et la proportion d'e spac e libre par lit aug m e nt e. L'e spac e m e nt d e s rang é e s d e m aisons, par exe mple, est d'environ le double de la hauteur du bâtim ent pour trois étages, environ le triple pour dix étages, tandis que la proportion d'espace libre entre les rangé es passe de 18 à 23 m2 par lit. » W. Gropius, "D e s log e m e nts au milie u d e s e spac e s verts : un habitat d’ave nir dans le s grandes agglom érations urbaines ” in Walter Gropius, Architecture et société , op. cit., pp. 117-119. 73 LE PLAN RATIONNEL L’ É V EIL D E L A F E M M E ET S O N R Ô L E F O N DA M E N TA L DA N S L A C O N C EPTIO N D U L O G E M E NT L’é m ergence de l’habitat ratio n nel rep ose aussi sur le n o u veau rôle attri- bué à la fa mille au sein de la société et à « la socialisation des anciennes fo nctio ns de la fa m ille dans le d o m aine de l’autorité de l’éd ucatio n et de l’écono mie do m estique ». En effet, dans les années 1920 on peut percevoir des m utations dans les activités traditionnelles fa miliales, co m m e la prise e n ch arg e collecti v e d e l’é d ucatio n d es e nfa nts o u alors « l’é v eil d e la fe m m e et l’acquisition croissante de son autono mie. La subordination de la fe m m e vis-à-vis d e l’h o m m e disp araît, la loi d e la société lui accord e pro gressi v e m e nt les m ê m es droits q u’à l’h o m m e. Av ec la disp aritio n d e n o m bre u x tra v a u x d o m estiq u es q u e la fa m ille a cé d é à la pro d uctio n sociale, les attributions de la fe m m e se restreignent, et elle cherche désor- m ais à satisfaire son besoin naturel d’activité en dehors de la fa mille. Elle e ntre d a ns la vie professio n n elle. L’éco n o m ie, à la q u elle la m achin e a donné une base fonda m entale m ent nouvelle, m ontre à la fe m m e le carac- tère irrationnel de son travail do m estique » (W. Gropius, « Fonde m ents socio- logiques de l’habitation minim ale pour la population industrielle des villes » (1929) in Walter Gropius, Architecture et société , op. cit., p. 73). Le caractère irratio n n el d u tra v ail d o m estiq u e est e n effet a u ce ntre d es recherches de Christine Frederick, fé ministe a m éricaine qui, en 1915, édite à N e w York u n o u vra g e sur le sujet, intitulé H o use h old E n gin e erin g; Scientific M an ag e m ent in th e Ho m e. C o m m e ce titre l’in diq u e, Fre d erick préconise l’application des principes de rationalisation du travail énoncés par Frédéric Taylor à l’organisatio n d u lo ge m ent, n ota m m ent dans le cas d es fa m illes sa ns d o m estiq u es. Sa d é m o nstratio n se co nce ntre n ota m- m ent sur la disposition des équipe m ents m énagers dans la cuisine, qu’elle a n alyse, co m p ara nt u n « b o n » à u n « m a u v ais » e x e m ple, selo n u n e m éthode graphique de lignes de parcours. Cette m éthode déco m pose les différents m ouve m ents effectués à l’intérieur de la cuisine au m o m ent de la préparation des repas et lui perm et ainsi de faire la dé m onstration que la disposition rationnelle et linéaire des équipe m ents perm et de clarifier et d’écourter les parcours et, par conséquent, d’épargner la fatigue. 74 LE PLAN RATIONNEL LE P OINT C APITAL D U PLA N : LA RELATIO N E NTRE LA C UISIN E ET LA SALLE À M A N G ER La cuisine devient aussi une préoccupation des architectes, qui tendent à abandonner la Wohnküche (la cuisine d’origine rurale, suffisa m m ent vaste pour y m anger) au profit de la cuisine laboratoire, disposée latérale m ent p ar ra p p ort a u séjo ur o u à la salle à m a n g er et d o nt les di m e nsio ns res- treintes ne perm ettent pas d’y prendre les repas. Co m m e l’explicite Ernst M ay : « C'e st dans la cuisin e-salle à m ang er qu e nous trouvons le point capital du plan. O n construisait autrefois chez nous, com m e partout ailleurs, des cuisines habitable s e n m e ttant dans un coin qu elconqu e d e la piè c e un fourn e au : la bué e s'échappant, non seule m ent imprégnait toute la pièce d'humidité, mais la rendait aussi peu confortable que possible. Il fut donc procédé peu de te mps après à un perfectionne m ent qui consistait à enferm er la partie m énagère dans une niche où les vapeurs se trouvaient aussitôt absorbé es, au moins en partie, par un m ant e au d e ch e min é e. M ais c e tt e solution n e pré s e ntant aussi qu'un compromis, nous som m es allés plus loin : nous avons mis un mur devant la par- tie devant être habité e et la niche de cuisine et avons ainsi obtenu une petite cuisine ou l'on peut travailler, et une pièce habitable totale m ent séparé es. La jonction organiqu e e ntre l'e ndroit où s'e ffe ctu e la travail dans la cuisin e e t la table de la salle à manger restait intacte, grâce à une porte à coulisse avec pan- neaux en verre. » E. M ay, « La politique de l’habitation à Francfort-sur-le-M ain », L’Architecte , 1930, p. 8. La cuisine de Francfort Si o n l’a d m et q u e « la cuisin e ratio n n elle a été à elle se ule la th é orie d e l’habitat rationnel, son terrain d’expérience et le laboratoire de ses techno- logies », alors il nous faut évoquer la cuisine de Francfort, dessinée par G. Schütte-Lihotzk y. La cuisin e d e Fra ncfort est « p o urv u e d’installatio ns q ui p er m ette nt l’ex- ploitation rationnelle de l’espace limité dont on dispose. L’agence m ent de chaque élé m ent est fondé sur une rationalisation de l’usage de la cuisine », selon le principe d’écono mie du parcours. 75 LE PLAN RATIONNEL LA C ELLULE « ID É ALE » Le livre de Christine Frederick déjà évoqué est traduit en alle m and en 1922 ( Der rationeller Haushalt , Editeur, Berlin, 1922, traduit par I. Witte) et devient rapi- de m ent une source d’inspiration pour les architectes alle m ands, qui vont transposer la m éthode des lignes de parcours à l’organisation des espaces do m estiques. C’est l’architecte berlinois Bruno Taut qui le pre mier adopte la m éthode co m parative entre un « bon » et un « m auvais » loge m ent, ana- lysés selon les relations entre les pièces et les lignes des parcours. Le pla n d e lo g e m e nt pro p osé p ar Ta ut d a ns so n o u vra g e Die n e u e Wohnung. Die Frau als Schöpferin (Klinkhardt Verlag, Leipzig, 1924), dédié aux fe m m es, va devenir une sorte de cellule idéale, réunissant à la fois le prin- cipe de l’écono mie des parcours et les préceptes hygiénistes liés à la cour- se du soleil. Le loge m ent s’organise autour de deux sphères, l’une collecti- ve, l’autre intim e – intitulées co m m uné m ent (et de façon réductrice) zone de « jour » et zone de « nuit » –, leur disposition étant dictée par la course du soleil : les cha m bres, à l’est, bénéficient du soleil du m atin, le séjour et la cuisine, à l’ouest, sont orientés vers les rayons du soir. Les sp h ères collecti v e et inti m e d u lo g e m ent so nt ainsi claire m ent sép a- rées et les pièces sont reliées par des allées et venues courtes et sans croi- se m ents apparents. Dans le loge m ent rationnel, tout espace est utilisé de façon optim ale : finie la « pièce froide » (kalte Pracht) qu’on n’utilise que le di m a nch e p o ur rece voir les invités. D e m ê m e, o n fa vorise la sé p aratio n d es différe nts m e m bres co nstitutifs d e la fa m ille – les ch a m bres d es parents sont distinctes de celles des enfants –, la séparation des sexes, et on bannit, de façon irréfutable, des pratiques différentes dans une m ê m e pièce. 76 LE PLAN RATIONNEL L’A M E U BLE M E NT D a ns le lo g e m e nt ratio n n el – et surto ut m ini m u m – les di m e nsio ns d es pièces d éco ule nt p o ur la plu p art d es di m e nsio ns d e l’a m e u ble m e nt. La table à m anger, le lit ou l’arm oire, en tant qu’objets standardisés, devien- nent les élé m ents de m esure, les m odules de base qui régularisent et uni- formisent la configuration des espaces do m estiques. L’utilisation optim ale de l’espace à disposition passe aussi par un a m euble- m ent a m ovible et intégré qui perm et, co m m e l’affirm e Ernst M ay, d’a m é- nager « les pièces principales à double fin. Par exe m ple, le petit salon sera tra nsfor m é e n ch a m bre à co uch er e n m a n œ u vra nt u n e si m ple p oig n é e p o ur faire ap paraître o u disparaître les lits. Les tables dans la cha m bre à co uch er so nt to utes plia ntes; les lits d’e nfa nts n o n plia nts so nt su p erp o- sés. » (E. M ay, « La politique de l’habitation à Francfort-sur-le-M ain », L’Architecte , 1930, p. 8). Industrialisation et standardisation de la construction La rech erch e d e l’a b aisse m e nt d es co ûts d e co nstructio n v a co n d uire, co m m e nous l’avons vu, à une rationalisation des plans du loge m ent et du m obilier, et va inciter les architectes à adopter des techniques de construc- tion issues de l’industrie, en lieu et place des m éthodes artisanales tradi- tionnelles. Selon Mies van der Rohe, « l'industrialisation de la construction est le problè m e fonda m ental du bâtim ent de notre époque. Si nous l’abor- dons avec succès, alors les questions sociales, écono miques, techniques et artistiq u es se réso u dro nt d’elles-m ê m es. » (L. M ies v a n d er Ro h e, « Architecture industrielle » in G , n° 3, 1924. Cité par F. N eu m eyer, Mies van der Rohe – Réflexions sur l’art de bâtir , M oniteur, Paris, 1996, p. 248). A Fra ncfort, Ernst M a y v a co nstruire d es p a n n e a u x d e faça d e e n b éto n p o nce d a ns u n e usin e, intro d uisa nt ainsi la préfa bricatio n d a ns les n o u- veaux procédés de construction, selon un effort de rationalisation qui co m- pre n d a ussi la sta n d ardisatio n : « l'éta blisse m e nt d e sta n d ards p o ur les pièces d e co nstructio n les plus usu elles est to ut a ussi i m p orta nt q u e la création m éthodique d'un type unique de plans, parce qu'il en découle une se nsible éco n o m ie d u tra v ail, d e d essin et d'a d m inistratio n, et surto ut p arce q u'il p er m et a u x e x ploitatio ns professio n n elles d e se p o urvoir d e stocks, ce qui fait baisser le prix de ces élé m ents. » (E. M ay, “La politique de l’habitation à Francfort sur-le-M ain ” in L’Architecte , janvier 1930, p. 11) 77 LE PLAN RATIONNEL Römerstadt, Francfort (1927-28) 78 LE PLAN RATIONNEL Praunheim, Francfort (1927-29) 79 LE PLAN RATIONNEL Britz («Hufeisensiedlung»), Berlin (1925-33) 80 LE PLAN RATIONNEL Bibliographie Ecrits sur Ernst May et Francfort E. M ay, "La politique de l'habitation à Francfort-sur-le-M ain", L'Architecte , janvier 1930. J. Buekschmitt, Ernst M ay : Bauten und Planungen , Stuttgart, 1963. G. Grassi (dir.), Das N eue Frankfurt, 1926-1931 , D edalo libri, Bari, 1975. traduction fran- çaise : G. Grassi, ««Das N eue Frankfurt» et l’architecture du nouveau Francfort» (1972), L’Architecture com m e m étier, editeur, lieu, date. R. Diehl, Die Tätigkeit Ernst M ay in Frankfurt am M ain in den Jahren 1925-1930, unter besondere Berücksichtigung des Siedlungsbaus , editeur, Frankfurt, 1976. C. Borngraeber, “ Les prétentions sociales de la nouvelle architecture et leur échec dans le nouveau Francfort ” in Paris-Berlin , C entre G eorges Pompidou, Paris, 1978. N. Bullock, «Housing in Francfort. 1925 to 1931 and the ne w Wohnkultur», Architectural Revie w , no xx, juin 1978. C. Borngraeber, “ Francfort, la vie quotidienne dans l’architecture moderne”, Les cahiers de la recherche architecturale , n° 17, 1985. Ernst M ay und das neue Frankfurt 1925-1930 , Ausstellung des D eutschen Architekturmuseums, Frankfurt am M ain, Berlin, 1986. Ecrits sur la rationalisation du logement G. Schutte-Lihotzky, « Rationalisierung im Haushalt », Das neue Frankfurt , n° 5, 1926/1927, pp. 120-121). A. Klein, "Les tracés de plans. Nouvelle m éthode pour la comparaison et l'évaluation des plans", L'Architecte , juillet 1930. A. Klein, Lo studio delle piante e la progettazione degli spazi negli alloggi minimi. Scritti e progetti dal 1906 al 1957 , a cura di M atilde Baffa Rivolta e Augusto Rossari, Gabriele M azzotta Editore, Milano, 1975 L. M urard, P. Zylberman, « L’esthétique du taylorism e. L’habitat rationnel en Alle magne : de la stabilisation du mark à la stabilisation d’Hitler (1924-1933) » in Paris-Berlin , C entre G eorges Pompidou, Paris, 1978. N. Bullock, «First the Kitchen – then the façade», A A Files , no 6, 1984. Ecrits sur l’architecture allemande de l’entre-deux-guerre B. Miller Lane, Architecture and Politics in G ermany, 1918-1945 , Harvard University Press, Cambridge, M assachusetts, London, England, 1968. Architectures en Alle magne 1900-1933 , catalogue d'exposition, C entre G eorges Pompidou/C CI, Paris, 1979. R. Pom m er, « Le spectacle des Siedlungen de Weimar » in Anné es 20 , C entre Canadien d’Architecture, Lieu, 19xx W. Gropius, Architecture et société , Editions du Linteau, Paris,1995. 81