Intubation. Risques en anesthésie : Contrôle des voies aériennes

### Risques liés au contrôle des voies aériennes en anesthésie-réanimation

• Le contrôle des voies aériennes est une compétence essentielle en anesthésie-réanimation.
• La difficulté à contrôler les voies aériennes est une situation dangereuse pouvant mener à l'hypoxie et l'arrêt cardio-respiratoire.
• Les complications liées au contrôle des voies aériennes peuvent entraîner une mortalité significative.
• Une étude du National Institute for Health and Clinical Excellence (NICE) a rapporté 133 complications liées à l'anesthésie générale sur 2,9 millions d'anesthesies, avec 16 décès.
• Des données de réanimation montrent que 20% des complications et 50% des décès sont associés à la difficulté de contrôler les voies aériennes.
• En anesthésie, 70% des complications et 40% des décès sont liés à la difficulté de contrôler les voies aériennes.

Difficulté de ventilation au masque

• La ventilation au masque est considérée comme difficile lorsque l’obtention d’une ampliation thoracique suffisante, d’un volume courant (VT) supérieur au volume mort (VD) de 3ml/kg, d’un capnogramme identifiable et du maintien d’une saturation en oxygène (SpO2) supérieure à 92% est impossible.
• D’autres signes d’une ventilation au masque difficile incluent la nécessité de passer à l’oxygène à plusieurs reprises et l’utilisation d’une pression d’insufflation supérieure à 25 cmH2O.

### Intubation trachéale difficile

• L’intubation trachéale difficile (ID) est définie comme l’impossibilité d’intuber le patient après au moins 3 tentatives ou plus de 10 minutes.
• Selon la SFAR, l’ID se définit par plus de 2 tentatives ou 10 minutes avec laryngoscopie conventionnelle et/ou le recours à une technique alternative après optimisation de la position de la tête.
• La difficulté d’intubation est un facteur de risque de complications, notamment la souffrance cérébrale et le décès.

### Critères prédictifs de la ventilation au masque difficile

• L’âge supérieur à 55 ans, l’indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 26 kg/m2, une limitation de la protrusion mandibulaire, l’édentation, le ronflement et la présence d’une barbe sont associés à un risque accru de ventilation au masque difficile.

### Critères prédictifs d’une intubation difficile

• Les antécédents d’intubation difficile, une classe de Mallampati supérieure à II, un DTM (distance thyro-mentonnière) supérieur à 35 kg/m2, le syndrome d’apnées du sommeil (SAOS) avec un périmètre du cou supérieur à 45,6 cm, une pathologie cervico-faciale et un état prééclamptique sont associés à un risque accru d’intubation difficile chez l’adulte.

### Préoxygénation

• La préoxygénation est une procédure essentielle pour prévenir l’hypoxie lors du contrôle des voies aériennes.
• La préoxygénation vise à augmenter les réserves en oxygène de l’organisme.
• Les réserves en oxygène sont réparties dans les poumons, le sang, la myoglobine et les tissus interstitiels.
• La préoxygénation en oxygène pur augmente les réserves en oxygène de manière significative, principalement au niveau pulmonaire.
• Le recrutement alvéolaire, obtenu par la préoxygénation, permet de diminuer le risque de désaturation lors de l’intubation.

### Facteurs de risque de désaturation pendant l’intubation

• L’intubation en urgence avec un effort respiratoire insuffisant, une difficulté de ventilation au masque prévisible, une intubation présumée difficile, l’obésité, la grossesse, l’âge pédiatrique et l’anesthésie sont des facteurs de risque de désaturation pendant l’intubation.

### Conclusion

• La préoxygénation est une procédure essentielle pour prévenir l’hypoxie lors du contrôle des voies aériennes.
• La prédiction de la difficulté de ventilation au masque et d'intubation est essentielle pour une prise en charge optimale.
• Une approche préventive basée sur une préoxygénation adéquate et une connaissance des critères prédictifs permet de réduire les complications liées au contrôle des voies aériennes.

Ce quiz aborde les enjeux critiques liés au contrôle des voies aériennes en anesthésie-réanimation. Il met en lumière les complications et les risques associés, notamment l'hypoxie et les mortalités. Comprendre ces risques est essentiel pour les professionnels en anesthésie.