Politique et pouvoir: concepts clés

Le mot "politique" est dérivé du mot grec "polis" signifiant "cité". Il englobe toutes les activités liées à l'organisation de la vie en société. Ce terme peut être utilisé comme une qualification positive ('un parti politique') ou négative ('on ne fait pas de politique au travail').

Il n'y a pas de consensus universel sur ce qui est politique ou non. Par conséquent, on peut affirmer qu'aucun phénomène n'est intrinsèquement politique.

Le fait de déterminer si quelque chose est politique ou non est souvent au cœur de conflits et d'oppositions sociétales. On parle alors de "luttes symboliques" (ex: le vélo, l'avion).

L'expression "politique" est polysémique, c'est-à-dire qu'elle possède plusieurs sens.

Max Weber définit la politique comme la compétition pour l'obtention et l'exercice du pouvoir. Il parle de "profession politique" pour désigner cette activité.

La politique peut être définie de manière large comme l'ensemble des rapports de force, des conflits, des représentations du monde et des pratiques perçues comme politiques.

Une conception restrictive de la politisation se concentre sur l'intérêt pour les formes institutionnelles de la politique.

Une conception extensive de la politisation considère que l'intérêt pour les questions politiques peut prendre des formes variées, même en dehors de l'offre politique institutionnelle.

Une approche qui reconnaît que les différences sociales, comme les rapports de force, ne sont pas naturelles mais construites par la société.

Cette branche de la science politique s'appuie sur des données concrètes observées pour expliquer les phénomènes sociaux.

Le pouvoir est vu comme un rapport de force, où celui qui exerce le pouvoir a la capacité d'imposer sa volonté, même face à la résistance.

Une forme de pouvoir reconnu et accepté par les individus, basée sur la légitimité.

Reposant sur la croyance en la rationalité et la légalité des règles, elle est souvent associée aux institutions comme l'administration.

Basée sur la confiance et la croyance en des valeurs traditionnelles, elle est souvent associée aux familles, aux religions.

S'appuyant sur la croyance en une personne et ses qualités extraordinaires, elle est souvent associée aux mouvements charismatiques et aux sectes.

Les technologies du pouvoir, selon Michel Foucault, permettent de contrôler les individus et leurs comportements.

L'exercice du pouvoir repose sur des techniques spécifiques, qu'on appelle technologies de pouvoir, qui visent à influencer les comportements individuels et collectifs.

Le pouvoir ne se limite pas aux institutions étatiques, il est présent dans tous les aspects de la vie, comme la famille, l'entreprise ou l'école.

Les relations de pouvoir ne sont pas uniquement répressives, elles peuvent être productives. Le pouvoir incite à agir et à réaliser des objectifs spécifiques.

Le savoir et le pouvoir sont indissociables. Le savoir est utilisé pour exercer le pouvoir et, inversement, l'exercice du pouvoir produit du savoir.

L'état utilise la production et la création de richesses pour accroître son propre pouvoir et mieux gérer les citoyens.

Le pouvoir s'exerce à travers des dispositifs qui regroupent les technologies du pouvoir pour contrôler les comportements.

Des exemples de savoir utilisés pour l'exercice du pouvoir : statistiques, renseignements, médecine, épidémiologie, bureaucratie, big data.

La légitimité du savoir et des institutions est déterminante pour établir des normes et définir des catégories, comme les criminels.

Les conceptions de la réalité qui guident les décideurs politiques et influencent l'élaboration des politiques publiques.

Un modèle d'organisation du travail inspirée du secteur privé, appliqué à l'administration publique.

L'idée que les choix politiques passés influencent fortement les décisions futures, même si elles semblent différentes.

Un processus par lequel un problème social devient une préoccupation publique et fait l'objet d'actions politiques.

Un ensemble de représentations et de valeurs partagées dans un domaine précis qui influencent les actions des décideurs.

La transformation de l'administration publique vers une approche plus axée sur la performance et la gestion.

La multiplication des liens entre l'administration publique et le secteur privé.

L'évaluation de la performance des fonctionnaires devient un élément central dans l'administration.

Le pouvoir pastoral est exercé par l'Église, s'appuyant sur la spiritualité et la morale, pour influencer le comportement des croyants.

Le pouvoir disciplinaire est exercé par le souverain sur sa population durant l'Ancien Régime. Il se manifeste par la répression, souvent physique, pour faire respecter l'ordre.

Le pouvoir gouvernemental, ou gouvernementalité, vise à gouverner les populations en leur imposant des règles et en les incitant à adopter des comportements souhaités.

Le pouvoir disciplinaire est exercé en distinguant ceux qui respectent les règles de ceux qui ne les respectent pas. L'objectif est de 'discipliner' les individus pour qu'ils adoptent les bonnes pratiques.

L'émergence de la gouvernementalité au 18ème siècle a conduit à une nouvelle façon de penser le pouvoir, passant d'une focalisation sur l'individu à une focalisation sur les populations.

Foucault s'intéresse à la prison comme une institution disciplinaire et explore comment notre société est arrivée à enfermer les gens.

Le supplice de Damiens, un régicide, a remis en question l'efficacité de la torture comme méthode de punition. La discipline est apparue comme une alternative pour inciter les gens à adopter des comportements corrects.

L'architecture des bâtiments, comme les prisons et les écoles, est conçue pour maintenir une discipline et soumettre les individus à des formes de contrôle similaires.

Lorsque les individus sont confrontés à une situation insatisfaisante, ils ont le choix entre trois options pour y faire face : quitter la situation, exprimer leur mécontentement en demandant un changement, ou accepter la situation et s'y adapter.

La frustration relative survient lorsqu'il y a un écart entre ce qu'une personne perçoit comme juste et ce qu'elle possède réellement.

Il s'agit d'une situation où les personnes se sentent frustrées parce qu'elles comparent leur situation à celle d'autres personnes qui semblent mieux loties.

Selon Gustave Le Bon, dans la foule, les individus perdent leur personnalité individuelle et se laissent influencer par le groupe, ce qui peut conduire à la violence.

Selon la théorie des foules, les individus perdent leur autonomie dans la foule et sont susceptibles de se laisser influencer par des leaders pour faire des choses qu'ils ne feraient pas normalement.

Ce terme désigne un groupe de personnes qui se rassemblent pour agir collectivement afin de défendre une cause politique et apporter des changements sociaux.

Un mouvement social est une action collective qui vise à provoquer un changement social en utilisant des moyens conflictuels.

Un mouvement social doit se diriger vers une autorité locale, qu'elle soit politique, économique ou sociale, pour faire valoir ses revendications.