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En Grèce antique, le bonheur n'était pas une affaire individuelle mais un objectif à atteindre pour le bien commun. Cela signifie que les citoyens étaient encouragés à vivre en accord avec des principes moraux et politiques pour atteindre un bonheur collectif.

C'est une critique qui met en lumière la tension entre la liberté politique des Grecs (centrée sur la participation collective) et la liberté individuelle des modernes (axée sur le bonheur personnel et les choix privés).

Platon, un philosophe grec, croyait en l'existence d'un monde des Idées, composé d'entités parfaites et immuables comme le Beau, le Juste et le Vrai. Ce monde des Idées est accessible par la raison et est supérieur au monde sensible, qui est trompeur et éphémère.

Platon pensait que l'âme humaine était capable de transcender le monde sensible et d'accéder au monde des Idées grâce à la raison. Il y a donc une séparation entre les sphères terrestre et spirituelle.

Platon proposait une méthode de recherche de la vérité basée sur le dialogue et l'examen critique. Il encourage les individus à remettre en question les croyances et les opinions préétablies, notamment celles découlant des autorités.

Platon souhaitait trouver une cité idéale et juste, où le bonheur collectif serait assuré. Il s'est interrogé sur les conditions nécessaires pour construire une société stable et prospère.

Le procès de Socrate, un disciple de Platon, met en évidence les tensions entre la pensée philosophique et le pouvoir politique à Athènes. Son condamnation illustre les dangers de l'esprit critique dans une démocratie.

Le contexte historique de l'époque après la guerre du Péloponnèse, qui a mené à une crise morale et politique à Athènes.

L'équilibre des pouvoirs et des classes sociales à Athènes a été bouleversé après la guerre du Péloponnèse.

La chute de la démocratie athénienne après la guerre du Péloponnèse. La tyrannie des Trente a succédé à la démocratie.

Socrate a été accusé de corruption des jeunes, de rejet des dieux traditionnels d'Athènes et d'introduction de nouvelles croyances.

Socrate a été condamné à mort par l'Héliée (jury athénien). Il a refusé l'exil et a choisi de boire la ciguë.

Platon voyait la mort de Socrate comme un symbole de l'obscurantisme de la démocratie athénienne. Athènes rejetait la critique et la philosophie.

La démocratie athénienne était critiquée pour ses faiblesses institutionnelles, notamment l'iségorie (liberté de parole) et l'isonomie (égalité devant la loi).

Platon critiquait le fait que la démocratie athénienne confiait le pouvoir à des citoyens interchangeables et ignorants, ce qui menait à l'anarchie et au relativisme des valeurs.

Les sophistes étaient des enseignants de rhétorique et de politique. Ils étaient maîtres de la persuasion et enseignaient le savoir pratique et utile.

Sénèque, bien qu'inspiré par Zénon et Chrysippe, développe une philosophie stoïcienne plus personnelle et pratique, s'écartant de l'orthodoxie stoïcienne.

La philosophie stoïcienne de Sénèque met l'accent sur la raison et la maîtrise des passions, pour atteindre la sagesse.

Sénèque critique l'épicurisme pour son approche utilitaire de la justice, privilégiant la recherche du plaisir et la minimisation de la douleur.

Le stoïcisme de Sénèque, empreint de cosmopolitisme, promeut l'idée d'une communauté humaine universelle, où chaque être humain mérite bienveillance et justice.

Sénèque se distingue par son engagement politique, allant jusqu'à imaginer une cité mondiale où l'humanité vit unie.

Le droit doit être codifié, organisé et clair pour tous.

Le but du droit va au-delà de cas concrets et vise des règles universelles pour tous.

Le droit doit servir à la fois la justice et la liberté des individus.

Le juriste a le devoir moral de défendre la vérité et la justice, sans tromperie ni manipulation.

La loi naturelle est une loi universelle, immuable et supérieure à toutes les lois écrites.

L'équité est l'expression de la justice naturelle et de la loi naturelle.

La loi naturelle est une raison droite qui ordonne le bien et interdit le mal. Elle est universelle, appliquée à tous les humains et à toutes les époques.

La raison humaine permet d'accéder à la loi naturelle et de distinguer le juste de l'injuste.

Tous les humains appartiennent à une seule patrie : le monde.

Tous les humains, quelles que soient leur origine ou leur culture, peuvent acceder à la vertu.

Deux types d'égalité existent : arithmétique et géométrique/proportionnelle. L'égalité arithmétique consiste à donner à chaque citoyen une voix égale, tandis que l'égalité géométrique implique une répartition des avantages en fonction des mérites, de la nature ou de la vertu.

Aristote soutient que l'égalité géométrique est plus juste car elle prend en compte les différences naturelles entre les individus. Il utilise l'exemple d'un enfant et d'un adulte pour illustrer son point de vue : il serait injuste de leur donner la même quantité de nourriture.

Selon Aristote, le rôle du juge est de corriger et d'adapter la loi aux circonstances spécifiques. Il intervient pour garantir une justice véritable en tenant compte des particularités de chaque cas.

L'esclavage était considéré comme une réalité naturelle dans la Grèce antique. Les esclaves étaient vus comme des instruments servant à produire des biens et des richesses. Leur existence était justifiée par des besoins économiques et domestiques.

L'esclavage libérait les citoyens pour qu'ils puissent se consacrer à la politique. Il permettait donc de maintenir un système politique actif et dynamique.

L'économie a un rôle important dans la cité, mais Aristote la considère comme un danger potentiel car elle peut menacer le bon fonctionnement du politique.

Aristote critique l'économie excessive et la spéculation monétaire, qu'il appelle « chrematistique ». Il craint que ces pratiques conduisent à des inégalités excessives, déstabilisent les régimes et favorisent l'oligarchie.

Pour éviter les dangers de l'économie et de la politique, Aristote propose un régime mixte combinant la démocratie et l'oligarchie. La démocratie encadre les pauvres, tandis que l'oligarchie limite les excès des riches.

Aristote met l'accent sur la primauté de la loi, qu'il considère comme le fondement d'un régime stable et juste. La loi doit gouverner et être respectée par tous.

Le concept d'Aristote du juste milieu vise à éviter les excès des régimes extrêmes tels que la tyrannie et l'anarchie. Un équilibre des pouvoirs est essentiel pour maintenir la stabilité.