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Questions and Answers
Quelle substance, libérée lors de lésions tissulaires, n'active pas directement les nocicepteurs ?
Quelle substance, libérée lors de lésions tissulaires, n'active pas directement les nocicepteurs ?
- Acide arachidonique (correct)
- Sérotonine
- Bradykinine
- Histamine
Quelle est la principale voie d'afférence nerveuse pour la douleur oro-faciale ?
Quelle est la principale voie d'afférence nerveuse pour la douleur oro-faciale ?
- Complexe sensitif du trijumeau (correct)
- Nerf vague
- Nerf facial
- Nerf hypoglosse
À quoi correspond l'échelle catégorielle de douleur (EVS) ?
À quoi correspond l'échelle catégorielle de douleur (EVS) ?
- Une échelle verbale simple avec 4 points (absente, faible, modérée, sévère) (correct)
- Une évaluation numérique de la douleur de 0 à 10
- Une mesure visuelle de la douleur de 0 à 100 mm
- Une mesure indirecte de la douleur basée sur la consommation d'antalgiques
Quel est l'objectif principal de l'analgésie anticipée en odontologie ?
Quel est l'objectif principal de l'analgésie anticipée en odontologie ?
Parmi les anesthésiques locaux suivants, lequel a généralement la durée d'action la plus courte ?
Parmi les anesthésiques locaux suivants, lequel a généralement la durée d'action la plus courte ?
Quel est le principal inconvénient de prescrire des antalgiques uniquement « en cas de douleur » après une chirurgie dentaire ?
Quel est le principal inconvénient de prescrire des antalgiques uniquement « en cas de douleur » après une chirurgie dentaire ?
Quel est l'antalgique périphérique le plus sûr d'emploi, avec le moins d'effets secondaires à dose thérapeutique ?
Quel est l'antalgique périphérique le plus sûr d'emploi, avec le moins d'effets secondaires à dose thérapeutique ?
Parmi les AINS suivants, lequel présente le risque gastro-intestinal le plus faible ?
Parmi les AINS suivants, lequel présente le risque gastro-intestinal le plus faible ?
Quelle est la principale raison de recommander l'association d'oméprazole avec un AINS chez un patient à risque ?
Quelle est la principale raison de recommander l'association d'oméprazole avec un AINS chez un patient à risque ?
Quels sont les effets des opioïdes faibles sur la douleur ?
Quels sont les effets des opioïdes faibles sur la douleur ?
Flashcards
Définition de la douleur (IASP)
Définition de la douleur (IASP)
Expérience sensorielle et émotionnelle désagréable liée à une lésion tissulaire.
Nocicepteurs
Nocicepteurs
Détectent l'agression au site du traumatisme tissulaire et envoient des influx nerveux.
Cascade inflammatoire
Cascade inflammatoire
Implique la libération de phospholipides qui sont transformés en acide arachidonique, puis en leucotriènes et prostaglandines.
Hyperalgésie
Hyperalgésie
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Douleurs postopératoires en chirurgie buccale
Douleurs postopératoires en chirurgie buccale
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Évaluation de l'intensité de la douleur
Évaluation de l'intensité de la douleur
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Douleurs nociceptives vs. neuropathiques
Douleurs nociceptives vs. neuropathiques
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Facteurs liés à l'intervention
Facteurs liés à l'intervention
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Facteurs anatomiques et techniques
Facteurs anatomiques et techniques
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Prescription d'antalgiques
Prescription d'antalgiques
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Study Notes
Mécanismes Physiologiques de la Douleur
- L'Association Internationale pour l'Étude de la Douleur (IASP) décrit la douleur comme une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable liée à une lésion tissulaire.
- La douleur est un signal d'alarme pour protéger l'organisme, commençant au site du traumatisme tissulaire.
- Les nocicepteurs (terminaisons nerveuses libres) détectent l'agression et transmettent l'influx nerveux, principalement vers le complexe sensitif du trijumeau dans la zone oro-faciale.
- Les nocicepteurs se trouvent dans la muqueuse buccale, la pulpe dentaire, le desmodonte, et les tissus osseux et vasculaires, réagissant aux stimuli mécaniques, chimiques et thermiques.
- L'inflammation postopératoire est déclenchée par la destruction cellulaire suite à un traumatisme tissulaire stimulant les nocicepteurs.
- Des phospholipides membranaires libérés sont transformés en acide arachidonique, puis en leucotriènes et prostaglandines.
- D'autres substances comme l'histamine, la sérotonine et la bradykinine activent ou sensibilisent les nocicepteurs.
- La réaction inflammatoire cause un œdème et parfois un trismus, entraînant une gêne fonctionnelle et une hyperalgésie à long terme.
- Les nocicepteurs modifient leurs propriétés avec un seuil de stimulation abaissé et un champ récepteur augmenté.
- L'exposition de la dentine et des microtubules stimule les nocicepteurs dentaires, contribuant à la douleur aiguë dentaire.
- L'innervation importante des lèvres, de la langue et de la pulpe dentaire explique la sensibilité de la région oro-faciale.
- La richesse en neurones à convergence du complexe sensitif du trijumeau contribue à la douleur.
- L'importance fonctionnelle et sensorielle de la zone oro-faciale rend compte de l'aspect multifactoriel de la douleur.
- L'anxiété peut mener à des retards de soin.
Douleurs Neuropathiques
- Les douleurs postopératoires en chirurgie buccale sont principalement nociceptives, mais toutes les procédures peuvent causer des douleurs neuropathiques qui ne répondent pas aux mêmes traitements.
- Les douleurs chroniques après chirurgie buccale sont mal connues, incluant les douleurs fantômes post-extraction et les dysesthésies.
- Les études évaluent l'incidence des complications neurologiques après chirurgie bucco-dentaire, notamment après extraction des troisièmes molaires ou implants.
- Une étude sur 12 104 patients montre que le bloc anesthésique mandibulaire peut entraîner des dysesthésies linguales dans 0,15% des cas.
Évaluation de l'Intensité de la Douleur
- L'auto-évaluation est la méthode la plus répandue, utilisant des scores validés.
- Échelle visuelle analogique (EVA) : de 0 à 100mm, la plus utilisée, sous forme de réglette ou écrite, avec deux faces (patient/praticien).
- Échelle catégorielle de douleur (EVS) : de 0 (absente) à 3 (sévère).
- Échelle numérique de la douleur (EN) : de 0 à 10.
- Échelle de l'OMS : palier I (faible à modérée, 1 à 4), palier II (modérée à intense, 4 à 7), palier III (intense à très intense).
- L'intensité de la douleur postopératoire immédiate est modérée chez 74,7% des patients et sévère chez 24,9%.
- L'intensité douloureuse est plus élevée après les extractions simples.
- L'incidence d'une neuropathie post-chirurgicale est d'environ 10-13%, souvent une dysesthésie temporaire dans le territoire labio-mentonnier.
Recommandations
- Distinguer les douleurs nociceptives, immédiates, et les douleurs neuropathiques, retardées.
- Traiter l'origine de la douleur par le geste clinique si possible.
Facteurs Prédictifs de la Douleur Postopératoire
- Difficulté et durée de l'intervention chirurgicale
- Niveau d'expérience du chirurgien
- Douleur préopératoire, hygiène buccale, tabagisme, anxiété, et facteurs sociaux défavorables du patient
- Caractéristiques anatomiques (profondeur de l'inclusion, inclinaison linguale)
- Technique opératoire (durée, suppression d'os, instruments rotatifs)
- Terrain (existence d'une douleur préopératoire)
Stratégies Préventives
- Informer le patient améliore sa satisfaction
- Le praticien doit informer le patient sur la douleur prévisible et les moyens de prévention/traitement (efficacité, précautions, effets indésirables).
- L'analgésie anticipée doit tenir compte du délai d'action des antalgiques et de l'anesthésie, mais ne doit pas conduire à une administration préopératoire.
- Le choix de l'anesthésique local doit considérer la durée prévisible de l'intervention.
- La prolongation du bloc nerveux peut être difficile à tolérer pour certains patients.
Stratégies Thérapeutiques
- Prescrire systématiquement un traitement pharmacologique adapté aux facteurs prédictifs pendant une durée suffisante (72h en général pour la chirurgie).
- Spécifier clairement les horaires de prise en fonction de la pharmacocinétique.
- Proscrire les prescriptions initiales limitées à « en cas de douleur ».
- Utiliser l'échelle visuelle analogique (EVA), l'échelle verbale simple (EVS) ou l'échelle numérique (EN) pour l'évaluation.
Choix de la Molécule
- Paracétamol : posologie efficace de 1g toutes les 6 heures (max. 4g/j) si non contre-indiqué et est moins efficace que les AINS en chirurgie dentaire
- Douleurs modérées à intenses : AINS et opioïdes faibles si le paracétamol est insuffisant.
- AINS : agissent sur le site de la douleur, l'ibuprofène étant mieux toléré et l'association de deux AINS est à proscrire.
- Effets secondaires gastro-intestinaux des AINS : risque moindre avec l'ibuprofène, limiter à 72h et associer avec Oméprazole 20 mg chez les patients à risque.
- Autres effets secondaires des AINS : augmentation du TS et de la TA, risque rénal faible.
- Opioïdes faibles : action sur les voies descendantes inhibitrices et efficacité proche du Paracétamol 1g seul. Associations Paracétamol + Codéine ou dextropropoxyphène (retiré du marché).
- Tramadol : activité morphinique faible, action longue, synergie avec Paracétamol et AINS, efficace après chirurgie buccale. Prescrire 50 à 100 mg toutes les 4 à 6 heures (non LP).
- Douleurs persistantes et résistantes : analgésie multimodale, associer antalgiques avec des sites d'action différents et cinétiques différentes, sans effets secondaires cumulatifs.
- Association Paracétamol + Tramadol : efficacité accrue, associations commercialisées.
- Association Paracétamol + AINS et Association AINS + Tramadol : efficacité attestée.
Douleurs Neuropathiques
- Corticoïdes recommandés en association avec les antalgiques (sauf AINS) chez les patients présentant un œdème, en tenant compte du risque infectieux.
- D'autres approches (acupuncture, lasers, etc.) n'ont pas démontré leur efficacité en chirurgie buccale.
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