L'histoire économique et l'organisation de la production

L'histoire économique étudie comment les sociétés organisent la production, l'échange et la consommation pour répondre à leurs besoins.

L'histoire économique est présente dans toutes les sociétés humaines, car toutes doivent produire et échanger pour survivre.

Les sociétés développent des systèmes pour gérer la production et l'échange. Ces systèmes peuvent inclure des mythes, des religions, des structures sociales, des règles morales, des structures familiales et des régimes de propriété.

Échanger est crucial pour accéder à des biens et des services que l'on ne peut pas produire soi-même.

L'échange implique un risque car il peut conduire à l'éloignement et à la rivalité.

Internaliser l'échange permet de le contrôler. Pacifier l'échange signifie le séparer de la violence et de la guerre.

La division du travail est essentielle à l'échange et conduit à la création de rôles, fonctions et hiérarchies sociales.

La production doit être partagée après avoir été réalisée. Des règles et des structures sociales régissent cette distribution.

Des objets ayant une valeur intrinsèque, pouvant changer de propriétaire. Exemples: bétail, esclaves, bijoux.

Des objets associés au pouvoir ou au sacré. Exemples: objets précieux, métaux, perles, coquillages.

Des objets précieux utilisés pour la parure et l'ornementation. Exemples: métaux, perles, coquillages.

L'utilisation de biens précieux pour évaluer la valeur d'autres biens, de personnes, de peines ou de services.

La standardisation de certains biens précieux pour servir d'unités de mesure de la valeur.

La transformation de la monnaie d'argent pesée en une monnaie frappée, garantie par l'État.

L'utilisation de métaux non précieux comme monnaie, mais dont la valeur est fixée par l'État.

Le remplacement du métal par un écrit attestant de sa valeur et convertible en métal.

L'État se développe et acquiert des capacités techniques, organisationnelles et intellectuelles grâce à l'écriture, la comptabilité, le développement d'un corps administratif spécialisé et la formation de ses membres. On retrouve ces aspects dans les États asiatiques, l'empire romain à partir du IIe siècle ANE, et les États sahéliens à partir du IXe ou du Xe siècle.

Le développement des États modernes en Asie et en Égypte est remarqué pour son avancement, car il présente des caractéristiques uniques non observées en Europe, en Amérique ou en Afrique (hors Égypte).

La sacralisation du pouvoir, autrefois dominante en Europe, est remise en question au XVIe siècle, en raison des guerres de religion. Ce mouvement de laïcisation se traduit par l'émergence de concepts juridiques comme les droits naturels, la liberté du commerce et la neutralité de la monnaie.

La fonction première de la monnaie est de servir de récompenses aux membres de la société et aux soldats de l'État.

La production de monnaie est contrôlée par l'État, qui y appose son sceau, ce qui lui confère une garantie d'authenticité.

L'État intervient pour contrôler la circulation monétaire en interdisant les monnaies étrangères et en réprimant la contrefaçon, souvent considérée comme un crime de lèse-majesté.

La monnaie moderne est le résultat de trois innovations clés d'origine asiatique : la monnaie frappée, la monnaie fiduciaire et la monnaie de papier convertible.

La monnaie est un élément essentiel de l'État moderne, car elle lui permet de récompenser ses membres, de payer ses soldats et de contrôler la circulation économique.

La concentration d'un grand nombre d'activités similaires dans un petit territoire, ce qui maximise la proximité entre les producteurs et consommateurs.

La capacité des villes à attirer et concentrer les ressources, comme le travail et le capital, grâce à des avantages comme une plus grande offre d'opportunités d'emploi et de formation.

Le différentiel de revenus est plus important en ville. Les villes offrent des revenus monétaires, plutôt que des paiements en nature comme dans les campagnes.

La densité de la population favorise la division du travail, car elle permet aux gens de se spécialiser et de collaborer plus facilement.

La division du travail permet une production plus efficace et une meilleure qualité des produits grâce à la spécialisation et l'échange.

Le modèle de Malthus, proposé en 1798, postule que la population croît exponentiellement, alors que les ressources alimentaires augmentent de manière linéaire.

Dans le modèle malthusien, l'augmentation de la population finit par surpasser la croissance des ressources alimentaires, conduisant à une situation de pénurie et de famine.

Le modèle malthusien identifie deux facteurs principaux qui influencent la population: la capacité limitée des ressources et la tendance naturelle de la population à augmenter.

Selon Malthus, la population tend à croître jusqu'à atteindre un niveau où la nourriture produite suffit juste à la survie, conduisant à une stagnation économique et à un niveau de vie bas.

Le modèle de Malthus souligne l'influence de facteurs exogènes (environnement, ressources) et endogènes (choix, progrès) sur la croissance démographique.

Le progrès technique peut temporairement augmenter la production alimentaire et le niveau de vie, mais à terme, la croissance démographique efface les gains initiaux, ramenant le revenu par tête au niveau précédent.

Dans le modèle malthusien, l'équilibre démographique est atteint lorsque le taux de natalité est égal au taux de mortalité, conduisant à un revenu par tête stable dans un état stationnaire de l'économie.

L'équilibre démographique malthusien correspond à un niveau stable de revenu par tête qui caractérise l'état stationnaire de l'économie.

Le Concordat de 1802 renforce l'influence de l'Église catholique sur l'éducation en France, et cette tendance s'intensifie avec la Restauration.

Les Frères des Écoles Chrétiennes, un ordre religieux, rouvrent les écoles fermées par la Révolution française dès 1802, marquant un retour de l'Église dans l'éducation.

L'ordonnance royale de 1816 confirme l'importance de l'Église dans l'éducation, reconnaissant son rôle dans la formation de la nation et ne faisant pas de distinction entre instruction générale et instruction religieuse.

Les libéraux souhaitent limiter l'influence de l'Église sur l'éducation, la jugeant excessive et menaçant l'autorité de l'État. Ils ne veulent pas d'une école sans religion, mais cherchent à séparer la religion de l'instruction.

La révolution de juillet 1830 marque le début d'une période complexe en matière d'éducation, où les libéraux tentent de limiter l'influence de l'Église.

Les intentions des libéraux quant à l'éducation sont souvent freinées par le manque de moyens financiers et de contrôle de l'État.

L'éducation profite néanmoins d'une progression de la scolarisation, portée par la pression des parents, des employeurs et des philanthropes, ainsi que par les évolutions législatives.

Le ministre Victor Duruy (1863-1869) contribue à réduire l'influence de l'Église sur l'éducation en exclus les congrégations des écoles publiques et en favorisant les instituteurs diplômés.