Kinésithérapie et civilisations anciennes

Hérodicos de Sélymbrie est considéré comme le pionnier de la gymnastique thérapeutique. Il a été le premier à formaliser l'utilisation de la gymnastique pour des applications médicales.

Hippocrate est considéré comme le père de la médecine moderne. Il a développé des pratiques telles que le massage et des techniques d'ajustement articulaire. Il a également décrit la traction de la colonne vertébrale et les réductions de fractures et luxations.

Galien a décrit les bienfaits des massages doux pour détendre et des massages vigoureux pour tonifier. Cette distinction est toujours importante dans les pratiques contemporaines de thérapie manuelle.

La montée du christianisme a conduit à un déclin des soins corporels, des bains publics et des pratiques corporelles. Les avancées médicales ont stagné.

André Vésale a réalisé des dissections anatomiques qui ont permis une meilleure compréhension du corps humain.

Ambroise Paré a utilisé des techniques manuelles pour traiter les luxations, marquant un retour aux pratiques mécaniques.

Giovanni Alfonso Borelli a expliqué le fonctionnement des muscles et des leviers corporels. Il est considéré comme le père de la biomécanique.

Le Kung-fu, un ancien recueil de techniques chinoises, fait référence à l'effet thérapeutique du massage.

La gymnastique médicale chinoise était utilisée pour traiter les déviations de la colonne vertébrale.

Combinant mouvements lents, exercices respiratoires et concentration, le Qi Gong est une discipline attribuée au médecin Huao Tuo.

L'Ayurveda, médecine indienne datant de 1600 avant J.-C., recommandait des mouvements passifs et des exercices pour maintenir l'équilibre physique et mental.

Dhanvantari, la divinité de l'Ayurveda, symbolise l'importance des soins par le mouvement dans les pratiques spirituelles et médicales de l'époque.

Des fresques dans le tombeau d'Ankhmahor à Saqqarah illustrent des scènes de massages thérapeutiques, datant de 2300 avant J.-C.

La kinésithérapie, en tant que discipline médicale axée sur le mouvement et la réadaptation, a ses origines dans les civilisations anciennes.

Les connaissances médicales anciennes, incluant les pratiques chinoises, indiennes et égyptiennes, ont façonné les bases de la kinésithérapie moderne.

Pehr Henrik Ling, né en 1776 et décédé en 1839, est considéré comme le père de la gymnastique suédoise. Il a fondé l'Institut Royal Central de Gymnastique à Stockholm en 1813. Ling a introduit des techniques novatrices de rééducation, combinant mouvements passifs et actifs pour le travail musculaire isolé avec résistance.

La gymnastique suédoise de Pehr Henrik Ling a inspiré la création d'instituts de gymnastique suédoise dans plusieurs pays, dont l'Institut Supérieur d'Éducation Physique (ISEP) de l'Université Libre de Bruxelles (ULB).

Pehr Henrik Ling a structuré des méthodes précises de travail musculaire, jetant les bases de la kinésithérapie moderne. Sa vision a donné naissance à une approche scientifique et rigoureuse de la réhabilitation physique.

En Suède, les physiothérapeutes ont été officiellement reconnus par le conseil national suédois de la santé en 1887. Le terme utilisé était "sjukgymnast", qui signifie "gymnaste du malade", utilisé jusqu'en 2014.

Napoléon Laisné, né en 1818 et décédé en 1896, est considéré comme le premier kinésithérapeute français. Il a introduit la gymnastique médicale dans les hôpitaux parisiens dès 1847, notamment à l'Hôpital des Enfants Malades et à la Salpêtrière.

Napoléon Laisné a travaillé sur des affections nerveuses telles que l'hystérie et la chorée, contribuant à l'essor de la kinésithérapie dans le traitement de ces pathologies.

L'essor de nombreuses écoles de kinésithérapie au début du XXe siècle témoigne de la reconnaissance croissante de la profession. Des écoles ont été fondées en Grande-Bretagne, en Belgique et en Nouvelle-Zélande.

La Chartered Society of Physiotherapy, fondée en 1894 par quatre infirmières en Grande-Bretagne, est l'une des premières institutions de formation en kinésithérapie.

Le mouvement "aide à la reconstruction" a commencé en 1914 au Reed College de Portland, Oregon. Il visait à former des professionnels pour aider les personnes blessées, souvent en réponse aux besoins des soldats blessés pendant les guerres ou les épidémies.

Le modèle centré sur le patient met l'accent sur la collaboration active du patient dans sa prise en charge et ses choix thérapeutiques. Il s'intéresse à son bien-être global et prend en compte son contexte psychosocial.

Elizabeth Kenny, une kinésithérapeute australienne, a développé des techniques de réhabilitation musculaire basées sur des exercices actifs plutôt que sur l'immobilisation. Elle a notamment contribué au traitement de la poliomyélite. Son approche a révolutionné la kinésithérapie, en se concentrant sur la rééducation des fonctions plutôt que sur le soulagement passif des symptômes.

La pratique de la kinésithérapie a connu une évolution vers des interventions plus personnalisées, centrées sur le patient et tenant compte de son contexte. La communication thérapeutique s'est également enrichie.

L'accès direct permet au patient de consulter un kinésithérapeute sans prescription médicale préalable. Cela offre une plus grande liberté et facilite l'accès aux soins.

L'épidémie de poliomyélite a poussé le développement de techniques de réhabilitation. Aux États-Unis, la maladie de Franklin Roosevelt a mis en lumière les bienfaits de la physiothérapie. L'épidémie a duré de 1910 à 1950.

La Première Guerre mondiale (1914-1918) a accéléré la création de services dédiés à la kinésithérapie dans les hôpitaux militaires. Le massage et les tractions étaient utilisés pour la réhabilitation des soldats blessés.

Les associations professionnelles, comme l'AXXON en Belgique, jouent un rôle important pour représenter les kinésithérapeutes, défendre leurs intérêts, promouvoir la qualité des soins et faire avancer la profession.

L'AXXON, fondée en 2009, est l'association qui représente les kinésithérapeutes en Belgique. Elle défend leurs droits, promeut la qualité des soins et représente la profession.

La mécanothérapie, développée par le Dr Gustav Zander dans les années 1860, a gagné en popularité pendant l'entre-deux-guerres. Les traitements incluaient des exercices, des massages et des techniques de suspension.

La World Physiotherapy, fondée en 1951, est la plus ancienne association mondiale de kinésithérapie. Elle regroupe les kinésithérapeutes du monde entier et travaille à la promotion de la profession.

Mary McMillan est considérée comme la « mère de la physiothérapie ». En 1921, elle a fondé l'American Physical Therapy Association (APTA) aux États-Unis.

La télésanté en kinésithérapie permet de fournir des soins à distance, par exemple via des consultations vidéo. Elle est particulièrement utile pour les patients en zone rurale ou immobilisés.

La première recherche en physiothérapie a été publiée dans The PT Review, qui est devenu le Physical Therapy & Rehabilitation Journal en 2021.

Les besoins en réhabilitation physique après les guerres et les épidémies ont contribué à la professionnalisation rapide de la kinésithérapie.

La biomédicale, la biopsychosociale et la centrée sur le patient. La biomédicale se concentre sur la maladie, la biopsychosociale aborde les aspects psychologiques et sociaux, et la centrée sur le patient privilégie la participation du patient.

L'arrêté royal n°78 de 1967, relatif à l'art de guérir, a officialisé la kinésithérapie comme profession paramédicale en Belgique et a défini ses compétences.

Les conseils de l'ordre des masseurs-kinésithérapeutes en France régulent la profession, défendent l'intérêt général et des patients, et supervisent l'accès à la profession.

Le 30 avril 1946, le diplôme d'État de masseur-kinésithérapeute a été créé en France en fusionnant les professions de gymnaste médical et de masseur médical.

Inventée par Gustav Zander dans les années 1860, la mécanothérapie utilise des machines pour exercer les articulations et les muscles, combinant des exercices passifs et actifs.

Selon Galien, un massage doux détend et relâche les muscles, tandis qu'un massage tonifiant les stimule et les raffermit.

Les écoles du dos visent à prévenir et traiter les douleurs lombaires chroniques, à renforcer les muscles posturaux et à enseigner les bonnes pratiques ergonomiques.

La kinésithérapie sportive se concentre sur la prévention et le traitement des blessures liées à l'activité physique, l'optimisation des performances et la réhabilitation rapide pour un retour au sport.

La kinésithérapie gériatrique est importante pour maintenir la mobilité et l'autonomie des personnes âgées, prévenir les chutes et les complications liées à l'inactivité, et rééduquer après des maladies ou des chirurgies.