Intoxications au Paracétamol et Médicaments

Le paracétamol est l'analgésique le plus prescrit et vendu globalement.

Le paracétamol est la deuxième cause d'appels au centre antipoison pour des intoxications volontaires.

Le paracétamol est le principal médicament impliqué dans les intoxications accidentelles.

De nombreux médicaments contiennent du paracétamol, y compris des médicaments contre le rhume ou la grippe (Fervex®, Actifed®).

L'utilisation combinée de médicaments contenant du paracétamol peut entraîner une surdose par inadvertance.

Le charbon activé absorbe le paracétamol dans l'estomac, réduisant ainsi sa quantité absorbée dans le sang.

La N-acétylcystéine (NAC) est le traitement spécifique contre l'intoxication au paracétamol.

La NAC permet de restaurer le glutathion, une substance nécessaire pour éliminer les produits toxiques du paracétamol de l'organisme.

La NAC est administrée dès que possible après l'ingestion de paracétamol toxique, même sans confirmation du diagnostic.

Le traitement par la NAC est plus efficace dans les 8 à 10 heures suivant l'ingestion de paracétamol.

La NAC peut réduire le risque de décès en cas d'hépatite fulminante due au paracétamol.

La NAC peut permettre la récupération du foie endommagé par l'intoxication au paracétamol.

L'arrêt du traitement par la NAC est décidé lorsque la concentration de paracétamol dans le sang est indétectable, les enzymes hépatiques ont diminué et la fonction hépatique s'est améliorée.

L'hémodialyse peut être envisagée en cas d'intoxication paracétamol sévère menaçant le pronostic vital, mais n'est pas systématique.

La transplantation hépatique peut être envisagée si l'intoxication paracétamol a entraîné une insuffisance hépatique sévère, même si la régénération du foie est généralement complète en quelques semaines.

Un pH artériel inférieur à 7,30, un facteur V inférieur à 15%, une créatininémie supérieure à 300 μmol/L et une encéphalopathie hépatique de grade III ou IV sont des signes de pronostic défavorable pour une intoxication paracétamol.

La consommation chronique d'alcool peut augmenter le risque d'hépatotoxicité du paracétamol, même à des doses thérapeutiques.

Le paracétamol est un exemple de toxique lésionnel : il n'y a souvent pas de symptômes immédiats, mais il peut causer des dommages hépatiques retardés.

L'ANSM a collaboré avec le Youtubeur WhyDoc pour produire des vidéos sur l'utilisation responsable du paracétamol.

L'intoxication paracétamol peut résulter de prises répétées de paracétamol à fortes doses sur une courte période.

Il existe un traitement antidotique capable de prévenir l'atteinte hépatique causée par une intoxication paracétamol.

Le paracétamol est rapidement absorbé au niveau de l'intestin grêle, avec un pic de concentration dans le sang atteint en 1 à 2 heures après l'ingestion. Chez une personne en bonne santé, ce pic ne dépasse généralement pas 20 µg/mL.

La demi-vie d'élimination du paracétamol est de 1,5 à 3 heures chez une personne en bonne santé. Cette demi-vie peut être allongée à plus de 4 heures en cas de lésion hépatique et à plus de 12 heures en cas d'encéphalopathie.

Le foie est le principal organe responsable de la métabolisation du paracétamol. Il le transforme en métabolites inactifs, excrétés dans les urines.

Le paracétamol est majoritairement métabolisé par le foie en conjugués glucuronidés ou sulfatés, qui sont éliminés par l'urine. En situation pharmacologique, 10% du paracétamol est métabolisé par les cytochromes P450 2E1 et 3A4 en un métabolite réactif, le NAPQI.

Le NAPQI, un métabolite réactif du paracétamol, peut être neutralisé par le glutathion et éliminé sous forme de dérivés mercapturiques dans les urines.

Une surdose de paracétamol provoque une saturation des voies métaboliques normales du foie, ce qui conduit à une accumulation de NAPQI.

Le NAPQI, en cas de surdosage en paracétamol, se lie aux protéines hépatiques, provoquant des dommages au foie et une nécrose centrolobulaire.

La déplétion du glutathion, un antioxydant vital pour le corps, augmente le risque de toxicité liée au paracétamol. En effet, le glutathion joue un rôle essentiel dans la neutralisation du NAPQI.

L'acétylcystéine (NAC) est un médicament utilisé dans le traitement d'une overdose en paracétamol. Il contribue à reconstituer les réserves de glutathion dans le foie, permettant ainsi de neutraliser le NAPQI.

Les bourdonnements d’oreilles, l’hypoacousie, les sensations vertigineuses et les céphalées sont des signes précoces d’une intoxication aux salicylés.

Le salicylate de sodium est un médicament utilisé pour traiter la fièvre et la douleur. Une surdose de ce médicament peut entraîner une intoxication.

L'hyperventilation est une réaction du corps à l'intoxication aux salicylés, causée par la stimulation des centres respiratoires.

Une alcalose respiratoire est une conséquence de l'hyperventilation, due à une augmentation du pH sanguin.

L'acide salicylique, présent en grande quantité dans l'organisme lors d'une intoxication, provoque un débalancement des ions et entraine une dérégulation du cycle de Krebs.

L'accumulation d'acide lactique et de pyruvate dans l'organisme est un signe d'hypermétabolisme dû à l'intoxication aux salicylés.

Les ions salicylés perturbent l'équilibre des ions dans l'organisme, provoquant des troubles métaboliques d'acidification.

L'intoxication aux salicylés affecte le métabolisme des glucides, des lipides et des acides aminés, conduisant à une accumulation d'acides cétoniques et à une acidose métabolique.

Le trou anionique (TA) est une différence qui renseigne sur la concentration des cations Na+ et K+ et des anions HCO3– et Cl–. Il est calculé en utilisant la formule : TA = [Na+] + [K+] – [Cl– + HCO3–].

Une valeur normale du trou anionique se situe entre 16 ± 4 mmol/L.

Un trou anionique élevé (> 20 mmol/L) indique une accumulation d'acides exogènes dans l'organisme. Ces acides ne sont pas mesurés dans le calcul du TA, ce qui explique l'augmentation.

Une acidose avec un trou anionique normal peut être due à une perte rénale ou digestive de bicarbonates (HCO3–). La perte de bicarbonates est compensée par une augmentation du chlorure (Cl–), ce qui conduit à une acidose métabolique hyperchlorémique.

La toxicité des salicylés (aspirine) est classée en fonction de la concentration du salicylate dans le sang (salicylémie). Les symptômes varient de légers à mortels en fonction de la salicylémie.

Une prise unique supérieure à 10g de salicylate chez l'adulte est considérée comme toxique. Les premiers symptômes apparaissent pour des salicylémies de l'ordre de 250 mg/L. Au-delà de 500 mg/L, les troubles sévères sont certains.

Chez les enfants, la dose toxique est de 100 mg/kg. Des troubles modérés apparaissent à partir de 150 mg/kg, et des troubles sévères à partir de 250 mg/kg.

Les surdosages répétés, tant per os que par voie transcutanée, peuvent entraîner des intoxications graves.