Formes du travail et leur histoire

Formes du travail

• Trois grandes formes de travail existent :

  • Travail pour soi et ses proches (travail gratuit, don/contre-don, échanges de proximité)
  • Travail contraint (esclavage, servage, corvée)
  • Travail libre (salariat strict, salariat de statut, professions)

• Le travail contraint et le travail libre présentent des éléments fondamentaux communs :

  • Subordination
  • Rémunération

• La subordination peut être :

  • La contrepartie de la rémunération (salariat moderne, libre car le salarié peut négocier ou démissionner)
  • Antérieure à la rémunération (travail non libre, obtenu par contrainte, comme l'esclavage et le servage)

• La révolution néolithique a favorisé les formes de travail contraint et coercitives.

• Travail libre et contraint ont toujours coexisté.

• Le travail est souvent perçu négativement comme une punition.

• Les élites (politiques, militaires, religieuses) se définissent comme non-travailleurs.

• Exemple historique : Adalbéron de Laon au Xe siècle distinguait « laborantes », « milites » et « oratores ».

• L'aristocratie européenne valorisait l'otium (loisir) comme distinct du travail.

Facteurs influençant l'évolution des formes du travail

• La nécessité du travail augmente avec la complexité sociale, les demandes et le luxe des élites.
• La croissance des États et des progrès technologiques influencent les formes de travail.
• La tension entre travail nécessaire mais dévalorisé, division du travail croissante et violence pour obtenir ce travail a influencé les évolutions des formes de travail.

Division du travail et formes de travail

• Une faible division du travail privilégie l'agriculture et des tâches industrielles occasionnelles.
• La quantité de travail est prioritaire sur sa qualité.
• La standardisation des travailleurs se rencontre dans les sociétés peu évoluées, comme l'esclavage, pour réduire les coûts de ces travailleurs peu qualifiés et à bas coût de remplacement.