Cours 8 : Les Opiacés

Classe d'analgésiques narcotiques qui diminuent la perception de la douleur et favorisent la relaxation et le sommeil.

Substance extraite du pavot somnifère utilisée en médecine pour soulager la douleur.

Principe actif de l'opium, un puissant analgésique.

Sirop médicinal à base d'opium, utilisé pour divers maux.

Médicament qui soulage la douleur.

Médicament qui supprime la toux.

Antagoniste des opioïdes, utilisé pour contrer les effets excessifs des opiacés.

Capacité d'une substance à se dissoudre dans les graisses. Plus liposoluble, plus rapide l'absorption par le système nerveux.

Petite fraction traverse la barrière hémato-encéphalique (BHE), mais traverse facilement la barrière placentaire.

Les opiacés sont principalement métabolisés par le foie et les métabolites sont éliminés dans l'urine en 24h.

Soulagement de la douleur, miosis (pupilles contractées), somnolence, réduction de la sensibilité à l'environnement et de l'anxiété.

Diminution de l'appétit, de la température corporelle, de la libido et changements hormonaux.

Administrations pulmonaires, intra-nasales, sous-cutanées et intraveineuses.

La tolérance aux opiacés peut changer en fonction de la dose, du contexte. Une dose identique dans un contexte different peut entraîner une overdose.

Possibilité de sevrage chez les femmes enceintes et les enfants exposés aux opiacés en raison de la capacité des opiacés à traverser la barrière placentaire.

Un effet potentiellement dangereux des opiacés, apparaissant à fortes doses; il est important d'être prudent lors de l'utilisation, car une faible dose peut parfois suffire pour se mettre en danger.

L'utilisation d'opiacés à hautes doses (> 10mg) provoque des effets euphoriques intenses, parfois comparés à un orgasme généralisé, avec une sensation de chaleur dans l'estomac. Ces effets ne sont pas toujours agréables; ils peuvent aussi provoquer de la dysphorie, de l'agitation, de l'anxiété, des nausées et des vomissements.

L'augmentation des doses d'opiacés conduit à des effets sédatifs, allant jusqu'à la perte de conscience. On observe une chute de la température et de la pression artérielle, ainsi qu'une dépression respiratoire grave. Les pupilles se contractent (miosis).

Les opiacés provoquent principalement de la constipation, un effet qui ne développe pas de tolérance. Le Lopéramide, un médicament semi-synthétique, est utilisé pour traiter la diarrhée grâce à cet effet.

Les opiacés agissent via des récepteurs métabotropes, dont 4 sous-types: Mu, Delta, Kappa et nociceptin/orphanin FQ (NOP-R).

Les récepteurs Mu montrent une forte affinité pour la morphine et ses dérivés. Ils sont présents dans le cerveau et la moelle épinière. Ils sont associés à l'analgésie, au renforcement positif, à la dépression cardiovasculaire et respiratoire, à la suppression de la toux, aux nausées et vomissements, et à l'intégration sensorimotrice.

Sous-type de récepteur opiacé qui est le plus abondant dans le cerveau et responsable de la plupart des effets analgésiques et de la dépendance aux opioïdes.

Les récepteurs Kappa (κ) sont associés à la régulation de la perception de la douleur, aux mouvements gastriques et à la dysphorie. Ils jouent également un rôle dans le contrôle de la balance de l'eau, de la nutrition et de la température.

Sous-type de récepteur opiacé largement présent dans le cortex et le système limbique. Ils sont impliqués dans l'analgésie, la nutrition, l'apprentissage, la fonction motrice et la régulation neuroendocrine.

Substances naturelles produites par le corps, comme les endorphines et les enképhalines, qui se lient aux récepteurs opiacés pour produire des effets similaires à ceux des opioïdes exogènes.

Les opioïdes endogènes agissent en inhibant la transmission synaptique de différentes manières. Ils peuvent inhiber la libération des neurotransmetteurs, bloquer l'activation des récepteurs postsynaptiques ou inhiber l'activité des neurones présynaptiques.

Il existe 4 types de récepteurs aux opioïdes, chacun interagissant avec la protéine Gi et influençant l'activité de l'AMPc.

L'AMPc active des enzymes. Lorsque les opioïdes inhibent l'adenylyl cyclase, ils diminuent la production d'AMPc, ce qui a un effet indirect sur l'activité des enzymes.

L'hyperpolarisation des neurones rend plus difficile la libération des neurotransmetteurs. Les opioïdes provoquent une hyperpolarisation et ainsi limitent la quantité de neurotransmetteurs libérés, diminuant leur effet.

Ce sont des récepteurs situés sur les terminaisons axonales des neurones qui détectent la libération du neurotransmetteur par le neurone lui-même. Les opioïdes peuvent activer ces récepteurs pour inhiber la libération de neurotransmetteurs.

Les fibres Alpha-Delta sont myélinisées et transmettent la douleur de manière rapide, permettant une localisation précise de la douleur et une réaction immédiate.

Les fibres C sont non-myélinisées et transmettent la douleur de manière lente, associée à une sensation émotionnelle prolongée et impliquent le système limbique.

Les opiacés agissent sur des structures cérébrales pour influencer la perception de la douleur. Ils inhibent la transmission du signal de la douleur par des voies descendantes provenant de la substance grise périacqueducale.

Réduction de l'effet d'un opioïde après une exposition répétée, nécessitant des doses plus élevées pour obtenir le même effet.

La tolérance aux opioïdes peut être métabolique (corps dégrade plus rapidement le médicament) ou pharmacodynamique (récepteurs deviennent moins sensibles).

Augmentation de la dépendance et du désir pour l'opioïde malgré une diminution de l'effet plaisant.

L'arrêt brutal de la prise d'opioïdes après une utilisation chronique provoque un syndrome de sevrage avec des symptômes opposés à l'effet de l'opioïde.

Ensemble de symptômes désagréables qui surviennent après l'arrêt de la prise d'opioïdes, incluant la douleur, l'agitation, la peur et des symptômes grippaux.

L'administration d'un antagoniste des opioïdes, comme le Narcan, provoque un sevrage plus rapide et plus intense.

La durée du sevrage dépend de la dose, de la fréquence, de la durée d'utilisation et de la santé générale de la personne.

Processus d'élimination de la substance du corps, pouvant être assisté par la méthadone pour réduire les symptômes de sevrage.