Art et Montage au 20ème Siècle

La relation entre l'art et la réalité a évolué au fil du temps, passant des représentations réalistes à des expressions plus abstraites et subjectives.

Les peintures pariétales, comme celles dans les grottes, suggèrent que l'art était utilisé pour des raisons magiques, peut-être pour contrôler ou influencer la réalité.

L'art, en particulier les religions et leurs symboles, a joué un rôle dans la recherche de sens et de spiritualité.

L'art moderne a introduit des styles non réalistes, en mettant l'accent sur l'expression personnelle et l'imagination.

Le concept du beau est subjectif et changeant, influencé par le contexte et les conventions.

L'évolution de l'art a engendré une transformation du statut de l'œuvre d'art, passant d'objets uniques et précieux à une production plus ouverte et accessible.

Le cinéma, en particulier le cinéma réaliste, utilise des techniques comme la photographie, le récit et le montage pour créer une illusion de réalité.

Même le réalisme est une construction, un effet qui est créé par l'utilisation de techniques spécifiques.

Une boîte optique est une version miniature d'une lanterne magique, conçue pour une utilisation privée. Elle permet de regarder des images fixes, mais sans la possibilité de raconter des histoires.

La lanterne magique était utilisée comme outil pédagogique pour projeter des images fixes, comme des œuvres d'art.

Les lanternes magiques et les boites optiques ne permettaient pas de créer des images en mouvement. Elles étaient utilisées pour montrer des images fixes et raconter des histoires à l'aide de la voix.

Les projectionnistes utilisant des lanternes magiques étaient des artistes qui créaient des spectacles avec des images fixes, en les accompagnant de leurs propres récits.

L'appareil du cinéma d'Edison se distingue des lanternes magiques en ce sens qu'il n'est pas conçu pour la projection. Il imite l'expérience du visionnage du film par le spectateur, en utilisant l'appareil comme un 'vêtement' que l'on enfile pour regarder.

Le montage cinématographique, par sa nature même, rompt avec le sens littéral des images, créant des connexions nouvelles et inattendues.

Dans le montage, le lien entre deux séries d'images distinctes se fait par le montage lui-même, et non par une relation logique dans l'histoire.

Le montage métrique est une technique qui utilise la durée des plans pour créer un rythme et une émotion spécifiques chez le spectateur.

Le montage rythmique se base sur le contenu des plans et les actions représentées pour déterminer la durée de chacun et créer une progression.

Le montage, par sa capacité à créer des liens et des contrastes, permet de susciter des émotions et des réactions chez le spectateur.

Un mouvement littéraire qui s'oppose au réalisme psychologique et s'aligne sur la modernité artistique. Il se concentre sur la sensation liée à la forme.

L'effet Koulechov est une expérience qui met en évidence l'impact du montage sur l'interprétation du spectateur. Un même plan d'un visage peut être perçu de différentes manières en fonction du plan qui le précède.

Pour Eisenstein, le montage n'est pas une simple liaison, mais une rupture qui crée un conflit. Il valorise le montage qui met en avant la discontinuité et l'opposition.

L'école de montage soviétique a développé des techniques pour utiliser le montage pour exprimer des émotions et des idées.

Eisenstein considère que Koulechov a une approche rétrograde du montage, puisqu'il voit le montage comme un moyen de clarifier la narration plutôt que de créer un conflit.

L'école de montage soviétique a été influencée par le formalisme, un mouvement artistique qui valorise la forme et la sensation.

Roman Jakobson et Vladimir Propp font partie des chercheurs qui se sont intéressés au formalisme et ont contribué à la théorie du cinéma.

Le cinéma soviétique s'intéresse à la manipulation du spectateur par le montage. Il s'éloigne des principes du réalisme et utilise le montage pour créer des effets spécifiques.

Le concept d'écriture filmique d'Eisenstein repose sur l'idée que le cinéma ne se limite pas à la représentation de la réalité, mais implique une pensée active qui se développe au cours du film.

L'écriture filmique d'Eisenstein combine des éléments figuratifs, symboliques et phonétiques pour créer une expérience multidimensionnelle.

Eisenstein utilise le montage pour construire des idées complexes au lieu de simplement présenter des actions ou des situations.

Le montage intellectuel d'Eisenstein vise à provoquer des réactions affectives profondes et des expériences sensorielles chez le spectateur.

Le montage vertical d'Eisenstein implique la rencontre de deux plans pour engendrer une nouvelle idée ou concept. Il contraste avec la simple représentation d'actions ou de situations.

Le montage vertical d'Eisenstein permet de créer des idées complexes qui ne peuvent pas être représentées par une seule image.

Le montage vertical d'Eisenstein imite la pensée humaine et se distingue des autres formes d'art car la pensée est toujours en mouvement.

Le montage dans les films d'Eisenstein est un dispositif expressif qui s'éloigne de la linéarité.

Chaque plan est raccourci suivant la loi du montage métrique, mais peut être transgressée en fonction de l'action, créant une tension par accélération.

Vibration de sonorité ou de résonnance émotionnelle. Cela peut être créé par des éléments visuels similaires ou des transitions entre les plans.

Évaluation globale de toutes les potentialités expressives de chaque plan, sur la base du montage tonal et des aspects précédents.

Images qui, mises ensemble, créent un sens nouveau et plus profond. Cela peut être un concept, une idée ou une émotion.

Un montage capable de provoquer une forte réaction chez le spectateur. Cela peut être une surprise, un choc ou un sentiment profond.

Le montage intellectuel/vertical et le conflit sont les éléments les plus importants d'Eisenstein

On ne se trouve plus dans un cinéma narratif classique, l'univers apparait discontinu

L'univers de la fiction est constamment soumis à des conflits et des tensions créées par le montage intellectuel/vertical.