Anatomie du sinus maxillaire

Le sinus maxillaire est le plus grand des sinus paranasaux. Il est également connu sous le nom d'antre de Highmore. Ce sinus est une cavité pneumatique située dans le corps de l'os maxillaire. Il communique avec la cavité nasale par l'ostium maxillaire.

La majorité des implants sont posés en même temps que l'élévation du sinus. Cette approche est considérée comme très fiable avec peu d'échecs.

Il existe trois types de sinus maxillaires : les petits, les moyens et les grands. Les types moyens, qui s'étendent de la deuxième prémolaire à la deuxième molaire, sont les plus courants.

L'embryologie du sinus maxillaire décrit son origine et son développement. Il provient de l'évagination de l'infundibulum embryonnaire du méat moyen vers la 12e semaine. Il se développe dans le sens antéro-postérieur et s'arrête vers l'âge de 15 ans. Sa croissance dépend du développement de l'os maxillaire et des dents.

Environ 54,2 % des réhabilitations implantaires dans la zone postérieure du maxillaire nécessitent une greffe sinusienne. Cela signifie qu'environ un patient sur deux aura besoin de cette procédure.

La forme du sinus maxillaire ressemble à une pyramide allongée posée sur le côté, avec sa base large vers l'intérieur (médiale) et son sommet pointant vers le processus alvéolaire du maxillaire.

La face jugale du sinus maxillaire est l'endroit où les chirurgiens ouvrent un passage pour accéder au sinus. Cette face est rectangulaire et se trouve entre la fosse canine et le canal infra-orbitaire.

La paroi postérieure du sinus maxillaire est adjacente à la fosse ptérygo-maxillaire. Elle est rarement accessible lors des interventions chirurgicales.

La paroi supérieure du sinus maxillaire forme le plancher de l'orbite, la cavité contenant l'oeil. Cette paroi est mince et fragile.

La paroi médiale du sinus maxillaire est une partie de la paroi latérale de la cavité nasale. Le cornet inférieur la divise en deux régions.

Lors d'une intervention, il est essentiel de décoller la membrane de Schneider jusqu'à la moitié de la hauteur de la face palatine pour ne pas obstruer l'ostium, l'ouverture du sinus.

Les cellules ostéo-progénitrices présentes dans la membrane de Schneider migrent vers le matériau de comblement pour former de l'os.

Le matériau de comblement utilisé dans la reconstruction osseuse est ostéoconducteur. Cela signifie qu'il facilite la formation d'os en servant de support aux cellules ostéo-progénitrices.

L'angle supéro-médial du sinus maxillaire est situé entre les parois médiale et supérieure. Il contient l'ostium maxillaire, qui est l'ouverture qui permet au sinus de s'égoutter.

La membrane de Schneider est un tissu fin et fragile qui tapisse la cavité du sinus maxillaire. Elle est composée de cellules respiratoires et contient de nombreuses glandes qui aident à lubrifier et à nettoyer le sinus.

La membrane de Schneider doit être décollée de l'os lors d'une chirurgie du sinus. Elle est très fine et fragile, donc il faut faire attention à ne pas la déchirer.

La manœuvre de Valsalva est un test qui permet de vérifier si la membrane de Schneider a été perforée lors de la chirurgie. On demande au patient de souffler le nez en maintenant ses narines fermées. Si de l'air sort par le sinus, cela signifie que la membrane a été perforée.

La vascularisation du sinus maxillaire est assurée par des branches de l'artère maxillaire. L'artère alvéolaire supérieure et postérieure sont les principales artères qui alimentent le sinus.

L'artère infra-orbitaire est une branche de l'artère maxillaire qui pénètre dans le canal infra-orbitaire et irrigue le sinus.

Le foramen naso-palatin est un canal qui permet à l'artère infra-orbitaire de pénétrer dans la cavité nasale. Il se trouve au niveau du palais.

Le sinus maxillaire est vascularisé par une boucle d'artères. Ce système de circulation redondant permet de garantir l'apport sanguin au sinus même en cas de blocage d'une partie de la circulation.

La cavité sinusienne peut présenter des cloisons osseuses (septa) internes, qui peuvent être partielles ou complètes.

• Cloisons partielles: Lamelles osseuses ou fibreuses fréquentes.
• Cloisons complètes: Exceptionnelles, séparant deux cavités qui s'ouvrent séparément dans les fosses nasales.

Les cloisons de Refend sont des cloisons osseuses dans le sinus maxillaire. Il est important de les identifier lors d'une intervention car elles ne doivent pas être décollées du haut pour éviter de perforer la membrane.

La résorption osseuse du sinus maxillaire est un processus qui implique plusieurs mécanismes simultanés et indépendants.

1. Résorption centrifuge: Perte osseuse verticale d'origine sinusienne due à la pneumatisation (pression respiratoire).
2. Résorption crestale verticale: Perte osseuse verticale due à la résorption post extractionelle, ou à des pathologies parodontales.
3. Résorption crestale horizontale: Perte osseuse horizontale due à la résorption centripète du maxillaire.

Une radiographie panoramique (pano) est un outil important pour évaluer la situation osseuse du sinus maxillaire et déterminer la quantité d'os restante avant une intervention.

L'évaluation de la situation osseuse permet de déterminer si une greffe osseuse est nécessaire. Le coût d'une greffe sinusienne peut varier de 600 à 900€.

Les particules de substitut osseux sont utilisées pour la reconstruction osseuse. Il existe différentes tailles, les petites étant préférables pour éviter de perforer la membrane sinusienne lors du compactage.

L'utilisation de substituts osseux est pratique-dépendante, car la technique de compactage diffère selon les praticiens.

Technique utilisant des implants plus longs mais inclinés à un angle de 30 à 40 degrés pour atteindre l'os présent dans le sinus. Généralement employée dans le sinus moyen, elle consiste à longer la paroi antérieure du sinus et à utiliser deux implants pour remplacer les dents latérales.

Procédure consistant à créer une ouverture dans la paroi antérieure du sinus pour désolidariser la membrane et créer un espace que l'on remplira ensuite de biomatériau.

Implants de petite taille utilisés lorsque la hauteur osseuse est insuffisante. Ils présentent un risque de pertes osseuses en cas de péri-implantite.

Implants longs placés dans l'os de la pommette et fixés au niveau du palais, permettant d'éviter de grandes greffes osseuses.

Capacité d'un biomatériau à stimuler la formation d'os en provoquant la division et la spécialisation des cellules ostéogéniques. Seuls les implants autogènes (issus du propre corps du patient) sont ostéoinductifs.

Capacité d'un biomatériau à servir de support à la croissance osseuse par apposition progressive à partir de l'os environnant.

Biomatériau composé uniquement de la partie minérale d'un tissu osseux, sans les protéines. Il offre une structure poreuse permettant aux cellules osseuses du patient de se développer.

Une greffe réalisée avec du tissu provenant du même individu.

Le prélèvement pour une autogreffe peut être effectué dans la bouche ou à l'extérieur.

Une autogreffe présente de nombreux avantages, mais elle présente également des inconvénients.

Les allogreffes proviennent de la même espèce mais ont des différences génétiques.

Il existe trois types de matériaux allogéniques : os lyophilisé, os déminéralisé et os déprotéiné et délipidé.

Biobank® est un type de matériau allogénique composé de têtes fémorales prélevées sur des donneurs vivants.

Le « procédé Supercrit » est utilisé pour délipidiser et déprotéiniser le matériau allogénique Biobank®.

Une allogreffe est préférable à une autogreffe car elle évite les complications liées au prélèvement et offre une quantité suffisante de matériau.