CM 2 (23 septembre) : L'Essor Rural aux XIIe-XIIIe Siècles PDF
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This document analyzes the material changes in rural life from the 12th to 13th centuries. It examines the rise in written documents in Europe, and demographic changes associated with agriculture. The text also encompasses methods of studying these changes, like demographical studies with burial sites. It looks at different aspects of rural life.
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CM 2 (23 septembre) : - L’essor rural aux XIIe-XIIIe siècles (essor matériel) - I/ Quels matériaux pour cette histoire ? - 1) Des documents beaucoup plus nombreux aux XIIe-XVe s - Des documents écrits, une nouvelle abondance documentaire par rapport au premier moyen âge, massi...
CM 2 (23 septembre) : - L’essor rural aux XIIe-XIIIe siècles (essor matériel) - I/ Quels matériaux pour cette histoire ? - 1) Des documents beaucoup plus nombreux aux XIIe-XVe s - Des documents écrits, une nouvelle abondance documentaire par rapport au premier moyen âge, massification de la documentation écrite au second moyen âge - Augmentation du nombre de lettres des chancelleries (Papauté, France, Angleterre) x 9 pour la Papauté en terme de bulle pontifical, x 15 France, x 12 Angleterre - En angleterre on passe de - 2000 chartres datant d’avant 1066 à 8M de chartres au XIIIe - A l’échelle d’une ville, Bologne, 25 testaments au XIIe, 250 000 au XIIIe - XIe : Période d’élaboration d’une culture pratique de l’écrit, ensemble d’innovations dans l’écrit - Cela implique pour les historiens que cela ajoute aux chroniques et histoire, des typologie documentaire beaucoup plus variés des divers administrations (royal, eclésiastique…) - Apparition des comptabilité (premier budget de la royauté française : 1204), de nouvelles chartes (coutumes et franchises) - À la fin du XIIIe, apparition de la pratique de l’enregistrement (note des décisions prises au quotidien, création d’un registre ponctuel des activités d’une administration) - Cette massification ce fait à cause d’un changement culturel vis à vis de l’écrit - b) archives du sol - Technique de production, objets (moodle) - Les fouilles permettent de déterminer la multiplication, la diversification et l'enrichissement des objets - Cela permet également des étude démographique avec les fouilles funéraires mais environementale - 2) des documents en réseaux - a) chaînes de transmission - Le document médiéval est transmise, produit, copié, conservé… dans un certain cadre, pour une certaine raison cela mérite une certain explication - La transmission volontaire se développe pour les prochaines génération s’organise au second moyen âge (invention du registre) - Les copies peuvent être modifiées, abrégées, ce qui transforme le document et cela même plusieurs fois (l’historien doit toujours prendre ça en compte) - Témoins involontaires : document gardés de façon involontaire - Un phénomène qui s'accroît au second Moyen Âge, le médium écrit déborde du clergé et touche successivement, la noblesse laïque, les marchands, les artisans puis les paysans - 3) La matérialité de la documentation médiévale - a) actes écrits - Tout acte écrit est d’abord un objet (XII-XVe écriture sur parchemin, matériaux coûteux) - Quantité d’abréviation nombreuse pour économiser le parchemin, qualité supérieur le vélin - La diffusion du papier à partir de matière végétal, dans le monde latin au XIVe, coût de prod beaucoup plus faible, diffusion du médium écrit dans la population - A prendre en compte dans l’étude d’un document, savoir la date par rapport à avant l’utilisation du papier ou après - b) images et artefacts - Les images sont souvent extraite du document d’origine - II. La crue démographique - 1) indicateurs - a) Feux et toponymes - Monographies (à l’échelle régionale), nombres de feux : foyers, ménages, d'agglomération selon les toponymes (nom de lieux habités) - Liste de feux : liste de foyers fiscaux pour compter les contribuable possible - Afin de prendre en compte l’ensemble des contribuable et non contribuable, il y a une fixation du coefficient multiplicateur (entre 3,5 et 5) - Multiplication des toponymes en Europe évoque un changement démographique, ici une croissance - La population aurait plus que doublé en trois siècles (40 à 80 M), France (moodle) - Domesday Book (1086) - 2) facteurs de l’essor démographique - a) les facteurs à exclure - L’immigration : période d’émigration, colonisation vers l’est et le nord-est de l’Europe, péninsul ibérique - Chute de la mortalité ? néonatale, infantile, juvénile famines (toujours une forte mortalité infantile et la famine reste très forte) toujours un système agraire précaire - b) le facteur principal : la natalité - Nombres d’enfants viables par couple fécond : >4 et parfois 5,5 dès la fin du XIIe siècle, familles nombreuses, mariage précises, célibataires : 5 à 10 % (clercs) - III/ L’expansion agraire - Essor extensif : augmentation des terres cultivées, au détriment des espaces boisés et humide - 1) Déforestation - a) défrichements et villeneuves - Si au XXe on évoquait des “grands défrichements des XIe - XIIIe s”, on se rend compte que ses défrichements dataient du premier moyen Âge voir d’une époque antérieur - Néanmoins dans tout un ensemble de régions, le XII et XIII voit la multiplication d'opérations de déforestation (Ch. Higounet) - Champagne : multiplications, création d’une dizaines de villages surtout au début du XIIIe (1210-1230) - Ostsiedlung : mouvement de colonisation (fondation de villages et de paroisses) en allemagne de l’Est - b) Essarts - Essart : champ/culture temporaire sur brûlis, accordé à un foyer pour quelques saisons avant de changer d’endroits - Ses parcelles deviennent de plus en plus permanentes et s’agrandissent. - 2) Conquête agraire des terres humide - a) assèchement et drainage - Les population latines s’installe de plus en plus dans des endroits humides (fleuves, rivières) - Avec des aménagements (fossés, canaux, digues) pour l’exploitation de ses terres humides - b) “petit optimum médiéval” - VIIIe-XIIIe s : Climats plus chaud (0,1-0,5 par rapport à la moyen du millénaire), favorisation de l'assèchement des terres et la croissance des plantes et céréales - Développement de la vigne même dans le grand nord (écosse, norvège) pour les liturgies chrétiennes. - Une croissance extrême qui aboutit à la pulvérisation des exploitations paysannes. - 3) l’essor agricole - a) amélioration des pratiques agraires - Multiplication des labours à la charrue (3/an -) 5/an) vers 1300 - Amendement du sol : fumure (“assolement triennal”) TD 2 (26 septembre) : - L’essor rural aux XIIe - XIIIe siècle - Questions autour d'une lecture : Jérôme BASCHET, « La féodalité et l'organisation de l'aristocratie », dans La civilisation féodale. De l'an mil à la colonisation de l'Amérique - p. 98-114 dans l'édition de 2004 (fichier disponible sur moodle) - p. 139-164 dans les éditions poche de 2006-2009 - p. ?-? Dans l'édition poche de 2018 (moodle) - D’abord un essor agricole, société de subsistance qui concentre la majorité de l’économie - Cercle vertueux -) croissance agricole (plus de nourriture) / croissance démographique (plus de bras pour cultiver les terres) - Optimum climatique médiéval (900-1300) - Culture extensive (on arrive à augmenter le rendement des terres) - Augmentation du nombre de terres en culture - Défrichement des forêts (extension de l’ager : terre mise en culture) - Volontarisme seigneuriale : Dynamique venant des seigneurs pour encourager les défrichements et mettre en valeur les terres - Pas de conservation durable au Moyen Âge (1 ans max) - Passage de l’assolement biennal à l’assolement triennal (organisation plus complexe, moins sujet aux aléas du climat) - Moulin à eau (pas inventé au Moyen Âge), très peu répandu, permet de moudre le grins - Passage de l'araire à la charrue, du collier de cou au collier d’épaule (pour le tirage des animaux), joug de garrot au joug frontal (pour les boeufs) - Fides publica : capacité à produire des actes publiques qui font autorités - Mouvement communal : réclamation de plus d’autonomie des villes (de leur communauté) face aux seigneurs - Certaines cités en Italie parviennent à redevenir des cités états, ligue italienne - Bataille de legnano, traité de 1183. - Document p 16 : - 1) Une croissance rurale structurelle aux XII-XII siècles... - 1.1) Une dynamique globale de croissance - 1.2) Le moteur de l'essor rural : l'extension des terres mises en culture - 2)... accélérée par des progrès techniques - 2.1) De lourds travaux et infrastructures de mise en valeur des terres... - 2.2)... financés et organisés par le pouvoir communal de Vérone - 3) Essor rural et domination foncière - 3.1) La mise en valeur d'une terre par et pour le pouvoir communal - 3.2) L'extension et l'affermissement de la domination foncière communale CM 3 (30 septembre) : - L’essor du rôle des villes dans les sociétés latines - I/ Le Mouvement d’urbanisation de l’Europe - 1) Villes anciennes et villes nouvelles - Désurbanisation (500-1000) - Urbanisation (1000-1400) accélère au XIIIe - Reurbanisation des villes anciennes, cités romaine (Trèves) - Italie du nord et du centre : région la plus urbanisée (⅓ des citadins européens vers 1300) - Fondation de nouvelles villes dans un contexte de rivalité entre l'empereur germanique et Pape avec la ligue lombarde (Alessandria 1167 - Piémont) (Moncalieri 1229 - Piémont) - Anquila (1253) par l’empereur du SERG, 20 000 hab - Urbanisation et colonisation en Allemagne orientale (Rostock 1218, Danzig 1224, Berlin 1224) - Ce mouvement concerne toute l’Europe latine malgré les deux exemple du dessu - 2) régions urbanisées et régions rurales - Population urbaine en Europe : 10-15 % vers 1300, hétérogénéités régionales - Paris (250 000 hab) : Plus grande ville latine - Les zones urbaines densément peuplés : France du nord/Flandre, Italie du Nord (25-30 % de la population) - Développe urbain qui exerce une pression sur le système agraire (actifs moins nombreux alors que la demande croît) - II/ L’essor de la production artisanale et industrielle - “Agroville” : Vente et transformation des produits agricoles dans les villes - 1) le développement artisanal - Déconcentration d’activités de transformations (artisanal) : résidences aristocratiques -) vers des ateliers de villes - Division du travail dans les secteurs du cuir, bois, métaux, textiles, apparitions de nouveau métiers, spécialisation, multiplications des activités - Contrôle : règlements écrits et taxations - La division du travail répond au début à une demande seigneuriale, elle occupe des travailleurs de plus en plus nombreux et vont constituer le coeur de la demande de ses sociétés citadines - Diffusion d’un système productif basé sur la multiplication de petits ateliers et d'artisans spécialisé, une organisation sociale nouvelle - Organisation coopérative (métier,arte, guilde) communauté professionnelle d'artisans spécialistes d’une activité qui se donne une réglementation commune (conditions d’accès à l’activité) mais aussi à la fabrication des produits (avec des normes techniques) + conditions d'embauches des salariés. - Cette organisation tente d’obtenir des privilèges pour ses membres (monopole de l’exercice dans un lieu, exceptions fiscales) - Elle se diffuse depuis la fin du XIe, règles communes, atténuation de la concurrence entre les ateliers - Meilleur contrôle des actifs et des activités de production, reconnaissance sociale pour les artisans (de l’identité professionnelle avec un métier officiellement reconnue comme statut, structuration de la société citadine). - Dans le métier on distingue les maître du métier (possesseur d’un atelier, formateur et embaucheur), salariés (il dispose des compétences mais pas de la propriété) et apprentis (candidat) - 2) Les activités industrielles - industrie : production massive, en série, de qualité constante, destinée au commerce (Ph.Braunstein) - « une activité capable de livrer une production quantitativement importante, régulière, de qualité constante et reconnue sur le marché, dépassant le marché local » (C. Verna) - Production de textile, industrie la plus développée et active dans les sociétés latines - Laine, le lin et la soie -) drap de laine (vêtements de tous les jours) - Transformation de la laine en fil (campagne) tissage du fil et transformation en ville - Grands chantiers (cathédrales, palaces), pendant parfois plusieurs années - Un développement commercial multiscalaire (XII-XIIIe) : A l’echelle international mais aussi à l’echelle locale et régionale - Commercialisation de la société latine : le commerce prend une place croissante dans l’économie et le fonctionnement de celle-ci, chaque foyer est proche d’un marché - III/ Marchés et route du commerce - 1) à l’échelle locale - Multiplication des marchés (ruraux et urbain) : 300 créés en Angleterre au XIIe / x3 entre 1200-1350 - Construction des ponts (fluidification + imposition) par les seigneurs - Contrôle politique et fiscale par les acteurs locaux (seigneurs) ainsi que la fixation des mesures (coffre à grain) - Monétarisation : 80 monnaies différentes en « France » vers 1200, monnaies seigneuriales (Melgueil, Morlaas...) changeurs battre monnaie - Fragmentation de l’émission monétaire (roi, comte, vicomte, duc), des profits économique et politique - Tentative de monopolisation de l’émission monétaire (80 en 1200 - 40 en 1300) - Émission de pièces d’or au XIIIe (une première depuis le haut moyen âge) par l’empereur Frédéric II - 2) Le grand commerce - (Carte moodle) : ligue de la Hanse (1161) -) bois, poisson, blé, cuivre - Foire de champagne (une fois par an) : marchands qui fréquente l’Europe du Nord et la méditerranée - 3) Les effets de la commercialisation des sociétés latines - Marchandisation du bois (C. Fabres - Décret de Gratien (vers 1140) : Homo mercator vix aut nunquam potest Deo placere = « le marchand ne peut pas ou difficilement plaire à Dieu » - Dommages subis (damnun emergens), immobilisation de l'argent dans de longues entreprises (lucrum cessans), dangers dus au hasard (periculum sortis), incertitudes de l'activité commerciale (ratio incertitudinis) - Thomas de Chobham (début du XIIIe s.) - Usure (prêt à intérêt): conciles de Latran IlI (1179, « usuriers manifestes »), Latran IV (1215) - Justifier le profit commercial et financier ? TD (3 octobre) : Essor urbain et commercial - Société urbaine (natalité faible, la population provient de l’immigration des zones rurales) - Sociétés rurales qui bénéficie d’un surplus démographique qui explique l’émigration vers les villes - Surplus agricole qui nourrissent les villes - Population urbaine (5-10%) pendant l’essor 20% pique au XIVe - Bourg castral : petites villes construite autour d’un château -) les grandes villes étaient moins nombreuses et moins grandes et peuplées - Petites villes recouvre l’ensemble du territoire, permet aux seigneurs d'accroître leur domination local - Exemple d’activités urbaine artisanaux : textiles (majorité) , vaisselle, forge, travail du bois et de la pierre - Services, commerce (marchands, banquiers, courtiers, changeurs) CM 4 (7 octobre) : Un monde de seigneuries - I/ Aux fondements de la puissance seigneuriale - 1) naissance - Potents, magnates, domini : puissants, magnets, seigneurs - Ils se distinguent de la masse et paraisse supérieur aux autres - Reconnaissance, réputation (fama) : c’est la naissance de parents puissant qui fait de vous un noble - Genre noble : genere nobilis - Transmission soit par les femmes, les hommes ou les deux (variable selon l’époque et les régions) - Conscience familiale très profonde des seigneurs, associations des époux et des femmes aux décisions patrimoniales - Une place des femmes qui n’est pas négligeable - 2) richesse et genre de vie - Une richesse qui doit être visible et exhibé (ostentation), idéal de dépense et de largesse (considéré comme une démonstration de sa générosité et gaspillage) - Un statut qui doit être communiqué en permanence, distingué le puissant du commun, du seigneur qui ne travaille pas (mais tout est richesse en lui : vetements) - Soie, fourrure, bijoux… - Nombre importants des mottes castrales au XIIIe - Du XI-XIII, évolution de la motte au château : une part croissante de la pierre, palatalisation (cheminées, fenêtres, géminées), enrichissement du mobilier - Un seigneur de plus en plus entouré (familia : famille + tout ceux qui dépendent du seigneurs) - La guerre représente son activité, monopole du groupe seigneurs, guerriers professionnels (port de la lance, épée, combat à cheval) - Combat lance couchée - Équipement de plus en plus coûteux - Rituels (adoubement : passage de l’âge adulte pour le jeune seigneur) - Faute de moyens, parfois certains ne peuvent pas être adoubé (création du titre de damoiseau, chevalier qui ne peut pas être adoubé) - 3) La possession de la terre - La terre constitue le fondement de la domination sociale - Changement de l'anthroponymie (noms de personnes), les puissants latins ont besoins d’un noms et d’un cognomen (surnoms) pour être désigné - C’est souvent pour le deuxième le nom d’un lieu, cela touchera pendant la deuxième partie du XIII cela se diffuser sur le reste de la population - possession complexe: superposition et l'enchevêtrement de droits sur la terre - possession intégrale = alleu / alleutier (souvent par héritage), haute aristocratie, rare - possession incomplète: fief / vassal (comtes, ducs...) => hiérarchie et lien cas particulier des seigneuries d'Église : < donations, échanges, ventes seigneurs habitants: tenures (terre concédée à une personne non noble par un seigneur, en retenant la propriété pour n'accorder que la jouissance précaire au concessionnaire) et censives` - II/ La seigneurie comme structure d’extraction de la rente - Seigneurie : - Possession terrienne d'un seigneur ; une structure économique = réserve + tenures, qui produit une rente - Rapport social organisant des activités économiques (dominium) : diffusion en Europe entre Xe et XIlle s. = possession du sol + défense + justice. À la campagne et en ville. - 1) principaux revenus seigneuriaux tirés de la réserve et des tenures - Réserve : l’ensemble des terres réservé au seigneur et dont les profits lui reviennes - maison + terre, perpétuelle, héréditaire, aliénable - services = corvées labour, moisson (quelques jours par ans, réduite) - réserve = terre « réservée au seigneur », exploitée par corvéables et/ou salariésissance de la légitimité seigneurial sur la terre) : fixe, en argent et/ou nature (grains) - Champart : proportionnel à la récolte (ex : 1/16e, 1/4...) - Redevances coutumières : fixes, en nature (pains, volailles, œufs...) - 2) Les autres prérogatives seigneuriales - taxes sur transports : péages, leudes taxes sur commerce : tonlieux - taxes sur équipements: banalités (moulins, fours, pressoirs) - taxes sur mutations de tenures : lods et ventes - amendes et droits de justice - taxes personnelles : taille (abonnement) - profits tirés de l'émission des monnaies - droits de guet, d'ost, de gite… - Rente seigneuriale est d’une diversité unique mais doit répondre d’une logique unique, l’extraction de la rente pour entretenir la couche seigneuriale - 3) la gestion seigneuriale - réserve => consommation seigneuriale + vente par le seigneur privilège du banvin (monopole de la vente du vin pendant 1 mois) - a) métayage - métayer. Italie du centre (mezzadria), Provence. XIlle s.- - b) fermage - d'une réserve ou d'une seigneurie (gestion indirecte). Fermier, locataire, XIlle s. - => / marche et urbanisation - III/ Le monde seigneurial, compétitif et solidaire - dominium (Alain Guerreau) = contrôle de la terre et des hommes pour l'obtention de la rente - 1) diversité et compétition seigneuriales - a) seigneurs laïques - faire reconnaître sa puissance: naissance, filiation, transmission, tradition. - => notion de lignage? / succession patrilinéaire / droit d'aînesse (XIIIe) / dot : à nuancer - => notion de topolignée (Anita Guerreau-Jalabert) : contrôle d'un lieu (cf anthroponymie) - Joutes et tournois (v.1120), armoiries - Chasse, à courre ou au faucon - b) seigneurs ecclésiastiques - Faire reconnaître sa puissance : saints et saintes fiefs, terres appartenant au ciel - Étroite relations avec les seigneurs laïques (évêque, chanoine) - abbé , moine (voeu de pauvreté) - Quantité de terres beaucoup plus importante que les terres laïques - Bastide : fondation nouvelle (pour les villes) - 2) Coseigneurie - Coseigneurie : partage entre deux seigneurs sur les droits seigneuriaux d’un lieu (exemple Halles, roi et évêque de Paris) - Partage entre seigneurs des pouvoirs et revenus sur une seigneurie - Fragmentation des pouvoirs seigneuriaux - Multiplication des agents seigneuriaux (sergents, prévôts...) - Multiplication du service militaire féodal (auxilium) - Multiplication du conseil judiciaire féodal (consilium) pacification des rapports entre co-seigneurs CM 5 : Un monde de paysans - Seigneurie, structure d’exploitation du monde paysans - Les lourdes charges du haut moyen âge ne sont plus d'actualité - Société paysanne de petits exploitants, libre mais lourdement taxés - Rusticus : rustre - Manens : manant - I/ La paysannerie : un monde stratifié - 1) La possession des outils de production - Division entre : - attelage, araire, charrue => laboureurs - houe => manouvriers ou brassiers - 2) La possession de la terre = taille de la tenure - Rappel : la terre est possédée par plusieurs à la fois (seigneurs, vassaux, co-seigneurs, tenanciers paysans/occupants) - Autosuffisance : 4-6 hectar - Censiers : document qui énumère les infos sur les tenures - Répartition souvent inégales (voir doc moodle) - Part écrasante de la petite exploitation : essor démographique règles successorales - => morcellement des exploitations (créations de villages, hôtise (hôtes), villeneuves, bastides) - Mobilité paysanne : - Tenanciers et tenures dans la commanderie templière de Caignac (Lauragais, M. Berthe) 72% des 922 parcelles ont changé de mains entre 1283 et 1325, au profit des plus aisés (1% des tenanciers détiennent 18% des tenures) - 3) un accélérateur d’inégalités : famines et disettes - 1093-1260 : 27 famines, 61 ans ; 1093-95, 1195-97, 1257-60 + disettes, crises de subsistances Épuisement des stocks : endettement paysan, ventes de terres et d’équipements - => accumulation de terre par des paysans enrichis et des citadins - II. La persistance du servage - 1) le servage : un statut minoritaire permettant de fixer les hommes à la terre (statu juridique et pas économique) - Différences libre/serf : tribunaux, assemblée villageoise, mobilité personnelle, niveau de prélèvement => gradation de la dépendance - À l’exception de l’Angleterre, servage < 1/10 hb en France du N, Normandie, Frise, Allemagne N, Italie N ; 1/5 hb en Rhénanie et Italie centrale. - Enjeu = fixation de la main d’œuvre sur la terre (société agraire) ex : questalité / questaux (Gascogne) ; bastides ; zones incultes - Questaux = une élite rurale, serve (pour empechecher qu’ils partent vers les bastides ou à Bordeaux) ≠ « botoys », libres mais précaires - 2) Le statut servile - Hommes/femmes de corps, hommes/femmes de tête (appartenance à un seigneure) - Droit de suite (droit du seigneure en cas de fuite d’un serf de pourchasser l’individu) - Statut héréditaire (possibilié de transaction) - Aide et protection (également en cas de famine) / hommage servile (aimer et servir) - chevage(nord)/ queste (sud) = taxe des serfs - Formariage = Versement d’une taxe si le conjoint est en dehors de la seigneurie (ne peut se marier sans l’autorisation du seigneure) - Mainmorte : Taxe de succession serville - Suite moodle TD 5 : - https://www.onisep.fr/ressources/univers-formation/formations/post-bac/master-mention- histoire - Roi, Duc/Comte, Vicomte, Chatelain - Seigneur foncier (exercice des droits de la propriété) / Seigneur banal (exercice du pouvoir publique) - Droit de ban : pouvoir d’origine public d’ordonner, d’interdire et de punir t - Alleu : terre “libre” de la domination d’un seigneur foncier : reste soumise aux seigneurs banaux / s’oppose aux seigneuries foncières - Seigneuries foncières (fiefs terre concédée à un vassal, réserve (ou domaine) directement exploitée par le seigneur foncier, tenures qui sont des terres prêtées à des paysans libre avec quelques obligation, réserve forestière pour le bois de chauffage et de construction CM 6 (21 octobre) : L’Église, structure englobante des sociétés latines - “Réformes grégorienne” : XIe-XIIIe s - Fait de l’Église une institution puissante et unifiée autour de l’autorité du Pape, séparée des autres pouvoirs (libertas ecclesia : autonomie de l’Église) - Concile du Latran IV (1215) : apogée de l’Église - I/ L’Église, une institution renforcée et sacralisée - 1) Clercs et laïcs - Hiérarchie entre deux états de vies (Décret de Gratien vers 1140 : Duo sunt genera christianorum) vision binaire (pour le second Moyen Âge) et pas trinaire de la société (en opposition au monde carolingien, Haut Moyen Âge) - Les clercs ont en charge le salut des âmes alors que les laïcs doivent perpétuer l’espèce (c’est donc l’éthique sexuel qui sépare les deux genre) - Célibat sacerdotal : célibat des évêques, prêtres, diacres, sous diacres… (concile de Latran I 1123) - Formation d’un idéal masculin opposé à la masculinité chevaleresque et la féminité : La virilité cléricale (contrôle du corps, refus de la sexualité et de la violence) - Limitation de la transmission des biens de l’Église aux familles sacerdotales pour que ceux-ci restent sous le contrôle de l’institution - Néanmoins tout au long du XIIe, le cas du prêtre marié et ayant eu des enfants ne sont pas non plus très rare (Lambert d’Ardres / prêtre et père de trois fils) - Après le VIe conciles de Latran, les évêques font pressions pour l’application du célibat sacerdotale, des rappels qui seront aussi le cas au XVe avec les conciles de Constance et Bâle (concubinages des clercs) - Du côté laïcs, l’éthique sexuels n’est pas la même, le mariage devient un sacrement régis par les lois de l’Église - Il provient non pas de la décisions des familles des mariés, ni la consommation de l’acte sexuel mais le double consentement des époux considéré comme l’expression de l’amour chrétien - Le mariage est également considéré par les laïcs de remédier au péché originel qui pèse sur les humains - C’est le seul cadre d’une sexualité légitime dans le seul but de la procréation - 1184 Lucius III (Pape) : le mariage est un lien indissoluble et est un sacrement - Les clercs disposent du monopole des sacrements - Concile de Latran IV, liste de 7 sacrements = baptême, communion, confirmation, mariage, ordre, pénitence, extrême onction - Conception sacramentel, les laïcs sont l’objet des clercs car ils sont les seuls à pouvoir exercer le sacrement - Dîme sert à l’entretien des biens de l’église - Confession doit être faite par les fidèles un fois par an minimum (concile de Latran), obligation d’une pénitence - Pratique également de la prédication pendant la confessions, cela donne un moyen aux clercs d’observer la conformité des croyances des communautés - Mise en places des réseaux paroissiales pendant le XIIIe (33 paroisses de Paris) - 2) Une institution hiérarchisée - Une institution hiérarchisée mais aussi centralisée : Papauté/ Pape; provinces ecclésiastiques/archevêques; diocèses/ évêques + chapitres cathédraux (chanoines); archidiaconés/archidiacres; doyennés/doyens ; paroisses/prêtres et curés - Évêque dans son diocès à tous les pouvoirs sacrés : administre l’ensemble des sacrements, consacres les églises, ordonne les prêtres, visites épiscopales des paroisses, exerce la justice avec les officialités vers 1200 traite des clercs, biens de l’Église et les sacrements, il assemble des assemblés de diocèse (synode diocésain, statuts synodaux), cathédrales et art gothique - Quelques failles dans cette hiérarchie dont l'efficacité est à nuancée : compétition entre seigneurs ecclésiastiques, éparpillement des droits paroissiaux, privilèges d’exemption de d’églises régulières (dépende du Pape) - II/ Une institution renouvelée - 1) Formes nouvelles de vie régulière - Règle bénédictine VIe : humilité, pauvreté, charité, travail (moine < abbé) - Ordres religieux nouveaux (ordres à tendance érémitique, ordre religieux militaires, ordres mendiants) - Développement de la règle cistercienne, Citeaux (abbaye mère) (530 monastères en 1200) - Ordres mendiants (l’extrême pauvreté est conseillé) limités à 4 : Dominicains, franciscains, carmes et ermites de saint augustin - Forte conscience identitaire, ordre par ordre (habiles différents) - Développement des ordres féminins - Développement des université (mutation du système d’enseignement dans le monde latin) - XIIe s : Écoles cathédrales (Laon, Orléans, Paris)/ écoles d’églises régulières (St Geneviève) - Création de la Licence qui doit être discerner par l’évêque ou l’écolatre du diocèse (concile de Latran III 1179) - XIIIe s : universités (entités rassemblant maîtres et élèves, dotées de privilèges et autonomes), dispose d’une autonomie par rapport au pouvoir séculier - Collèges, fondations qui accueils les étudiants pauvres - Gradués : ce qui sorte diplômés de l’université - Ils forme les futurs cadres du clergé (théologie et droit) - 50 % des chanoines cathédraux de France sont gradués vers 1300, 50 % des évêques anglais du XIIIe - Église se considère plus comme l'institution des clercs que “l’assemblée des fidèles” - Et la chrétienté plus comme un territoire que comme une communauté - Curie romaine : administration central de la Papauté (400-600 personnes au XII-XIIIe) - Chancelleries (bulles), chambre apostolique (camérier; collecteurs), tribunal de la Sacrée Rote; bureau de la Pénitencerie apostolique (v 1200) - Cens des églises exemptes ; - Denier de saint Pierre (Angleterre, Danemark, Norvège, Suède, Pologne) : - Tributs des royaumes vassaux du Saint-Siège ; - Impôts sur les églises pour les croisades (décimes...) et autres ; - Annates (1ère année des revenus d'un poste clérical) - => revenus = 228 000 florins vers 1320 - 481 000 florins vers 1370 TD 6 (24 octobre) : l’Église - Aristocratie : Pouvoir sur la terre, les hommes, monopole de la guerre - Nature : Texte religieux,acte juridique (cannon), concile oecuménique (assemblé d’évêques et de théologiens) - Contexte : “Réformes grégorienne” : XIe-XIIIe s, fait de l’Église une institution puissante et unifiée autour de l’autorité du Pape, séparée des autres pouvoirs (libertas ecclesia : autonomie de l’Église) Concile du Latran IV (1215) : apogée de l’Église - Débute de la réforme 1075 (dictatus Papae) - Fin 1215 - Xe-XIe siècle : féodalité, relatif déclin de l’Église séculière à cause de la chute de l’empire carolingien et la fragmentation du pouvoir seigneurial , âge de d’or du monachisme - Auteur : Innocent III (pape le plus puissant de cette époque, lui et Grégoire VII sont ceux à connaître) - 404 évêques venus de toute l’Église occidentale et de l’Église orientale de rite latin, un très grand nombre d’abbés, chanoines et représentants du pouvoir civil édicta les mesures sur l’ensemble de l’activité spirituelle et sociale des clercs et des laïcs, notamment sur le célibat et les mœurs des prêtres, l’élection des évêques, la perception des dîmes, le droit canon, le mariage. - Le décret 21 rendit obligatoire la confession individuelle. Cette mesure, prise en charge surtout par les nouveaux ordres religieux, dominicains et franciscains, fut assez rapidement respectée par tous, avec ses compléments, l’attachement des fidèles à leurs paroisses et à leurs curés, le respect absolu par les prêtres du secret de la confession. - PB : En quoi les décrets 10 et 21 du quatrième concile du Latran exposent en partie les réformes du Pape innocent III sur l’ensemble de l’activité spirituelle et sociale des clercs et des laïcs ? - I/ Une volonté d’application plus efficace de la prédication parmis les fidèles avec le développement de nouveaux ordres religieux (l1-18) - II/ Une obligation à la confession et à la pénitence pour l’Église - Voir le diapo CM 7 (4 novembre) : - III/ La papauté au sommet de sa puissance - Conciles : développement législatif de la papauté - Concile du Latran I (oecuménique) : le pape depuis celui-ci prend l’habitude de rassembler le clergé - Lantran IV : - Pape dev une présence locale dans toute la chrétienté avec l’envoie des légats qui porte la voix du Pape dans les diocèses - Intervention de la nomination des chanoines et des évêques - Centralisation de la chrétienté autoire de la Papauté - b) l’outil du droit - Dictatus papae (1075) : le pape peut juger tout le monde (mais ne peut être juger par personne) - Il utilise des textes juridiques pour légitimer l’autorité féodale - Droit canonique = principes et règles adoptés par les papes (décrétales) et les conciles (canons) - Collections : - Décret de Gratien (Bologne v1140) = 4000 canons classés par thèmes enseignés dans les universités (Pape) - Décrétales de Grégoire IX (1234) - Universités de droit, majorité des étudiants se dirige vers le droit canon plus que romain - 2) Suprématie du pape face aux souverains temporels - a) face à l’empereur - Empereur élu par : 6 princes (3 évêques et 3 laïcs) - Sacré “roi des Romains” + couronné par le Pape à Rome - Pape élu par : les cardinaux depuis 1059 - Pape possède un pouvoir de désignation des évêques dans les diocèses de l’empire - Cause : Querelle des Investitures (1075-1122) jusqu’au concordat de Worms - Résultats : évêque élu par le chapitre (groupe des chanoines), consacré par archevêques + 2 autres évêques -) crosse et anneau - Distinction entre spirituel/temporel (serment de fidélité à l’empereur) - Conflit cependant pas achevé : - Pape : Pseudo-donation de Constantin (trouver la def), sup du spirituel sur le charnel _ vicaire du Christe (représentant du christ) - b) face aux rois et aux princes - Concordat de Worms -) Angleterre + France - Pape désigne les souverains qui dirige les croisades (évêque du Puy Adhémar de Monteil; Raymonde de Saint-Gilles) - Divorce de Philippe Auguste (Ingeburge) -) interdit exercé sous le domaine royal (1200) - Affirmation nette de la domination papale sur les rois et princes. Dynamiques d’exclusion et de persécution : - Prétention pontificale à la détention de la vérité (revendiqué par les Papes de cette période) Grégoire VII et ses successeurs - I/ Les dissidences - Hérésie : Doctrine déclarée incompatible par le dogme chrétien défini par l’Église - Entre VIIIe et XIe : peu d’hérésies nouvelles sont définies - Décrétale ad abolendam (1184), excommunication - 1) Les albigeois (“Cathares”) - Contre la doctrine des sacrements (un seul sacrement : consolamentum : “parfaits”, “bons hommes” - Présence de le Languedoc, Alsace, Champagne - Aspiration à la chasteté pour les laïques - Touche surtout les élites citadines et féodale (comte de Toulouse) - 2) Les Vaudois - Fondateur : Pierre Valdès (prêchait dans les années 1170 : imitation de la vie du christique et vie apostolique) - Justification devant le Pape en 1179, néanmoins sa prédication à Lyon provoque l’hostilité du clergé - Traduction de manuscrits bibliques en langue vermandaculaire, laïcs peuvent les lires - Son propos deviennent de plus en plus anticléricale, qualifié d’hérétique en 1184 - Diffusion de la doctrine dans le pays Lyonnais (hostilité envers la doctrine sacramentaire + envers celle du purgatoire) - 3) Les béguines - Touche plusieurs diocès (Liège, Flandres, Provence, Italie) - Touche surtout les femmes, évoque la nécessité d’une vie semie religieuse, encadrement par un curé - Cours béguinages : communauté de béguines - Mode de vie : prière, travail (textile), charité, prédication (pour certaine) - Maire d’Oignies - Dans un premier temps, Papauté ne déclare pas hérétique, même plusieurs seigneurs finances (Louis XI -) Saint Louis) - Hostilité à la fin du XIIIe et le début du XIVe, notamment sur le fait qu’elle aient la possibilité de prédiquer (MArguerite Porète -) brûlé vive) - Concile de Vienne (1312) -) suspect d’hérésie - On voit que l’Église cherche à limité le salut des femmes au mariage ou la vie de moniale - XVe -) accusation d’hérésie se diversifie, focalisation sur la sorcellerie déclaré d’hérétique - II/ La répression - Utilisation des croisades (croisades albigeoises 1208-1229) - Concile de Latran III (1179) : Innocent III récompense d’indulgences pour les personnes participants à la croisade contre les albigeois - Création et développement de l’inquisition - Procédures d’enquête lancées d’offices par juges (pas de plaintes nécessaire), recueil de témoignages, aveux et dénonciations au travers d'interrogatoires - 1231 : Création d’un tribunal de l'inquisition chargé spécialement de la poursuite contre les hérétiques - Pouvoir d'enquêtes, procès secret, possibilité d'exécution au bûcher ou détention à vie - Travail de prédication faite par des Cisterciens puis des dominicains contre les albigeois pour une longue durée après la fin des croisades - III/ Le sort des juifs - Tolérance des communauté juives après la christianisation du l’ER au IVe puis dans les royaumes chrétiens - Ils sont tolérés car ils sont les témoins de l’ancienne loi, de l’ancien testament. - Néanmoins, considéré comme spirituellement inférieur, statut particulier (code théodosien, code justinien) - Droit pratique du judaïsme, possession de synagogue - Une ambiguïté présente toute au long du premier Moyen-Âge, l’Église s’oppose aux baptêmes forcés des juifs - A partir de la deuxième moitié du XIIe, l'intolérance s’accentue - Concile du Latran IV : signe distinctif des juifs - Caractère personnel de leur statut, 1198 le roi de France évoque : “Nos juifs” - Assimilation des juifs aux serfs, “sefs du trésor” (Castille, England) - Éradications : massacres, procès, expulsions (France : 1182, 1306, 1394) - Accusation de meurtres rituels, profanation d’ostis