Métabolisme du fer 2024-2025 PDF

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Métabolisme du fer Explorations Pathologies DFGSP3-2024-2025 Plan Introduction I- Métabolisme du fer II- Paramètres biologiques de l’exploration III- Carences en fer – carence absolue – carence fonctionnelle IV- Anémies inflammatoires V- Surc...

Métabolisme du fer Explorations Pathologies DFGSP3-2024-2025 Plan Introduction I- Métabolisme du fer II- Paramètres biologiques de l’exploration III- Carences en fer – carence absolue – carence fonctionnelle IV- Anémies inflammatoires V- Surcharges en fer Par déficit en hepcidine Par anomalie de transport Conclusion 2 Introduction (1) Importance historiquement connue: – La connaissance de la carence en fer et son traitement remonte à plus de 3000 ans – Le guérisseur Grec Melampos faisait boire au fils du roi d’Argos une potion à base de vin dans laquelle avait été plongée une épée pour y déposer sa rouille – On doit aux romains le nom « martial » qui était donné aux préparations à base de fer par allusion à « Mars » Dieu de la force et de la Guerre – La relation fer-santé humaine a été scientifiquement établie au 18ème siècle par la découverte de traces de fer dans des cendres de sang – Les sels de fer thérapeutiques apparaissent au cours du 19ème siècle – 20ème siècle progrès en hématologie, biochimie, nutrition. – Découvertes récentes protéines impliquées dans le métabolisme du fer Question 100 000 000 000 A. C’est ce que j’aimerai avoir sur mon compte bancaire B. C’est le nombre d’atomes de fer circulants C. C’est le nombre de globules rouges synthétisés chaque jour Question 100 000 000 000 A. C’est ce que j’aimerai avoir sur mon compte bancaire B. C’est le nombre d’atomes de fer circulants C. C’est le nombre de globules rouges synthétisés chaque jour Introduction (1) Importance historiquement connue Lien ++ avec érythropoïèse Lien ++ avec érythropoïèse 100 000 000 000 de GR synthétisés/jour Introduction (1) Importance historiquement connue Lien ++ avec érythropoïèse Indispensable à l’érythropoïèse via la synthèse de l’hème Oligo-élément dont le rôle essentiel est d’intervenir dans la structure de l’hémoglobine comme transporteur d’oxygène, Rappels: Incorporation du fer dans la synthèse de l’Hémoglobine Erythroblaste CYTOPLASME Ala synthase Ferrochelatase Fe 2+ Introduction (1) Importance historiquement connue Lien ++ avec érythropoïèse Indispensable à l’érythropoïèse via la synthèse de l’hème Oligo-élément dont le rôle essentiel est d’intervenir dans la structure de l’hémoglobine comme transporteur d’oxygène, le fer est aussi catalyseur d’oxydo-réduction et transporteur d ’électrons Rôles du fer Introduction (1) Importance historiquement connue Lien ++ avec érythropoïèse Indispensable à l’érythropoïèse via la synthèse de l’hème Oligo-élément dont le rôle essentiel est d’intervenir dans la structure de l’hémoglobine comme transporteur d’oxygène, le fer est aussi catalyseur d’oxydo-réduction et transporteur d ’électrons Précieux- Toxique si libre Paradoxe entre les faibles quantités absorbées et l’importance des mouvements du fer:  Importance du recyclage Équilibre entre absorption-élimination et besoins Pathologies – Carences – Surcharges Introduction (2) Les troubles du métabolisme résultent: – Soit d’un dérèglement de sa balance (troubles d’absorption, pertes excessives) Carence en fer = carence martiale est une des pathologies les plus fréquentes au monde La surcharge en fer = hémochromatose, est toxique avec des conséquences pathologiques importantes – Soit d’anomalies de son utilisation et de son recyclage au sein de l’organisme Ces pathologies sont lentes à s’installer et lentes à se corriger 13 I- Métabolisme du fer 14 Plan Métabolisme du fer – Répartition du fer dans l’organisme – Besoins en fer de l’organisme – Le fer alimentaire – Absorption intestinale de fer – Mouvements du fer dans l’organisme – Régulation du métabolisme du fer Au niveau cellulaire – IRE/IRP Au niveau de l’organisme – Hepcidine – Erythroferrone?? 15 Le fer dans l’organisme 3-5 g, 0,005% du poids du corps 3 compartiments: fer fonctionnel, fer de réserve, fer circulant Fer héminique Fe2+ = pool fonctionnel Fer non héminique Fe3+ Hémoglobine 65% Réserves: ferritine 30% Myoglobine 5% Circulant: Transferrine 0,1% Enzymes héminiques 0,5% La distribution et le recyclage du fer dans l’organisme Le fer est principalement localisé au niveau de la moelle osseuse, des hématies et des sites de stockage: macrophages et foie Une faible quantité de fer est absorbée au niveau intestinal, permettant de compenser les pertes obligatoires. La majeure partie du fer fonctionnel provient du recyclage macrophagique. La transferrine assure la captation du fer, son transport et sa distribution aux différents tissus Pertes en fer L’organisme est avare de son fer: un atome de fer reste environ 10 ans dans l’organisme 1 mL de sang contient 0,5 mg de fer Pas de régulation de l’élimination Les besoins en fer Besoins dictés par pertes: Hommes et femme ménopausée: 1 mg/j Femmes puberté à ménopause: 2 mg/j Femme enceinte: 3 mg/J les 1er et 2ème trimestre de grossesse (augmentation de la masse globulaire de la mère, formation du placenta, constitution des réserves fœtales prioritaires) Femme enceinte: 10 mg/J 3ème trimestre Allaitement : besoins augmentés Enfant (0 à 3 ans) et adolescent besoins augmentés les Apports alimentaires de fer 2 types distincts au plan de la biodisponibilité – Fer héminique (Fe2+) + biodisponible = origine animale – Fer non héminique (Fe 3+) – Substances modifiant son absorption – Qualité plutôt que quantité Alimentation équilibrée apporte 10 à 20 mg/j 5 à 10% seulement sont absorbés – Absorption +++ DUODENUM – Possible jéjunum Le reste est éliminé par les selles Fer alimentaire Certaines substances ralentissent son absorption: – les tanins – les phytates – les polyphénols Une tasse de thé réduit de moitié l'absorption du fer du petit déjeuner! Les éléments favorisant l'assimilation – La vitamine C L’ Absorption intestinale du fer Au pôle apical des entérocytes matures des villosités duodénales: Fe 3+ Fe 2+ Le fer non héminique présent L’hème se lie à son dans l’alimentation récepteur HCP (Heme Carrier d’origine végétale Protein) puis va est réduit en fer être dégradé par ferreux (Fe2+) par une enzyme l’hème une enzyme (Dcytb) oxygénase, libérant et entre dans la ainsi le fer qui cellule en utilisant s’associe alors à la un transporteur ferritine ou est d’ion divalent utilisé pour les (DMT1). besoins cellulaires. Dans la cellule le fer ferreux peut suivre 2 voies en fonction des besoins de l’organisme Liaison a l’apoferritine pour former la ferritine Prise en charge par la ferroportine qui le transporte au pôle basal de l’entérocyte ou il est oxydé par l’héphaestine (oxydase cupro -dépendante) en Fe 3+ permettant ainsi son passage dans le plasma où il est pris en charge par la transferrine Le recyclage macrophagique du fer La sortie du fer du macrophage est assurée par la ferroportine. La céruloplasmine oxyde le fer ferreux en fer ferrique. Ce dernier s’associe ensuite à la transferrine plasmatique La protéine de Transport du fer : la transferrine – 0,1% du fer de l’organisme – Compartiment le plus actif – Échange permanent avec les autres compartiments Synthétise hépatique down-régulée en fonction des réserves La synthèse hépatique de la transferrine est augmentée si carence en fer et diminuée quand les réserves sont saturées ½ vie: 8 jours PM: 80000 Daltons Elle possède deux sites de fixation pour le fer= 3 formes coexistent 1/3 des sites occupés par le fer (CS ≈ 30%) C’est le seul transporteur capable d’alimenter en fer la moelle osseuse (MO) Le fer est transporté sous forme insoluble Fe3+ Le Transport du fer : la transferrine La protéine de Stockage du fer: la ferritine – Stockage du fer dans le SRE (hépatocytes) Concentration sérique = ferritinémie bon reflet des réserves en fer → permet un dépistage précoce des carences en fer Glycoprotéine PM= 480 kDa constituée: – D’une Coque protéique: l’apoferritine – D’un noyau de microcristaux d’hydroxyphosphate ferrique (contenant jusqu’à 4500 atomes Fe3+ ) Le fer de la ferritine constitue une forme de réserve facilement mobilisable Utilisation du fer absorbé L’utilisation du fer: le récepteur de la transferrine Récepteur à la transferrine de type 1 et 2: TfR1 et TfR2 Récepteur membranaire à la transferrine – Présent sur toutes les cellules de l’organisme sauf les GR matures – 2/3 du total des récepteurs sur précurseurs des GR – (érythroblastes++, réticulocytes) Structure: – Glycoprotéine transmembranaire : 2 monomères reliés par 2 ponts S-S 760 kDa Affinité ++ pour TF diferrique Le nombre de TfR est inversement proportionnel au contenu intracellulaire en fer Régulation métabolisme du fer Au niveau cellulaire Au niveau de l’organisme Le contrôle de l’homéostasie cellulaire du fer: le couple IRE/IRP Régulation post-transcriptionnelle Contrôle de la traduction des ARNm de certaines protéines par le couple : IRP/IRE IRP: iron responsive protein IRE = iron regulatory element Si Fer bas: blocage traduction de: Ferritine, ferroportine, Ala-synthase ↑ traduction: TfR1 et DMT1 augmentation de l’entrée cellulaire du fer (DMT1 et TfR1) et réduction du stockage (ferritine) de la sortie du fer (ferroportine) et de la synthèse d’hème (ala synthase). Le contrôle au niveau de l’organisme : L’hepcidine Le contrôle au niveau de l’organisme : L’hepcidine Axel Kahn Régulation de la synthèse hépatique d’hepcidine Inhibée par: Stimulée par Manque de fer Excès de fer L’hypoxie Inflammation État anémique LPS bactérien Le contrôle au niveau de l’organisme: La protéine HFE Première protéine impliquée dans l’absorption du fer (1996) Gène HFE chr 6 Code une protéine de 343 a.a Ubiquitaire mais majoritaire au niveau des villosités duodénales Protéine HFE = Molécule HLA de classe 1-like se lie à la b2 microglobuline Complexe HFE-b2M véhiculé à la surface cellulaire, peut s’associer au récepteur de la Tf La protéine HFE est principalement exprimée par les entérocytes cryptiques du duodénum Le contrôle au niveau de l’organisme: La protéine HFE Le rôle de la protéine HFE est de renseigner les entérocytes de la crypte des villosités duodénales sur l’état de charge en fer de l’organisme via une interaction avec le récepteur 1 de la transferrine (TfR1). En fonction des signaux reçus sur l’état de charge en fer, les entérocytes de la crypte se différencient en entérocytes du sommet des villosités duodénales qui vont faciliter ou diminuer l’absorption de fer alimentaire. HFE ↘ la synthèse hépatique d’hepcidine Le contrôle au niveau de l’organisme: Érythroferrone « Nature Genetics » Juin 2014 – Hormone produite par les progéniteurs érythroïdes – Régule la production d’hepcidine: ↘ – ↗ fer disponible pour la MO Vue d’ensemble des cellules et des protéines impliquées dans le métabolisme du fer et de la synthèse de l’hème Albertine E. Donker et al. Blood 2014;123:3873-3886 ©2014 by American Society of Hematology Métabolisme : Points clés Absorption: – DMT 1: récepteur cellulaire Fe2+ – Ferroportine: permet le transport au pôle basal de l’entérocyte et du macrophage – Héphaestine: oxydation du Fe2+ en Fe3+ au pôle basal de l’entérocyte – Hepcidine: diminue l’apport ( ↘absorption intestinale et ↘ relargage par les macrophages) de fer par internalisation de la ferroportine Stockage: – Ferritine: protéine de stockage Transport: – Transferrine: protéine de transport HFE: protéine qui régule l’absorption intestinale du fer et la synthèse d’hepcidine Nouveaux régulateurs ?? Exploration Paramètres hématologiques Paramètres biochimiques Fer sérique Transferrine, CTF, CS Récepteur soluble de la transferrine Ferritine Paramètres hématologiques Hémogramme = numération sanguine – Globules blanc (leucocytes): GB – Globules rouges (hématies): GR – Plaquettes (thrombocytes): Pqs – Concentration en hémoglobine: Hb – Volume globulaire moyen: VGM – Hématocrite: Hte – Teneur corpusculaire moyenne en Hb: TCMH – Concentration corpusculaire moyennene Hb : CCMH – Réticulocytes Paramètres biochimiques (1): le fer sérique ou fer plasmatique Que représente t-il? – Fer non hémoglobinique quasi exclusivement lié à la transferrine Dosage utile mais insuffisant Dosage isolé n’a aucun intérêt, il faut l’associer aux paramètres reflétant l’état des réserves et du transport Variations physiologiques – Nychtémérales +++ – Sidérémie élevée chez le NNé, puis décroît rapidement durant les 2 premiers mois – Les valeurs adultes ne sont atteintes qu’au moment de la puberté – Les valeurs sont légèrement plus élevées chez l’homme Paramètres biochimiques (1): le fer sérique ou fer plasmatique Dosage sur sérum: Tube sec Importantes variations circadiennes Prélèvement à 8 heures le matin Fe3+ -Traf Fe3+ + Apotransferrine Fe3+ Fe2+ Fe2+ + chromogène produit coloré Valeurs normales – Homme: 10-30 µmol/L – Femme: 8-28 µmol/L Paramètres biochimiques (2): la transferrine, CTF, CS Dosage de la transferrine CTF = capacité totale de fixation de la transferrine = valeur virtuelle qui correspond a la quantité totale de fer qui pourrait être transporté par la transferrine si celle ci était saturée en fer CTF (µmol/L) = TF (g/L) x 25 CS = coefficient de saturation de la transferrine CS = fer sérique (µmol/L) /CTF (µmol/L) Valeurs normales – Transferrine: 2.4-3.8 g/L – CTF Homme : 60-95 µmol/L Femme : 45-65 µmol/L – CS Homme: 0.20-0.40 Femme: 0.15-0.35 Tf (g/L) / 80000 = nombre de molécules de transferrine (mol/L) [Tf (g/L) / 80000] x 106= nombre de molécules de transferrine (µmol/L) Comme 1 molécule de transferrine peut transporter 2 atomes de fer [[Tf (g/L) / 80000] x 106] x 2 = nombre d’atomes de fer transportées par l’ensemble des molécules de transferrine si celle ci est complètement saturée (µmol/L) CTF (µmol/L) = Tf (g/L) x 25 Paramètres biochimiques (2): la transferrine, CTF, CS Dosage de la transferrine – Méthode immuno-chimique CTF = capacité totale de fixation de la transferrine = valeur virtuelle qui correspond a la quantité totale de fer qui pourrait être transporté par la transferrine si celle ci était saturée en fer CTF (µmol/L) = TF (g/L) x 25 CS = coefficient de saturation de la transferrine CS = fer sérique (µmol/L) /CTF (µmol/L) Valeurs normales – Transferrine: 2.4-3.8 g/L – CTF Homme : 60-95 µmol/L Femme : 45-65 µmol/L – CS Homme: 0.20-0.40 Femme: 0.15-0.35 Paramètres biochimiques (2): la transferrine, CTF, CS Variations physiologiques – La concentration est basse à la naissance et augmente à partir du 6ème mois – A un an la concentration est proche de celle de l’adulte – Au cours du vieillissement la concentration diminue – Au cours de la grossesse l’imprégnation œstrogénique stimule la synthèse hépatique de la Tf sa concentration peut augmenter de 40 à 70% – La CTF varie de manière identique à la transferrine Variations pathologiques – Transferrine et CTF: ↘ surcharge en fer, inflammation chronique, ↗ carence en fer – CS: ↗ surcharge en fer, inflammation chronique, ↘ carence en fer Paramètres biochimiques (3): Dosage de la ferritine Prélèvement: sérum Dosage immunochimique (Ac) – ELISA Valeurs normales Homme: 50-350 µg/L Femme : 30-120 µg/L Variations physiologiques: – Les valeurs élevées à la naissance s’abaissent rapidement au cours des 1ers mois en raison de l’érythropoïèse qui utilise les réserves constituées in utero – Ces valeurs basses se maintiennent jusqu’à la puberté Variations pathologiques: – Augmentation: Surcharges en fer (Iaires ou IIaires ) Inflammation Cytolyse hépatique – Diminution Carence en fer Paramètres biochimiques (3): Dosage de la ferritine Forme de stockage facilement mobilisable Parallélisme entre l’importance des réserves en fer de l’organisme et la concentration de ferritine circulante 1 µg/L de ferritine = 8 mg de fer stocké Une hypoferritinémie signe toujours une carence en fer La ferritine augmente dans les états inflammatoires Paramètres biochimiques (4): paramètres complémentaires Récepteurs solubles de la transferrine Proportionnel au nombre de R membranaires – ↘ : érythropoïèse diminuée – ↗: érythropoïèse stimulée Carence en fer : ↗ parallèle aux besoins en fer Erythropoïétine Hepcidine Pathologies Carence Surcharge Carences en fer = carence martiale Première cause de carence nutritionnelle Situation très fréquente (> 100 Millions de personnes dans le monde) 2 mécanismes physiopathologiques: – Augmentation des besoins non compensés par apports – Pertes supérieures aux entrées Organisme puise dans ses réserves Installation d’une carence Stade ultime= anémie et déficience généralisée des activités enzymatiques tissulaires Carence en fer = conséquences hématologiques et également systémiques Étiologies des Carence en Fer 1. Carence par utilisation intensive du fer – Grossesse – Lactation – Jeune enfant – Dons de sang répétés (> 3/an) donc pas en France – Hémodialysés 2. Carence par saignements chroniques visibles ou occultes – Femme: Pertes génitales Stérilet (Cu) Fibrome Cancer utérin – Femmes & hommes: Pertes digestives Œsophagiennes Gastro-duodénales Colo-rectales 3. Troubles de l’absorption du fer – Gastrectomisés – Maladie coeliaque – Syndrome de la PICA Carence martiale: signes biologiques Carence latente: – ↘ ferritine Carence installée : – ↘ ↘ ferritine – ↗ transferrine et CTF Anémie – ↘ ↘ ↘ Ferritine (effondrée) – ↗ Transferrine ++ – ↗ CTF ++ – ↘ Fer sérique – ↗ Récepteurs transferrine – ↘ CS – Anémie microcytaire hypochrome arégénérative Carence martiale: signes cliniques – Relative bonne tolérance de l’anémie chronique (installation progressive) – Pâleur – Fatigue physique – Essoufflement – Troubles des phanères Chez l’enfant en plus – Freinage de la croissance pondérale – Sensibilité accrue aux infections – Développement psycho-moteur? Carence martiale absolue Carence latente → Carence installée → Anémie Carence martiale: traitement Préventif: supplémentation systématique – Femme enceinte – Femme allaitante – Prématuré – Nourrisson Curatif – Enfant 5 mg/kg/J – Adulte : 200-250 mg/J – Traitement de 2 à 3 mois – Contrôle biologique (ferritine, numération) Correction dans l’ordre: – Anémie – Hypochromie – Microcytose – ferritinémie – Reprise éventuelle du traitement 3 mois a demi dose – Fenêtre thérapeutique (en fn du contexte) Guérison de l’anémie: 15 à 55 jours Reconstitution des réserves: 4 à 6 mois Anémie inflammatoire Associée aux maladies chroniques – Cancers – Pathologies auto-immunes – Infections – …. Initialement normochrome normocytaire puis devenant hypochrome microcytaire 58 Anémie inflammatoire Physiopathologie: Production de cytokines – IFN g, TNF, IL1: ↘ erythropoïétine → anémie centrale – IL10: ↗ fer-Traf par macrophages – IFN g : ↘ relargage fer par macrophages – IL6 + LPS: ↗ hepcidine Diminution absorption intestinale, diminution relarguage par macrophages, accumulation fer-intra macrophagique → 59 ↘ ↘ ↘ fer disponible pour la MO Anémies inflammatoires: Signes biologiques ↗ Ferritine ↘ Transferrine ↘ Fer sérique ↘ CTF ↘ CS Rs-Trf ± normal Signes inflammatoires: – ↗ CRP – ↗ Haptoglobine – ↗ Orosomucoïde Apport de fer ± utile- Traitement de la cause ++ Carence martiale fonctionnelle ↘ Carence absolue/carence fonctionnelle Surcharges en fer = hémochromatoses Surcharges en fer de l’organisme Complications viscérales et métaboliques Primitives Secondaires Accumulation du fer dans de nombreux tissus en particulier le foie Classification des surcharges en Fer Surcharges secondaires Syndrome Toute(s) Métabolique hépatique métabolique hépatopathie(s): Alcool, NAFLD, HV Iatrogène hématologique Anomalie de Supplémentation l’éryhthropoièse incontrôlée (erythroferrone Supplémentation bloque l’hepcidine) sportive Chimiothérapie, facteurs de croissance, transfusions Classification des surcharges en Fer Surcharges primitives Déficit en Anomalie de hepcidine transport Anomalies Anomalies possibles possibles HFE (1) DMT1 HJV (2A) Ferroportine HAMP (2B) Céruloplasmine TFR2 (3) Transferrine SLC40A1 (4) Phénotypes assez proches Phénotypes distincts PEC identique Surcharges en fer = hémochromatoses  quantité de fer absorbé ou transfusions répétées  Pas de régulation possible des sorties  Tout atome de fer apporté par l’organisme en supplément va y rester piégé  Caractère inexorable de l’installation d’une hémochromatose (Iaire ou IIaire) Hémochromatose génétique type 1 (80% des hémochromatoses primitives) Maladie héréditaire – autosomique récessive (1996) Gène HFE: chr 6 Mutations: C282Y ( UGU ou UGC remplacé par UAU ou UAC: cystéine remplacée par tyrosine), H63D (CAU OU CAC remplacé par GAU ou GAC: histidine remplacée par a.aspartique) Protéine HFE mutée → déficit en hepcidine → ↗ absorption intestinale de fer et de la libération par les macrophages Seuls les sujets homozygotes exprimeront la maladie et ses complications – Avant 40 ans : homme – Après 50 ans : femme Pénétrance incomplète Maladies génétique la plus fréquentes en Europe – Fréquence générale: 1/1000 – Fréquence plus élevée en Bretagne Hémochromatose génétique type 1 Une étude réalisée sur une cohorte de 1000 nouveau-nés des quatre départements bretons a montré que la fréquence de la mutation C282Y du gène HFE était: de 5‰ à l'état homozygote et de 12% à l'état hétérozygote. Hémochromatose génétique type 1 Physiopathologie – Protéine HFE mutée → déficit en hepcidine → ↗ absorption intestinale de fer et de la libération par les macrophages – L’absence d’expression de la protéine HFE chez les sujets homozygotes C282Y conduit les entérocytes de la crypte à se comporter comme des cellules déficientes en fer. – Des signaux qui restent à identifier vont induire l’expression de protéines favorisant l’absorption de fer alimentaire contenu dans la lumière duodénale (DMT1, HCP) par les entérocytes du sommet des villosités, quels que soient les besoins ou l’état de charge en fer de l’organisme. Hémochromatose génétique type 1 Hémochromatose génétique de type 1 Signes cliniques – Asthénie physique – Mélanodermie : aspect bronzé – Arthropathies, arthralgies – Hépatomégalie – Hépatopathie: cytolyse: ↗ transaminases (ALAT,ASAT) Cirrhose bronzée – Troubles du métabolisme glucidique – Manifestations ostéo-articulaires – Signes cardiaques – Signes endocriniens Hémochromatose génétique de type 1 Signes biologiques – ↗ Fer sérique – ↘ Transferrine – ↗ Ferritine – ↗ ↗ CS meilleur paramètre de dépistage – Recherche mutation gène HFE : diagnostic Hémochromatose génétique de type 1 dépistage diagnostic Hémochromatose génétique de type 1 Diagnostic de certitude Recherche mutation C282 Y Homozygote (Type 1A) Les autres mutations H63D (Type 1B si associé à C282Y = hétérozygote composite) ou S65C (homozygote Type 1C) n’entrainent pas de surcharge en fer Hémochromatose génétique de type 1 Autres signes biologiques – Exploration hépatique Cytolyse Insuffisance hépato-cellulaire (Cholestase) Cause possible de Cirrhose – Rechercher Anomalies métabolisme glucose Glycémie à jeun Hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO) – Atteinte cardiaque Hémochromatose génétique de type 1 Prise en charge Curatif: – Saignées Induction Entretien – Abstinence alcoolique – Chélateurs : Déferoxamine: Desferal Des complications – Diabète – Rhumatismes – Cirrhose Préventif – Dépistage actif: enquêtes familiales – Surveillance rapprochée des homozygotes non biologiquement exprimés – Surveillance des hétérozygotes tous les 1 à 5 ans Hémochromatose génétique de type 1 Si absence de mutation C282Y IRM Hépatique Points importants Fréquence des carences en fer Populations à risque Ferritine en première intention Gravité de la surcharge en fer Fréquence en Bretagne Complications métaboliques Dépistage- Diagnostic 82 Conclusion Nombreux acteurs intervenant dans le métabolisme du fer Recyclage +++ Pas de régulation des sorties État physiologique: entrées = pertes ↗pertes ou ↗ besoins → carence martiale Surcharges = hyper absorption intestinale Paramètres biologiques exploration simples et peu nombreux NGS pour le diagnostic différentiel des surcharges 83

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