Interrogatoire Cardiovasculaire (suite) PDF

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cardiovascular examination medical diagnosis cardiac health heart anatomy

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This document provides a detailed description of various cardiovascular symptoms and conditions, including angina, myocardial infarction, pericardial pain, aortic syndrome, and pulmonary embolism. It focuses on symptoms and conditions linked to the heart.

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Appareil cardiovasculaire – Clinique Binôme 52 : JS Dr MONNIN 16/10/2024 de 11h à 12h Interrogatoire cardiovasculaire (suite) II. Signes Fonctionnels = symptômes →4 signes à rechercher (douleur thoracique, dyspnée, pal...

Appareil cardiovasculaire – Clinique Binôme 52 : JS Dr MONNIN 16/10/2024 de 11h à 12h Interrogatoire cardiovasculaire (suite) II. Signes Fonctionnels = symptômes →4 signes à rechercher (douleur thoracique, dyspnée, palpitations, malaises) 1. Douleur thoracique (on doit connaître les signes caractéristiques propres de chaque douleur) Douleur Infarctoïde : Douleur thoracique brutale, médio-thoracique. Irradiation dans la mâchoire et le bras gauche. Correspond à un infarctus qui survient au repos et qui ne cède pas → artère qui est en train de se boucher (ou qui l’est déjà) Douleur Angineuse : Douleur rétro sternale/médio thoracique, peut irradier dans la mâchoire et le bras gauche, se déclenche à l’effort et s’arrête à l’arrêt de l’effort. Correspond à de l’Angine de poitrine → artère coronaire rétrécie qui a une sténose. Signe de Levine : signe que font les patients quand ils ont des douleurs angineuses (anecdote du Pr: il était ds un bar et le barman montait un fût, il avait déjà identifié que ce monsieur fumait. En remontant dans les escaliers, le barman a fait le signe de lévine. Il lui a fait un interrogatoire, lui a fait faire une coronarographie → artère rétrécie à 90%. Depuis il a lié une belle amitié :) ) Contexte des douleurs infarctoïdes et angineuses : Patient avec FRCV. Douleur Péricardique : Augmentée à l’inspiration profonde et à la position couchée, soulagée par l’antéflexion (les patients sont penchés en avant). Correspond à une inflammation du péricarde. 🡺 Le péricarde est l’enveloppe séreuse qui entoure le myocarde. Il est constitué de deux feuillets : viscéral et pariétal. Entre ces deux feuillets il y a 20 à 30cc de liquide physiologique. Cette enveloppe sert à ce que les battements cardiaques soient libres à l’intérieur du médiastin et n’accroche pas les autres structures. Peut s’inflammer dans un contexte de péricardite après une infection virale Douleur Syndrome Aortique : Douleur transfixiante (qui transperce comme une épée), brutale et intense (patient la situe près de 10 sur l’échelle de la douleur EVA), tellement intense que le patient a un teint gris. Peut irradier dans le dos et tous les membres. Correspond à une pathologie de l’aorte qui se déchire (d’où la sensation de perforation) Contexte : HTA ou Syndrome particulier (Marfan, Loeys Dietz, Ehler Danlos…) Douleur Embolie Pulmonaire : Latéro-Thoracique (1 seul côté) et augmentée à l’inspiration profonde. L’embolie au sens propre ne fait pas mal. L’embolie correspond à un caillot de sang qui provient d’une veine des membres inférieures (phlébite) qui remonte le système veineux et qui va s’impacter dans Appareil cardiovasculaire – Clinique Binôme 52 : JS Dr MONNIN 16/10/2024 de 11h à 12h les artères pulmonaires. Si ça bouche des petites artères pulmonaires ça -^û^^ génère une ischémie au niveau du parenchyme pulmonaire = infarctus pulmonaire (infarctus de Laennec). C’est ça qui fait mal. Angine de poitrine Douleur rétrosternale, parfois épigastrique : (à savoir par coeur +++) - Type : constrictif (sensation d’oppression, de serrement) - Irradiation : cou, mâchoires, épaule ou bras gauche - Facteurs déclenchants : effort constant, parfois le froid, le vent ou en postprandial - Facteurs calmants : arrêt de l’effort (< 5 min),TTT: trinitrine (< 1 min) Physiopathologie : rétrécissement d’une artère épigastrique (sténose épicardique) ou atteinte microvasculaire. Pour la diagnostiquer : - Exploration anatomique : Coroscanner, Coronarographie - Exploration fonctionnelle à la recherche d’une ischémie : Scintigraphie, Echo ou IRM de Stress, mesure invasive FFR. Traitements : - Traitement médical en 1ère intention - +/- revascularisation soit par angioplastie soit par pontages. On peut stratifier l’intensité de l’angor avec la classification CCS Classe I Angor pour des efforts physiques importants ou inhabituels Classe II Angor à la marche en côte ou à la marche rapide Classe III Angor pour les efforts de la vie quotidienne : marche lente terrain plat Classe Angor de repos IV Cardiopathie Ischémique : syndromes coronaires (il n’en a pas parlé mais c’est sur le diapo et il a précisé qu’on serait interrogé que sur le diapo) Désigne l’ensemble des pathologies en rapport avec la circulation coronaire. Plusieurs mécanismes physiopathologiques : - Athérosclérose +++ - Plus rare : Spasme (Prinzmetal), Dissection Spontanée (fibrodysplasie), embolique (FA, EI). Appareil cardiovasculaire – Clinique Binôme 52 : JS Dr MONNIN 16/10/2024 de 11h à 12h On distingue : - Syndrome Coronaire Aigu (SCA) « infarctus » - Syndrome Coronaire Chronique (SCC) « angine de poitrine » Syndromes coronaires aigus (il n’en a pas parlé mais c’est sur le diapo et il a précisé qu’on serait interrogé que sur le diapo) Terme qui regroupe l’ensemble des évènements obstruant le flux sanguin coronaire de manière aigu : - Rupture de plaque et formation d’un thrombus - Hémorragie intra-plaque - Spasme coronaire - Dissection spontanée coronaire Douleur au repos ou prolongée après un effort. On observera une souffrance myocardique avec élévation de troponines et/ou modification ECG ou ETT. L’athérosclérose est à l’origine des syndromes coronaires (infarctus) mais pas que : l’artère peut se déchirer de manière spontanée (souvent chez els jeunes femmes), ou qui se rétrécissent (consommation de tabac ou de cocaïne) ou des érosions Coronarographie : examen pour un patient qui vient pour douleur au repos et on suspecte un infarctus. On va dans l’aorte radial et on remonte pour injecter de l’iode dans l’artère avec un cathéter. On va ensuite faire une radiographie pour imagera l’intérieur des artères. Si le produit de contact est bloqué quelque part, c’est qu’il y a un caillot de sang. On va prendre un petit guide métallique pour perforer ce caillot de sang et libérer l’artère. Angioplastie : Déployer un stent (ressort monté sur un ballon) dans l’artère pour la maintenir ouverte. Le patient va instantanément mieux Douleur péricardique : Douleur augmentée à l’inspiration profonde et à la position couchée. Soulagée par les antis inflammatoires et l’antéflexion. Traduit une irritation péricardique (très fréquent). Le plus souvent péricardite dans les suites d’une infection virale (souvent chez des jeunes). Examen à faire absolument = échographie Inflammation de la séreuse → sécrétion excessive de liquide jusqu’à une tamponnade (obstacle au remplissage cardiaque dû à une compression par le liquide dans le péricarde).Le patient est alors Appareil cardiovasculaire – Clinique Binôme 52 : JS Dr MONNIN 16/10/2024 de 11h à 12h hypotendu et tachycharde avec un teint pâle. Il faut drainer l’épanchement en passant avec une aiguille sous le sternum. Poche liquidienne avec hypersécrétion : sur l’écho qui montre une tamponnade Autres causes de l’inflammation : cancer du poumon (patient plus âgé), lymphome, tuberculose, lupus Douleur aortique : Douleur intense, brutale au repos, ne cédant pas. Irradiation dorsale, transfixiante. Cause la plus fréquente : dissection aortique (cauchemar de tout médecin c’est rare mais grave ++ décès la plupart du temps). C’est une déchirure de l’aorte, si l’aorte se rompt, il n’y a rien à faire = mort par hémorragie interne. La déchirure est généralement entre l’intima et la média avec un hématome qui se forme entre elles et qui comprime les branches de l’aorte. Il peut y avoir la disparition de certains pouls. Tableau assez compliqué. Sur le scanner on peut voir le trait de dissection aortique (flèches rouges sur le scan) c’est un signe de pré rupture. Causes de la déchirure : - HTA est le premier facteur de risque : fragilise la paroi des artères - Anévrisme : fragilise aussi la paroi et va être plus à même de se déchirer - Maladies génétiques qui vont fragiliser les parois artérielles. - Mécanique : si on porte un truc hyperrrrrrr lourd, on augmente la pression thoracique (haltérophilie par ex) Appareil cardiovasculaire – Clinique Binôme 52 : JS Dr MONNIN 16/10/2024 de 11h à 12h Algorithmes de douleurs thoraciques utilisés au quotidien par les unités d’urgence. On peut observer différents types de douleurs thoraciques. Lorsqu’on interroge le patient, par exemple, s’il nous dit qu’il a une douleur transfixiante et que le contexte est un patient avec un anévrisme ou une HTA, à l’examen clinique, on va observer des signes d’ischémie et une abolition des pouls. On va alors penser à une dissection aortique, ce qui conduit à la réalisation d’un angioscanner. Lorsque la douleur est augmentée à une inspiration profonde et qu’on est dans un contexte de post-sclérose, à l’auscultation, on va penser à une péricardite. Lorsque la douleur est bilatérale, avec une abolition du murmure vésiculaire, on va penser à un pneumothorax (cela aura plus de sens quand on aura fait l’examen physique, mais c'est pour donner une idée de la réflexion). On fait un interrogatoire, puis on oriente notre examen physique en fonction de cela. Si le patient rapporte une douleur transfixiante, brutale, qui évoque une dissection aortique, la première chose à faire est d’aller chercher les pouls et les signes de dissection aortique. (Le prof dit qu’il est important de connaître les entités nosologiques pour orienter l’examen. Appareil cardiovasculaire – Clinique Binôme 52 : JS Dr MONNIN 16/10/2024 de 11h à 12h 1. Dyspnée d’origine cardiaque (l’essoufflement) C’est un signe d’insuffisance cardiaque gauche (il insiste bien sur le « gauche » et pas droit !) qui témoigne d’une surcharge vasculaire pulmonaire avec œdème interstitiel, bronchique et alvéolaire. Cela conduit à une surcharge sanguine. Quand on a de l’insuffisance cardiaque gauche (pour x ou y raison), c’est soit parce que le VG est malade (maladie génétique, infarctus, etc.), soit parce que la valve mitrale est malade et ne se ferme pas bien. Il y a alors une congestion vasculaire (accumulation de sang) au niveau des veines pulmonaires, et un écoulement sanguin limité. Le sang accumulé forme un œdème dans les alvéoles pulmonaires (de l’eau du sang passe à l’intérieur des alvéoles, provoquant un essoufflement). L’œdème pulmonaire est donc le principal signe de l’insuffisance cardiaque gauche. À l’inverse, en cas d’insuffisance cardiaque droite, soit le VD ne fonctionne pas bien, soit la valve tricuspide ne fonctionne pas bien. Il y aura alors une accumulation vasculaire (sanguine) au niveau du système veineux, ce qui provoquera des œdèmes au niveau des jambes (œdèmes des membres inférieurs), signe de l’insuffisance cardiaque droite. Ainsi, l’insuffisance cardiaque gauche provoque un œdème au niveau des poumons, entraînant un essoufflement, tandis que l’insuffisance cardiaque droite (on verra cela après) provoque un œdème au niveau des jambes (et par exemple des veines du cou). Cette dyspnée apparaît d’abord à l’effort : Dyspnée d’effort : proportionnelle à l’intensité de l’effort, elle évoque en premier lieu une origine cardiaque (œdème pulmonaire). Ensuite, cela s’accentue, et on a ce qu’on appelle une : Orthopnée : lorsqu’on est très essoufflé en position couchée, ce qui évoque fortement une insuffisance cardiaque gauche (dyspnée en décubitus/diminuée en position assise). - Pourquoi en position couchée ? Parce que l’œdème s’accumule, et l’eau circule alors de manière diffuse dans les poumons. Les dyspnées d’origine cardiaque peuvent être dues à : Insuffisance cardiaque gauche (chronique). Appareil cardiovasculaire – Clinique Binôme 52 : JS Dr MONNIN 16/10/2024 de 11h à 12h Ou à une artère coronaire rétrécie. Le plus souvent, on a une douleur thoracique, mais parfois on a un essoufflement à l’effort. Ce n’est pas forcément le VG qui est malade, cela peut aussi être une artère coronaire qui est atteinte. Dyspnée brutale : Embolie pulmonaire (c’est un problème cardiaque et non pulmonaire ! Cela se traite en cardiologie, attention à ne pas se tromper, bien que dans certaines villes, ce soit traité en pneumologie, mais la plupart du temps, c’est en cardiologie). L’essoufflement survient alors de manière brutale, au repos. Petit récap du prof : La dyspnée due à l’insuffisance cardiaque gauche va d’abord se manifester à l’effort, puis va progressivement apparaître au repos, surtout en position couchée, tandis que l’essoufflement de l’embolie pulmonaire survient de manière brutale et se manifeste au repos. On peut être assis et ressentir d’un coup un essoufflement, ce qui évoque une embolie pulmonaire. Dyspnée rapidement progressive avec orthopnée : Œdème aigu pulmonaire (non dit mais écrit dans son diapo). Dyspnée brutale avec une sensation de "coup de fouet" : Rupture de cordage mitral. (Rappel : la valve mitrale a des cordages, liés à des piliers dans le VG. Si ces cordages se rompent — par exemple lors de mouvements spécifiques comme jouer au tennis — le patient sera très essoufflé. Ce n’est pas très fréquent, mais il faut savoir le reconnaître. Quand on a un œdème pulmonaire (insuffisance cardiaque gauche), on peut voir des patients qui adoptent une position assise et n’arrivent pas à se coucher (ce qui est problématique lorsqu’on veut les allonger sur une table pour une coronarographie en cas d’infarctus). Si le VG est malade et qu’il y a œdème pulmonaire, cela complique la situation. On doit alors mettre en place une ventilation pour aider le patient. De la même manière qu’on peut stratifier la sévérité de l’angor, on peut stratifier la sévérité de la dyspnée. On utilise pour cela l’échelle NYHA (à connaître par cœur !!). Stade 1 Pas de limitation de l’activité physique Stade 2 Dyspnée pour des efforts importants (courir, monter plusieurs étages) Appareil cardiovasculaire – Clinique Binôme 52 : JS Dr MONNIN 16/10/2024 de 11h à 12h Stade 3 Dyspnée pour des efforts modérés (ménage, parole) Stade 4 Dyspnée au repos Par exemple : Si un patient vient pour un essoufflement, on va d’abord l’ausculter. On écoute les bruits pulmonaires des deux côtés, et en cas de crépitants et d’un souffle cardiaque, on suspecte un œdème pulmonaire. À contrario, si l’auscultation est normale, sans crépitants, il peut s’agir d’une embolie pulmonaire (le parenchyme pulmonaire étant normal la plupart du temps, sauf en cas d’infarctus pulmonaire). Petit récap du prof : On a deux types de dyspnée d’origine cardiaque. L’insuffisance cardiaque gauche provoque une dyspnée d’effort progressive jusqu’à une orthopnée (où le patient ne peut plus rester couché), et la dyspnée d’origine pulmonaire survient de façon brutale, au repos. 2. Lipothymies / Syncopes →3ème signe fonctionnel Symptômes correspondant à une baisse du débit sanguin cérébral en lien avec une baisse transitoire du débit cardiaque. Lipothymie : sensation brève et réversible de malaise avec impression de perte de connaissance imminente (on y retrouve généralement des prodromes, c’est-à-dire quand on sent venir le malaise). Syncope : perte de connaissance totale, réversible et brève. Malaises d’origine cardiaque (malaises « à l’emporte-pièce ») = Syncope. On recherche les signes en faveur d’une syncope : Correspond à une perte de connaissance brutale, sans prodrome, avec retour rapide à la conscience, de type Adams-Stokes. Traumatisme fréquent +++ (car pas de réflexe de mettre la main au sol en tombant). Causes (cardiaques) : Quand on perd brutalement conscience comme cela, ça ne peut être que cardiaque : Appareil cardiovasculaire – Clinique Binôme 52 : JS Dr MONNIN 16/10/2024 de 11h à 12h Trouble du Rythme Ventriculaire : TV, FV, Voies Accessoires (donc il n’y a plus de débit sanguin vers le cerveau). Trouble de la Conduction : BAV de haut grade, Dysfonction Sinusale (le cœur est trop lent pour générer un débit suffisant, et on a une perte de connaissance). À l’effort : Rétrécissement Aortique Serré, TV Catécholaminergique, Sténose TCCG. Diagnostics différentiels : Prodrome, contexte postprandial, stress, chaleur, position debout : Vagal. Convulsion, phase post-critique : Épilepsie. a- Syncope de Stokes-Adams : Brutale, sans aucun prodrome (« à l’emporte-pièce »). Chute du patient et possible traumatisme (+++). Retour rapide à un état de conscience normal. Par exemple, ci-dessous on a un électrocardiogramme montrant un rythme cardiaque normal. Puis, soudain, il y a un emballement : vous avez des ondes extrêmement rapides, rapprochées, les QRS sont extrêmement rapides et rapprochés. Cela correspond à un trouble du rythme ventriculaire. La contraction devient tellement rapide que le débit sanguin vers le cerveau est limité, et là, vous allez perdre connaissance. Vous faites une syncope d’Adams-Stokes. Si cela s’arrête rapidement, c’est une syncope ; si cela persiste, cela devient un arrêt cardiaque. Un autre exemple : vous avez un rythme cardiaque très lent en raison d’un bloc auriculo-ventriculaire complet. Les oreillettes battent à leur rythme, et les QRS, correspondant aux ventricules, battent aussi à leur rythme, mais de manière très lente. C’est donc une bradycardie sévère autour de 20 battements par minute, insuffisante pour maintenir un débit adéquat, et donc le patient perd connaissance. Appareil cardiovasculaire – Clinique Binôme 52 : JS Dr MONNIN 16/10/2024 de 11h à 12h b- Syncope vaso-vagale Étiologie : cause la plus fréquente de lipothymie ou syncope. Mécanisme : dysfonctionnement transitoire du système nerveux autonome avec bradycardie (hyperactivité parasympathique) et/ou hypotension (hypoactivité sympathique). Facteurs favorisant : sujet jeune, endroit confiné, chaleur, période postprandiale, émotion... Prodromes : sensation de malaise, nausées, bourdonnements d’oreilles, sueurs, vision floue. Manifestations : le sujet présente une bradycardie et une hypotension. Prise en charge : mise en sécurité, surélévation des jambes. Dans le cas du malaise vasovagal, on le sent venir. Des sueurs apparaissent, ainsi que des mouches lumineuses, ce qu'on appelle le "milieu des obsides". Il est fréquent de bailler. Cela survient souvent dans des contextes spécifiques (debout depuis longtemps, dans une atmosphère chaude, après avoir mangé, ou dans une situation stressante comme en bloc opératoire). Parfois, l’environnement, avec du sang partout, peut aussi être un facteur déclencheur. Généralement, on ressent le malaise, mais on ne dit rien et on tombe. Ou alors, on essaie discrètement de trouver un siège en tâtonnant, tout en devenant de plus en plus pâle. Le meilleur réflexe dans ces cas-là est de s'asseoir pour éviter un suraccident. Les histoires de malaises vagaux chez les étudiants en médecine au bloc opératoire sont nombreuses. Une collègue interne, pourtant expérimentée, a fait un malaise vagal : elle s’est « fracassée le crâne » en tombant et a même convulsé. Tout cela simplement parce qu’elle pensait être immunisée contre ce genre de malaise. Elle a senti le malaise venir, mais a pensé qu’il ne se manifesterait pas vraiment, jusqu'à ce qu'elle perde connaissance. Morale de l'histoire : quand le malaise se fait sentir, il est important de le signaler et de s'asseoir pour éviter des complications supplémentaires. Que faire en cas de malaise vagal ? Surélever les jambes est la première chose à faire. Anecdote (oui il a vu trop de dingueries ce prof) : Un jour, dans un bar, une dame d’environ 45 ans ne se sentait pas bien et, sachant qu'il y avait un médecin sur place, elle est venue demander de l'aide. Elle disait sentir que ça allait "partir". Tout laissait penser à un malaise vagal : elle était toute blanche. Le temps de la coucher, elle s’est effondrée, et la différence avec un arrêt cardiaque était si difficile à faire que, par précaution, un massage cardiaque a été commencé. Il s’avère que c’était la bonne décision. Même pour les habitués, il est parfois difficile de distinguer un malaise vagal d’un arrêt cardiaque. Dans le doute, s’il n’y a pas de réponse ou si le pouls n’est pas perceptible, il vaut mieux masser. Cela ne peut pas faire de mal, et chaque seconde compte dans ces situations. c- Syncope : Hypotension orthostatique Définition : chute de la pression artérielle lors du passage de la position allongée à la position debout, due à un défaut d’adaptation posturale. Facteurs favorisants : sujet âgé, alitement prolongé, prise de traitements antihypertenseurs, déshydratation. Diagnostic : mesure de la tension artérielle allongé et debout, mettant en évidence une baisse d’au moins 20 mmHg de la pression artérielle systolique (PAS). Il s'agit d'une chute de la pression artérielle lorsqu'on se lève trop vite. Le diagnostic est généralement simple : en mesurant la pression artérielle, on observe une chute de la systole, confirmant le diagnostic. Ce phénomène touche principalement les sujets âgés, ceux sous traitements Appareil cardiovasculaire – Clinique Binôme 52 : JS Dr MONNIN 16/10/2024 de 11h à 12h antihypertenseurs, ainsi que les personnes déshydratées. Dans ces cas, une bonne hydratation est souvent suffisante pour remédier au problème. Pour ceux prenant des médicaments antihypertenseurs, il est conseillé de prendre son temps pour se lever, en évitant de passer directement de la position couchée à la position debout. Une transition couchée-assise puis assise-debout est recommandée. Cela se ressent généralement avant que le malaise n'atteigne son pic, ce qui est différent de la syncope d’Adams-Stokes. autres mécanismes : Obstructif (ex : rétrécissement aortique) : syncope à l’effort. Syndrome du glomus carotidien : hypersensibilité sinocarotidienne avec malaise à la rotation ou compression du cou anecdote n°45689: Événement d'Eriksen Une syncope qui se prolonge… c’est un ACR ! Pas de pouls Pas de respiration spontanée État de mort apparente Lors d'un match de football, le joueur danois Eriksen s'est effondré sur le terrain, victime d'un arrêt cardiaque dû à un trouble du rythme ventriculaire lié à une maladie cardiaque. Cet incident, diffusé en direct à la télévision, s'est produit lors d'un Euro. Lorsqu'il s'est effondré en courant, les intervenants ont rapidement pensé à un arrêt cardiaque. Ils ont effectué un massage cardiaque et utilisé un défibrillateur, permettant de le réanimer. C'est une anecdote (encore jpp) bien connue, car Eriksen joue désormais avec un défibrillateur implanté, devenant le seul joueur professionnel à avoir ce dispositif. Tout cela souligne qu'il n'est pas normal de s'effondrer en courant. Si un individu s'effondre sur un terrain ou dans la rue, il est probable qu'il subisse un arrêt cardiaque. Dans ce cas, il faut intervenir immédiatement en pratiquant un massage cardiaque et en appelant les secours. Appareil cardiovasculaire – Clinique Binôme 52 : JS Dr MONNIN 16/10/2024 de 11h à 12h 3. Palpitations Symptôme très fréquent. Préciser le moment de survenue : Matin/Soir/Effort/Récupération ? Sensation de fréquence Cardiaque élevée ou de Battement plus fort que les autres ? Recherche Syncope associée/ATCD Familial A-t-on enregistré une Fréquence Cardiaque élevée ? Causes : Extrasystoles Atriale ou Ventriculaires +++ Trouble du Rythme Supra Ventriculaire ou Ventriculaire. En consultation de cardiologie, c’est 40 % des motifs de consultation. Les femmes ressentent plus souvent des palpitations que les hommes. (On ne sais pas pourquoi). Il faut préciser le moment où ça survient. Il faut bien préciser si c’est une sensation d’accélération du cœur, ou un battement plus fort d’un coup. Quand quelqu’un consulte pour des palpitations, il faut lui demander s’il a déjà eu un malaise. Si ça s’arrête spontanément après, c’est rassurant. Mais si les palpitations s’accompagnent d’un malaise, c’est grave. Là, il faut chercher des antécédents familiaux et surveiller de près. Le plus souvent, c’est dû à des extrasystoles ventriculaires sont une cause fréquente de palpitations. C’est bénin. On en a tous. Les femmes les ressentent davantage, surtout quand elles sont fatiguées. C’est un battement anticipé venant des ventricules, suivi d’une pause, ce qui donne l’impression que le cœur va s’arrêter. Ça se diagnostique facilement avec un électrocardiogramme ou un Holter. On rassure les patientes, il n’y a aucun risque. Chez les jeunes, une autre cause peut être la maladie de Bouveret. C’est bénin. Elle provoque des tachycardies très rapides, jusqu’à 200 battements par minute, à cause d’une réentrée au niveau du nœud atrioventriculaire. C’est gênant, mais se traite facilement avec des médicaments. Les personnes touchées peuvent soulager leurs crises en provoquant un malaise vagal, par exemple en buvant un grand verre d’eau froide. Dans les cas extrêmes, certaines personnes appuient sur leurs globes oculaires, ce qui peut être dangereux. Un autre signe fréquent est l’envie d’uriner après les palpitations, car le cœur s’accélère tellement que la filtration rénale est augmentée, ce qui provoque une polyurie. Cela évoque souvent la maladie de Bouveret. (Si ça vous arrive, pas de panique, il n’y a pas forcément besoin de consulter un cardiologue). Bon courage à tous pour vos révisions !! On est grave ensemble, tous dans le même bateau, avec un peu (beaucoup) de retard, mais ça va le faire ! force à nous !

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