Cours de Grammaire Française (PDF)
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Université de Rouen
2013
Mme Finné
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These notes provide a course in French grammar. They cover historical aspects and structural elements of French orthography. The course also details exercises to enhance learning.
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COURS DE GRAMMAIRE FRANÇAISE (module d’orthographe) Notes de cours et exercices Maître-assistante : Mme Finné Année 2012-2013 Section traduction-interprétation (1e baccalauréat) 1 CHAPITRE 1 L’orthographe française : quelques aspects historiques et structuraux Lecture conseillée : CATACH Nina, L’ort...
COURS DE GRAMMAIRE FRANÇAISE (module d’orthographe) Notes de cours et exercices Maître-assistante : Mme Finné Année 2012-2013 Section traduction-interprétation (1e baccalauréat) 1 CHAPITRE 1 L’orthographe française : quelques aspects historiques et structuraux Lecture conseillée : CATACH Nina, L’orthographe, P.U.F., Que sais-je ?, Paris, 2008 (9e édition). 1.1. - QUELQUES REPÈRES HISTORIQUES Moyen Âge : les scribes qui retranscriront pour la première fois le français naissant auront essentiellement pour but de restituer une prononciation. Cependant, ils vont se heurter à de nombreux écueils : la langue a évolué et l’alphabet latin, avec ses 22 lettres, ne suffit plus pour retranscrire tous les sons (exemple : une même lettre « u » ou « i »va servir à retranscrire, selon la position, des sons très différents) ; on prononce de façon différente selon la région de France où l’on se trouve ; chaque scribe adapte donc sa retranscription d’un texte en fonction de la variante régionale ; par simplification, l’évolution du latin au français va aboutir à la formation de nombreux homophones monosyllabiques ; ce phénomène ne va pas concerner les autres langues romanes (exemple : les mots qui ont donné cinq, saint, sein, seing, ceint, sain, ne sont pas également devenus homophones dans ces langues). Renaissance : à cette époque, le français s’est modifié sur tous les plans, mais l’orthographe se fige, bien que la prononciation des mots évolue beaucoup. Grammairiens, poètes et imprimeurs vont user de leur influence conjuguée pour réformer les graphies du français. Les modifications les plus importantes sont : l’amélioration de l’alphabet (ajout des « k, j, v, w ») ; l’ajout de lettres pour faciliter la lisibilité (« h » à « huile » pour distinguer ce mot de « vile » qui s’écrivait alors avec un seul « l ») ; le recours systématique à l’étymologie, du moins pour distinguer la masse importante des homophones (vingt car > viginti) ; de nombreuses erreurs d’appréciation se sont alors produites (ex. : le mot « poids ») ; le recours aux accents (on écrivait « il ha », avant de mettre un accent grave sur la préposition, ce qui a permis de distinguer le verbe « il a » de « à ») ; les consonnes doubles : dans le cas de « nn » ou « mm », pour signifier qu’il s’agit d’une voyelle nasalisée suivie d’une consonne nasale (ex. année, grammaire) ; les autres redoublements vont servir à marquer la prononciation du e ouvert (ex. il appelle) mais ce procédé sera concurrencé par l’accent grave. L’utilité de ces modifications étant purement visuelle, on dit de l’orthographe française qu’elle prend à cette époque un aspect idéographique, et donc perd de son phonétisme. - 2 - XVIe siècle : des modifications nombreuses de graphies se font sous l’impulsion des grammairiens (Meigret, Estienne) et des imprimeurs (Tory). Ce sont ces derniers qui, d’ailleurs, vont faire naître entre 1520 et 1530 la notion d’orthographe en France. Ils vont préférer en outre le système des voyelles accentuées à celui du redoublement de consonnes, mais cette modification mettra 200 ans à s’imposer. - Epoque classique : le mouvement des imprimeurs en faveur d’une simplification de l’orthographe échoue, mais cette nouvelle orthographe continue à vivre, en province notamment. Le dictionnaire de Richelet (1680) atteste également de ces graphies simplifiées (suppression des lettres grecques, de consonnes muettes ex. : batême, mistère,…). Au XVIIIe siècle, de nombreux philosophes entrent à l’Académie, ce qui est à l’origine d’un nouveau mouvement en faveur d’une simplification. On supprime des lettres inutiles (« h » dans « autheur », « b » dans « debvoir »), on remplace le « es » par « ê » (estre > être). Voltaire fait adopter l’orthographe « ai » au lieu de « oi » (anglois > anglais). - XIXe siècle : l’orthographe se recomplexifie sous l’impulsion de l’Académie qui, perdant de son prestige, édite des dictionnaires qui marqueront même quelques retours en arrière. D’autres dictionnaires tels que le Littré et le Larousse vont venir concurrencer le dictionnaire de l’Académie. L’orthographe se fixe davantage suite à l’obligation scolaire. - 1990 : nouvelle réforme de l’orthographe française. Celle-ci n’a presque pas été diffusée jusqu’à aujourd’hui. Ce n’est d’ailleurs que depuis 2008 qu’elle est devenue l’orthographe enseignée dans les écoles de la Communauté française. 1.2. LE SYSTÈME ORTHOGRAPHIQUE FRANÇAIS 1.2.1. Introduction L’orthographe peut se définir comme « l’ensemble des fonctions que l’on donne aux lettres et aux signes écrits »1. Comme chacun sait, l’orthographe française ne reproduit pas exactement la prononciation. Cela est notamment dû au fait que l’on a souvent introduit des lettres pour rapprocher certains mots français de leur étymon (ce qui a d’ailleurs parfois donné lieu à des aberrations). Pour mieux comprendre le fonctionnement de l’orthographe française, il faut tout d’abord savoir ce que l’on entend par les notions de phonème et de graphème. 1.2.2. Phonème et son Un phonème est la plus petite unité phonique qui permet de distinguer les mots d’une langue. 1 GREVISSE, GOOSSE, Nouvelle Grammaire française, éd. De Boeck – Duculot, Bruxelles, 1995, p. 31. 3 Exemple : Le mien / le tien : ici, les sons [m] et [t] sont des phonèmes car ils permettent de distinguer, à l’oral, la personne de ces deux pronoms possessifs. Un même phonème peut pourtant connaître différentes réalisations concrètes (sons). Certains sons n’ont aucun rôle distinctif dans une langue. Exemple : Soit le mot français « rien » : que l’on prononce ce mot en roulant le « r » ou en le grasseyant, on comprendra tout de même l’idée contenue dans ce mot. 1.2.3. Graphème et lettre La Grammaire méthodique établit ici un parallèle : « le graphème est à la lettre ce que le phonème est au son »2. Ainsi le graphème est-il la plus petite unité graphique à valeur distinctive. On l’oppose à la lettre qui, elle, peut connaître des réalisations multiples (manuscrite, imprimée, majuscule, minuscule). Un graphème peut se présenter sous plusieurs formes. Soit le phonème [o], on peut le représenter graphiquement de plusieurs manières : - par une simple lettre (o) ; - par un digramme (au) ; - par un trigramme (eau). 1.2.4. Principe phonographique vs principe idéographique Dans le système orthographique français, un graphème peut : - soit correspondre à un phonème de la langue (principe phonographique). Selon la position dans le mot et les règles de combinaison, un même graphème peut correspondre à des phonèmes différents. Exemple : Exonérer / exception : « x » seul devant une voyelle se prononce [gz] tandis que suivi d’un « c », il se prononcera [k]. Les phonogrammes sont les graphèmes qui réalisent strictement le principe phonographique de représentation des unités sonores. Exemple : « ça » : « ç » = [s] ; « a » = [a] - soit remplir un rôle sémantique ou grammatical (principe idéographique). C’est le cas des lettres dites muettes, c’est-à-dire des lettres qui ne correspondent à aucun phonème. Exemples : 1. Dans « ils trouvent » : le trigramme « -ent », qui n’est pas prononcé à l’oral, est la marque de la troisième personne du pluriel. 2. Dans « chant » : « t » sert à rapprocher ce mot d’un autre mot de la même famille et à le distinguer du mot « champ ». Les morphogrammes, les logogrammes ainsi que les lettres étymologiques et historiques sont des graphèmes qui réalisent le principe idéographique. Les morphogrammes peuvent être : 2 RIEGEL, PELLAT, RIOUL, Grammaire méthodique du français, éd. P.U.F., Paris, 2001, p. 65. 4 - grammaticaux (désinences, marques du féminin, du pluriel, conjugaisons : ils trouvent) ; lexicaux (comme indicateurs de série lexicale : chant - chanter). Les logogrammes jouent aussi un rôle sémantique en permettant de distinguer les homophones (chant – champ). Les lettres étymologiques et historiques sont « des lettres qui subsistent dans le système graphique comme des témoins de l’histoire de la langue ou de sa filiation par rapport au latin et au grec »3 (campus > champ). 1.2.5. Syllabe graphique vs syllabe phonique Selon Grevisse, une syllabe est « un groupe de sons que l’on prononce d’une seule émission de voix ». Une syllabe est dite ouverte quand elle se termine par une voyelle, fermée quand elle se termine par une consonne. Le découpage d’un mot en syllabes diffère à l’oral et à l’écrit, notamment à cause de l’ « e » muet (qui disparaît souvent à l’oral) ou à cause des lettres muettes. Exemple (voir RIEGEL, PELLAT, RIOUL, op. cit., ibid., p.66) A l’oral : - le mot « mère » n’est constitué que d’une seule syllabe phonique fermée et se termine par le son [r] ; - le mot « discret » comporte une syllabe phonique fermée [dis] et une syllabe phonique ouverte [krè]. A l’écrit : - le mot « mère » est constitué de deux syllabes graphiques ouvertes (mè – re) ; - le mot « discret » comporte deux syllabes graphiques fermées (dis – cret). Les principes de découpage d’un mot en syllabes graphiques sont à la base des règles de la coupure d’un mot en fin de ligne. Voici ces règles : Quand on coupe un mot en fin de ligne, on place un trait d’union. A la fin d’une ligne, un mot se coupe entre deux syllabes (syl/labe ; con/cours) Si le mot contient une consonne double, on coupe entre ces deux consonnes (conson/ne), sauf « ll » équivalant au son [j] (fa/mille). Un mot composé se coupe après le trait d’union (porte-/paquet). On coupe après un préfixe ou avant un suffixe sans respecter les règles énoncées cidessus (bis/annuel ; endo/scopie). On ne coupe jamais : - après une apostrophe. - entre deux voyelles. - avant ou après « x » suivi d’une voyelle sauf si ce « x » se prononce [z]. 3 RIEGEL, PELLAT, RIOUL, op. cit., ibid., Paris, 2001, p. 72. 5 - avant ou après « y » entre deux voyelles (rayon/ner). entre « ll » = [j]. en fin de ligne, après une voyelle seule. devant une consonne + « e » muet à la ligne suivante. EXERCICES 1. Découpez les mots suivants en syllabes phoniques puis en syllabes graphiques. Trembler – écriture – savoir – transpercer – dompter – pédestre 2. Où ces mots peuvent-ils être coupés en fin de ligne ? Allègement – sixième – mille-pattes – chatoyer – horizontale – alambic –expatrier – villégiature – orthographe – échalas 3. Décrivez la polyvalence des unités graphiques des mots suivants. Exhausser – sangsue - seing – hôtel – femme – grammaire 6 CHAPITRE 2 L’orthographe d’usage On distingue habituellement : - l’orthographe grammaticale qui définit la façon d’indiquer graphiquement les éléments variables des mots (règles d’accords, conjugaisons,…). - l’orthographe d’usage (ou lexicale) qui définit la façon d’écrire les mots du lexique indépendamment de leur usage dans la phrase ou le texte. Deux remarques cependant : premièrement, on pourrait croire que l’orthographe lexicale est arbitraire, or elle relève d’une certaine logique que quelques règles peuvent servir à décrire ; secondement, il n’est pas tout à fait juste de dire que la façon d’écrire ces mots est indépendante de leur usage dans la phrase, aussi faut-il disposer du contexte pour orthographier certains mots qui ont un ou plusieurs homonymes… Enfin, les Rectifications de la nouvelle orthographe (1990) ont aussi touché l’orthographe d’usage. Nous examinerons ces modifications ici. 2.1. ACCENTS ET AUTRES SIGNES DIACRITIQUES 2.1.1. Les accents Si l’usage des accents graves, aigus et circonflexes doit, dans certains cas, faire l’objet d’une mémorisation, il est cependant possible de retenir quelques règles. L’accent aigu peut seulement se trouver sur un « e » : léger, amitié, rétabli,… L’accent grave se trouve surtout sur un « e » : chèvre, Adèle,… Dans certains cas aussi, on trouve l’accent grave sur un « a » ou sur un « u ». Ceci concerne quelques mots très utilisés (comme « déjà ») et certains homophones grammaticaux (le présentatif « voilà » vs le verbe « il voila » ; l’adverbe « là » vs l’article « la » ; le pronom relatif « où » vs la conjonction de coordination « ou »). Remarque : on ne mettra jamais un accent grave sur le « a » du pronom démonstratif « cela » de même que sur « ça » (sauf dans l’expression « çà et là »). A l’intérieur d’une syllabe fermée, on ne mettra pas d’accent grave sur un « e » pour représenter le son [ɛ] ni d’accent aigu pour représenter le son [e], sauf dans les mots terminés par –ès : chanter, pied, grec, cher, effet, mais procès, faciès, après,… Quant à l’accent circonflexe : 7 - - il peut correspondre à une lettre disparue relativement récemment. Cette disparation peut alors être vérifiée en cherchant d’autres mots de la même famille (hôpital/hospitalisation). il permet de distinguer des homonymes ou des mots très proches (tâche/tache ; pêcheur/pécheur). On le retrouve également aux première et deuxième personnes du pluriel du passé simple (nous mangeâmes ; vous jouâtes). A retenir : le mot « piqûre ». NOUVELLE ORTHOGRAPHE : 1. On emploie l'accent grave (plutôt que l'accent aigu) dans un certain nombre de mots (pour régulariser leur orthographe), au futur et au conditionnel des verbes qui se conjuguent sur le modèle de céder, et dans les formes du type puissè-je. Cela signifie notamment que désormais on écrira « évènement » (et non plus « événement ») sur le modèle d’ « avènement », « règlementaire » (et non plus « réglementaire ») sur le modèle de « règlement ». 2. Les verbes en -eler ou -eter se conjuguent sur le modèle de peler ou de acheter (« il amoncèle » et non plus « il amoncelle » ). Les dérivés en -ment suivent les verbes correspondants (« un amoncèlement » et non plus « un amoncellement »). Font exception à cette règle appeler, jeter et leurs composés (y compris interpeler). 3. L'accent circonflexe disparait sur i et u (« il parait » et non plus « il paraît » ; « le cout » et non plus « le coût »). On le maintient néanmoins dans les terminaisons verbales du passé simple, du subjonctif et dans cinq cas d'ambigüité. Les mots où le circonflexe est conservé parce qu'il apporte une distinction de sens utile sont : les adjectifs masculins singuliers dû, mûr et sûr, jeûne(s) et les formes de croitre qui, sans accent, se confondraient avec celles de croire (je croîs, tu croîs, etc.). 2.1.2. Le tréma On met un tréma sur une voyelle pour indiquer qu’elle se détache de celle qui la précède. Les voyelles « e, i, u » peuvent être surmontées du tréma. Exemples : canoë, archaïque, paranoïa,… NOUVELLE ORTHOGRAPHE : Le tréma est déplacé sur la lettre u prononcée dans les suites -güe- et -güi- (« ambigüe » et « ambigüité » plutôt que « ambiguë » et « ambiguïté »), et est ajouté dans quelques mots pour éviter les erreurs de prononciation (« une gageüre » et non plus « une gageure » ; « j’argüe, nous argüons » plutôt que « j’argue, nous arguons »). 2.1.3. La cédille La cédille se place sous le « c » devant « a, o, u » quand le « c » doit conserver le son [s]. 8 2.2. LE TRAIT D’UNION Le trait d’union s’emploie : en fin de ligne pour marquer la coupure d’un mot. entre le pronom personnel et « même » (moi-même). avant et après le « t » euphonique (a-t-il tout compris ?). entre « mi », « semi » et « demi » et le nom ou l’adjectif qui suit (semi-liberté). entre « non » ou « quasi » suivi d’un nom (la quasi-totalité). Entre un nom ou un pronom démonstratif suivis de « ci » ou « là » (cette fille-là ; celle-là). entre un nom et « né » (un nouveau-né). entre « nu » et un nom (nu-tête). dans les adjectifs numéraux composés. entre « Saint » et le nom du saint lorsque l’expression désigne un lieu ou une fête (et non quand il s’agit du saint lui-même). entre le verbe et son pronom (sujet ou complément) ainsi qu’entre le verbe et « ce » ou « on » (venez-vous ; vas-y ; est-ce vrai ?). dans de nombreux noms composés sans règle précise (un aide-mémoire ; un pèsepersonne). NOUVELLE ORTHOGRAPHE : 1. Les numéraux composés sont systématiquement reliés par des traits d'union. Exemples : 328 : trois-cent-vingt-huit (et non plus « trois cent vingt-huit ») 1128000 : un million cent-vingt-huit-mille (et non plus « un million cent vingt-huit mille ») On peut ainsi désormais distinguer « cinquante et un quart » (50 + ¼) de cinquante-et-un quarts (51/4). 2. - La soudure s'impose dans un certain nombre de mots, en particulier : dans les mots composés de contr(e)- et entr(e)- (« entretemps » au lieu d’ « entretemps »). dans les mots composés de extra-, infra-, intra-, ultra- (« extraterrestre » au lieu d’ « extra-terrestre »). dans les mots composés avec des éléments « savants » (« socioéconomique » au lieu de « socio-économique ») dans les onomatopées (le tictac) et dans les mots d'origine étrangère (le weekend). dans les mots que l’on peut rapprocher d’autres mots (« portemonnaie » à la place de « porte-monnaie », par analogie avec « portefeuille »). 2.3. CONSONNES GÉMINÉES 2.3.1. Généralités On ne double pas la consonne qui suit une voyelle accentuée. Exemples : bâtir, hérisson, prophète,… Exception : le châssis. 9 Après une consonne, on ne double pas la consonne qui suit. Exemples : insecte, artisan, inversion, antipode, angoisse,… Exception : que je vinsse,… Par contre, la consonne qui suit une voyelle peut être simple ou double selon l’usage et la prononciation. 2.3.2. b ou bb ? La consonne « b » n’est pas doublée : dans les mots commençant par ab- (abeille) sauf dans « abbé » et dérivés. dans les mots commençant par rab- (rabougri) sauf dans « rabbin « et dérivés. 2.3.3. c ou cc ? La consonne « c » n’est pas doublée: dans les mots commençant par ec- (écusson) sauf dans « ecchymose » et « ecclésiastique ». dans les mots commençant par rac- (racolage) sauf dans « raccommoder, raccorder, raccourcir, raccrocher et raccompagner ». La consonne « c » est doublée : dans les mots commençant par acc- (acclamation) sauf dans « acabit, acacias, académie, acadien, acajou, acariâtre, acolyte, acompte,… ». dans les mots commençant par occ- (occasion) sauf dans « oculiste ». 2.3.4. d ou dd ? La consonne « d » n’est pas doublée dans les noms commençant par ad- (adage, adapter, etc.). Exceptions: addiction, adduction, addition, addenda, etc. 2.3.5. f ou ff ? La consonne « f » n’est pas doublée dans les mots commençant par def- (défunt) ou par prof- (profession). Elle est doublée dans les mots commençant par aff- (sauf dans « afin, africain »), par eff(sauf dans « éfaufiler »), par raff- (sauf dans « rafale, rafiot, rafistolage, rafler et rafraîchir »), par souff- (sauf dans « soufre et soufisme »), par siff- (sifflement) et par diff- (difficulté). 2.3.6. g ou gg? La consonne « g » n’est pas doublée dans les noms commençant par ag- (agrafe, agressivité, etc.). 10 Exceptions : agglomérer, agglutiner, aggraver. 2.3.7. l ou ll ? La consonne « l » est doublée : dans les mots commençant par ill- (sauf dans « île ») dans les mots féminins terminés par – elle ou – ielle. à l’indicatif présent et futur simple ainsi qu’au conditionnel présent du verbe « appeler ». Sauf exceptions (ballade, ballet, mollet, bulle, tulle, elle, ellipse, mollah, molle, pallier, pollen, polluer, vallée, velléité, etc.), on ne double pas le « l » dans d’autres contextes. 2.3.8. m ou mm ? La consonne « m » est géminée : dans les mots commençant par comm- (sauf « coma, comédie, comestible, comète, comité ») et par mamm- (sauf « mamelle, maman »). dans les adverbes se terminant par –mment, quand ils viennent d’adjectifs terminés par –ant et –ent (méchamment ; patiemment). Sauf exceptions (ammoniaque, dommage, gamme, homme, etc.), on ne double pas le « m » dans d’autres contextes. 2.3.9. n ou nn ? La consonne « n » est géminée : dans les mots commençant par conn-. dans les mots terminés par –ionnal (sauf « national, méridional, régional »), par –ionnel, -ionnisme et –ionniste (sauf « sionisme et unionisme »), par – onnage (sauf « ramonage et patronage ») et par -onner (sauf « détrôner, dissoner, s’époumoner, prôner, ramoner, trôner et téléphoner »). Sauf exceptions (annexe, annihiler, innocuité, innombrable, mannequin, panneau, penne, sonnet, sonner, championnat, pensionnat, septennat, etc.), on ne double pas le « n » dans d’autres contextes. 2.3.10. p ou pp ? La consonne « p » est doublée dans les verbes et mots dérivés commençant par app(apparaître, applaudir, apporter, apprivoiser). Exceptions : apercevoir, apeurer, apitoyer, aplanir, aplatir, apostropher, etc. Sauf exceptions (frappe, grappe, nappe, trappe, échapper, frapper, happer, japper, échoppe, achopper, enveloppe, etc.), on ne double pas le « p » dans d’autres contextes. 11 2.3.11. r ou rr ? La consonne « r » est généralement doublée dans les mots commençant par cor- (hormis « coriace, corole, corail, coryza, coronaire »), par fer- (hormis « férié, féroce, féru, férule »), par ir- (hormis « irakien, iranien, ironie, irascible »), par ter- (hormis « térébenthine ») et par tor- (hormis « toréador, torero »). Sauf exceptions (barrer, carrefour, carrure, carré, carrière, erratique, errer, garrot, horreur, marraine, marron, parrain, parricide, perron, perroquet, perruche, perruque, verre, verrue, etc.), on ne double pas le « r » dans d’autres contextes. 2.3.12. t ou tt ? La consonne « t » est géminée : dans les mots commençant par la voyelle « a » (sauf dans « atelier, atèle, atermoiement, atome, etc.). dans les mots commençant par attr- (sauf « âtre, atroce, atrophie »). à l’indicatif présent et futur simple ainsi qu’au conditionnel présent du verbe « jeter ». dans les noms terminés par –terie si ceux-ci sont dérivés d’un nom terminé par –et ou –ette (sauf « briqueterie »). Sauf exceptions (battre, latte, littoral, littérature, mettre, ottoman, garrotter, grelotter, carotte, boulotte, vieillotte, sotte, pâlotte, belotte, etc.), on ne double pas le « t » dans d’autres contextes. NOUVELLE ORTHOGRAPHE : 1. Les verbes en -eler ou -eter se conjuguent sur le modèle de « peler » ou de « acheter ». Les dérivés en -ment suivent les verbes correspondants. Font exception à cette règle « appeler », « jeter » et leurs composés (y compris « interpeler »). Exemple : j’amoncelle > j’amoncèle (amoncèlement) en nouvelle orthographe. 2. Les mots anciennement en -olle et les verbes anciennement en -otter s'écrivent avec une consonne simple. Les dérivés du verbe ont aussi une consonne simple. Font exception à cette règle « colle, folle, molle » et les mots de la même famille qu'un nom en -otte (comme « botter », de « botte »). Exemple : corolle > corole. 3. Quelques anomalies sont supprimées. Exemples : chariot > charriot (sur le modèle de charrette) ; persifler > persiffler (sur le modèle de « siffler ») ; interpeller > interpeler (sur le modèle d’ « appeler ») ;…. 12 2.4. AUTRES PARTICULARITÉS 2.4.1. « m » devant « m, b, p » Exceptions : bonbon, bonbonnière, bonbonne, embonpoint, néanmoins. 2.4.2. Le « h » En début de mot : - soit le « h » muet veut l’apostrophe au singulier, la liaison au pluriel (l’habit, les habits) ; - soit le « h » aspiré exige l’emploi de « le » ou « la » au singulier et empêche la liaison au pluriel (la harpe). On trouve aussi le « h » muet à la fin de certains mots : fellah, mammouth, almanach,… Intercalé dans un mot, le « h » peut jouer le rôle du tréma : véhicule, incohérent, cohorte, bahut,… 2.4.3. Noms en –tion, -tia, -tie La terminaison en « –entiel » ou « -antiel » s’écrit plutôt avec un « t ». Exception : circonstanciel. La terminaison en « -iciel » s’écrit avec « c » (logiciel). Plusieurs centaines de noms ont la terminaison en « -tion » (incantation). Exceptions : appréhension, contorsion, inflexion,… 2.4.4. Le « x » Dans les mots commençant par « ex -», le « x » se prononce [gz] s’il est suivi d’une voyelle ou d’un « h » (exécrer, exalter, exhaler). Il faut mettre un « c » après « ex- » si l’ « x » a la valeur d’un [k] (excès, excellent). 2.4.5. Noms en « -er », « -é », « -ée » Les noms masculins terminés par le son [e] (é) s’écrivent le plus souvent avec « -er » (l’étranger). Parmi les noms masculins, il y en a toutefois qui dérivent de participes passés et qui se terminent alors par « -é » (le blessé). Les noms féminins terminés par le son [e] (é) et qui ne se terminent pas par les syllabes « té » ou « -tié » s’écrivent avec « -ée » (la chevauchée, l’équipée). Exceptions : psyché, acné, clé Les noms féminins terminés par les sons [te] ou [tje] (té) ou (tié) s’écrivent plutôt avec « -é », sauf : - les noms exprimant le contenu d’une chose (la charretée) ; - six noms usuels (butée, dictée, jetée, montée, pâtée, portée). 13 2.4.6. c ou qu [k] Les verbes en « –quer » conservent l’« u » dans toute leur conjugaison pour avoir toujours le même radical. Exemple : Nous fabriquons Devant « a » et « o », on écrit plutôt « c » que « qu » (sauf pour distinguer participe présent et adjectif verbal). 2.4.7. g ou ge [Ȣ] –– g ou gu [g] « g » avant « a,o,u » correspond au son [g]. Avant « e » et « i », on écrit [gu]. Pour correspondre au son [ʒ], la lettre « g » doit toujours être suivie d’un « e » ou d’un « i ». Si ce n’est pas le cas, on ajoute un « e ». 2.4.8. Les familles de mots Pour trouver l’orthographe d’un mot, il suffit souvent de rechercher un autre mot de la même famille. Lampée, de la famille de laper, s’écrit avec « a ». Pouls, de la famille de pulsation, s’écrit avec « ls ». Ascension, de la famille d’escalier, s’écrit avec « sc ». Quelques difficultés : abri, cauchemar, favori, chaos, dépôt, rigolo … 14 2.5. LES MOTS DE RACINE GRECQUE Le son [k] transcrit « ch » arch- (origine) : l’archéologie chir- (main) : la chiromancie chol- (bile) : le choléra chor- (danse) : la chorégraphie chrom- (couleur) : la polychromie chron- (temps) : la chronologie psych- (âme) : la psychiatrie techn- (métier) : le technicien Le son [f] transcrit « ph » amphi- (double) : un amphithéâtre graph- (écriture) : l’orthographe morph- (forme) : la morphologie phag- (manger) : l’anthropophage phil- (amitié) : la philanthropie phob- (peur) : la claustrophobie phon- (son) : la phonétique phot- (lumière) : un photographe phys- (nature) : la physique soph- (sagesse) : sophistiqué sphèr- (balle) : planisphère Le son [t] transcrit « th » anthrop- (homme) : anthropomorphe athl- (concours) : l’athlétisme esthésie (sensation) : l’anesthésie ethn- (peuple) : l’ethnie orth- (droit) : l’orthophonie path- (maladie) : pathétique thé- (dieu) : la théologie thè- (poser) : la thèse, le thème therm- (chaleur) : un thermomètre Le son [i] transcrit « y » cycl- (cercle) : l’hémicycle crypt- (cacher) : une crypte dynam- (force) : la dynamo dys- (mauvais) : un dysfonctionnement glyc- (sucre) : une hypoglycémie gyn- (femme) : un gynécée hydr- (eau) : hydrater hyper- (au dessus) : l’hyperonymie hypo- (au dessous) : hypoallergénique -onyme (nom) : un synonyme poly- (plusieurs) : la polyclinique syn- (ensemble) : la synthèse 15 2.6. LISTE DES HOMOPHONES LEXICAUX À CONNAÎTRE Accort/accord Acculé/aculé Acétique/ascétique Acquit / acquis Affaire / à faire (avoir) Aine / haine Aire / ère / hère Alène / haleine Amande / amende Anche/hanche Ancre / encre Antre / entre Archer / archet Are / art / arrhes Autel / hôtel Auteur / hauteur Bai / baie / bée / bey Bailler / bâiller / bayer Balade / ballade Bal / balle Balai / ballet / balaie Ban / banc Béni / bénit Benzène / Bunsen Bonace / bonasse Boue / bout Box / boxe But / butte Cahot / chaos Canaux / canot Canne / cane Cap / cape Car / quart Carier / carrier Censé / sensé Cerf / serre / sert / sers / serf Chant / champ Chaire / chair / cher / chère Chaîne / chêne Chas / chat Chemineau / cheminot Chœur / cœur Cilice / silice Clair / clerc Coma / comma Conte / compte / comte Cou / coup / coût / tu couds / il coud Cour / cours / court / courre / que je coure Cygne /signe Dais / dé /dès / des Danse / dense Date / datte Dégoûter / dégoutter Délacer / délasser Dessein / dessin Différend / différent Don / donc / dont Enter / hanter Entrain / en train Envi / envie Etique / éthique Exaucer / exhausser Fait / faîte / faites / fêtes Fard / phare Fil / file Filtre / philtre Flan / flanc Foc / phoque Foie / fois / foi Fond / fonds / fonts Foret / forêt Gai / guet Gaz / gaze Geai / jais / jet Gente / jante Glaciaire / glacière Goûte / goutte / goute Granite / granit Grâce / grasse Heur / heure / heurt Haute / hotte / hôte Héraut / héros Hockey / hoquet Kermès / kermesse Laie / legs / lait / laid / let /les Leur / leurre Lisse / lys Mai / maie / met / mets Mânes / mannes Maire / mer / mère Marée / marais Martyre / martyr Matin / mâtin Maux / mot Mite / mythe More / mors / mord /maure Mou / moût Palier / pallier Panser / penser Partie / parti Pâte / patte / pat Pause / pose Peau / pot / Pô / Pau Pêcher / pécher Peine / penne / pêne Pie / pis Pieu / pieux Pin / pain / peint Piton / python Plainte / plinthe Plan / plant Plastic / plastique Poêle / poil Poids / pois / poix Policlinique / polyclinique Point /poing Porc / pore / port Prémices / prémisses Quand / quant Raisonner / résonner Rainette / reinette Rêne / renne / reine Repaire / repère Sale / salle Satire / satyre Saule / sol / sole Saut / sceau / seau / sot Sceptique / septique Sel / selle / scelle Serein / serin Soufflé / soufflet Subi / subit Suggestion / sujétion Tache / tâche Taie / thé Tant / taon / temps Tante / tente Tard / tare Taux / tôt Technopole / technopôle Teint / tain / thym / tint / tînt Tribu / tribut Vaine / veine Ver / vers / verre / vair / vert Verseau / verso Vice / vis Voix / voie 16 EXERCICES 1. Replacez correctement les accents et les signes auxiliaires. un evenement – je protegerai – des sa sortie – celui-la – en-deça – mettre le hola – la cote/la cotte – le cone/conique – la grace/gracieux – pecher un poisson/pecher et se repentir – la lecon – cirer – le cepage – la facade – un capharnaum – un apercu – un aieul – s il vous plait – un compte rendu – un va nu pieds – allez vous en – va t en 2. Rétablissez tous les accents, les trémas et les cédilles qui manquent. Ils ont du rentrer chez eux tres tot. Ce pate de lievre est excellent. Un nouvel itineraire fleche permet d’eviter les embouteillages de la ville. Il les a appele des son arrivee a l’hotel. Ou a-t-elle pu ranger ses clefs ? Ici ou la ? L’interet de ces varietes de fruits est que leur gout differe de celui des varietes commerciales. C’est une creme couteuse mais tres efficace, qui ote toutes les taches. Les mosaiques sont des dessins realises avec des morceaux de pierre, de verre, de tuile ou de coquillages poses les uns a cote des autres. Quelle deception ! Il n’était pas recu a son examen. Il decida de prendre son polaroid pour se rendre a l’invitation. Le garcon lanca la balle avec une force inouie et marqua le but. Ils commencaient à s’inquieter car ils savaient par oui-dire qu’on projetait de construire une autoroute a proximite. Ca et la poussaient quelques glaieuls. Le renard etait a l’affut de son diner : mais le chasseur, comme son aieul le lui avait appris, disposa ses appats. Brulant de voir enfin achevee la voute de la cathedrale, l’architecte, au faite de sa carriere, voulut de surcroit doubler les equipes de nuit. Tout stoicisme abandonne, il rentra dans son gite et murit un plan : il se sentait au bord de l’abime. Il apercut un maraicher qui, sans facons, pretait interet a une naiade aussi paienne que charmante. Mordant dans son pain au mais, il sentit un gout pateux, de celluloid, et un soupcon lui vint. Grimacant, la baionnette a la main, abandonnant tout egoisme, il s’elanca sur la mosaique qui decorait l’entree de la maison. Negligeant les piqures de moustiques, grimpe sur le vieux fut qui tronait au milieu de la futaie, il entama sur sa flute un air connu. Sous un air de facade, le glacier sentimental qu’il avait toujours ete se sentit fondre : il songea qu’il n’avait ete qu’un bellatre et qu’il se trouvait pris dans des chaines inextricables. 17 Le dejeuner avait ete un peu lourd : le soir il decida de jeuner. Parti pour le pole nord, il se sentit penetre par la grace divine. Sa conscience aigue de son interet lui donnait un sur instinct des necessites commercantes. 3. Remplacez le mot souligné : - par son contraire commençant par ab, ac, ob, rab ou rac. Pour diminuer sa vitesse, il se couchait sur sa machine. Il sépara les deux époux grâce à sa diplomatie. On le choyait à l’école à cause de ses origines. Pour s’éloigner du quai, les marins jettent des amarres. Ils décidèrent d’évacuer l’appartement. - par son contraire commençant par af, ef, raf ou dif. Les Belges détestent les frites. Autrefois, en hiver, les loups, repus par le manque de nourriture, descendaient jusque dans le village. Le jeune homme est rassuré par les hurlements du vent. Le match sera retransmis en direct. Ce premier succès l’a ramolli dans son intention de poursuivre son effort. Entre un vrai et un faux tableau, il y a parfois très peu de ressemblances. 4. Remplacez les points par m ou mm. So……é d’apprendre le théorè…..e de Pythagore, il décida qu’il avait été une bête de so……e trop longtemps et, sur ce juge……ent so……aire, s’a……usa à envisager un nouvel avenir où les mathé……atiques n’existeraient pas : là, il pourrait fri……er tout à son aise. Il go……a ses précédentes tentatives et pensa avoir résolu son dile……e. Enfla……é par ces perspectives, il se laissa enfin aller à respirer l’arô……e des fleurs et se mit active……ent à l’écriture d’un poè……e. Il se sentait parvenu à un so……et de liberté : plus de notes, plus de barè……e. Il refusait de tri……er : il n’était pas un fle……ard, il était juste différent. 5. Remplacez les points par n ou nn. Il pria la mado……e de lui accorder son vœu, tout déraiso……able qu’il fût. Il est vrai que la ratio……alité avait peu à voir là-dedans. Comment souhaiter que d’un coup de sa seule ca……e, il puisse faire s’envoler autant de ca……es ? Il sentait le vent tourbillo……er et chanter un sifflement monoto……e. Tout cela, pensa la baro……e en regardant ses amies, était parfaitement obscè……e. Quand certains se ratio……aient, ces glouto……es avalaient de quoi nourrir des centai……es de perso……es. Il était temps de ba……ir ces manières irratio……elles. 18 6. Complétez les mots suivants à l’aide d’un ou de deux r et répartissez-les dans les colonnes. Co……ole – co……iger – ca……ême – ca……ousel – é……afler – e……oné – ho……oscope – ho……ible – ma……otte – ma……oufle – pa……avent – pa……ainer – fe……ure – fé……oce – ca……efour – co……uption – co……obo……er – co……espondre – pa……apet – ca……esse – ho……ai……e – l’é……udition – ca……illon – ca……icatu……e – pa……ution. Un r Deux r 7. Remplacez les points par s ou ss. L’e…poir de voir Pierre arriver ince…amment ne parvient pas à dérider son vi…age qui re…te mau…ade. Les Ru…es ver…èrent du poi…on dans le ventre du poi…on : bien malins ceux qui sauraient déjouer cette dernière ru…e. Il a réu…i à ca…er un dernier livre sans rien ca…er. En gui…e de de…ert, le dé…ert. De retour à la ba…e, les soldats s’aperçurent que les réserves étaient très ba…es. Tandis que tous se font la bi…e, et que dehors souffle la bi…e, les admirateurs bi…ent la chanson. Monté sur sa ro…e, Don Quichotte s’approche, une ro…e à la main. Tandis qu’ils s’embra…ent, leurs cœurs s’embra…ent. 8. Relevez parmi ces 19 mots, les cinq comportant une erreur. Avec les lettres correspondantes, trouvez une ville française. A. Battaillon – B. literie – C. coton – D. latte – E. littoral – F. métastase – G. batracien – H. piton – I. battavia – J. batterie – K. côtelette – L. bâtiment – M. litière – N. latérite – O. lattage – P. battard – Q. bâton – R. cottillon – S. littige 9. Formez un verbe composé avec le préfixe ac-, ad-, af-, ag-, al-, am-, ap-, ar- ou atde la famille du mot en italique. Rectifiez si nécessaire la construction verbale. Le client (suspendent au croc) son chapeau au portemanteau. Les enfants (se mettent à table). Ils (se donnent tout entier) à la joie des retrouvailles. Le chien, privé de nourriture et (qui a faim), se jette sur les croquettes. Jacques a tendance à (se prendre de pitié sur) son propre sujet. Une proposition (qui fait se lécher les babines). Le banquier (offre comme appât) à ses nouveaux clients des taux intéressants. 19 Il (reste tard) chez son ami. Les livres (forment un monceau) dans sa chambre. Les provisions (s’ajoutent par cumul) dans le garde-manger. Les salades (sont en ligne) dans le jardin. Les badauds (forment une troupe) devant l’accident. Les enfants (se rassemblent comme une meute de chiens) autour de la bagarre. Apollo 11 (se pose sur la lune). Caroline a voulu (prendre comme un bien propre) mon nounours. Les ennemis (luttent front contre front). 10. Complétez les pointillés : - à l’aide de mots commençant par ac, ec, oc ou ab. Pour toute réservation de camping, on est prié de verser un …………………. Les ……………….. s’élèvent contre la prolifération des centrales nucléaires. Avant d’obtenir son ac………………., il fallait fournir tous les justificatifs. En chirurgie, les ………………. sont prêts sur une assiette. Il s’est fracturé l’os ………………al sur le bord du trottoir. L’………………… de l’esclavage a déchaîné la guerre civile aux Etats-Unis. Il sortit de la salle sous les ……………………… de la foule. - à l’aide de mots commençant par af, ef, of ou dif. Au mois d’août, les campings de la côte d’azur ………………. tous complets. A la demande des téléspectateurs, le film sera …………………. une nouvelle fois. Sitôt rentré, il s’est …………………….. dans son fauteuil. Ce vieux jean commence à s’…………………….., il faudra le remplacer. Si ce n’est pas vous …………………….., votre raisonnement est erroné. - à l’aide de mots commençant par can ou cann. Chaque aveugle sur la voie publique doit être muni d’une …………….. blanche. Bernadette Soubirous ne fut ………………..ée que beaucoup plus tard par le pape. Le ………………. de Suez fut creusé par Ferdinand de Lesseps. Le ………………. de Maurice Chevalier est un couvre-chef légendaire. Il n’aime pas la compote de pomme aromatisée à la …………………. - à l’aide de mots commençant par cor ou car. La ……………….. d’un footballeur ne dépasse guère 35 ans. La chair des corbeaux est ………………… à manger. Le ……………… de Notre-Dame s’appelait Quasimodo. Les …………………. espagnoles remplissent les arènes de fanatiques. Les champions de natation ont souvent une large ………………… Le …………….. est une des ressources des îles du Pacifique. - à l’aide de mots commençant par ot, cot ou met. La ………………. en bourse est donnée chaque jour à la télévision. Avant sa …………………, le papillon était une chenille. Quand il sort dans la journée, il porte toujours sa ………………. de maille. 20 Un danger sérieux pour la navigation interplanétaire est constitué par les ……………….., sorte de poussières cosmiques. Il aime les ………………… d’agneau grillées. 11. Remplacez les parenthèses par un adjectif composé à partir du mot marqué en italique et de préfixe in- (ne pas). Son écriture (qui n’est pas lisible) – Un spectacle (qu’on ne peut oublier) – Des résultats (qui ne sont pas réguliers) – Un événement (qu’on n’attendait pas) – Un impair (qu’on ne peut réparer) – Un retard (auquel on ne peut remédier) – Une secrétaire (qui n’a pas d’expérience) – Un homme d’un air (qu’on ne peut aborder) – Un pays (qui n’est pas hospitalier) – Des atrocités (qu’on ne peut nommer) – Une nourriture (qu’on ne peut manger) – Un endroit (qui ne peut pas être habité) – Des adultes malheureusement (qui ne connaissent pas leurs lettres) – Une bonté (qu’on ne peut épuiser). 12. Sur quel adjectif l’adverbe est-il formé ? Complétez par m ou mm. La mésange marchait curieuse……ent. Brusque……ent, elle disparut. Elle revint inopiné……ent. Malheureuse……ent, les impressions que le capitaine avait eu précéde……ent se confirmaient. Il a été effective……ent blessé lors de l’altercation. A l’œil nu, tout était parfaite……ent clair. Partielle……ent aveugle, il continuait à travailler. Il se présenta comme parlant anglais coura……ent. Ce n’est que réce……ent qu’il a compris le sens de son aventure. Il se constitua prisonnier éléga……ent. Il se trompait consta……ent. L’homme était évide……ent en train de mourir. Le boulanger décrocha précipita……ent son téléphone. Le prêtre venait fréque……ent en aide aux gens. Graduelle……ent il reprit ses esprits. Les deux mariés s’aimaient arde……ent. Appare……ent, ils en sont venus aux mains. Il le mordit sauvage……ent. Le vieillard se leva pesa……ent. A-t-il accompli ce geste conscie……ent ? Pour ma part, je continue à penser différe……ent. Il va faire son apparition incessa……ent. La foule applaudit bruya……ent. Il était émine……ent sympathique. 13. Avec un mot de la même famille, justifiez la dernière lettre. 21 rabot – parfum – estomac – flux – poing – hareng – dos - envers – trot – sirop – galop – accroc – drap -jonc 14. A l’aide d’un mot de la même famille, justifiez la lettre en gras dans les noms suivants. cerceau – arceau – badaud – échafaud – réchaud – taux –spacieux – acrobatie – partiel – contraire – écorce – freiner – insulaire – respect – importun – rein – populaire – minerai – rets – serein – chandelier – baignade – vain 15. Mettez la terminaison convenable. La subtilit… d’un texte – des pelleté… de sable – les anfractuosit… du rocher – les cavit… du cœur – des indemnit… de logement – des sant… de fer – des sociét… de transport – des amit… de longue date 16. Donnez l’adjectif qualificatif en « -iel » correspondant aux noms suivants. préférence – circonstance – cicatrice – providence – pestilence – artifice – substance – présidence – préjudice – office – essence – résidence – confidence – différence – superficie 17. Donnez les noms en « -tion » correspondant aux verbes suivants. éteindre – convaincre – distinguer – décevoir – maudire – affliger – décrire – corrompre – restreindre – fasciner – détruire – affliger – séduire 18. Remplacez le point, s’il y a lieu, par une lettre muette. r…ume – lut…erie – héliot…rope – soi…rie – men…ir – philant…rope – auto…ne – exem…ter – plint…e – ba…tismal – gai…té – sil…ouette – t…éière – apot…éose – déploi…ment 19. Mettez la terminaison convenable à la place des points. fatra… - parvi… - taffeta… - velour… - parcour… - coryphé… - crapau… - hasar… - faubour… - scarabé… - chao… - trophé… - mausolé… - camboui… - remord… 20. Mettez un « -c » après l’ « x », s’il y a lieu. Ex…horter – ex…essif – ex…entrer – ex…eller – ex…éder-ex…epter – ex…user – ex…écrer – ex…ode – ex…ercice – ex…ubérant – ex…écuter – ex…iler – ex…humer – ex…iter – ex…actitude – ex…ipient – ex…iper 22 21. Mettez la lettre qui convient : « i » ou « y », « s » ou « z ». …ode – r…thme – histr…on – p…lastre – c…thare – d…lemme – m…te – embr…on – p…lône – c…mbale – dith…rambe – r…me – m…the – m…tre – m…rte – c…terne – c…lindre lu…erne – ha…e – mélè…e – a…uré – ga…on – ga…ouillis – ca…erne – i…ard – malai…e – u…ure – bi…on – by…antin – ga…e – ba…ar – alè…e- ma…ure – hori…on – mi…aine – topa…e – lé…ard – trapè…e – cé…ure – bla…on – dou…aine 22. Remplacez les points par u s’il y a lieu. Ce lang…age divag…ant l’avait déconcerté. (Genevoix) La cig…ale et l’alouette agitent leurs ailes infatig…ables. (Gréville) Les cailloux crissaient, la caisse tang…ait, les essieux gémissaient. (Camp) Le petit sentier zigzag…ait entre les bois et les champs. (Theuriet) Lumières non seulement fixes mais mobiles, tournantes, zigzag…antes. (Morand) Le paquebot navig…ant dans la brume fait retentir sa sirène. Le bonhomme bég…ayait d’une manière fatig…ante. (Balzac) Les grands lys org…eilleux se balancent au vent. (Verlaine) 23. Remplacez par c ou qu s’il y a lieu. L’araignée retourna à son embus…ade. (Karr) L’air retombait immobile, la chaleur était suffo…ante. (Moselly) Les chaloupes continuaient leur navette entre l’embar…adère et La Méduse. (Christophe) Ses mains empoignaient cent herbes pi…antes et rêches. (Cressot) Ne prends pas pour de l’or tout le clin…ant qui luit. (Gomberville) 24. Complétez ces mots par g, ge, c ou ç. L’hy…iène – un pin…eau – un ma…on – un na…eur – un pi…on – fra…ile – un diri…able – une dé…eption – des déman…aisons – un commer…ant – on ju…a – une fa…on – un plon…oir – un tron…on – le rin…age – des fla…olets – la ven…ance – un sens …iratoire – un bour…ois – le rin…age – un aper…u – l’obli…ance – négli…able – un ca…ot – de l’oran…ade 25. Reconstituez les mots d’étymologie grecque dont le sens est indiqué entre parenthèses. Dans l’école (qui forme à de nombreuses techniques), la jeune fille a développé une maladie (de l’esprit). Il faut dire qu’elle s’est heurtée dès le départ à la (haine des femmes) et qu’elle n’a guère rencontré de (sentiments amicaux). Comme elle connaissait également des problèmes de (mauvaise orthographe) et qu’elle souffrait d’ (peur de la foule), elle n’a pas vraiment réussi à s’intégrer. Mais ses capacités de (force) et un (savoir) de la vie l’ont empêchée de se faire (manger) par ses condisciples. Au bout du compte, grâce à des (soins), elle parviendra sans doute à devenir une véritable (sportive). 23 Le (savant dans les choses de l’homme), le (savant dans les choses des peuples) et le (savant dans les choses anciennes) s’accordent pour dire que la majorité des (peuples) qu’ils rencontrent et qu’ils étudient (ont plusieurs dieux) plutôt qu’(un seul dieu). Les populations (qui mangent des hommes) ne sont pas aussi rares que ce que l’on pense, de même que les (gouvernements d’un seul homme) et les représentations de musique (accompagnées de danses). Ces peuples sont également souvent d’excellents (praticiens de médecine par les mains). Ils ne sont pas, loin de là, aussi (anciens) que ce qu’on veut bien imaginer. 26. Remplacez les points par l’un des mots suivants : 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. a. tain, thym, teint, tint, tînt, teint / chaos, cahot / repaire, repère. Le __________ capiteux passa sa tête grise entre les pierres disjointes. (Maeterlinck) Dans les chemins, on entendait des __________ de charrettes. (Maurière) Son ___________, ses yeux bleus, ses lèvres de rose, ses longs cheveux blonds contrastaient par leur douceur avec sa démarche fière. (Chateaubriand) J’étais douloureusement vexé qu’on me ____________ les doigts quand j’écrivais. (Péguy) Mon père observait de loin, amusé comme moi, leur va-et-vient fleuri, leur vol _________ de rouge sang et de jaune soufre. (Renard) De belles avenues s’ouvrent dans le somptueux __________ de la nature. (Des Gachons) La caravane remontait vers les maquis et les ___________ du Tichoukt. (Peyré) Une glace en perdant son ___________ semblait ne plus vouloir mirer l’âpre visage. (Cahuet) Maître Renard, par l’odeur alléché, lui ___________ à peu près ce langage. (La Fontaine) Aucun __________ ne s’offrait plus au conducteur. (Frison-Roche) b. dessein, dessin / tribut, tribu / héraut, héros /alêne, haleine. Une couronne de pins, sur une colline au _____________ nerveux, m’apparaissait comme une forêt magique. (Herriot) Enfin, deux __________ sonnèrent dans leurs cornes d’argent, le tumulte s’apaisa et Hannon se mit à parler. (Flaubert) Charles XII, qui fut un __________, n’eut pas la prudence qui en eût fait un grand homme. (Voltaire) Des courants d’air sournois lui soufflaient, tantôt sur le visage, tantôt sur le cou, leur ___________ perfide. (Maupassant) C’est la _____________ ennemie, la ___________ guerrière des aigles et des éperviers. (de Croisset) Il forma le ___________ de sortir, d’aller au théâtre, au cinéma. (Duhamel) Le vieux savetier piquait l’__________ et tirait le fil. (Lemonnier) C’est principalement une autre flore qui recevait le ___________ de mon admiration. (Gide) 24 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. c. haie, ait / pêne, penne / sein, seing / jet, jais, geai / renne, rênes / cellier, sellier. Les __________ d’eau se sont tus dans les marbres taris. (Leconte de Lisle) Le ___________ était seul encore un peu visible et, lettre à lettre, le baron déchiffra ces mots : « Raymon de Sigognac ». (Gautier) Un _________ s’envola faisant un éclair bleu. (De Gourmont) La France est le verger des meilleurs fruits, le __________ des meilleurs vins. (Reclus) Le __________ n’a d’autre ennemi que l’ours blanc. (Martins) Et que du _________ des mots, le marbre soit tiré. (Racine) Elle s’arrêtait pour examiner la ___________ hérissée de bourgeons. (Rolin) Le ____________ rouillé grince dans la serrure. Deux _________ de coq adornaient grotesquement son feutre gris. (Gautier) Le ___________ répare un licol. L’homme serrait dans son poing droit toutes les ___________ de l’attelage. (Giono) Il ne semblait pas qu’il _____ parlé de cet achat à sa femme avant de le faire. (Montupet) La fève ouvre ses yeux de _________ dans son feuillage pâle. (Maeterlinck) 27. Ecrivez correctement les mots notés en alphabet phonétique. Le misérable patrimoine était devenu si ………………. [etik ], si souffreteux, si chétif, si diaphane, qu'on voyait la misère au travers. (Sue) On rechercha les causes de la période ………………. [glasjɛr] du quaternaire dans un changement de l'inclinaison de l'axe des pôles. (Furon) Le 14 mai 1643 en effet disparaît ce prince à la fois timide et sublime, héros et ………………. [martir] de l'idée monarchique. (Brasillach) Dans l'après-midi du dimanche, les voisins partaient faire une …………. [balad] à bicyclette, ils allaient se baigner à une dizaine de kilomètres de là... (TLF) La cuisson à 100 degrés ne suffit pas pour enlever au sang en décomposition ses propriétés ……………….. [sɛptik], car cette température tue bien les microbes, mais non leurs germes ou spores. (Trouessart) Même Madame Vogel, qui regardait tout artiste comme un fainéant, n'osait pas lui reprocher, d'une façon agressive, comme elle en avait envie, les heures qu'il passait ……………… [baje] à aux corneilles, le soir, à la fenêtre de sa mansarde,... (Rolland) Le syllogisme est un raisonnement composé de deux …………………….. [premis] et d'une conclusion. (Ampère) Chez certaine …………….. [rɛnɛt], des têtards soumis à une température élevée deviennent tous mâles. (Cuénot) Un jour, Mrs Brydge Williams lui a demandé d'être son exécuteur testamentaire et d'accepter un …………. [lɛ] important. (Maurois) Elle but quelques gorgées [de vin chaud] avec recueillement comme si elle eût interrogé un ……………….[filtr] de vérité. (Beauvoir) La pluie lui ……………… (imparfait de [degute]) le long du cou ; elle se releva, elle s'en alla sur le boulevard extérieur. (Zola) 25 L'ensemble des syndicats de ……………….[ȓəmino] français ont appelé mercredi à une grève illimitée à partir du 12 octobre, en lien avec d'autres secteurs des transports, pour s'opposer à la réforme des retraites. (Bon) À force de jouer, les doigts se coupent contre les lyres, les ………….. [arȓe] tirent de l'arc, les flèches volent, les épées brillent... (Flaubert) La corde, je l'avais montée au lac Noir, avec des ………….. [pitǤ̃] et des anneaux. (Peyré) Il s'était installé dans ce fromage considérable avec le sentiment qu'il atteignait au ……………….. [fɛt] de sa vie à une œuvre digne de son prestigieux mérite. (Duhamel) 28. Textes lacunaires TEXTE 1 Le (1)………………….. (2)…………………… tandis que la grue le transportait jusqu’au bateau. Comme s’il flo…ait (tt ou t ?) dans l’air. Le sprider, le (3) …………………… qui les reliait, ne parvenait pas à (4)…………………….. le mouvement. Soudain, les portes mal fermées s’ouvrirent et des di…aines (x ou z ?) de corps tombèrent. On aurait dit des ma…equins (n ou nn ?). Mais lorsqu’ils heurtaient le sol, les têtes se brisaient bien comme des (5)……………………… (SAVIANO R., Gomorra, Folio, Paris, 2007) (1) [kǤ̃tənœr ] (2) imparfait du verbe [Ǥsije] (3) [mekanism ] (4) [dǤ̃te] (5) [krǡn] TEXTE 2 En règle générale, les recherches font a…araître (pp ou p ?) que les jeunes adultes en di…iculté (f ou ff ?) de lecture ont une capacit… (é ou ée ?) d’identification des mots très insu…isante (f ou ff ?) ; sans être la cause de l’(1)…………………, (2)……………. handicap en constitue une des composantes majeures et conduit un nombre important de jeunes adultes à inventer du sens sur une base très (3)…………………………d’indices (4) ………………….. Faute d’une identification des mots complète, la lecture d’un texte est souvent imprécise, sinon (5) ……………………. (D’après BENTOLILA A, Le verbe contre la barbarie, Odile Jacob, Paris, 2007) (1) [ilɛtrism] (2) Ce ou cet ? (3) [aprɔksimativ] (4) [kǤ̃vǡ̃sjɔnɛl] (5) [aleatwar] 26 TEXTE 3 Au cours de l’histoire, divers systèmes d’écriture ont été inventés: alphabétique, (1) ……………………….., etc. Ces ensembles ne doivent pas être confondus avec les multiples systèmes utilisés pour écrire telle ou telle langue. Le russe et le français par exemple sont transcrits à l’aide du même système d’écriture, en l’ (2)………………… l’écriture alphabétique, mais ils n’emploient pas les mêmes types de signes alphabétiques : le russe utilise un alphabet, dit (3)……………………., dérivé de celui du grec, tandis que le français recourt à l’alphabet latin. (MAINGUENEAU D., Aborder la linguistique, Seuil, Paris, 1996) (1) [jerǤglifik] (2) [Ǥkyrǡ̃s] (3) [sirilik] TEXTE 4 La distance critique du conte de fées passe en second lieu par des touches (1) ………………………… Celles-ci viennent de la tradition, aidant le conteur à créer une relation de complicité avec son (2)…………………. , elles perme…ent (t ou tt ?) à l’écrivain d’évoquer cette pratique et de la prolonger en se ra…achant (t ou tt ?) à l’actualité. Dans Le Petit Poucet, Perrault associe l’ (3)…………………… des parents, qui compensent la misère habituelle de leur repas par une (4)……………….peu économe quand ils en ont l’occasion, à l’indifférence du seigneur qui oublie de payer ses dettes et doit être tenu pour la cause (5)…………………….. de tout le drame. (SERMAIN J.-P., Le conte de fées, Desjonquères, Paris, 2005) (1) [satirik] (2) [oditwar] (3) Absence de réflexion (4) [bǤ̃bǡ̃s] (5) [ǤkazjǤnǫl] 27 CHAPITRE 3 La ponctuation et l’emploi de la majuscule Cfr. chapitre IV de la Grammaire méthodique du français de Riegel, Pellat et Rioul, PUF, Paris, 1994, pp. 83 – 100. 3.1. QUELQUES DÉFINITIONS « La ponctuation est l’ensemble des signes conventionnels servant à indiquer, dans l’écrit, des faits de langue orale comme les pauses et l’intonation, ou à marquer certaines coupures et certains liens logiques. » (GREVISSE, Nouvelle grammaire française) « On appelle ponctuation l’emploi, dans la langue écrite, des éléments suivants : 1° Les signes de ponctuation : le point (.), le point d’interrogation( ?), le point d’exclamation ( !), la virgule (,), le point-virgule ( ;), les deux points ( :) et les points de suspension (…) ; 2° Les signes typographiques : les parenthèses (()), les crochets ([]), les tirets (- -), les guillemets (« »), l’astérisque (*) et la barre oblique(/). » (GOBBE, TORDOIR, Grammaire française) « La ponctuation est le système des signes graphiques qui contribuent à l’organisation d’un texte écrit et qui apportent des indications prosodiques, marquent des rapports syntaxiques ou véhiculent des informations sémantiques. » (RIEGEL, PELLAT, RIOUL, Grammaire méthodique du français) 3.2. FONCTIONS DE LA PONCTUATION 3.2.1. Fonction prosodique « Les signes de ponctuation marquent les pauses de la voix, le rythme, l’intonation, la mélodie de la phrase. On dit qu’ils ont un rôle suprasegmental du fait qu’ils se superposent aux segments linguistiques, comme l’accent et l’intonation à l’oral. »4 Les pauses : les signes comme le point, le point-virgule, la virgule, correspondent aux pauses à l’oral. On ne peut dire toutefois qu’ils correspondent à toutes les pauses que l’on peut faire à l’oral. L’intonation et le rythme : cela concerne essentiellement le point d’interrogation et le point d’interrogation. 4 RIEGEL, PELLAT, RIOUL, Op. Cit., p.85 28 3.2.2. Fonction syntaxique Séparation des mots : cette fonction est assumée par les blancs, les apostrophes et le trait d’union. Délimitation intraphrastique : virgule et point-virgule séparent des éléments de phrases ; guillemets, tirets doubles, parenthèses et crochets permettent l’insertion d’une phrase ou d’éléments de phrase dans le texte de base (changement de niveau discursif) ; les deux points introduisent une insertion, une explication, un exemple. Délimitation interphrastique : les majuscules indiquent le début des phrases, les points (final, d’interrogation, d’exclamation, de suspension,…) en marquent la fin. 3.2.3. Fonction sémantique « Idéographiques par nature, les signes de ponctuation peuvent ajouter des éléments d’information qui se superposent au texte et complètent l’apport sémantique des mots et des phrases. »5 Indication modale : la ponctuation peut marquer le type de la phrase (comparez : Il pleut. Il pleut ! Il pleut ?) Analyse sémantique : la virgule peut servir notamment à différencier les relatives explicatives des relatives déterminatives (comparez : Les Alsaciens qui boivent de la bière sont obèses. Les Alsaciens, qui boivent de la bière, sont obèses.) Changement de registres et niveaux de langue : guillemets, tirets doubles, virgules et parenthèses sont ici concernés. Grâce aux guillemets notamment, le narrateur marque ses distances par rapport aux termes qu’il rapporte. 3.3. LES SIGNES DE PONCTUATION 3.3.1. Les points (. ? ! …) Le point (.) marque la fin d’une phrase déclarative (qui donne une information) ou impérative (qui vise à faire agir un destinataire). Le mot qui suit commence donc par une majuscule. Exemple : Nous avons poursuivi le combat. Nous savions qu’un changement se produirait tôt ou tard. (Gcina Mhlophe) Il sert aussi à marquer qu’un mot est abrégé (« ex. » pour « exemple »). Le point d’interrogation ( ?) marque la fin d’une phrase interrogative directe (demande d’une information). Exemple : Comment tu t’appelles ? Où est-ce que tu habites ? Mais : Il lui demande comment elle s’appelle. 5 RIEGEL, PELLAT, RIOUL, Op. Cit., p.86. 29 Le point d’exclamation ( !) marque la fin d’une phrase exclamative (expression d’un sentiment) et d’une phrase impérative. Exemple : Aïe ! Je me suis pincé le doigt ! Les points de suspension (…) sont employés pour indiquer que la phrase n’est pas terminée. Exemple : Peut-être qu’il est en Amérique, déjà… (Le Clézio) Remarques : Si le point marque la fin d’une phrase, cette dernière peut toutefois se résumer à un seul mot. Le point peut donc s’utiliser dans le cadre d’une phrase non-verbale. Exemple : Et quid de la nature des hommes ? (Lidia Jorge) - S’il est absolument nécessaire de mettre une majuscule après un point simple, cela n’est pas vrai pour le point d’interrogation, le point d’exclamation et les points de suspension qui, dans certains contextes, peuvent être suivis d’une minuscule. Exemple : - Landu, monte ! cria Mamba. (In Koli Jean Bofane) - 3.3.2. La virgule (,), le point-virgule (;), les deux-points (:) Ces signes s’utilisent à l’intérieur d’une phrase. Ils sont donc suivis d’une minuscule. La virgule (,) indique une courte respiration à l’intérieur d’une phrase. Elle sert à séparer des mots ou des propositions. Exemples : La mer, a dit le vieux Bahti, c’est l’endroit le plus beau du monde, l’endroit où tout est vraiment bleu. (Le Clézio) La virgule permet de détacher : - l’épithète, l’apposition et le complément du nom. Exemple : Six années, elle demeura là, sans répit, épiant l’Italie, suspendue aux journaux qui pendaient dans ses mains froides. (Plisnier) - la relative non déterminative, à valeur explicative. Exemple : Antoine ne voulait pas être vu du malade, que cette visite supplémentaire eût inquiété. - le complément circonstanciel ou la proposition circonstancielle. Exemple : Nous ne pouvions quitter la maison, puisque grand-père était malade. (Bazin) Toutefois, si la circonstancielle est intimement liée par le sens au reste de la phrase, on ne mettra pas de virgule. Exemple : Nous ne pouvions quitter la maison parce que grand-père était malade. La virgule permet de coordonner : - des éléments coordonnés par des marqueurs autres que et, ou, ni. Exemple : Il songea un moment à percer une cheminée d’aération et d’éclairage au fond de la grotte, mais la nature de la roche rendait ce projet irréalisable. (M. Tournier) - cas de et/ou/ni : 30 a. On ne met pas de virgule entre deux éléments ni entre les deux derniers éléments d’une énumération. Exemple : Offrez-lui du pain, des vêtements et un logis. Ni ma mère ni mon père n’étaient au courant de la supercherie. b. On met une virgule entre chaque élément d’une énumération lorsque celle-ci comporte plus de deux éléments et que les coordonnants sont répétés. Exemple : Ni les roulements de camion, ni les sifflets des commandants, ni les voix des milliers d’hommes ne pouvaient le distraire. (Tousseul) La virgule permet de juxtaposer des propositions ou des groupes. Exemple : Désormais, que je veille ou que je dorme, que j’écrive ou que je fasse la cuisine, mon temps est sous-tendu par un tic-tac machinal, objectif, irréfutable, exact, contrôlable. (Tournier) Le point-virgule (;) sert à séparer deux propositions dont la seconde est un développement (précision, explication,…) de la première. Exemples : La figure de cette femme rayonne sous mille fronts brûlants qui attendent encore et ils ne savent d’elle qu’un prénom inventé ; aussi, sous mille fronts refroidis et si elle pense à eux, c’est mieux qu’une prière. (Plisnier) Hugues se sentait un malaise d’âme grandissant ; il eut l’impression d’assister à une douloureuse mascarade. (Rodenbach) Le point-virgule sépare également des éléments en énumération. Exemple : La virgule est une courte pause. Elle permet de : - coordonner plusieurs éléments de même fonction ; - détacher un mot ou un groupe de mots. Les deux points (:) servent à marquer que ce qui les précède va être développé. Ils introduisent donc une énumération et/ou une explication. Exemple : Mes attributs sont humains : j’ai une date de naissance, mais hélas oubliée, je porte un nom propre, j’aime la vie, je regarde la mer à l’aube, émerveillé, je suis chassé d’un paradis vers un autre, répétant le péché originel de tous les mortels. (Jabbar Yassin Hussin) Ils peuvent également introduire une citation. Dans ce cas, ils sont suivis de guillemets puis d’une majuscule. Exemple : Debout devant la glace, Jane riait de se voir ainsi : « J’ai l’air d’un vieux portrait ! » (Rodenbach) 3.3.3. Les guillemets (« »), le tiret (-), les parenthèses (), les crochets ([]) Les guillemets, tirets, parenthèses et crochets sont des « signes typographiques qui signalent, dans la langue écrite, une coupure dans le déroulement de la phrase ou du 31 texte et permettent d’y insérer un ou plusieurs éléments de longueur variable. »6 Les guillemets, les parenthèses et les crochets s’emploient toujours par paire. Les guillemets sont utilisés pour citer un texte dont on ne prend pas la responsabilité. Exemple: A la différence du best-seller d’Arthur Koestler, « ce stalinien à l’envers », ainsi que dit cruellement mais non sans raison Régis Debray préfaçant Victor Serge… (Mertens) On les trouve donc pour commencer et finir un discours rapporté et direct. Exemple : « Ouvre les cages, dit-il au boy. - La chambre sera salie, monsieur Ferral, dit le directeur. - Madame Serge s’en chargera. Vous m’enverrez la note. - Des fleurs, monsieur Ferral ? - Rien d’autre que des oiseaux. Et que personne n’entre ici, même pas les domestiques. » (Malraux) Les tirets (-) sont utilisés dans le discours rapporté direct pour marquer un changement d’énonciateur. Exemple : voir précédent Quand il est répété, le tiret peut aussi isoler certains éléments dans une phrase et jouer le même rôle que les parenthèses. Exemple : Cela lui faisait mal, ces cloches permanentes – glas d’obit, de requiem, de trentaines ; sonneries de matines et de vêpres – tout le jour balançant leurs encensoirs noirs qu’on ne voyait pas et d’où se déroulait comme une fumée de sons. (Rodenbach) Les parenthèses () indiquent que ce qui est dit est accessoire dans la phrase. Exemple : Par contre, ceux qu’ils considéraient comme leurs ennemis, ils ne les ont pas appelés (comme dans les documents militaires des périodes précédentes) « guerilleros », mais « délinquants de droit commun, subversifs », […] (Elsa Osorio) Les crochets ([]) ont des usages multiples. Ils sont employés avec la valeur des parenthèses quand on insère un élément dans une parenthèse. On les emploie aussi pour faire apparaître la transcription phonétique d’un mot ou pour encadrer une traduction. Ils servent également à encadrer les modifications qui ont été effectuées pour qu’une citation s’accorde avec le développement où elle est insérée. Quand ils encadrent trois points de suspension, ils signalent une suppression dans un texte cité. Exemples : Le mot « gentil » se prononce [ʒǡ̃ti]. Les Baléares (Minorque [Port-Mahon], Majorque [Palma], Cabrera, Formentera attirent chaque année des milliers de touristes. (Doppagne) 6 GOBBE, TORDOIR, Op. Cit., p.419. 32 3.3.4. Autres signes et variations typographiques L’astérisque (*) : Après un mot ou une notion : - peut servir à masquer un nom (Mme V***) quand il est multiplié par deux ou trois (astérisque de discrétion). - peut également indiquer la tomaison d’un livre. Il est alors placé, seul ou en groupe, après le titre d’un ouvrage pour indiquer de quel volume ou tome il s’agit (Le Grand Robert de la langue française ** - Tome II). - peut indiquer un renvoi (appel de note) en concurrence avec des chiffres ou des lettres. Avant un mot ou un groupe de mots : - signale dans les dictionnaires que le mot débute par un « h » aspiré (*haricot). - marque dans les grammaires récentes les constructions agrammaticales (* il vena ; * toujours en forme peluche réfléchir). La barre oblique s’emploi entre deux termes avec le sens de ou, ou bien. Exemple : La distinction langue/parole chez Saussure. On l’emploie également pour encadrer la transcription phonologique d’un mot. L’alinéa permet d’isoler un paragraphe constitué de plusieurs phrases par un retour à la ligne. On commence la première ligne du paragraphe suivant un peu en retrait, après un petit espace blanc. Cela permet de faire une pause plus importante que celle suggérée par un point seul. Les italiques, les caractères gras et les capitales sont utilisés pour mettre en valeur des éléments de texte. Italiques et caractères gras sont souvent en concurrence dans la notation de la titraille d’un texte. Enfin, on utilisera souvent les capitales pour signaler un accent expressif (C’est DÉMENT !) 3.4. L’EMPLOI DE LA MAJUSCULE7 Prennent une majuscule : 1) Le premier mot d’une phrase : L’orage grondait. 2) Le premier mot d’un vers : Le ciel est, par-dessus le toit Si bleu, si calme ! Un arbre, par-dessus le toit, Berce sa palme. (Verlaine) 7 e Le présent chapitre est emprunté au syllabus de Madame Vallé (Cours de pratique de l’orthographe, 1 année secrétariat). Pour en savoir plus sur l’emploi des majuscules, voir le site [http://orthotypographie.ifrance.com/majuscules.htm] 33 3) Le premier mot d’un discours direct : Elle cria : « Viens ici ! » 4) Les noms propres en général : Tais-toi, Michèle ! 5) Le premier mot d’un titre d’œuvre ou d’un journal : Bazin a écrit Vipère au poing. Elle adore le magazine Elle. Remarques : Si un adjectif se trouve placé devant un nom, l’adjectif peut prendre la majuscule, ainsi que le nom (La Petite Fadette de Georges Sand). Toutefois, cette remarque n’est pas valable concernant les titres commençant par un article indéfini ou les titres-phrases. Dans ces cas-là, seul le premier mot prendra la majuscule (Des arbres à abattre de Thomas Bernhard) L’article ne prendra la majuscule que s’il fait partie du titre, mais son emploi restera facultatif. On écrira ainsi : j’ai lu Les Misérables et les Fables de La Fontaine. Attention : on écrira par contre : La Fontaine a écrit des fables. 6) Certains termes de politesse (comme Madame, Mademoiselle, Monsieur) : Veuillez agréer, Monsieur, mes salutations distinguées. 7) Les noms marquant un titre, une fonction honorifique, des associations de puissance et des ordres religieux ou nationaux: Nous sommes heureux de vous accueillir, Monsieur l’Échevin ! Les Alliés, les Templiers, la Confédération nationale du travail, la Légion d’honneur, l’Ordre du mérite,… Remarque : Les noms de religion et de leurs adeptes ne prennent pas de majuscules (le catholicisme, les musulmans) non plus que les adhérents d’un parti (les socialistes) ou des membres d’un ordre, même religieux (un jésuite). 8) Les noms de nationalité : Dans un sketch célèbre, Bedos se moque des Français racistes. Remarque : Ces mots, employés comme adjectifs, prennent une minuscule : la langue française, un peintre flamand, la civilisation étrusque,… 9) Les noms de bateaux, d’avions, de rues, d’édifices : Le Concorde, la rue du Théâtre, le Perron liégeois. 10) Certains termes historiques : La Grande Armée, la Révolution française, le Moyen Âge. Remarque : Les noms de mois ne prennent pas la majuscule sauf s’il s’agit d’un événement historique : la monarchie de Juillet. 11) Les noms de choses personnifiées : C’est Vertu, la nymphe éternelle… (Marot) 34 12) Le second terme d’expressions désignant un lieu : La mer du Nord, le mont Blanc, il réside rue Verte. Remarque : On écrira « la côte de Bretagne » mais « la Côte d’Azur ». 13) Les points cardinaux quand ils désignent une région : Il habite dans le Nord mais le vent du nord. 14) Le mot « saint » sauf s’il désigne le saint lui-même : La place Saint-Pierre mais Jésus parla à saint Pierre. 35 EXERCICES 1. Replacez les majuscules. c’est bientôt la saint nicolas ! albert II, sa majesté le roi des belges ils habitent dans les pyrénées. elle vient de grande-bretagne. cet auteur fait partie de l’académie française. il lit le soir tous les matins. les francophones et les flamands quel bel italien ! nous parlerons aujourd’hui de la renaissance italienne. ma chambre donne au nord. françois mitterrand était président de la république française. j’adore les coquilles saint-jacques. c’était filmé de l’arc de triomphe. c’était un citoyen espagnol. ce soir, les allemands jouent contre les anglais. tu as lu astérix chez les helvètes ? cette dame vient du midi. le soleil se lève à l’est. l’italie est bordée par la mer tyrrhénienne à l’ouest et par la mer adriatique à l’est. la boutique se trouve boulevard saint-michel. à la recherche du temps perdu de marcel proust le vieil homme et la mer d’ernest hemingway la montagne magique de thomas mann zorba le grec de nikos kazantzakis un condamné à mort s’est échappé de robert bresson le film existenz de david cronenberg émile ou de l’éducation de jean-jacques rousseau la bible – une bible la communauté française - l’éducation nationale l’académie française – l’académie goncourt le premier ministre – le ministre de la culture la seconde guerre mondiale - le moyen âge la papouasie-nouvelle-guinée la mer morte – le mont blanc richard cœur de lion – jean de la fontaine les mérovingiens - la dynastie mérovingienne une ford – un coca les vertébrés – le précambrien la fête de la musique – les jeux olympiques 36 2. Recopiez les textes suivants en les ponctuant à l’aide de ces signes : - [,] (2 fois), [.] (3 fois), [:] (1 fois),[;](1 fois) en briquettes roses et grès des Vosges la façade était ravissante quant au dedans du magasin il étincelait tout y brillait les étagères chromées lançaient des lueurs d’argent la verrerie et les cristaux allumaient mille étoiles d’or - [,] (3 fois), [.] (3 fois), [:] (1 fois), [;] (1 fois), [?] (1 fois) combien de temps faut-il pour faire un bon tennisman cela dépend de plusieurs facteurs les aptitudes du joueur son état de santé le temps dont il dispose pour s’entraîner il faut aussi tenir compte du professeur son rôle n’est pas négligeable de façon générale on peut dire qu’il faut deux ans de pratique assidue pour bien jouer - [,] (2 fois), [.] (3 fois), [?] (1 fois), […] (1 fois) la vulgarisation des magnétoscopes va décupler l’influence des média en effet tout message diffusé par la télévision sera désormais reproduit à des milliers d’exemplaires et réécouté de ce fait son influence ira croissant ne va-t-on pas ainsi vers une dictature des média c’est un vaste sujet de réflexion - [,] (1 fois), [.] (2 fois), […] (1 fois), [?] (1 fois) sans nouvelles de Françoise je m’arme de patience je n’écris ni ne téléphone j’attends iras-tu la voir en avril 3. Pour chacun des signes de ponctuation ci-joints : [;], […], [:], l’exercice ci-dessous propose deux valeurs d’emploi. Indiquez laquelle vous semble la bonne. Le point-virgule : a) Il sépare deux propositions qui n’ont rien de commun. b) Il sépare deux propositions de moyenne étendue qui font partie d’un même ensemble. Les points de suspension : a) Ils suggèrent, donnent à penser, et par là même fortifient la portée de ce qui vient d’être exprimé. b) Ils élucident le texte en introduisant une proposition qui explicite ce qui vient d’être dit. Les deux-points : a) Ils créent dans le texte une interruption après laquelle il y a un changement de thème. b) Ils introduisent une proposition qui explicite ou commente ce qu’a exprimé la proposition précédente. 37 4. Coupez les phrases excessivement longues du texte suivant et tentez d’alléger le style en utilisant des points. La réflexion sur la place de l’art dans les sociétés tribales doit être poursuivie et remise en question car il ne faut pas céder à la tentation de rejeter dans l’idée de la barbarie primitive tout ce que finalement on ne se donne pas la peine d’examiner et de comprendre, car, si l’on voulait bien considérer de plus près les productions de ces sociétés qu’on croit primaires, on se rendrait peut-être compte qu’il n’y a jamais rien eu qui puisse être appelé un art primitif et l’on comprendrait que la notion même d’objet d’art exclut l’idée du bégaiement infantile, et que les peintures rupestres de Lascaux étaient déjà des productions artistiques à part entière. 5. Mettez les phrases interrogatives au style indirect avec la ponctuation qui convient. Commencez-les par : « Je me demande si… » Est-ce que toute cette affaire sera bientôt résolue ? En saurons-nous un jour le fin mot ? Comment tout cela a-t-il commencé ? Et quand cela finira-t-il ? Pourquoi nous y sommesnous engagés ? Qui donc nous en a convaincus ? Comment avons-nous été assez bêtes pour l’écouter ? Qu’attend-on de nous, en définitive ? Quels subterfuges nous prête-ton ? Quelles entraves nous faudra-t-il rompre ? Quelles énigmes aurons-nous à surmonter ? 6. Comparez les deux phrases suivantes. Les hommes, qui ont réussi à grimper dans la chaloupe, ont pu gagner le port le plus proche. Les hommes qui ont réussi à grimper dans la chaloupe ont pu gagner le port le plus proche. 7. Ponctuez les phrases suivantes. Les premiers qui arriveront feront encore les fiers se pavaneront croyant sans doute ainsi se gagner le public mais l’illusion tombera vite. Ceux qui préfèrent rentrer n’ont qu’à le suivre ceux à qui il reste un peu de courage resteront avec nous. Les premiers symptômes de cette crise morale qui allait ébranler l’Europe et la pousser vers l’extrémisme étaient déjà perceptibles en 1922. Je ne connais personne qui y croie encore mais si vous trouvez un homme qui puisse me rendre un peu d’espoir je vous en aurai une reconnaissance éternelle. Ce restaurant où nous dînions fréquemment n’existe plus. Son séjour à l’étranger est une période qui a beaucoup compté dans la vie de Jean il ne cesse de nous en parler bien qu’il sache que ces anecdotes ne nous intéressent pas beaucoup. Les premiers évènements qui prennent place juste après les traités sont beaucoup moins importants et déterminants que ceux de 1954. 38 Descartes qui prétend avoir « la foi de sa nourrice » ne remet en question l’idée de Dieu que pour mieux la soutenir. Son frère qui ne parle pas français a l’intention de s’installer en France. 8. Introduisez les citations dans le texte de dissertation suivant, en utilisant guillemets, parenthèses et, si c’est nécessaire, crochets et barres obliques. Références : Jean Baudrillard, Amérique, édition Flammarion, p.124. Alexis de Tocqueville, De la Démocratie en Amérique, édition Garnier Flammarion. Citations de l’ouvrage Amérique à insérer (dans l’ordre) : 1. Le Nouveau Monde a-t-il tenu ses promesses ? Est-il allé au bout des bienfaits de la liberté, ou n’est-il allé qu’au bout des méfaits de l’égalité ? 2. Voyez cette fille qui vous sert dans le guest-room. Elle le fait en toute liberté, avec le sourire, sans préjugé ni prétention, comme si elle était assise en face de vous. Les choses ne sont pas égales, mais elle ne prétend pas à l’égalité, celle-ci est acquise dans les mœurs. Tout le contraire du garçon de café sartrien, complètement aliéné à sa représentation et qui ne résout cette situation qu’en passant à un métalangage théâtral, en affectant à ses gestes une liberté et une égalité qu’il n’a pas. 3. Le mystère d’une société qui ne cherche pas à se donner un sens ou une identité. Texte à compléter : Jean Baudrillard poursuit l’analyse qu’avait faite Tocqueville dans …… L’auteur s’interroge sur les fondements de la puissance américaine : …… (…). La question ouvre en réalité le débat sur les différents types d’égalité présents en Europe et en Amérique : …… (…). Ainsi, l’auteur peut conclure qu’il faut voir dans l’Amérique …… 9. Introduisez les citations dans le texte de dissertation suivant, en utilisant guillemets et parenthèses. Soulignez (ou mettez en italique) si nécessaire. Vous n’hésiterez pas à modifier les phrases, afin de rendre l’introduction des citations plus fluides. Référence : Victor Hugo, Hernani. Citations à insérer (dans l’ordre) : 1. Quand donc aurez-vous fini de conter votre histoire ? Croyez-vous donc qu’on soit à l’aise en cette armoire ? 2. J’offre mon amour à Madame Partageons. Voulez-vous ? J’ai vu dans sa belle âme Tant d’amour, de bonté, de tendres sentiments Que Madame, à coup sûr, en a pour deux amants. 3. Doña Sol : Ô ciel, au secours ! Hernani : Taisez-vous ! Doña Sol : Vous donnez l’éveil aux yeux jaloux. Hernani : Quand je suis près de vous, veuillez, quoi qu’il advienne, Ne jamais réclamer d’autre aide que la mienne. 39 Texte à compléter : Il existe dans les textes romantiques français quelques passages qu’on pourrait aisément qualifier de comiques. Hugo, le roi Charles Quint surgissant en pleine scène d’amour entre Hernani et Doña Sol : ……, on croit voir le drame se transformer en vaudeville. Le roi d’Espagne s’inscrit d’ailleurs délibérément dans ce genre théâtral en invitant Doña Sol et Hernani à former avec lui-même un ménage à trois aussi savoureux que vulgaire, comme il convient dans un vaudeville :…… On le voit dans la suite de la scène, car le héros romantique ne se départ jamais d’une hauteur virile parfois poussée jusqu’à un machisme d’un ridicule qui ne sied qu’au comique : …… 10. Proposez une ponctuation pour ce texte en plaçant correctement les divers signes de ponctuation et les différentes majuscules. jed avala coup sur coup trois macarons puis un grand verre d’alcool de prune avant de poursuivre mon père répéta t il finalement m’a parlé de william morris je voulais savoir si vous le connaissez ce que vous en pensez william morris c’est curieux que votre père vous en ai parlé presque personne ne connait william morris dans les milieux d’architectes et d’artistes qu’il fréquentait dans sa jeunesse apparemment si houellebecq se leva fouilla dans sa bibliothèque pendant au moins cinq minutes avant de sortir un mince volume à la couverture défraichie et jaunâtre ornée d’un entrelacs de motifs art nouveau il se rassit tourna avec précaution les pages tavelées et raidies tenez dit il finalement ça situe un peu son point de vue c’est tiré d’une conférence qu’il a prononcée à édimbourg en 1889 voilà en bref notre position d’artistes nous sommes les derniers représentants de l’artisanat auquel la production marchande a porté un coup fatal sur la fin il s’est rallié au marxisme mais au départ c était différent vraiment original il part du point de vue de l’artiste lorsqu’il produit une œuvre et il essaie de le généraliser à l’ensemble de la production industrielle et agricole chesterton a rendu hommage à william morris dans le retour de don quichotte c’est un curieux roman dans lequel il imagine une révolution basée sur le retour à l’artisanat et au christianisme médiéval se répandant peu à peu dans les îles britanniques supplantant les autres mouvements ouvriers socialiste et marxiste et conduisant au système de production industriel au profit de communautés artisanales et agraires (D’après HOUELLEBECQ M., La carte et le territoire, éd. Flammarion, Paris, 2010) 40 CHAPITRE 4 Les accords dans le système du nom 4.1. SYSTÈME DU NOM VS SYSTÈME DU VERBE Distinguons avant tout les deux éléments principaux qui constituent une phrase8 : 1. Le verbe C’est l’élément essentiel de la phrase : le verbe organise en effet autour de lui les relations que vont entretenir les divers groupes de mots entre eux (fonctions). Exemple : Ces étudiants belges apprécient le cinéma de Woody Allen. On ne peut supprimer le verbe « apprécient », sans quoi la phrase n’aurait plus aucun sens. Ce rôle particulier du verbe est souligné par la grammaire via toute une série de caractéristiques qui vont permettre de le distinguer de tout autre mot. C’est ainsi le seul type de mot qui comportera dans sa flexion tant des marques modales que des marques temporelles, des marques de nombre et de personne. Si l’on veut être sûr qu’un mot est bien verbe, il faut changer le temps : Ces étudiants appréciaient le cinéma de Woody Allen. On constate ici que seul le verbe change de forme. 2. Le système du nom On repère également en dehors du verbe des groupes de mots organisés le plus souvent autour de noms, noyaux de ces groupes de mots. Exemple : Ces étudiants belges apprécient le cinéma de Woody Allen. Dans un groupe nominal ordinaire, il y a trois types de mots variables : - deux sont essentiels : le déterminant (ces) et le nom (étudiants) ; - un est facultatif : l’adjectif (belges). Un groupe nominal peut également, comme l’adjectif, venir compléter un autre groupe nominal (exemple : de Woody Allen précise ici le groupe nominal cinéma). Un groupe nominal peut aussi se réduire à un pronom (exemple : Ils l’apprécient.) qui joue le même rôle qu’un nom. Il existe dans la phrase deux grands systèmes de mots variables : - le système du verbe, qui ne comprend que le verbe, et dont les flexions sont marquées par des désinences spécifiques (mode, temps, personne, nombre). - le système du nom, qui comprend les noms, les pronoms, les déterminants et les adjectifs, qui peuvent prendre une marque de genre et dont les pluriels sont marqués par des désinences complètement différentes de celles du verbe (s, x,…). 8 D’après GAÏDOURY A., L’orthographe aux concours, Studyrama, Paris, 2005, p. 42-43 41 4.2. LE FÉMININ DES NOMS ET DES ADJECTIFS 4.2.1. Règles et cas particuliers Règle générale : On forme généralement le féminin des noms et des adjectifs en ajoutant un e au masculin (exemples : un ami, une amie ; loyal, loyale). Cependant, il y a plusieurs cas particuliers: Les noms et adjectifs terminés par -er font leur féminin en -ère. Exemples: le berger, la bergère ; le sorcier, la sorcière ; printanier ; printanière. Certains noms et adjectifs doublent la consonne finale. Exemples: le paysan, la paysanne ; le chat, la chatte ; net, nette ; bas, basse ; annuel, annuelle. Certains noms et adjectifs changent la consonne finale. Exemples: le loup, la louve ; l'époux, l'épouse ; hâtif, hâtive ; malin, maligne ; frais, fraîche. Les noms terminés par -eur font leur féminin en: — -euse: Exemples: le coiffeur, la coiffeuse ; rieur, rieuse. — -ice: Exemples: l'inspecteur, l'inspectrice ; créateur, créatrice. — -esse: Exemples: le docteur, la doctoresse ; vengeur, vengeresse. Certains noms en -e font leur féminin en -esse. Exemples: le pauvre, la pauvresse. Les adjectifs en –et doublent généralement le « t ». Exemples : fluet, fluette ; violet, violette. Exceptions : complet, concret, désuet, discret, inquiet, replet, secret font –ète avec un seul « t ». Certains noms féminins diffèrent du nom masculin. Exemples: Gendre / bru, mari / femme, parrain / marraine, bélier / brebis, bouc / chèvre, cerf / biche, jars / oie... Certains noms d'animaux ne marquent que l'espèce; pour préciser le sexe, on ajoute le mot mâle ou femelle: Exemples: Un bouvreuil mâle / un bouvreuil femelle, une belette mâle / une belette femelle... 42 Quelques adjectifs particuliers au féminin : aigu / aigüe (A.O. aiguë), favori/favorite, andalou/andalouse, hébreu/hébraïque, vieux/vieille, coi/coite, mou/molle, beau/belle, tiers/tierce. 4.2.2. La féminisation des noms de métier, de fonction ou de titre9 La Communauté française de Belgique a adopté, le 21 juin 1993, un décret visant à féminiser les noms de métier, fonction, grade et titre. Ce décret de féminisation répond à l'évolution de la société où les femmes occupent de plus en plus de postes professionnels. Il permet de promouvoir l'égalité entre les hommes et les femmes car l'usage qui consistait à désigner des femmes par un terme masculin leur imposait des dénominations qui niaient une part importante de leur identité et occultait le rôle effectif qu'elles prennent sur les diverses scènes de la vie active. Plusieurs pays francophones ont également pris des mesures institutionnelles en la matière : - - en 1979, la Gazette officielle du Québec publiait un avis où l'Office de la langue française recommandait la féminisation des titres. en 1986, la France publiait une circulaire au Journal officiel sur la féminisation des noms de métier, grade ou titre, circulaire qui n'a cependant jamais été réellement appliquée. en 1988, la Suisse, plus particulièrement le Canton de Genève, adoptait un règlement dans le même sens. 1. Les noms terminés au masculin par une voyelle dans l'écriture Lorsqu'un « e » termine déjà la forme masculine, la forme féminine est identique à la forme masculine (ces formes sont dites épicènes). Exemples : une accordéoniste, une bandagiste, une cardiologue,... N.B. : il ne semble pas adéquat de créer des mots nouveaux en -esse car le procédé paraît vieilli. Néanmoins, les emplois consacrés par l'usage, tels que poétesse, prophétesse restent en vigueur. Lorsque les voyelles -a ou -o terminent la forme masculine, la forme féminine est identique à la forme masculine. Exemples : une dactylo, une imprésario, une soprano. 2. Noms terminés au masculin par une consonne dans l'écriture 9 D’après http://membres.lycos.fr/Clo7/grammaire/metier.htm 43 A. En général, le féminin des noms de métiers et de fonctions est formé par l'adjonction d'un « e » final à la forme masculine. Exemples : une artisane, une commise, une échevine, une lieutenante, une magistrate, une présidente,… Cette règle générale orthographiques: implique dans certaines occasions des conséquences a) le redoublement de la consonne finale : - -el/-elle Exemple : une contractuelle. - -ien/-ienne Exemples : une chirurgienne, une doyenne, une mécanicienne, une pharmacienne. - -on/-onne Exemple : une maçonne. b) l'apparition d'un accent grave : - -er/-ère Exemples : une conseillère, - -et/-ète Exemple : une préfète. une huissière, une officière, une ouvrière. B. Lorsque le nom masculin se termine par -eur : a) la forme féminine se termine par -euse lorsqu'au nom correspond un verbe en rapport sémantique direct. Exemples : une carreleuse, une chercheuse, une contrôleuse, une vendeuse. b) la forme féminine est identique à la forme masculine lorsqu'au nom ne correspond pas de verbe. Exemples : une docteur, une ingénieur, une procureur, une professeur. Cas particuliers : une ambassadrice, une chroniqueuse... C. Lorsque le nom masculin se termine par -teur : a) la forme féminine se termine par -teuse lorsqu'il existe un verbe correspondant qui comporte un « t » dans sa terminaison. Exemples : une acheteuse, une rapporteuse, une toiletteuse. Cas particuliers : une éditrice, une exécutrice, une inspectrice... En Suisse et au Québec, les cas énoncés ci-dessus deviennent des formes en -eure (ex. professeure). Il reste à l'usager la possibilité de choisir entre ces différentes façons de faire. L'usage décidera dans les décennies qui viennent. Pour docteur, on laissera le choix entre une docteur et une doctoresse. 44 b) la forme féminine se termine par -trice lorsqu'il n'existe aucun verbe correspondant ou lorsque le verbe correspondant ne comporte pas de « t » dans sa terminaison. Exemples : une administratrice, une apparitrice, une aviatrice, une directrice, une éducatrice, une rédactrice, une rectrice. D. Termes d'origine étrangère D'une manière générale, lorsque les noms de titres, fonctions, métiers sont d'origine étrangère, on préférera utiliser l'équivalent français et le féminiser selon les règles qui précèdent. Exemples : une joueuse de tennis, plutôt qu'une tenniswoman. Attention ! Certains noms ne se féminisent pas ou résistent à la féminisation. Exemples : une écrivain, une chef, une conseil (juridique), une mannequin, une marin, une médecin. 4.2.3. Le genre de certains noms La langue française est complexe et il est fréquent d'hésiter sur le genre d'un nom. Les deux listes ci-dessous rassemblent les noms qui sont fréquemment la source d'erreurs. 1. Les noms suivants sont masculins : un agrume l'amiante un antidote un antre un apogée un armistice un aromate un astérisque un astéroïde un astragale un augure un caducée un camée un cerne un emblème un équinoxe un esclandre un haltère un hémisphère un hyménée (litt.) un hypogée un météore un ovule un périgée un planisphère un tentacule un testicule la nacre une oasis une octave une orbite une orthographe la réglisse une scolopendre une stalactite une stalagmite 2. Les noms suivants sont féminins : une acné une algèbre une amnistie une anagramme une anicroche une apocalypse une apostrophe des arrhes (nom f.pl) une azalée une caténaire une ébène une échappatoire une écritoire une enzyme une épithète une escarre des immondices (nom f.pl.) une météorite 45 3. Certains noms ont un double genre. Leur signification varie selon le genre employé. Ce sont les mots suivants : Aigle : un aigle (oiseau) et une aigle (enseigne militaire) Amour est masculin au singulier et féminin au pluriel dans la langue littéraire : on dit les amours enfantines Cartouche : une cartouche et un cartouche (inscription ornementale) Couple : un couple (deux êtres) et une couple (deux choses) (litt.) Crêpe : une crêpe et un crêpe (tissu et caoutchouc) Délice est masculin au singulier : ce gâteau est un délice et féminin au pluriel dans la langue littéraire : les délices infinies du rêve Foudre : la foudre et le foudre (héros : un foudre de guerre) (également un tonneau de grande contenance) Gens est masculin pluriel quand l'adjectif est placé après : des gens intelligents et féminin pluriel quand il est placé avant : de vieilles gens Geste : un geste et la geste (ensemble d'exploits) : chanson de geste, les faits et gestes de quelqu'un Gîte : un gîte et une gîte (terme de marine) Greffe : une greffe et un greffe (juridiction : le greffe du tribunal) Livre : un livre et une livre (poids et monnaie) Manche : une manche et un manche Manœuvre : une manœuvre et un manœuvre Mode : un mode et une mode Œuvre : une œuvre (travail, réalisation) et un œuvre (en construction : le gros œuvre) Orge : une orge (la céréale entière) et un orge (grains d'orge sans leur enveloppe) : orge perlé Orgue est masculin au singulier : un orgue de Barbarie et féminin au pluriel : les grandes orgues Parallèle : une parallèle (une droite) et un parallèle (cercle parallèle à l'équateur) Pendule : une pendule et un pendule (instrument de radiesthésie) Physique : la physique et le physique Poste : une poste et un poste Tour : une tour et un tour Voile : une voile et un voile 4. Un petit mot enfin sur le genre des noms de ville : En l'absence de règle et par souci de simplification, les noms de villes et de localités s'accordent le plus souvent au féminin : Lille est grande, Carcassonne est entourée de fortifications. Mais les noms de villes comportant un article défini masculin s'accordent au masculin : Le Caire est situé sur le Nil ; Le Havre a été détruit en 1944. 46 EXERCICES Les marques du féminin 1. Accordez les adjectifs en italique La gestion hôtelier – des femmes coquet – une phrase incomplet – une fille mignon – une jeune musulman – ma fille cadet – des pièces spacieux – des réponses franc – des réflexions mielleux – une guérison partiel – une réponse immédiat – une maladie bien réel – une bref agonie – des chambres contigu – l’hôtellerie turc – la civilisation grec – la solution final – un nouveau élément – une tumeur bénin – des conceptions vieillot – une blague rigolo – une chevelure châtain – la santé public – une tiers personne – une prière exprès – la religion hébreu – Diane chasseur – ma glace favori –la partie défenseur –une douleur aigu. 2. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. Remplacez les blancs par l’article qui convient. Mère Barberin donne une tape à la queue de ____ poêle et fait sauter ____ crêpe. (Malot) L’ombre tranquille viendra d’___ crêpe noir envelopper la ville. (Boileau) ____ critique est aisée et l’art est difficile. (Destouches) Victor Hugo a des relations de plus en plus suivies avec ____ critique du Globe. (Sainte-Beuve) ____ garde meurt et ne se rend pas. (Cambronne) ____ garde coiffé d’un chapeau tyrolien sortait de sa maison. (Bazin) ____ poste est le lien de toutes les affaires, les absents deviennent, par elle, présents, elle est la consolation de la vie. (Voltaire) Et que chacun enfin d’un même esprit poussé, garde en mourant ____ poste où je l’aurai placé. (Racine) Des jardins de roses sort tout à coup ____ tour élancée. (De Vigny) D’abord je faisais ____ tour des terrasses surplombant l’abîme des bois. (Loti) ____ mémoire de ce sage vieillard était comme une histoire des anciens temps gravée sur le marbre. (Fénelon) Le ministre loua très fort les sentiments qui avaient dicté ____ mémoire, mais il en remit l’exécution à plus tard. (Vercel) ____ mousse épaisse et verte abonde a