Plan de la séance - Cours Français PDF

Summary

Ce document présente un plan de cours sur les figures de style en français. Il couvre les concepts d'analyse de texte, de Renaissance, et d'exemples de figures de style comme la comparaison, la métaphore, et la personnification. Le plan de cours mentionne également les Essais de Michel de Montaigne.

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Plan de la séance I. Récapitulatif II. L’analyse de texte| Les figures de style (suite) III. La Renaissance | Les Essais de Michel de Montaigne Les figures d’analogie Comparaison : rapprochement, à l’aide d’un outil de comparaison (« tel », « comme », « ainsi que » « de même que »), e...

Plan de la séance I. Récapitulatif II. L’analyse de texte| Les figures de style (suite) III. La Renaissance | Les Essais de Michel de Montaigne Les figures d’analogie Comparaison : rapprochement, à l’aide d’un outil de comparaison (« tel », « comme », « ainsi que » « de même que »), entre deux éléments ayant quelque chose en commun. Ex : « Il pleure dans mon cœur /Comme il pleut sur la ville. » (Verlaine, Romances sans Paroles) Métaphore : rapprochement, sans outil de comparaison, de deux éléments ayant quelque chose en commun, ce qui crée une image. Ex : « La rugueuse cathédrale était sa carapace. » (Hugo, Notre-Dame de Paris) Les figures d’analogie Personnification : figure qui attribue à des idées, ou à des choses, des actions ou des émotions proprement humaines. Ex : « C’est le vin herbé qui vous possède. » (Tristan et Iseut) Allégorie : représentation conventionnelle d’une notion abstraite (la mort, l’amour, la paix, la justice, etc.) par un être vivant. Ex : « Je vis cette faucheuse. Elle était dans son champ. / Elle allait à grands pas moissonnant et fauchant / Noir squelette laissant passer le crépuscule. » (Hugo, « Mors ») Ex : « Sa perte est assurée […] le Destin l’a jurée. » (Corneille, Horace) Figures allégoriques : quelques exemples Les figures d’analogie « La mort me pourchasse. » = ? « J’ai toujours craint la Mort. » = ? « La mort est un monstre insatiable. » = ? « La mort est comme un vide. » = ? Les figures d’analogie « La mort me pourchasse. » = personnification « J’ai toujours craint la Mort. » = allégorie « La mort est un monstre insatiable. » = métaphore « La mort est comme un vide. » = comparaison Pétrarque, Sonnet 61 Que bénis soient le jour, le mois, l’année, La saison, le temps qui s’enfuit, l’heure, l’instant Et ce lieu, dans ce beau pays, où deux beaux yeux Me firent prisonnier et m’enchaînèrent. Et béni soit le doux premier tourment Que j’éprouvai, ainsi captif d’Amour. Béni soit l’arc, bénies les flèches qui me percèrent, Bénie la plaie qu'elles m’ont faite au cœur. Bénis mes mots qui clamèrent sans nombre À tous échos le nom de ma dame. Bénis Les soupirs et les larmes et mon désir. Et bénis soient aussi tous ces écrits Où j’amasse sa gloire ; et ma pensée Qui ne sait qu’elle, et donc rien d’aucune autre. (Traduction de Yves Bonnefoy) Pétrarque, Sonnet 61 Que bénis soient le jour, le mois, l’année, La saison, le temps qui s’enfuit, l’heure, l’instantGradation Et ce lieu, dans ce beau pays, où deux beaux yeuxPersonnification Me firent prisonnier et m’enchaînèrent. Et béni soit le doux premier tourment Oxymore Que j’éprouvai, ainsi captif d’Amour. Allégorie Béni soit l’arc, bénies les flèches qui me percèrent, Anaphore Bénie la plaie qu’elles m’ont faite au cœur. Bénis mes mots qui clamèrent sans nombre Hyperbole À tous échos le nom de ma dame. Bénis Les soupirs et les larmes et mon désir. Et bénis soient aussi tous ces écrits Où j’amasse sa gloire ; et ma pensée Qui ne sait qu’elle, et donc rien d’aucune autre. (Traduction de Yves Bonnefoy) Les Essais (1580) de Michel de Montaigne Michel de Montaigne (1533- 1592) Noble de naissance Apprentissage précoce du latin, qu’il considère comme sa langue maternelle → Sa maîtrise du latin explique sa grande familiarité avec les littératures antiques Formation de juriste → Comme magistrat, Montaigne doit L’amitié avec La Boétie Montaigne se noue d’amitié avec Étienne de la Boétie, écrivain humaniste Boétie meurt très jeune (il a 32 ans) et lègue l’entièreté de sa bibliothèque privée à Montaigne Montaigne reconnaîtra plus tard qu’il n’aurait pas écrit ses Essais s’il avait conservé un ami à qui écrire L’amitié avec La Boétie « Dans l’amitié dont je parle, [nos âmes] se mêlent et se confondent l’une et l’autre en un mélange si parfait qu’elles effacent et ne retrouvent plus la couture qui les a jointes. Si l’on me presse pour dire pourquoi je l’aimais, je sens que cela ne peut s’exprimer qu’en répondant : parce que c’était lui, parce que c’était moi. » Montaigne, « De l’amitié », Les Essais Le projet des Essais Dans ses Essais, Montaigne se propose d’écrire ses réflexions les plus intimes sur les sujets qui l’intéressent, lui, personnellement. L’originalité de Montaigne tient à deux éléments : 1. Il invente un genre nouveau : l’essai. 2. Il ose écrire sur lui-même. Parenthèse « générique » Un genre littéraire regroupe des œuvres littéraires en fonction de certaines caractéristiques communes, comme les thèmes abordés ou le style d’écriture. Les genres sont des catégories qui permettent d’effectuer des distinctions et des classements. La plupart des domaines artistiques comportent un système de classification fondé sur les genres. Parenthèse « générique » : l’exemple de la musique Afrobeat Country Funk Hip-Hop Rock Techno Jazz Etc. Parenthèse « générique » : l’exemple du jazz Acid Jazz Bepop Big Band Cool Jazz Free Jazz Jazz Fusion Swing Etc. Parenthèse générique Quelques genres littéraires… La tragédie (ex : Phèdre de Racine) Genres théâtraux La comédie (ex : L’Avare de Molière) L’épopée (ex : L’Illiade de Homère) Le roman (ex : Harry Potter de J.K. Rowling)Genres Le conte philosophique (ex : Candide de Voltaire) narratifs Le manifeste (ex : Le manifeste du surréalisme de Breton) Genres L’essai (ex : Les Essais de Montaigne) argumentatifs Etc. 1. Le genre de l’essai Montaigne est l’inventeur du genre littéraire de l’essai. Le genre de l’essai se caractérise par sa liberté, ce qui le rend difficile à définir. L’essai est toujours écrit en prose. Le mot d’essai, tel que l’emploie Montaigne, comporte deux sens distincts. « Essayer » ou tâtonner Le plus souvent, la pensée de Montaigne tâtonne. « mes conceptions et mon jugement ne Tâtonner : Procéder avec marchent qu’à tâtons, hésitation et incertitude par chancelant, brochant et manque d'expérience ; essayer, expérimenter, chercher dans trébuchant » différentes directions avant Montaigne, « De l’institution des de trouver la solution. enfants », Les Essais « Essayer » ou peser Le verbe « essayer » dérive du mot latin exagiare, qui signifie « Je ne compte pas mes peser. emprunts, je les pèse. » Montaigne, « Des livres », Les Essais Dans la plupart de ses essais, Montaigne « pèse » diverses opinions, au sens où il en fait l’examen pour en déterminer le bien-fondé. « Essayer » ou peser 2. Écrire sur soi À la Renaissance, et ce, depuis la Rome Antique, l’écriture autobiographique est réservée aux gens illustres. Or Montaigne est un simple noble : un homme « de moyenne condition » « Je suis moi-même la matière de mon livre : il n’est pas raison que tu gaspilles ton loisir en un sujet si frivole et si vain » 2. Écrire sur soi Montaigne se démarque aussi par la manière dont il parle de lui-même. Il se donne à connaître à travers la description de ses réflexions, de ses observations, de ses habitudes et de ses goûts. « Ce sont ici mes fantaisies, par lesquelles je ne tâche point à donner à connaître les choses, mais moi. » Montaigne, « Des livres », Les Essais Les Essais : une diversité de sujets… « De l’institution des enfants » Remarques préliminaires… Le programme éducatif imaginé par Montaigne s’adresse à un garçon « bien né » Montaigne considère que l’enseignement de son époque est encore trop proche de l’enseignement médiéval. La réflexion pédagogique de Montaigne est fortement marquée par son humanisme Atelier 3

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