Économie de la Croissance Cours PDF
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Ce document traite de l'économie de la croissance, en se concentrant sur les déterminants de l'activité de R&D et la théorie de la croissance schumpétérienne. Il explore les différents facteurs influençant la recherche et le développement, ainsi que l'impact des innovations sur la croissance économique.
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Les déterminants de l’activité de R&D Les déterminants de l’activité de R&D L’espoir d’obtenir un avantage compétitif et exercer un pouvoir de marché, générant des bénéfices extraordinaires Les bénéfices extraordinaires espéré...
Les déterminants de l’activité de R&D Les déterminants de l’activité de R&D L’espoir d’obtenir un avantage compétitif et exercer un pouvoir de marché, générant des bénéfices extraordinaires Les bénéfices extraordinaires espérés varient selon La théorie de la croissance schumpéterienne l’efficacité de la protection de la propriété intellectuelle imitation Une version du modèle de Aghion et Howitt (1992) la taille du marché de lancement et exploitation (présentée dans le chapitre 4 de leur livre de 2009) ouverture commerciale, mondialisation... où la croissance résulte de l’investissement en R&D, partage des risques et disponibilité de financement : choisi dans le but d’exercer temporairement un pouvoir de investisseurs spécialisés (venture capital ), marché taille du marché financier et opportunités de diversification l’obsolescence induite par les innovations futures : la destruction-créatrice de Schumpeter 221 222 Les déterminants de l’activité de R&D La théorie de la croissance schumpéterienne La théorie de la croissance schumpéterienne L’économie est composée de trois secteurs Une version du modèle de Aghion et Howitt (1992) (présentée dans le chapitre 4 de leur livre de 2009) le secteur de production des biens de consommation Un modèle avec des innovations stochastiques, qui - entreprises en concurrence pure et parfaite permettent demonter une échelle de technologies le secteur de production d’un bien intermédiaire - t dénote le niveau de la tech ologie, soit sa “génération” - une entreprise en monopole (protégée par un brevet) - en ordre séquentiel de la moins à la plus productive - t ne dénote pas le temps ici le secteur de la R&D - le progrès technique est dépend de la fréquence des - entreprises en concurrence pure et parfaite innovations - c’est à dire du nombre d’innovations effectivement réalisées sur une intervalle de temps donnée 223 224 La théorie de la croissance schumpéterienne La théorie de la croissance schumpéterienne Procédure : pour chaque secteur 1) on pose les hypothèses sur les technologies 1) Les technologies 2) on analyse les décisions des firmes, en supposant qu’elles visent à maximiser leur profit espéré le secteur de production des biens de consommation 3) on boucle l’équilibre macroéconomique : emploie le travail L et du bien intermédiaire x les comportements sont compatibles sur chaque marché Yt = (At L )1−α xtα (1) Il est suit un niveau d’activité de R&D à l’équilibre, donc une fréquence des innovations, la productivité du travail A dépend de la qualité du bien d’où un rythme de progrès technique, qui détermine le taux intermédiaire (technologie incorporée) de croissance espéré du PIB par travailleur 4) Exercice de statique comparative sur ce taux de croissance : comme celui-ci varie avec chacun des paramètres définis à l’étape (1) ci-dessous, d’où on tire des préconisations de politique économique 225 226 La théorie de la croissance schumpéterienne La théorie de la croissance schumpéterienne 1) Les technologies le secteur de la R&D emploie du bien final en quantité R 1) Les technologies il produit de manière aléatoire une innovation le secteur de production d’un bien intermédiaire emploie qui pourra être mise sur le marché la période suivante l’innovateur obtient un brevet pour la production d’un bien du bien final, selon une technologie intermédiaire de meilleure qualité que l’existant 1 unité de bien final ⇒ 1 unité de bien intermédiaire At+1 = γAt γ>1 (2) (externalité intertemporelle : “sur les épaules de géants”) une seule entreprise peut vendre le bien de qualité A l’innovation arrive avec une probabilité ! Rt - La partie de production qui reste disponible pour la µt = ϕ ⋆ ∈ [0, 1), ϕ′ > 0, ϕ′′ ≤ 0 (3) At consommation et l’investissement est donc soit µt = ϕ(nt ) ≡ λntσ (4) PIBt = Yt − xt (1) Rt où nt ≡ ∈ (n, n), σ ∈ (0, 1) et n, n, λ tel que µ ∈ [0, 1] At⋆ Définition At⋆ ≡ γAt au dénominateur, un effet dû à la complexité croissante de l’innovation : pour maintenir la probabilité d’innovation constante, il faut investir de plus en plus en R&D au fur et mesure que la frontière technologique avance 227 228 La théorie de la croissance schumpéterienne La théorie de la croissance schumpéterienne 2) le secteur de production des biens de consommation (en 2) le secteur de production du bien intermédiaire CCP) le monopole choisit xt , sachant (5) pour l’entreprise représentative choisit L et xt , sachant (1), pour max Πt = pxt xt − pY xt max pY Yt − wt Lt − pxt xt xt = α (At L )1−α xtα − pY xt pY = 1 est le numéraire ses fonctions de demande (inverse) de chaque facteur sont étant donné pY = 1, il produit α 2 xt wt = (1 − α)At xt = α 1−α At L (6) At L 1 At L 1−α ⇒ pxt = α pxt = α (5) xt ⇒ Πt = πAt L (7) c’est cette courbe de demande que le monopole du bien 1+α intermédiaire prend en compte où on a défini π ≡ (1 − α)α 1−α. 229 230 La théorie de la croissance schumpéterienne La théorie de la croissance schumpéterienne 2) le secteur de la R&D (en CCP) 3) bouclage du modèle le laboratoire de R&D représentatif investit R pour substituant pour xt de (6) dans (1), puis le résultat dans maximiser son profit espéré net du coût, sachant (3) (1), on a ! Rt PIBt max Et (ΠR&D,t+1 ) = max ϕ ⋆ Π⋆ 2α 2α t − pY Rt PIBt = α 1−α (1 − α2 )L · At ⇒ = α 1−α (1 − α2 ) · At Rt Rt At L étant donné pY = 1, il choisit Rt tel que donc le revenu par travailleur augmente au même pas que ! ⋆ l’amélioration de la technologie A ′ Rt Πt ϕ =1 le taux de croissance de la technologie est aléatoire, selon At⋆ At⋆ l’arrivée ou pas d’une ou plusieurs innovations d’après (7) le profit “prime” l’innovateur, Π⋆ est en espérance la technologie s’améliore au taux, et donc le proportionnel à la technologie ciblée A ⋆ , d’où revenu par travailleur croı̂t au taux ϕ′ (nt ) πL = 1 At⋆ − At At − At avec la forme de ϕ(n) en (4) on a l’investissement en R&D gt = (1 − µt ) + µt At At normalisé d’équilibre et la probabilit 1 é d’innovation associée = µ(γ − 1) e n = (σλπL ) 1−σ 1 σ 1 σ = (γ − 1)λ 1−σ (σπL ) 1−σ (9) µ =λ e 1−σ (σπL ) 1−σ (8) 231 232 La théorie de la croissance schumpéterienne La théorie de la croissance schumpéterienne Résultat : Facteurs de la croissance schumpéterienne Résultat : Facteurs de la croissance schumpéterienne A l’équilibre le revenu par travailleur croı̂t au taux espéré 3) A l’équilibre le revenu par travailleur croı̂t au taux espéré 1 σ 1 σ g = (γ − 1)λ 1−σ (σπL ) 1−σ g = (γ − 1)λ 1−σ (σπL ) 1−σ 4) Quelque préconisation pour la politique économique : 4) qui est d’autant plus élevé que Investir dans l’éducation, notamment supérieure, car elle λ l’investissement en R&D est productif, au sens qu’il produit favorise la productivité de la R&D (taille de λ) l’innovation avec une plus grande probabilité Investir surtout s’il y a un retard technologique, γ la taille des innovations est grande, soit que l’innovation puisqu’alors on peut plus facilement cibler des augmente la productivité du travailleur qui l’utilise améliorations technologiques importantes (taille de γ) L la taille de l’économie est grande, c’est l’effet de l’échelle Permettre aux entreprises d’opérer sur des marchés du marché sur lequel on vend le nouveau produit vastes, par l’ouverture commerciale par exemple et la π que le pouvoir de marché de l’innovateur est élevé réduction des barrières à l’entrée (taille de L ) (protection de l’imitation et faible concurrence) Protéger efficacement les droits de propriété intellectuelle (π). 233 234 La théorie de la croissance schumpéterienne La théorie de la croissance schumpéterienne : Résultat : Facteurs de la croissance schumpéterienne symboles t génération de al technologie A l’équilibre le revenu par travailleur croı̂t au taux espéré At productivité du travailleur qui utilise le bien intermédiaire de génération t Y production brute 1 σ dont une partie x/Y est employée dans le cycle de production g = (γ − 1)λ 1−σ (σπL ) 1−σ L population active x quantité de bien intermédiaire De plus 1/α taux de marge de l’innovateur - La corrélation négative entre niveau de concurrence et π pouvoir de marché effectif de l’innovateur innovation et croissance économique n’est pas validé Π profit du brevet empiriquement : Π⋆ profits espérés par les laboratoires de R&D l’absence de concurrence ne stimule point l’innovation γ taille de l’amélioration de la productivité due à une innovation µ probabilité d’une innovation sur une période ⇒ version adaptée du modèle R dépenses en R&D (partie non consommée de la production nette Y − x) - Le “vol de rente” : L’innovation peut excéder le niveau At⋆ frontière technologique (At⋆ ≡ γAt ) n effort de R&D (n ≡ R/A ⋆ ) socialement souhaitable : l’innovateur obtient un droit de λ productivité de l’effort en R&D monopole temporaire sur une technologie qui vaut γAt σ rendements instantanés décroissants de l’effort en R&D alors qu’il n’a amélioré la technologie que de (γ − 1)At ! De l’alphabet grec : Cette possibilité est liée à la destruction-créatrice α alpha, π pi, Π pi majuscule, γ gamma, µ mu, λ lambda, σ sigma 235 236 La R&D, l’innovation et la croissance La R&D, l’innovation et la croissance Une approche versatile qui peut être adaptée pour traiter une variété de questions, parmi lesquelles Une approche versatile qui peut être adaptée pour traiter une variété de questions, parmi lesquelles (2) La complémentarité entre innovation et accumulation de capital physique : (1) Le rôle de l’éducation à la Nelson-Phelps si le bien intermédiaire vendu en situation de monopole en c’est le niveau de l’éducation de la population active qui raison du brevet est produit avec du capital (il s’agit par détermine le taux de croissance du revenu par travailleur : exemple d’un service fourni par de biens d’équipement), une population active mieux éduquée permet d’accroı̂tre alors le plus abondant est le capital, le plus faible est le durablement le taux de croissance, sans besoin de coût de production du bien intermédiaire et plus grand le poursuivre l’augmentation des niveaux d’étude profit de l’innovateur ; (différemment de Lucas 1988) donc investir davantage, accroı̂t la disponibilité de capital, réduit son coût, augmente les profits, ce qui stimule l’innovation 237 238 La R&D, l’innovation et la croissance La R&D, l’innovation et la croissance Une approche versatile qui peut être adaptée pour traiter une variété de questions, parmi lesquelles Une approche versatile qui peut être adaptée pour traiter une (3) Le progrès technique biaisé à la Acemoglu : variété de questions, parmi lesquelles si l’investissement en R&D peut cibler des améliorations de (4) Le rattrapage partiel des pays “imitateurs” : la productivité d’un facteur, tel que le travail qualifié, plutôt si imiter est plus simple qu’inventer à la frontière qu’un autre, tel que le travail peu qualifié, alors la R&D technologique, on aura une externalité positive de la part peut se concentrer sur des innovations complémentaires des pays qui investissent en R&D pour faire avancer cette au travail qualifié si l’on anticipe une augmentation de frontière, sur les pays qui imitent. En même temps, l’offre relative de ces travailleurs, et en même temps les l’imitation demande des moyens, afin d’adapter les jeunes peuvent choisir des études longues en anticipant le technologies aux conditions locales (par exemple en développement de technologies permettant aux termes d’abondance relative de facteurs de production), et travailleurs qualifiés de devenir plus productifs pour dépasser les limites posées par le savoir qui circule (l’orientateur). En conséquence l’économie peut “dériver” tacitement entre et avec les travailleurs. de manière favorable à un sous-groupe de travailleurs 239 240 La R&D, l’innovation et la croissance Une approche versatile qui peut être adaptée pour traiter une variété de questions, parmi lesquelles (5) La potentielle dématérialisation : changement climatique, rareté de ressources naturelles Puisque le progrès technique résulte d’investissements non matériels et s’appuie sur un processus d’accumulation de connaissances conceptuellement illimité, un rythme suffisamment soutenu d’innovation peut plus que compenser l’effet dépressif sur la croissance du PIB résultant d’une éventuelle réduction des entrants naturels limités, tels que les émissions à gaz à effet de serre, le pétrole, ou les minerais. Cela n’est pas possible quand le progrès technique résulte directement du processus d’accumulation de capital (modèle AK) 241 242 L’efficacité et les barrières au développement Les différences d’efficacité Productivité = Technologie × Efficacité Les origines des inefficacités Doit-on imputer les grandes différences internationales de 1 sous-occupation et chômage productivité 2 l’allocation inefficace des facteurs entre secteurs à différents niveaux technologiques (barrières à la mobilité, réglementations...) ou à différences dans l’efficacité ? 3 opposition à l’adoption de technologies supérieures (mouvement luddiste, corporations...) Déf. : l’efficacité est l’efficience avec laquelle les facteurs de 4 emplois non productifs production et la technologie (le savoir) sont exploités pour (recherche de rentes...) obtenir du produit (revenu) 243 244 Le progrès technique et croissance économique Le caractère spécifique à la technologie La technologie est du savoir, donc un bien public un bien non-rival∗ : Si le progrès technique détermine le taux de croissance du revenu par habitant de long terme, 1) un coût fixe important pour la création du savoir 2) mais un coût marginal de sa reproduction négligeable et il est donc en grande partie responsable des différences de niveau de revenu par tête entre pays, ✓ potentiel d’utilisation économique énorme ⇒ il est socialement efficace (maximisation du surplus global) il est important de comprendre de laisser tout potentiel usager qui tire une utilité ou bénéfice positif (donc supérieur au coût marginal) utiliser le Quels facteurs expliquent le progrès technique ? bien ou service ∗ : Bien ou service caractérisé par la non rivalité d’usage entre utilisateurs 213 214 Le caractère spécifique à la technologie Le caractère spécifique à la technologie La technologie est du savoir, donc un bien public La technologie est du savoir, donc un bien public exclusion de l’usage gratuit difficile : un bien non-rival∗ : ⇒ Comment rémunérer l’inventeur ? / financer le coût fixe ? 1) un coût fixe important pour la création du savoir ✓ Le droit qui limite l’imitation et la concurrence pour 2) mais un coût marginal de sa reproduction négligeable accroı̂tre les incitations à inventer et innover ✓ potentiel d’utilisation économique énorme - droit de propriété intellectuelles (brevets, droits d’auteurs) ✓ savoir cumulatif et innovations cumulatives - la pratique du secret industriel Newton construit “sur les épaules de géants” ⇒ concurrence imparfaite ! - le nouveau savoir contribuent au stock de connaissances, et sert d’entrant à la production future de nouveau savoir (la - mais aussi : prix publics, récompenses honorifiques recherche, l’innovation). Son rôle comme entrant est ◦ Remarque : des incitations extra-économiques conduisent à la (i) aléatoire (beaucoup d’innovations sont “oubliées”) (ii) très productif : la création de nouvelles connaissances se contribution volontaire (communautés open source, science base en partie sur la combinaison entre les idées fondamentale) existantes (calcul combinatoire) ✓ Problème d’appropriation de valeur sociale générée par ∗ : Bien ou service caractérisé par la non rivalité d’usage entre utilisateurs l’inventeur/innovateur. L’innovateur ne peut capter qu’une fraction de cette valeur 215 216 Déterminants économiques du progrès technique Déterminants économiques du progrès technique Des investissements et efforts intentionnels On étudie deux approches : au XVIII et XIX siècles : les inventeurs (Mokyr The lever of riches, Oxford Un. Press) le progrès technique conséquence involontaire de les activités de recherche et développement (R&D) décisions économiques : apprentissage par la pratique les acteurs : (donnée 2020, source OCDE R&D Statistics) cadre d’analyse en équilibre général avec concurrence pure et parfaite avec externalités le progrès technique résultat des innovations, introduites sur le marché afin de bénéficier d’un avantage sur la concurrence et ainsi gagner des bénéfices extraordinaires : croissance générée par la R&D cadre d’analyse en équilibre général avec concurrence imparfaite la protection des droits de propriété intellectuelle limites à l’imitation et à la concurrence ⇒ analyse en concurrence imparfaite ! Étudier les parties indiquées sur el site moodle des chapitres 2 et 4 du livre les 3P Paul, Philippe & Peter : Romer (1990), Aghion et Howitt (1992) de Aghion et Howitt (2009) 217 218 L’apprentissage par la pratique L’apprentissage par la pratique Arrow (1962), Frankel (1962), puis P. Romer (1986) Considérons N entreprises Une externalité technologique : Technologie de l’entreprise i ∈ {1, 2,..., N} (telle qu’elle la L’investissement par une entreprise expose ses travailleurs perçoit) à des nouvelles expériences yit = Ãt kitα Lit1−α ; α ∈ (0, 1) ainsi ils deviennent plus productifs yi , ki et Li produit, capital et emploi de la firme i Les travailleurs et les nouvelles pratiques se déplacent et Ãt est la productivité agrégée (niveau de la technologie se diffusent entre les entreprises dans l’économie) donnée par les investissements passés L’entreprise qui a investi tire profit de son investissement Iit de l’ensemble des N entreprises : effet d’apprentissage seulement en partie N t−1 η N η Elle se comporte comme en concurrence pure et parfaite, X X (t−1−s) X Ãt ≡ (1 − δ) Iis = kit où η > 0 contrainte par des rendements marginaux décroissants du i=1 s=−∞ i=1 capital 219 220 L’apprentissage par la pratique L’apprentissage par la pratique Traitant les entreprises comme identiques Le modèle aK de croissance endogène N X Kt Yt = aKt Kt ≡ ki = N · kit ⇒ kit = N i=1 Comme dans Harrod-Domar avec travail abondant : Effet d’apprentissage ⇒ la productivité agrégée s’écrit puisqu’il y a rendements d’échelle constants par rapport au η Ãt = Kt capital, l’accumulation de capital génère une croissance durable du revenu par travailleur On peut remplacer Ãt , kit et Lit = NL dans la fonction de production de l’entreprise i : yit = Ãt kitα Lit1−α Condition α + η = 1 ⇔ η = 1 − α : un progrès technique qui Pour calculer le produit agrégé Yt = N P économise le travail, soit neutre au sens de Harrod i=1 yit : (comme dans le modèle de Solow-Swan) α 1−α η Kt Lt α+η Yt = N · Kt = L 1−α Kt Posons par exemple un taux d’épargne exogène s ∈ (0, 1), N N alors l’accumulation de capital si α + η = 1 et définissant a ≡ L 1−α constant, on obtient le modèle aK de croissance endogène ∆Kt ∆Kt = sYt − δKt = saKt − δKt ⇒ = sa − δ Yt = aKt Kt 221 222 L’apprentissage par la pratique L’apprentissage par la pratique Le modèle aK de croissance endogène Le modèle aK de croissance endogène Yt = aKt Yt = aKt Résultat : Croissance endogène dans le modèle AK ◦ Le taux de croissance du revenu par travailleur est d’autant Comme ∆Y t ∆Kt Yt = Kt , on peut avoir une croissance durable plus élevé que le taux d’épargne est grand si le taux d’épargne est suffisamment élevé (s > δ/A ) ◦ Il n’y a pas de dynamique de transition : le système atteint ∆Yt de suite son équilibre de long terme caractérisé par le taux = sa − δ > 0 de croissance constant du revenu par habitant Yt ∆yt Le revenu par travailleur croit indéfiniment si ce taux de = sa − δ − n yt croissance est supérieur au taux de croissance de la population (active) : si ∆L /L = n alors ∆yt /yt = sa − δ − n ◦ il y a rendements d’échelle constants par rapport au capital ◦ Il n’y a pas de convergence des niveaux de vie entre pays : au niveau agrégé, mais pas à l’échelle de l’entreprise : on comparez l’évolution du revenu par travailleur entre deux peut alors mener l’analyse en supposant un comportement pays caractérisés par des taux d’épargne différents en de type “concurrence pure et parfaite” à l’échelle micro utilisant le modèle aK puis le modèle de Solow-Swan 223 224 Éducation et niveau de vie Éducation et niveau de vie Niveau de capital humain h exogène dans le modèle de Solow augmenté Y = aK α (hL )1−α ⇒ y = h 1−α ak α Si l’accumulation de capital humain s’arrête à un niveau h̄ ≡ (H/L )∗ , l’économie converge vers un l’état stationnaire où k = k ∗ tel que ∆k = 0, donc α sK 1−α 1 y ∗ = h̄a 1−α n+δ Statique comparative : entre deux pays identiques sauf pour h ∗ yi∗ hi ∗ = yj hj ρ > 0 ; estimé > effectif ; exceptions Singapour, Pologne 185 186 Éducation et niveau de vie Les différences de capital humain sont insuffisantes pour expliquer à elles seules les différences internationales de niveaux de vie c’était la même chose pour les différences de capital physique en combinant ces deux facteurs on améliore la prédiction comparaison Uganda/EU : yi /yj = 0, 03 le décalage de ki /kj expliquerait un yi /yj = 0, 33 le décalage de hi /hj expliquerait un yi /yj = 0, 45 ensemble les décalages de ki /kj et hi /hj expliqueraient un yi /yj = 0, 15 187 188 Plan de cours L’évolution de la productivité : définitions et mesures 1) Déterminants apparents I L’accumulation de capital physique Une définition 1. l’épargne exogène (modèle de Solow-Swan) la productivité est la manière de transformer les facteurs 2. l’épargne endogène (agent représentatif immortel ; générations imbriquées) de production en produit II L’accumulation du travail et des compétences 3. la démographie (choix de fécondité, Becker ; Galor and Weil) Y = F(K , L ) 4. l’éducation (Mankiw, D. Romer et Weil ; Lucas ; Nelson et Phelps) deux pays ont différents niveaux de productivité si leurs 2) L’évolution de la productivité totale des facteurs fonctions F(.) différent 5. Mesurer les différences de productivité et leur évolution Ex. : deux travailleurs avec les mêmes outils et temps à (la comptabilité du développement) 6. La théorie Schumpéterienne : innovations issues de la R&D disposition (P. Romer ; Aghion et Howitt) Productivité = Technologie × Efficacité 7. L’incitation à l’effort et l’efficacité Comment mesurer les différences de productivité entre pays ? 3) Les déterminants fondamentaux 8. La géographie, les ressources naturelles, la culture ce sera mesuré par la différence résiduelle des PIB (Y ) 9. Le rôle des institutions politiques et économiques une fois prise en compte la différence de disponibilité de (North ; Acemoglou et Robinson) facteurs (K , L ) 4) A 50 ans du rapport Les limites de la croissance 189 190 Différences internationales de niveau de productivité Différences internationales de niveau de productivité Comptabilité du développement En spécifiant la fonction de production on peut quantifier le rôle Comptabilité du développement de chaque facteur, et donc déduire les différences de Entre deux pays i et j : productivité !α !1−α yi Ai ki hi Cas Cobb-Douglas Y = AK α (hL )1−α ⇒ y = Ak α h 1−α = yj Aj kj hj Rôle de facteurs : k α h 1−α Si yi = yj alors que k α h 1−α < k α h 1−α , ⇒ Ai > Aj i i j j Rôle de la productivité : A Si yi > yj alors que k α h 1−α = k α h 1−α , ⇒ Ai > Aj Attention : changement de notation A au lieu de a comme productivité i i j j totale (ou globale) des facteurs 191 192 Différences internationales de niveau de productivité Différences internationales de niveau de productivité Comptabilité du développement !α !1−α Comptabilité du développement Aj yj ki hi = !α !1−α Ai yi kj hj Aj yj ki hi = Méthodologie : Ai yi kj hj données sur le PIB, le capital physique et le capital humain par travailleurs : y, k , h Table – Un exemple hypothèse sur la forme fonctionnelle de la fonction de pays y k h production agrégée (par exemple : une fonction 1 24 27 8 Cobb-Douglas) 2 1 1 1 estimation économétrique ou calibration sur données des avec fonct. de prod. agrégée C-D et α = 1/3 paramètres de la fonction de production (par exemple la valeur de α) 193 194 Différences internationales de niveau de productivité Différences internationales de niveau de productivité Comptabilité du développement Comptabilité du développement Table – Productivité et retard par rapport aux E-U Problèmes potentiels de la méthode : la spécification de la fonction de production pays y k h facteurs productivité Etats-Unis 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 la séparation entre facteurs et technologie Canada 0,76 1,02 0,98 0,99 0,77 la mesure des dotations factorielles Japon 0,74 1,37 0,87 1,00 0,73 capital physique : (Kt = ∞i=1 γIt−i − δKt−i ) P Royaume-Uni 0,70 0,80 0,82 0,81 0,87 Pérou 0,20 0,24 0,77 0,52 0,39 différences dans la dépréciation ou l’obsolescence (δ) Inde 0,086 0,047 0,55 0,24 0,35 différence dans l’affectation de l’investissement (γ) capital humain : différences importantes des A qualité des études variété des cas : même y avec combinaisons factorielles différente mortalité par niveau d’éducation différentes ; même y avec différente combinaison A /facteurs ; différents A impliquant diff. y 195 196 Différences int.les de la croissance de la productivité Différences int.les de la croissance de la productivité Comptabilité de la croissance Comptabilité de la croissance Le résidu de Solow : (mesure de notre ignorance) Une version “dynamique” de l’approche, proposée par Solow ∆A ∆y ∆k ∆h = −α − (1 − α) ∆y ∆A ∆k ∆h A y k h y = Ak α h 1−α ⇒ = +α + (1 − α) y A k h (logarithme puis dérivée par rapport au temps) Table – Un exemple Le résidu de Solow : y k h ∆A ∆y ∆k ∆h 1983 9000 20 5 = −α − (1 − α) 2019 33000 40 15 A y k h %/an 3.7% 2% 3% La mesure de notre ignorance : la croissance du PIB par avec fonct. de prod. agrégée C-D et α = 1/3 travailleurs que nous ne savons par attribuer à l’augmentation Aux EU 1960-98 : des facteurs de production ∆y ∆k ∆h y = 1, 86%/an avec k = 2, 06%/an et h = 0, 54%/an ∆A ⇒ A = 0, 81%/an, soit 0, 81/1, 86 = 44% de la croissance ! 197 198 Différences int.les de la croissance de la productivité Différences int.les de la croissance de la productivité Comptabilité de la croissance Comptabilité de la croissance Table – “A tale of two cities” A. Young JPE 1995 Hong-Kong Singapour ∆y y 6,1% 7,0% ∆A A 2,3% 0,2% Données 1966-90 Le cas Singapour sK de 11% en 1966 à 40% en 1990 éducation secondaire de 15,8% en 1966 à 66,3% en 1990 199 200 CROISSANCE ÉCONOMIQUE ET PRODUCTIVITÉ Différences int.les de la croissance de la productivité Le rôle de la technologie dans la croissance Graphique 2 — Décomposition comptable de la croissance annuelle moyenne du PIB de 1890 à 2015 (en % et en points de pourcentage) 4,5 4,0 L’accroissement de la productivité peut résulter du progrès 3,5 technique 3,0 2,5 Productivité = Technologie × Efficacité 2,0 1,5 Déf. : un changement du savoir-faire permettant de produire 1,0 davantage avec une quantité inchangée de facteurs de 0,5 production. 0 Comment expliquer le progrès technique ? –0,5 –1,0 Quelle part des variations int.les de la productivité est États-Unis Zone Royaume- Japon Allemagne France Italie Espagne euro Uni expliquée par les écarts technologiques ? Durée du travail Lecture : en moyenne, de 1890 à 2015, le PIB des États-Unis a crû © Futuribles | Téléchargé le 21/10/2021 sur www.cairn.info via BIU Montpellier (IP: 162.38.22.246) © Futuribles | Téléchargé le 21/10/2021 sur www.cairn.info via BIU Montpellier (IP: 162.38.22.246) de 3,3 %. Les contributions à cette croissance étaient de – 0,4 Taux d’emploi point pour la durée du travail ; 0,2 point pour le taux d’emploi ; PGF 1,3 point pour la population ; 0,5 point pour l’intensité capitalis- Intensité capitalistique tique ; et 1,7 point pour la productivité globale des facteurs (PGF). Population Source : BERGEAUD Antonin, CETTE Gilbert et LECAT Rémy, « Produc- tivity Trends […] », op. cit. et site Internet http://www.longterm PIB productivity.com 201 Source : Bergeaud, Cette, Lacet (2017) dans Furturibles 202 centage au Royaume-Uni, pays où la productivité était déjà la plus élevée en Visitez : http ://www.longtermproductivity.com/ début de période, à 3,1 points au Japon, pays où elle était la plus faible. Et, au sein de la contribution de la productivité horaire du travail, celle de la PGF apparaît partout nettement plus importante que celle de l’intensité ca- pitalistique. Pour autant, la décomposition de la contribution de la produc- tivité du travail entre celles de la PGF et de l’intensité capitalistique souffre Les caractéristiques du progrès technique d’inévitables fragilités statistiques. Trois des principales fragilités méritent Le progrès technique dans le modèle de Solow-Swan d’être signalées. Tout d’abord, la pondération des deux principaux facteurs nécessaires au calcul de la PGF appelle des hypothèses fortes, par exemple Sous la forme de progrès neutre au sens de Harrod celle d’une stabilité dans le temps. Ensuite, le partage volume-prix de l’in- vestissement, et donc du capital en valeur, repose sur des indices de prix de Trois typologies traditionnelles Yt Kt l’investissement qui peinent à bien prendre en compte les gains de perfor- mance des investissements, et tout particulièrement des technologies de l’in- Y = F(K , At L ) ; ỹ ≡ ; k̃ ≡ ⇒ ỹ = f (k̃ ) le progrès technique neutre au sens de Hicks (1932) : formation et de la communication (TIC) 9. Enfin, la construction du stock At L At L Y = F(K , L , t) = T F̃(K , L ) 9. Voir par exemple sur ce point Byrne David M., Oliner Stephen D. et Sichel Daniel E., « Is the Information Technology Revolution Over? », Internationalt Productivity Monitor, n° 25, prin- temps 2013, p. 20-36. ∆K = sY − δK ; ∆L /L = n ; ∆A /A = g le progrès technique neutre au sens de Harrod (1942) : 29 Y = F(K , At L ) ∆k̃ ∆K ∆A ∆L le progrès technique neutre au sens de Solow (1969) : = − − k̃ K A L Y Y = F(K , L , t) = F(Bt K , L ) = s − (δ + g + n) K AL Représentation : déplacement des isoquants. = sF 1, − (δ + g + n) K = sF(1, 1/k̃ ) − (δ + g + n) 203 204 Le progrès technique dans le modèle de Solow-Swan Le progrès technique dans le modèle de Solow-Swan ∆k̃ = s · F(k̃ , 1) − (δ + g + n)k̃ Résultat de Solow La croissance des niveaux de vie à long terme est due au = s · f (k̃ ) − (δ + g + n)k̃ progrès technique : ∆(Y /L )/(Y /L ) = g même structure formelle que le modèle de Solow de base Rôle du progrès technique : donc il admet un unique état stationnaire sous les contrer les rendements marginaux décroissants à hypothèses 1 et 2 (fonct. de prod. agrégée néoclassique et l’investissement en capital physique conditions © futuriblesd’Inada) n° 417. mars-avril 2017 (éventuellement aussi de l’accumulation de capital humain) cet état stationnaire k̃ ∗ est globalement stable l’amélioration de la technologie “augmente” le facteur rare maisde son et contraignant : le travail capital interpr à partir deétation est différente données d’investissement : des hypothèses de nécessite K mortalité des différentes composantes K de l’investissement, et ces pour cette raison il faut un progrès technique neutre au ≡ si k̃ taux de hypothèses alors k ≡ AL et leur évolution dans le temps sontLbasées surau est constant croı̂t même rythme des informations quelacunaires. A , soit Pour au cette tauxraison, constant et par on privilégie exog ènel’analyse la suite g de la pro- sens de Harrod ductivité horaire du travail, dont l’évaluation, déjà fragile, est cependant plus le mrobuste ême que estcelle vraide lapour. ≡ Y /L PGF 10y Le graphique 3 fournit une représentation du taux de croissance annuel moyen de la productivité horaire du travail de 1890 à 2015 dans les quatre 205 principaux ensembles du monde développé : les États-Unis, la zone euro, le 206 Royaume-Uni et le Japon. Afin de dégager les principales tendances sous- jacentes aux évolutions de la productivité, ces dernières ont été lissées, ce qui permet de faire disparaître les fluctuations de court terme 11. Le tableau 1 fournit par sous-périodes le taux de croissance de la productivité horaire du travail dans ces mêmes principales économies développées. Concernant les Différences int.les de la croissance de la productivité États-Unis, les principaux faits stylisés suivants apparaissent : — À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, la productivité du travail Une nouvelle stagnation ralentit. Cette séculaire période correspond ? à l’épuisement des effets de la première Graphique 3 — Taux de croissance annuel moyen de la productivité horaire du travail de 1890 à 2015* (en %) © Futuribles | Téléchargé le 21/10/2021 sur www.cairn.info via BIU Montpellier (IP: léchargé le 21/10/2021 sur www.cairn.info via BIU Montpellier (IP: 162.38.22.246) 8 Japon 7 6 5 Zone euro 4 3 2 États-Unis 1 Royaume-Uni 0 –1 1890 1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 15 *Lissée par un filtre Hodrick-Prescott (λ = 500). Source : BERGEAUD Antonin, CETTE Gilbert et LECAT Rémy, « Productivity Trends […] », op. cit. et site Internet http://www.longtermproductivity.com Source : Bergeaud, 10. Nous montronsCette, néanmoins Lacet (2017) (Bergeaud dans Antonin, CetteFurturibles Gilbert et Lecat Rémy, « Producti- vity Trends […] », op. cit.) que la productivité du travail et la PGF ont des évolutions assez simi- Visitez : http laires://www.longtermproductivity.com/ dans le temps et pour tous les pays. lisant le filtre Hodrick-Prescott, le paramètre de lissage retenu étant λ = 500, ce qui permet de 11. Le lissage des taux de croissance de la productivité horaire du travail a ici été réalisé en uti- 207 208 dégager les orientations de moyen et long termes. Plan de cours Capital humain 1) Déterminants apparents I L’accumulation de capital physique 1. l’épargne exogène (modèle de Solow-Swan) 2. l’épargne endogène (agent représentatif immortel ; générations imbriquées) II L’accumulation du travail et des compétences Différences de la “qualité” du travail fourni 3. la démographie (choix de fécondité, Becker ; Galor and Weil) 4. l’éducation on parle d’unités efficaces de travail par heure travaillée (Mankiw, D. Romer et Weil ; Lucas ; Nelson et Phelps) Une forme de capital 2) L’évolution de la productivité totale des facteurs caractère productif 5. Mesurer les différences de productivité et leur évolution cumulable ⇒ investissement (la comptabilité du développement) potentiellement rémunéré 6. La théorie Schumpéterienne : innovations issues de la R&D dépréciation (mortalité + obsolescence des savoirs) (P. Romer ; Aghion et Howitt) 7. L’incitation à l’effort et l’efficacité 3) Les déterminants fondamentaux 8. La géographie, les ressources naturelles, la culture 9. Le rôle des institutions politiques et économiques (North ; Acemoglou et Robinson) 4) A 50 ans du rapport Les limites de la croissance 157 158 Sous-plan CH comme éducation : le boom éducatif CH comme éducation évolutions : le boom éducatif éducation et croissance : − peut-on expliquer les différences des taux de croissance du PIB/habitant entre pays par différents efforts d’éducation ? éducation et niveaux de vie : − peut-on expliquer les différences des niveaux du PIB/habitant entre pays par différents efforts d’éducation ? − Il faut connaı̂tre l’effet de l’éducation sur les revenus individuelles, puis agréger CH comme santé (pas traité en cours) santé → revenu interactions santé-revenu 159 160 Le boom éducatif Le boom éducatif USA China 100% 100% 90% 90% 80% 80% 70% 70% 60% 60% 50% 50% 40% 40% 30% 30% 20% 20% 10% 10% 0% 0% 1950 1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015 1950 1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015 no schooling primary secondary tertiary no schooling primary secondary tertiary Source : Barro-Lee Estimates of Educational Attainment for the Population Source : Barro-Lee Estimates of Educational Attainment for the Population 161 162 Aged 15-64 from 1950 to 2015, v. 2021 Aged 15-64 from 1950 to 2015, v. 2021 Le boom éducatif Le boom éducatif Le cas de l’Égypte entre 1970 et 2000 France 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 1950 1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015 no schooling primary secondary tertiary Source : Barro-Lee Estimates of Educational Attainment for the Population Aged 15-64 from 1950 to 2015, v. 2021 Source : Lutz, Goujon, Samir K.C., Sanderson (2007), Vienna Yearbook of Population Research 2007, p. 193-235. 163 164 Éducation et croissance 1 Éducation et croissance 1 Investissement en capital humain Investissement en capital humain il existe un et un seul stationnaire d’équilibre (H/K )∗ car l’équation Effort exogène (Solow augmenté : Mankiw, Romer, Weil 1992) H G ≡ f (H/K ) − f ′ (H/K )(1 + H/K ) = (δK − δH ) /a Si rendements d’échelle constants en K et H ≡ ht L , où ht ch moyen K Ht admet une seule solution. En effet Yt = aF(Kt , Ht ) ≡ aKt f Kt ∂G H H H ′′ H ∆Kt = sK Yt − δK Kt = f′ − f′ − 1+ f ∂H/K K K K K ∆Ht = sH Yt − δH Ht où sK + sH ∈ (0, 1) H ′′ H = − 1+ f >0 K K c.p.o. des entreprises employant K et H (demande) étant donné que f ′′ < 0. Le terme G égalise le terme de droite pour une af ′ (H/K ) = RH ; af (H/K ) − af ′ (H/K )H/K = RK seule valeur de H/K car G(H/K ) croit de manière monotone de égalisation des rendements nets par arbitrage (équilibre) H lim G = −∞