Les Contacts Entre Autochtones et Européens au 16e Siècle PDF
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Ce document décrit les interactions et les échanges entre les Autochtones et les Européens en Amérique du Nord au 16e siècle. Il met en lumière les explorations européennes, les objectifs des expéditions françaises et les impacts sur les populations autochtones, notamment concernant les échanges commerciaux et les changements culturels.
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Les contacts entre Autochtones et Européens au 16e siècle Le 16e siècle est le début des contacts réguliers entre les Autochtones et les Européens en Amérique du Nord. Ces contacts mènent à des échanges commerciaux et à la création de colonies par des pays européens. Les explorations euro...
Les contacts entre Autochtones et Européens au 16e siècle Le 16e siècle est le début des contacts réguliers entre les Autochtones et les Européens en Amérique du Nord. Ces contacts mènent à des échanges commerciaux et à la création de colonies par des pays européens. Les explorations européennes en Amérique À partir de la fin du 15e siècle, des pays européens envoient des explorateurs pour trouver un chemin vers l'Asie par l'ouest. Ces explorations sont rendues possibles grâce aux avancées technologiques, comme les meilleures cartes, les instruments de navigation et les navires plus rapides. 1492 : Christophe Colomb traverse l'océan Atlantique, atteint les Antilles et croit qu'il est arrivé aux Indes. 1524 : Le roi de France, François, finance une expédition menée par Giovanni da Verrazano, qui atteint la côte est de l'Amérique du Nord. Les objectifs des expéditions françaises Les expéditions françaises ont quatre objectifs principaux : Trouver un chemin pour commercer directement avec l'Asie. Créer un empire colonial pour rivaliser avec d'autres pays. Découvrir des métaux précieux pour gagner de l'argent. Évangéliser les peuples autochtones, car c'est vu comme un devoir important pour un roi catholique. Les premiers explorateurs de l'Amérique du Nord Jean Cabot : Navigateur italien travaillant pour l'Angleterre, il explore Terre-Neuve et le Labrador en 1497, ce qui permet à l'Angleterre de revendiquer des territoires en Amérique. À son arrivée, il révèle qu'il y a plein de poissons dans les eaux, ce qui attire l'attention de l'Angleterre sur ces territoires. Christophe Colomb (Espagne) : Son arrivée en 1492 marque le début des contacts européens avec l'Amérique. Giovanni da Verrazano (France) : En 1524, il explore les côtes de l'est de l'Amérique du Nord. Conséquences des explorations : Les richesses trouvées en Amérique poussent des pays comme la France, l'Angleterre, le Portugal et l'Espagne à revendiquer des territoires et à établir des colonies. Les pêcheurs et les baleiniers européens Au début du 16e siècle, des pêcheurs européens vont souvent sur les côtes de l'est de l'Amérique du Nord, surtout aux Grands bancs de Terre-Neuve, où il y a beaucoup de morue. Les pêcheurs basques, normands et bretons pêchent et établissent des campements saisonniers. Ils chassent aussi les baleines. Chaque été, des Basques vont sur la côte sud du Labrador pour fondre la graisse des baleines. L'huile obtenue est envoyée en Europe pour faire du savon, de la peinture, et pour chauffer les maisons. Techniques de conservation du poisson Pêche verte : La morue est pêchée, vidée et salée. Pêche sèche : La morue est vidée et séchée au soleil. Le début des échanges entre Autochtones et Européens Les Autochtones commencent à entrer en contact avec les Européens qui viennent sur les côtes pour sécher le poisson et extraire l'huile des baleines. Cela mène à des échanges commerciaux et au troc. Produits échangés Autochtones : Fourrures, car les Européens en ont rarement chez eux et les utilisent pour faire des chapeaux en feutre à la mode. Européens : Produits fabriqués, comme des perles de verre, des haches, des couteaux, des marteaux, des clous et des vêtements. Perspective des Autochtones Les Autochtones apprécient certains produits européens, surtout les outils, qui rendent leur vie plus facile. L'arrivée des Européens change progressivement leur mode de vie. Par exemple, les Mi'kmaq, qui pêchaient principalement, commencent à chasser davantage d'animaux à fourrure pour échanger avec les Européens. Pour compenser la baisse de la pêche, ils se procurent des produits alimentaires (comme de la farine et des pois secs) auprès des Européens. Impact sur les Anishnabek (Algonquins) Les Anishnabek, en chassant plus d'animaux à fourrure, ont moins de viande. Ils doivent troquer davantage avec les Hurons-Wendat pour obtenir des produits agricoles. Déséquilibre commercial Les échanges avec les Européens déséquilibrent les relations commerciales traditionnelles et rendent les Autochtones de plus en plus dépendants des produits européens. Les nations qui commercent directement avec les Européens deviennent des intermédiaires, créant des rivalités et des tensions entre les nations autochtones. Impact environnemental et culturel Le commerce avec les Européens entraîne une intensification de la chasse aux animaux à fourrure, comme le castor. Les Autochtones abandonnent certains objets traditionnels au profit de produits européens plus efficaces, comme les chaudrons en cuivre qui remplacent les contenants en écorce ou en bois. Les voyages de Jacques Cartier (1534-1542) Jacques Cartier fait quatre voyages en Amérique du Nord à la demande du roi de France, François I. Il explore le golfe et la vallée du Saint-Laurent et rencontre les Iroquoiens. Les objectifs de ses voyages sont : 1. Trouver des richesses. 2. Trouver un passage vers l'Asie. 3. Établir une colonie. 4. Évangéliser les Autochtones. 1. Premier voyage (1534) Cartier découvre la Baie-des-Chaleurs et rencontre un groupe d’Iroquoiens dans la baie de Gaspé. Il rencontre leur chef, Donnacona, et plante une croix pour prendre possession du territoire au nom du roi de France. 2. Deuxième voyage (1535-1536) Jacques Cartier fait une nouvelle rencontre avec le chef Donnacona au village de Stadaconé. Il explore le fleuve Saint-Laurent et atteint le village d'Hochelaga. À leur retour à Stadaconé, les Français s'emparent de Donnacona et d'un groupe d'Iroquoiens pour les emmener en France. 3. Troisième voyage (1541-1542) Jacques Cartier agit sous le commandement de Jean-François de la Roque de Roberval, nommé lieutenant-général au Canada par le roi de France. Cartier fonde la première colonie au Cap Rouge et y construit un fort qu'il appelle Charlesbourg-Royal. Colonie de peuplement sur le cap Rouge Après le départ de Jacques Cartier pour la France, Jean-François de Roberval arrive au cap Rouge et renomme le fort abandonné France-Roy. Roberval s'y installe avec des colons dans l'espoir d'établir une colonie durable. En raison de la mort d'une grande partie des colons atteints de maladies, probablement de scorbut et d'autres maladies infectieuses, la tentative de fonder une colonie française en Amérique du Nord est un échec. La France abandonne ses projets de colonisation durant une cinquantaine d'années. Autres tentatives de colonisation par la France (fin du 16e siècle) Pourquoi? À la fin du 16e siècle, avec l'arrivée sur le trône de France de Henri IV, qui marque la fin des guerres de religions, la France relance son projet de colonisation à l'est de l'Amérique du Nord. Entre-temps, la traite des fourrures avait pris de l'ampleur en raison de l'augmentation de la demande en fourrures de castor pour la confection de chapeaux. Le roi de France décide de confier l'établissement de Français (colons) dans la colonie de la Nouvelle-France à des compagnies commerciales, comme la Compagnie de la Nouvelle-France ou la Compagnie des Cent-Associés. Désormais, les nouvelles tentatives de colonisation par les compagnies visent à fonder des postes de traite et des centres de commerce plutôt que des colonies de peuplement. 1598-1603 : Première tentative de colonisation par Pierre de Chauvin, mais cette expédition rencontre des problèmes de ravitaillement en hiver et se solde par un échec. 1600 : Établissement d'un poste de traite à Tadoussac, bien situé à l'embouchure de la rivière Saguenay, qui permet de centraliser les échanges avec les Premières Nations, c'est donc une réussite. 1603-1607 : Nouvelle tentative de colonisation avec l'expédition de Samuel de Champlain, mais elle est marquée par un manque de vivres et un hiver froid, menant à un échec. L'alliance franco-amérindienne de 1603 Contexte : Une alliance est conclue avec les Innus (les Montagnais), les Algonquins et les Malécites (famille des Algonquiens) concluent une alliance avec les Français. Rôle des nations autochtones : Ces nations s'imposent comme des intermédiaires commerciaux entre les Français et d'autres Premières Nations (entente conclue par Samuel de Champlain). Avantages pour les Français : Par cette alliance, les Français obtiennent un approvisionnement en fourrures, car ils ne sont pas assez nombreux et les Amérindiens connaissent bien le territoire. De plus, cette alliance leur permet de s’établir sur le territoire. Avantages pour les nations autochtones : Les nations autochtones obtiennent un approvisionnement en produits européens et un soutien militaire contre d'autres nations.