Immunologie cutanée UE6 Dermatologie PDF
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Université de La Réunion
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Ce document aborde l'immunologie cutanée. Il explique le rôle du système immunitaire cutané dans la protection contre les infections et les cancers, détaillant les mécanismes inné et adaptatif. Il décrit également les différents types de cellules impliquées dans l'immunité cutanée, telles que les kératinocytes, les cellules dendritiques et les lymphocytes.
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UE6 Dermatologie Immunologie cutanée Le système immunitaire cutané a pour mission de nous protéger vis-à-vis des infections et des cancers. Au cours des centaines de millions d'années d'évolution, deux lignes de défense se sont développées dans le but unique de lutt...
UE6 Dermatologie Immunologie cutanée Le système immunitaire cutané a pour mission de nous protéger vis-à-vis des infections et des cancers. Au cours des centaines de millions d'années d'évolution, deux lignes de défense se sont développées dans le but unique de lutter contre les infections : - Le compartiment inné, le plus ancien, repose sur un arsenal de cellules et molécules capables d'opposer une réponse rapide (en quelques secondes ou minutes) aux agressions, mais reste incapable de développer une mémoire de ces rencontres et donc une protection plus efficace vis-à- vis des réinfections - Le système immunitaire adaptatif dispose à l'inverse d'un vaste réseau de sentinelles (les cellules dendritiques) et de patrouilleurs (les lymphocytes) : sa riposte est plus lente, mais il a une mémoire qui lui permet de répondre plus vite et plus efficacement à une nouvelle attaque. Lorsque sont pris pour cible les antigènes du soi ou les antigènes de l'environnement (rupture de tolérance), l'immunité devient source de maladies inflammatoires, auto-immunes ou allergiques. I. Les cellules de l’imunité cutanée Toutes les cellules cutanées ont un rôle dans l'immunité. Les plus importantes sont les kératinocytes, les cellules dendritiques et les lymphocytes. L'épiderme est en contact permanent avec les molécules de l'environnement et les agents infectieux. L'union des kératinocytes par des structures d'attache, les desmosomes, n'est pas leur seule force. Capables de produire des peptides antimicrobiens, les défensines, ils sont surtout en mesure d'initier la réponse inflammatoire en cas de traumatisme physique (choc, blessure, ultraviolets) ou chimique (toxique) en produisant des facteurs solubles, les cytokines et chimiokines. Les cellules dendritiques, issues de la moelle osseuse, forment grâce à leurs prolongements cytoplasmiques, les dendrites, un vaste réseau de sentinelles immunologiques aux mailles très serrées dans l'épiderme (cellules dendritiques épidermiques appelées aussi cellules de Langerhans) et le derme (cellules dendritiques dermiques). Bien que peu nombreuses (2 % des cellules épidermiques), elles jouent un rôle de premier plan à l'interface entre l'immunité innée et acquise. Les cellules dendritiques sont douées d'activité de phagocytose et internalisent toute molécule, tout micro-organisme ou toute cellule morte en contact avec leurs membranes. En présence d'un signal de danger, la cellule dendritique devient capable d'activer, après avoir migré vers les ganglions, le troisième acteur fondamental de l'immu- nité cutanée : le lymphocyte. L'apparente uniformité cytologique des lymphocytes cache une très grande diversité de fonctions, en partie corrélées aux molécules de surface. Les lymphocytes B (LB) et leur stade de différenciation terminale (le plas- mocyte) produisent les anticorps spécifiques d'antigènes. Les lymphocytes T (LT) produisent des cytokines (lymphocytes T CD4 dits « helper » ou auxiliaires) et exercent des fonctions de cytotoxicité (lymphocytes T CD8).