Traitement des maladies de peau PDF
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Université de La Réunion
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Ce document décrit des traitements médicaux pour les maladies de peau. Il aborde les glucocorticoïdes, les inhibiteurs topiques de la calcineurine et les dérivés de la vitamine D, en expliquant leurs mécanismes d'action et leurs applications cliniques. Le texte met l'accent sur les aspects médicaux et scientifiques du sujet.
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Leur mode d'action est pléiotrope, à l'image des glucocorticoïdes naturels, et s'exerce par la fixation à un récepteur intracellulaire spécifique : le récepteur aux glucocorticoïdes (figure 23.1). Leur action anti-inflammatoire est complexe et résulte d'une réduction de la production des médiateurs...
Leur mode d'action est pléiotrope, à l'image des glucocorticoïdes naturels, et s'exerce par la fixation à un récepteur intracellulaire spécifique : le récepteur aux glucocorticoïdes (figure 23.1). Leur action anti-inflammatoire est complexe et résulte d'une réduction de la production des médiateurs de l'inflammation, prostaglandines et leucotriènes. Leur action immunosuppressive s'exerce sur les lymphocytes T et B par une inhibition de la voie de signalisation NF-kappa B et une réduction de la synthèse des cytokines pro-inflammatoires. Ils ont également une action négative sur la fonction des cellules de Langerhans et des cellules dendritiques et leur fonction de présentation d'antigènes. Les corticoïdes inhibent également la fonction des mastocytes et la survie des polynucléaires éosinophiles (induction d'apoptose). À côté de leur effet anti-inflammatoire, les corticoïdes ont des effets d'inhibition de la synthèse du collagène et des polysaccharides qui constituent la matrice extracellulaire du derme. Ces derniers effets sont responsables d'une atrophie cutanée (amincissement de la peau) réversible lorsqu'on dépasse plusieurs semaines d'utilisation continue de corti- coïdes locaux puissants. En utilisation chronique prolongée, ils peuvent perturber la fonction barrière de l'épiderme en réduisant l'épaisseur du SC. Ils ont un effet vasoconstricteur variant suivant la puissance de la molécule et, en utilisation chronique, peuvent altérer l'endothélium vasculaire. Les corticoïdes locaux sont utilisés dans de nombreuses dermatoses inflammatoires comme le psoriasis, l'eczéma de contact ou la dermatite atopique. 2) Inhibiteurs topiques de la calcineurine Les inhibiteurs topiques de la calcineurine sont des composés isolés à partir de champignons telluriques (genre Streptomyces). Il s'agit de composés très lipophiles, de poids moléculaire variant de 810 à 820 daltons, qui pénètrent l'épiderme normal de façon adéquate, mais qui ont un faible degré de pénétration cutanée en peau saine. Les inhibiteurs topiques de la calcineurine inhibent la transcription des cytokines inflammatoires dépendantes du facteur de transcription NF-AT. Cette inhibition est réversible et elle concerne aussi bien les cytokines de type Th1 (IL-2, interféron α) que les cytokines de type Th2 (IL-4, IL-10). Ils exercent leur action principalement sur les lymphocytes T et les mastocytes (cf. figure 23.1). Contrairement aux corticoïdes, les inhibiteurs topiques de la calcineurine n'ont pas d'action sur les fibroblastes ni sur les kératinocytes et ils n'induisent pas d'atrophie cutanée. Les inhibiteurs topiques de la calcineurine ont été principalement développés pour le traitement de la dermatite atopique, mais sont également efficaces sur d'autres dermatoses inflammatoires comme le psoriasis des plis ou la dermatite séborrhéique. 3) Dérivés de la vitamine D Les dérivés de la vitamine D utilisés pour le traitement des maladies de peau sont le calcipotriol, le tacalcitol et le calcitriol.