Cours de Maladies Infectieuses - UE3.2 - 2024-2025 (PDF)
Document Details
Uploaded by HonestStrength6331
Université Claude Bernard Lyon 1
2021
Université de Lyon 1
Pr Frédéric LAURENT
Tags
Related
- Bacilles à Gram Négatif PDF
- Résumé Biotechnologie - Unité 1 - Bactériologie PDF
- Tétano - Fiche de cours PDF
- Généralités sur les infections associées aux soins PDF
- Introduction à la Bactériologie - Octobre 2024 - Document de la Sorbonne Université PDF
- Résumé microbio: Chapitre 2 - Staphylococcus (PDF)
Summary
These are lecture notes for the infectious disease course UE3.2 at the University of Lyon 1, covering bacterial pathogens, antibiotics, and diagnostic methods for 2021.
Full Transcript
1/60 UE3.2 Maladies Infectieuses Responsable : Pr Frédéric LAURENT [email protected] (si pas de réponse dans les 24h, renvoyer un mail SVP Objectifs pédagogiques Connaitre les principaux agents infectieux et les principales maladies infect...
1/60 UE3.2 Maladies Infectieuses Responsable : Pr Frédéric LAURENT [email protected] (si pas de réponse dans les 24h, renvoyer un mail SVP Objectifs pédagogiques Connaitre les principaux agents infectieux et les principales maladies infectieuses bactériennes : données épidémiologiques, sémiologie, mécanismes physiopathologiques, moyens diagnostiques Connaitre les antibiotiques: structure, propriétés physiques et chimiques, DCI et noms déposés les plus courants, propriétés pharmacologiques et relations structure-activité, classes thérapeutiques et indications, mécanismes d’actions et risques de toxicité, facteurs de variabilité de la réponse au médicament (résistances) Pour comprendre les pathologies les plus courantes les investigations cliniques et biologiques les stratégies thérapeutiques s’y rapportant Et être capable d’utiliser ces différentes notions autour de dossiers clinico-biologiques et thérapeutiques 2/60 Semestre d’Automne : SYSTEMATIQUE BACTERIENNE ET ANTIBIOTIQUES Enseignants Bactériologie CM : Frédéric LAURENT ED : Anne DOLEANS- JORDHEIM / Ghislaine DESCOURS Immunité anti-infectieuse Guillaume MONNERET Bon usage des anti-infectieux Christelle MOUCHOUX Antibiotiques Chimie thérapeutique : Thierry LOMBERGET / François HALLÉ Pharmacologie : Sylvain GOUTELLE Volume horaire du semestre d’Automne 31 h CM + 8 h ED Systématique bactérienne (16 h CM) Immunité anti-infectieuse (2 h CM) Bon usage des anti-infectieux (1 h CM + 1 h ED) Antibiotiques – chimie thérapeutique (10 h CM + 2 h ED) – pharmacologie (1 h CM + 1h ED) Antiseptiques – chimie thérapeutique (1 h CM) Prise en charge diagnostique et thérapeutique : infections digestives (2 h ED), infections de l’arbre arbre respiratoire (2 h ED) 3/60 Contrôle des connaissances - UE3.2 Maladies Infectieuses Enseignements dirigés : avec appel. Relecture des CM nécessaires AVANT les ED si changement de groupe nécessité de trouver un échange Examens : 2 contrôles continus (45 min): lundis 4 octobre et 8 novembre 2021 QCMs en notation 5/2/0, sans « tirer dans les coins »… ou QROC possible QROC sous SIDES cette année Examens terminaux 1ère session : épreuve écrite de 1h45 - Questions rédactionnelles/ QROC / cas cliniques tout ou partie sous SIDES 2ème session (rattrapage) : épreuve orale si moins de 15 étudiant(e)s attendu(e)s sinon idem 1ère session UE « passionnante » mais « conséquente » N’attendez pas la dernière minute pour travailler ! 4/60 Contrôle des connaissances - UE3.2 Maladies Infectieuses 1/3 de la promo en deuxième session si vous n’apprenez pas régulièrement si vous n’avez pas un minimum de points au CC vous n’avez aucune chance ! UE « passionnante » mais « conséquente » N’attendez pas la dernière minute pour travailler ! 5/60 Contrôle des connaissances - UE3.2 Maladies Infectieuses des questions ? 6/60 Pr Frédéric LAURENT [email protected] Chef de service adjoint du laboratoire de bactériologie Institut des Agents Infectieux Hôpital de la Croix Rousse - HCL Co-directeur CNR des staphylocoques CO-PI Equipe ”Pathogénie des staphylocoques” Centre International de Recherche en Infectiologie INSERM U1111 Responsable du laboratoire de bactériologie, Virologie, Mycologie Fondamentale - ISPB Phages thérapeutiques : programme translationnel de recherche 7/60 Reconnaissance de la bactérie Réplication de l’ADN Injection de l’ADN Synthèse protéique Assemblage de virions Lyse bactérienne et liberations de nouveaux virions Cycle lytique Lyse bactérienne Phages thérapeutiques : programme translationnel de recherche 8/60 X milliardS de phageS >108 PFU/mL naturelS ! d’un seul phage pur Phages thérapeutiques : programme translationnel de recherche 9/60 Pathogènes ”modèles” ciblés : S. aureus, S. epidermidis, E. coli Phages thérapeutiques : programme translationnel de recherche 10/60 Mr Y. Patient de 80 ans Infection récidivante sur prothèse de genou droit (S. aureus) Mauvaise évolution sous antibiothérapie suppressive (pristinamycine) Candidat à l’amputation transfémorale Phages thérapeutiques : programme translationnel de recherche 11/60 Pas de descellement Prélèvement Photo T. Ferry 12/60 Phages thérapeutiques : les administrer … Discussion pluridisciplinaire Ne rien faire, mais Explantation situation clinique inconfortable avec de la risque de complication prothèse POU et de décès R VS. ou CONTR E Approche innovante Amputation « conservatrice » et (non faisable !) « anti-biofilm » + antibiotiques Phages thérapeutiques : programme translationnel de recherche 13/60 Pas de descellement Prélèvement Photo T. Ferry Phages thérapeutiques : programme translationnel de recherche 14/60 Photo T. Ferry Phages thérapeutiques : programme translationnel de recherche 15/60 15 Photo T. Ferry Phages thérapeutiques : programme translationnel de recherche 16/60 Photo T. Ferry Phages thérapeutiques : programme translationnel de recherche 17/60 Photo T. Ferry 25 Phages thérapeutiques : programme translationnel de recherche 18/60 Evolution Evolution Photo T. Ferry 19/60 Phages thérapeutiques : les administrer … Evolution Evolution Photo T. Ferry Phages thérapeutiques : programme translationnel de recherche 20/60 Isolement des Optimisation Phagogramme phages conditions de Choix des phages production Cohorte cas compassionnels, essais cliniques Sélection des phages Optimisation conditions de purification Bench Bed Recherche Translationelle 21/60 Infections ostéo-articulaires 22/60 Infections ostéo-articulaires 23/60 Infections ostéo-articulaires Intracellular survival Biofilm formation Persistent and chronic infections Persistent and chronic infections Active bacterium Dead bacterium Persister Proteins Exopolysaccharids eDNA S. aureus osteoblast osteocyte osteoclast Prosthetic materials 24/60 What is FilmArray® ? FilmArray® Technology Approche syndromique Un symptome = une caractéristique appartente chez le patient (douleur) Un signe = un indicateur quantifiable de la maladie (fièvre Un syndrome = combinaison de signes et de symptomes qui apparaissent ensemble dans le cadre un cadre nosologique PCR multi-multiplex Préparation/mlanipulation ultra-simplifiée (< 5 minutes) Dispositif sous format de poche Test automatisé simplifié (run time ≈ 1 hour) Résultats directement interprété et interprétable BioFire® Torch Instrument FilmArray® JI : FDA-cleared version 25/60 BioFire Joint Infection (JI) Panel Gram Negative Bacteria (14 including 1 anaerobe) Escherichia coli Klebsiella pneumoniae group Pseudomonas aeruginosa Proteus spp. Morganella morganii Haemophilus influenzae Citrobacter spp. Serratia marcescens Neisseria gonorrhoeae Enterobacter cloacae Salmonella spp. Bacteroides fragilis complex Kingella kingae Enterobacter aerogenes Gram Positive Bacteria (15 including 7 anaerobes) Staphylococcus aureus Streptococcus spp. Anaerococcus spp. Staphylococcus Streptococcus pyogenes Peptoniphilus spp. lugdunensis Streptococcus agalactiae Clostridium perfringens Streptococcus pneumoniae Finegoldia magna Enterococcus faecalis Parvimonas micra Enterococcus faecium Peptostreptococcus anaerobius Propionibacterium granulosum/avidum Yeast (2) Antimicrobial resistance genes Candida spp. mecA/C + MREJ Candida albicans vanA/B CTX-M, KPC, NDM, OXA-48, VIM, IMP 25 26/60 Pr Frédéric LAURENT [email protected] Les cours de 2A sont considérés comme connus et sus et donc les connaissances peuvent être intégrées dans les questions des CC et aux CT Avant de commencer à apprendre les cours de 3A, revoir les cours de bactériologie de 2A qui ont été redéposées dans le portofolio des cours de bactériologie 3A pour être plus facilement accessibles 27/60 Objectifs de l’UE 3.2 – Bactériologie clinique 1. Maîtriser le vocabulaire médical et être capable de reformuler ces éléments en les adaptant à un interlocuteur médical ou non médical 2. Maîtriser l’accès aux référentiels, à leur mise à jour et aux alertes 3. Relier des signes cliniques aux pathologies courantes et/ou sévères ou aux intoxications 4. Identifier les situations à risque (épidémiologie, écosystèmes, populations, comportements) des pathologies courantes et/ou sévères 5. Reconnaître les urgences vitales et/ou celles nécessitant une consultation médicale 6. Pouvoir citer les agents infectieux par grands syndromes cliniques 7. Expliquer la démarche diagnostique et le principe des techniques ainsi que les traitements prescrits pour les pathologies courantes et/ou sévères 8. Interpréter et expliquer un bilan de biologie de base pour le diagnostic des pathologies courantes et/ou sévères 9. Evaluer l’adéquation d’une prescription pour une pathologie donnée 10. Accompagner le patient dans le suivi de sa prise en charge et son adhésion thérapeutique dans le domaine de l’infectiologie 11. Etre capable de promouvoir les moyens d’hygiène, de dépistage et de prévention et les politiques de santé publique 28/60 Mycobacterium Spirochètes Forme des bactéries Borrelia Treponema Leptospira Cocci Bacilles Coloration de Gram CG- CG+ BG- BG+ Neisseria Listeria Corynebacterium Entérobactéries Pseudomonas Streptococcus/Enterococcus Staphylococcus Clostridium + Legionella + Chlamydophila/mycoplasma Ce shéma tombera au CC1 + Bordetella Principe du 0/5 ou 5/5 + Pasteurella + Campylobacter 29/60 Une infection bactérienne, c’est quoi ? 30/60 Une infection bactérienne, c’est quoi ? en 24H on passe de 1 bactérie à des millions de bactéries E coli = division toutes les 20 min 31/60 Une infection bactérienne, c’est quoi ? en 24H on passe de 1 bactérie à des millions de bactéries E coli = division toutes les 20 min donc en 24h 24x3 divisions donc 272 bactéries (en théorie) Diagnostic direct 32/60 Une infection bactérienne, c’est quoi ? Bactéries Hôtes + Cytokines, protéines de l’inflammation, peptides antimicrobiens, … en 24H on passe de 1 bactérie à des millions de bactéries E coli = division toutes les 20 min Anticorps IgM / IgG Coloration mais synthèse seulement après 15j à 3 sem Culture = Quantification / / Identification Cellules immunitaires : Détection/Quantification Tests de sensibilité aux antibiotiques Ac : détection/dosage = Sérologie (décalé dans Détection ADN le temps 33/60 Une infection bactérienne, c’est quoi ? Diagnostic : Attention: Gram souvent mais pas toujours PCR parfois mais pas pour tous les prélèvements et pour tous les pathogènes Sérologie parfois mais pas pour tous les pathogènes et pas pour diagnostiquer des infections aigües Donc réfléchir avant de répondre ! 34/60 Vocabulaire à connaître infection communautaire infection nososcomiale CMI 35/60 Streptocoques et entérocoques Pr Frédéric LAURENT 36/60 TAXONOMIE Famille des Streptococcaceae : - Genre Streptococcus - Genre Enterococcus Genre Streptococcus : Streptococcus pyogenes (groupe A) Streptococcus agalactiae (groupe B) Streptocoques des groupes C et G Streptococcus pneumoniae Autres streptocoques : S. gallolyticus et S. infantarius (groupe D) S. salivarius, S. oralis Genre Enterococcus : Enterococcus faecalis Enterococcus faecium 37/60 Mycobacterium Spirochètes Forme des bactéries Cocci Bacilles Coloration de Gram CG- CG+ BG- BG+ Neisseria - Catalase + Corynebacterium Listeria Entérobactéries Pseudomonas Streptococcus/Enterococcus Staphylococcus Clostridium 38/60 CARACTÈRES BACTÉRIOLOGIQUES STREPTOCOCCUS-ENTEROCOCCUS Cocci Gram positif chaînette Prélèvement positif à catalase négative Streptocoques Anaérobies-aérobie facultatifs Culture facile (milieu riche): – gélose au sang / gélose chocolat Quels sont les caractères qui les différencient des staphylocoques ? Catalase Staphylocoque Streptocoque Staphylocoque 39/60 Spirochètes Forme des bactéries Cocci Bacilles Coloration de Gram CG- CG+ BG- BG+ Neisseria - Catalase + Corynebacterium Listeria Entérobactéries Pseudomonas Streptococcus/Enterococcus Staphylococcus Clostridium Hémolyse Identification bactéries – III – Mode de regroupement Structure desbactérienne 40/60 Hémolyse Liée à la production d’hémolysines = toxine bactérienne = libération du fer des globules rouges ce qui favorise la croissance bactérienne car fer indispensable donc hémolysines = facteur de virulence bactérienne Streptocoque alpha-hémolytique Streptocoque bêta-hémolytique Streptocoque non-hémolytique 41/60 1- ASPECTS DE L’HÉMOLYSE SUR GÉLOSE AU SANG Hémolyse ß : complète streptocoques du groupe : A, B, C, G Mais attention cette bêta-hémolyse n’est pas présente que chez ces streptocoques, on la retrouve chez des staphylocoques, des enterobacteries, des Pseudomonas, … Hémolyse α : incomplète S. pneumoniae E. faecalis Hémolyse γ : absence d’hémolyse visible E. faecium S. salivarius S. oralis 42/60 Spirochètes Forme des bactéries Cocci Bacilles Coloration de Gram CG- CG+ BG- BG+ Neisseria - Catalase + Corynebacterium Coryn. List. Listeria Entérobactéries Pseudomonas Streptococcus/Enterococcus Staphylococcus Clostridium Hémolyse nonH H H 43/60 Spirochètes Forme des bactéries Cocci Bacilles Coloration de Gram CG- CG+ BG- BG+ Neisseria - Catalase + Corynebacterium Listeria Entérobactéries Pseudomonas Streptococcus/Enterococcus Staphylococcus Clostridium Hémolyse nonH H H 2- CLASSIFICATION DE LANCEFIELD DES STREPTO H 44/60 uniquement pour différencier les streptocoques H entre eux test d’immunoagglutination : Ac dirigés contre un antigène lié à un polysaccharide de paroi (polysaccharide C) de type A, B, C, D, … Particules de latex + Ac anti Polyside C de type A ou B ou C ou D ou F ou G 45/60 3- IDENTIFICATION Galeries biochimiques Spectre Maldi Tof 46/60 3- IDENTIFICATION Galeries biochimiques Spectre Maldi Tof Identification bactérienne 47/60 Maldi-Tof Maldi-TOF Analyse fine des protéines MALDI Matrix Assisted Laser Desorption Laser Ionisation + TOF Time Of Flight Co-cristallisation de Excitation des Ionisation et l’échantillon et de la molécules de matrices désorption des matrice photosensible par l’impulsion laser protéines Identification bactérienne 48/60 Maldi-Tof Maldi-TOF Analyse fine des protéines MALDI Matrix Assisted Laser Desorption Ionisation TOF Time Of Flight Identification bactérienne 49/60 Maldi-Tof Maldi-TOF détection des protéines mesure du temps écoulé entre un T0 et l’impact sur le détecteur (TOF) obtention du spectre formé de pics comparaison du spectre obtenu avec les spectres de la base de données ◦ identification ◦ score de similitude (%, nombre) En quelques minutes ! 50/60 NOTION : PATHOGÈNES / COMMENSAUX Les streptocoques = flore normale = microbiote normal des muqueuses de l'homme Lorsque des bactéries potentiellement pathogènes sont présentes et en faible quantité sur les muqueuses sans réaction de l’hôte (pas de pus, pas de réaction inflammatoire, pas d’anticorps produits ), on parle de bactéries commensales, de "portage" ou de ”colonisation” et de "porteurs sains”. streptocoques salivarius, mitis, oralis (oro-pharynx) les streptocoques du groupe D et entérocoques (intestin) S. pyogenes / strepto A (portage ORL) S. agalactiae / strepto B (portage digestif et gynéco) S. pneumoniae / pneumocoque (portage ORL) Dans certaines circonstances ces bactéries commensales deviennent pathogènes on parle de pathogènes opportunistes et peuvent être responsables d'infections, parfois peu sévères (angine, infection urinaire) ou sévères (septicémies ou d'endocardites). 51/60 STREPTOCOQUE DU GROUPE A OU S. PYOGENES = Streptococcus pyogenes Bactérie strictement humaine Réservoir : Homme uniquement Porteurs sains (adulte 5%, enfants 20%) Habitat naturel : oropharynx +++ Transmission aérienne ou contact direct Nombreux facteurs de virulence = pouvoir pathogène diversifié = formes cliniques variées 52/60 Infections à Streptococcus pyogenes ou Streptocoque A 1. Angines 53/60 Infections à Streptococcus pyogenes ou Streptocoque A 1. Angines = 9 millions/an en France !!!! Angines érythémateuses ou érythémato-pultacées Strepto A (20% des angines): 1ère étiologie d’angine bactérienne – 25 à 40% des angines de l’enfant (pic : 5 à 15 ans) – 10 à 25% des adultes très faible % d’angine avec d’autres bactéries mais rares : connaître l’angine à Corynebacterium diphtheriae) Les autres angines (80%) = virus ! Infections à Streptococcus pyogenes ou Streptocoque A 1. Angines Quels sont les risques encourus en absence de traitement ? Angine bactérienne à streptocoque A (1,8 millions de cas/an) Complications = 1% des angines à Streptocoque A = 18 000 cas/an si rien n’est fait ! Prêts pour l’utilisation des TROD-Angine! Infections à Streptococcus pyogenes ou Streptocoque A 1. Angines Quels sont les risques encourus en absence de traitement ? Angine bactérienne à streptocoque A ✓ Risque de complications septiques Abcès rétro-pharyngé = la complication la plus courante Incision du phlegmon + ATB Traitement Prêts pour l’utilisation des TROD-Angine! Infections à Streptococcus pyogenes ou Streptocoque A 1. Angines Quels sont les risques encourus en absence de traitement ? Angine bactérienne à streptocoque A ✓ Risque de complications septiques Abcès rétro-pharyngé = la complication la plus courante +++ Adénophlegmon cervical : adénite inflammatoire évoluant vers l’abcédation Cellulite cervicale : extension de l’infection aux parties molles du cou Evolution possible vers la médiastinite = gravité +++ Prêts pour l’utilisation des TROD-Angine! Infections à Streptococcus pyogenes ou Streptocoque A 1. Angines Quels sont les risques encourus en absence de traitement ? Angine bactérienne à streptocoque A ✓ Risque de complications septiques ✓ Risques de complications aseptiques (= pas dues à la bactéries) Prêts pour l’utilisation des TROD-Angine! Infections à Streptococcus pyogenes ou Streptocoque A 1. Angines Quels sont les risques encourus en absence de traitement ? Angine bactérienne à streptocoque A ✓ Risque de complications septiques ✓ Risques de complications aseptiques : Atteinte articulaire et cardiaque voire neurologique du fait de communautés antigéniques entre strepto A et structure tissulaire avec depot de complexes immuns = dépots Ac anti-StreproA sur les tissus surtaout quand Angines récurrentes = stimutaion Systeme immunitaire +++ = Ac +++ Rhumatisme Nodosités dermiques, articulaire indurées, douloureuses aigü Erythème noueux Dépôt de complexes immuns au Glomérulonéphri niveau du rein = hematurie + IRA te aigüe 1 à 6 semaines après infection aiguë / Pas de bactéries dans les lésions Prêts pour l’utilisation des TROD-Angine! Infections à Streptococcus pyogenes ou Streptocoque A 1. Angines Quels sont les risques encourus en absence de traitement ? Angine bactérienne à streptocoque A ✓ Risque de complications septiques ✓ Risques de complications aseptiques Prévention des complications : Traitement antibiotique Prêts pour l’utilisation des TROD-Angine! 60/60 Infections à Streptococcus pyogenes ou Streptocoque A 1. Angines A retenir : Angine virale = AUCUN risque de complication ✓ guérit naturellement en quelques jours ✓ trairtement uniquemeny symptomatique ✓ ne présente pas de risque de complication à court ou long terme ✓ DONC pas de traitement antiviral et surtout pas d’antibiotiques 61/60 Infections à Streptococcus pyogenes ou Streptocoque A 62/60 Infections cutanées primaires superficielles 63/60 Infections à Streptococcus pyogenes ou Streptocoque A 2. Infections cutanées suppuratives superficielles Impétigo Impétigo Diagnostic différentiel (= ça peut aussi être) : S. aureus 64/60 Infections à Streptococcus pyogenes ou Streptocoque A 2. Infections cutanées suppuratives superficielles Erysipèle – Membres inférieurs ou face – Syndrome infectieux sévère, évolution rapide – Favorisée par stase veino-lymphatique (sujets agés …) – Fréquence des récidives Lésion rouge, chaude et douloureuse 65/60 Infections à Streptococcus pyogenes ou Streptocoque A 3. Infections cutanées suppuratives profondes Dermo-hypodermite aigue nécrosante ✓ Extension rapide ✓ atteinte de l’aponévrose sous jacente ✓ signes généraux +++ ✓ excision chirurgicale du tissu nécrosé ou amputation Bactérie «mangeuse de chair» 66/60 67/60 68/60 69/60 70/60 Infections à Streptococcus pyogenes ou Streptocoque A 4. Fièvre puerpérale post-partum – Après accouchement ou fausse couche – Multiplication vaginale et utérale du strepto A puis dissémination + Endométrite → risque de choc toxique – Règles d’hygiène +++ : port de masque par les personnels (transmission par des porteurs ORL de treptocoque du groupe A !) 71/60 Infections à Streptococcus pyogenes ou Streptocoque A 5. Manifestation toxinique = non suppurative = pas de pus car ce n’est pas la bactérie mais la toxine produite pas la bactérie et à distance de la La scarlatine bactérie qui oprovoque les signes débute par angine + Eruption cutanée (diffusion toxine érythrogène) : placards rouges uniformes sans intervalle de peau saine, évolue vers la desquamation généralisée + Langue framboisée Toxine responsable de l’éruption : Toxines érythrogènes A, B et C (ou Streptococcal pyrogenic exotoxins = gene SpeA, B, C...) 72/60 73/60 Infections à Streptococcus pyogenes ou Streptocoque A 3. Manifestation toxinique Choc toxinique streptococcique – secondaire à une infection localisée – diarrhée, vomissements – choc (hypotension…) – nécrose cutanée et tissulaire – défaillance multiviscérale – mortel dans plus de 90 % des cas (versus 5% pour le choc menstruel à S. aureus TSST-1) Physiopathologie du choc toxinique : idem S. aureus – Superantigène du S. pyogenes : Toxines SpeA et SpeC 74/60 75/60 Antigène classique CMH de IL-1β classe II TCR IL-2 α Lymphocyte T ACTIVATION spécifique de β IFN- γ Monocyte Lymphocyte T TNF- α Prolifération monoclonale spécifique de uniquement Réponse inflammatoire locale ”raisonnable” Lymphocytes activés 95 % pour éliminer l’origine négative suffisante pour l’origine streptococcique d’une angine streptococcique de l’angine Calcul du score de Mac Isaac Absence de Adénopathies Atteinte Age Fièvre >38°C amygdalienne toux cervicales sensibles + + + + 15 à 44 ans = 0 1 1 1 1 ≥ 45 ans = -1 c’est à connaître pour le CC et le CT ! 96/60 TROD Recommandation HAS 97/60 Recommandations HAS 2024 98/60 31 Aout 2023 99/60 L’angine à Streptocoque A à l’officine Ordonnance conditionnelle Délivrance ordonnance Traitement symptomatique Traitement symptomatique Traitement antibiotique Traitement antibiotique Diagnostic des infections à Streptococcus pyogenes 100/60 Diagnostic direct 2. Culture du prélèvement de gorge uniquement chez certains patients Pas de coloration de Gram à J0 car ? Diagnostic des infections à Streptococcus pyogenes 101/60 Diagnostic direct 2. Culture du prélèvement de gorge uniquement chez certains patients Pas de coloration de Gram à J0 car ? en bactériologie toujours réfléchir sur le prélèvement et se poser la question : - site de prélèvement ouvert ou pas sur l’extérieur (où il y a une flore bactérienne) ? - mode de prélèvement (naturel, aiguille, etc…) - en l’absence d’infection : ce type de prélèvement est-il attendu normalement stérile ou pas ? Ex: * un prélèvement de liquide céphalorachidien (LCR) prélevé à la seringue = LCR normalement stérile prelévé à l’aiguille ET pas ouvert sur l’extérieur = donc si 10 colonies ou 100000 colonies c’est pathologique ! peu importe la quantité * un prélèvément d’urine ? Diagnostic des infections à Streptococcus pyogenes 102/60 Diagnostic direct 2. Culture du prélèvement de gorge uniquement chez certains patients Pas de coloration de Gram à J0 car ? en bactériologie toujours réfléchir sur le prélèvement et se poser la question : - site de prélèvement ouvert ou pas sur l’extérieur (où il y a une flore bactérienne) ? - mode de prélèvement (naturel, aiguille, etc…) - en l’absence d’infection : ce type de prélèvement est-il attendu normalement stérile ou pas ? Ex: * un prélèvement de liquide céphalorachidien (LCR) prélevé à la seringue = LCR normalement stérile prelévé à l’aiguille ET pas ouvert sur l’extérieur = donc si 10 colonies ou 100000 colonies c’est pathologique ! peu importe la quantité * un prélèvement d’urine = Urine dans la vessie = normalement stérile MAIS prélèvement d’urine recueilli en sortie d’urètre donc ouvert sur l’extérieur (méat urinaire) = possibilité d’avoir un peu de bactérie de la flore cutanée normale = donc si 10-100 colonies/mL = probablement en provenance de la flore du méat si si 1000…. /mL = beaucoup de colonie = probablement infection urinaire Diagnostic des infections à Streptococcus pyogenes 103/60 Diagnostic direct 2. Culture du prélèvement de gorge uniquement chez certains patients Pas de coloration de Gram à J0 car flore oropharyngée avec autres streptocoques oraux commensaux +++ et éventuellement des StreptoA noyés au milieu s’il y en a !!! Donc le Gram ne sert à rien car strepto A pas différents des streptocoques commensaux ! donc le Gram n’aide pas pour le diagnostic Diagnostic des infections à Streptococcus pyogenes 104/60 Diagnostic direct 2. Culture du prélèvement de gorge uniquement chez certains patients Pas de coloration de Gram à J0 car flore oropharyngée avec streptocoques oraux et StreptoA noyé au milieu s’il y en a !!! donc à J0 faire uniquement un ensemencement sur gélose au sang (GS) J1 : Recherche colonie bêta-hémolytique sur gélose au sang (J1) Ré-isolement colonies si nécessaire Colonies isolées à (J2) => MALDI-TOF ou Groupage de Lancefield (J2) 105/60 CAS CLINIQUES Une jeune adolescente, sans autre antécédent particulier, vient vous voir avec de la fièvre et une dysphagie. L’examen de la gorge montre un pharynx rouge avec des amygdales tuméfiées. Il existe des adénopathies sous-angulo-maxillaires. Quelles conséquences en termes de prise en charge thérapeutique et en termes de santé publique globale peut-on en attendre de la réalisation d’un TROD angine ? 106/60 CAS CLINIQUES Une jeune adolescente, sans autre antécédent particulier, vient vous voir avec de la fièvre et une dysphagie. L’examen de la gorge montre un pharynx rouge avec des amygdales tuméfiées. Il existe des adénopathies sous-angulo-maxillaires. Quelles conséquences en termes de prise en charge thérapeutique et en termes de santé publique globale peut-on en attendre de la réalisation d’un TROD angine ? Si test - 107/60 CAS CLINIQUES Une jeune adolescente, sans autre antécédent particulier, vient vous voir avec de la fièvre et une dysphagie. L’examen de la gorge montre un pharynx rouge avec des amygdales tuméfiées. Il existe des adénopathies sous-angulo-maxillaires. Quelles conséquences en termes de prise en charge thérapeutique et en termes de santé publique globale peut-on en attendre de la réalisation d’un TROD angine ? Si test - : probable angine virale → "les antibiotiques c’est pas automatique" → traitement symptomatique 108/60 CAS CLINIQUES Une jeune adolescente, sans autre antécédent particulier, vient vous voir avec de la fièvre et une dysphagie. L’examen de la gorge montre un pharynx rouge avec des amygdales tuméfiées. Il existe des adénopathies sous-angulo-maxillaires. Quelles conséquences en termes de prise en charge thérapeutique et en termes de santé publique globale peut-on en attendre de la réalisation d’un TROD angine ? Si test - : probable angine virale → "les antibiotiques c’est pas automatique" → traitement symptomatique Bénéfice individuel et collectif: 109/60 CAS CLINIQUES Une jeune adolescente, sans autre antécédent particulier, vient vous voir avec de la fièvre et une dysphagie. L’examen de la gorge montre un pharynx rouge avec des amygdales tuméfiées. Il existe des adénopathies sous-angulo-maxillaires. Quelles conséquences en termes de prise en charge thérapeutique et en termes de santé publique globale peut-on en attendre de la réalisation d’un TROD angine ? Si test - : probable angine virale → "les antibiotiques c’est pas automatique" → traitement symptomatique Bénéfice individuel et collectif: ✓ Individuel : ↓ des effets indésirables ✓ collectif :économie par baisse de la consommation inutile d’antibiotiques ✓ Collectif et individuel ↓ de la pression de sélection des antibiotiques donc ↓ du niveau de résistance aux antibiotiques chez le patient (bénéfice individuel) dans la population générale (bénéfice collectif) 110/60 CAS CLINIQUES Une jeune adolescente, sans autre antécédent particulier, vient vous voir avec de la fièvre et une dysphagie. L’examen de la gorge montre un pharynx rouge avec des amygdales tuméfiées. Il existe des adénopathies sous-angulo-maxillaires. Quelles conséquences en termes de prise en charge thérapeutique et en termes de santé publique globale peut-on en attendre de la réalisation d’un TROD angine ? Si test + : angine à Streptocoque du groupe A → traitement antibiotiques. bêta-lactamines +++ (Amoxicilline). Macrolides (si allergie) 111/60 CAS CLINIQUES Une jeune adolescente, sans autre antécédent particulier, vient vous voir avec de la fièvre et une dysphagie. L’examen de la gorge montre un pharynx rouge avec des amygdales tuméfiées. Il existe des adénopathies sous-angulo-maxillaires. Quelles conséquences en termes de prise en charge thérapeutique et en termes de santé publique globale peut-on en attendre de la réalisation d’un TROD angine ? Si test + : angine à Streptocoque du groupe A → traitement antibiotiques. bêta-lactamines +++ (Amoxicilline). Macrolides (si allergie) Bénéfice individuel et collectif 112/60 CAS CLINIQUES Une jeune adolescente, sans autre antécédent particulier, vient vous voir avec de la fièvre et une dysphagie. L’examen de la gorge montre un pharynx rouge avec des amygdales tuméfiées. Il existe des adénopathies sous-angulo-maxillaires. Quelles conséquences en termes de prise en charge thérapeutique et en termes de santé publique globale peut-on en attendre de la réalisation d’un TROD angine ? Si test + : angine à Streptocoque du groupe A → traitement antibiotiques. bêta-lactamines +++ (Amoxicilline). Macrolides (si allergie) Bénéfice individuel et collectif ✓ Individuel → Guérison rapide du patient = limite les risques de complications streptoA ✓ Collectif → lutte contre la dissémination entourage : non contagiosité 24 h après le début du traitement 113/60 Notion de pression de sélection au niveau individuel Prise d’antibiotique X Bactéries sensibles à l’ATB X Bactéries résistantes à l’ATB X Impact des ATB sur la flore du patient → Savoir limiter le spectre des ATB 114/60 Notion de pression de sélection au niveau individuel Prise d’antibiotique X Arrêt de l’antibiotique X Bactéries sensibles à l’ATB X Bactéries résistantes à l’ATB X Après quelques semaines… ou quelques années! Restauration de la flore sensible à l’arrêt des ATB → Savoir limiter la durée de traitement 115/60 Importance de la consommation des antibiotiques sur la sélection de la résistance consommation d’antibiotiques = développement de résistance "Notion de pression de sélection " Logodds résistance à la Péniciiline chez le pneumocoque D’après Bronzwaer, Emerg infect dis, 2002 Epidémiologie des résistances chez lede pneumocoque 116/60 Camouflage: modification la cible Evolution de la prévalence des pneumocoque des sensibilité diminuée aux pénicillines (PSDP) en France http://cnr-pneumo.fr/docs/rapports/CNRP2013.pdf 117/60 Diagnostic des infections à Streptococcus pyogenes 118/60 Diagnostic direct 2. Diagnostic d’une infection cutanée et des tissus mous à Strepto A Réaliser le prélèvement : – Pus : écouvillon, seringue – Biopsie de tissus (éventuellement Hémocultures si signe de septicémie = passage de bactérie dans le sang = forme sévère +++) J0 ED : cocci à Gram positif en chainettes et ensemencement J1 : culture positive – hémolyse bêta sur gélose au sang – MALDI-TOF ou Sérogroupage par agglutination du polyoside C de Type A - réalisation de l’antibiogramme J2 : lecture et rendu de l’antibiogramme Diagnostic des infections à Streptococcus pyogenes 119/60 Diagnostic indirect 1. Diagnostic des complications aseptiques post-streptococciques Sérologie = uniquement dans le cadre de l’exploration des complications poststreptococciques Anticorps recherchés – anticorps antistreptolysine O (ASLO) Titre significatif > 200 U (car presence d’un peu d’ASLO chez tout le monde) Nombreux faux negatifs (FN) faux positifs (FP) – anticorps antistreptodornase (ASDOR) Plus spécifiques et plus sensibles 120/60 STREPTOCOQUE DU GROUPE B = Streptococcus agalactiae Habitat – Commensal des voies digestives à l’origine de rares infections opportunistes chez l’adulte – Commensal du vagin : 10 à 25 % de portage, chronique ou intermittent responsable de plus de 20% des infections bactériennes néonatales (entre J0 à M3) 121/60 Grossesse et streptocoque B (S. agalactiae) Chez le nouveau né Syndrome précoce : dans la 1ère semaine de vie Syndrome de détresse respiratoire, pneumonie compliquée d’une septicémie Méningite : 4 à 28% des cas Contamination : ascendante in utero au travers des membranes placentaires ou au cours de la délivrance : ingestion ou inhalation par le nv-né des secrétions vaginales avec strepto B (Poratge/colonisation) Syndrome tardif : > à 1 semaine jusqu’à 2-3mois après naissance Méningite : 25 à 65% des cas Contamination : transmission verticale lors du passage de la filière génitale pendant l’accouchement : la bactérie persiste dans le TD du nv-né (colonisation) puis translocation du TD vers le sang (entre S1 et M3) Clone hypervirulent StreptoB ST-17 (80% des méningites néonatane ) Ce clone a une capacité accrue de colonisation du TD et de franchissement des barrières physiologiques (intestinale et hémato-encéphalique) chez le nv-né 122/60 Grossesse et streptocoque B (S. agalactiae) Mise en place prevention car si on ne fait rien 50 à 70% des enfants nés de femmes colonisées seront à leur tour colonisés au niveau digestif 2% d’entre eux déclareront une infection invasive sévère à SGB Ca fait beaucoup ???? 123/60 Grossesse et streptocoque B (S. agalactiae) Mise en place prevention car si on ne fait rien 50 à 70% des enfants nés de femmes colonisées seront à leur tour colonisés au niveau digestif 2% d’entre eux déclareront une infection invasive sévère à SGB Ca fait beaucoup ???? 750 000 naissances par an 20% de femmes porteuses 50% d’enfants colonisés 2% d’infection 750 000 x 0,2 x 0,5 x 0,02 = 1500 cas par an en France C’est beaucoup ! =atteintes cérébrales, hospitalisation, décès et cela a un coût sociétal +++ donc dépistage systématique 124/60 Grossesse et streptocoque B (S. agalactiae) Dépistage systématique du portage de Streptococcus agalactiae ou streptocoque du groupe B (SGB) = recommandé en fin de grossesse, idéalement entre 34 et 38 SA (8ième mois) (et pas un mois avant l’accouchemlent car les femmes ne savent pas quand elles vont accoucher !!!) Pourquoi ? prévalence portage élevé en France : 15-20 % portage associé à chorioamniotites, infections materno-foetales, endométrites du post-partum efficacité de l'antibioprophylaxie per-partum guidée par le résultat du dépistage : = réduction de plus des 3/4 du risque infectieux néonatal et maternel du post-partum Comment ? écouvillon vaginal (autoprélèvement) + ensemencement sur milieu chromogénique Milieu Milieu CHROMID STREPB Granada (col orange) (col rose) 125/60 Grossesse et streptocoque B (S. agalactiae) Antibioprophylaxie per-partum Quelles molécules ? Amoxicilline en per-partum : 2g initialement puis 1g toutes les 4 heures jusqu’à l’expulsion si allergie : macrolides ou céphalosporines de 3ème génération 126/60 Infection à streptocoque B (S. agalactiae) hors grossesse Patients à risque : – Patients de plus de 65 ans – pathologies sous-jacente (diabète +++, cancer, traitements immunosuppresseurs …) Septicémie Infections cutanéesnotamment mal perforant plantaire +++ +++ chez diabétique Infections urinaires et prostatites Endocardite infectieuse 127/60 Diagnostic des infections à streptocoque B (S. agalactiae) 1. Dépistage sur prélèvement vaginal Culture sur gélose sélective chromogène ex: gelose Grenada Ensemencement J0 Incubation 24h à 37°C Lecture à J1 : sur milieu Granada/chromogène si colonies colorées = positif à strepto qu’il y en ai 1 ou 1000 ! = portage streptoB si pas de colonie colorée = négatif sur milieu Granada: colonies orange sur milieu chromogénique ChromID: colonies roses 128/60 Diagnostic des infections à streptocoque B (S. agalactiae) 1. Dépistage de portage sur prélèvement vaginal Culture sur gélose sélective chromogène 2. Diagnostic d’infection par culture sur gélose classique Prelts: sang, os, urine, endocardite, … J0 : Gram sur prélèvement car dans ce cas pas de flore associée attendue J1 : Colonie bêta-hémolytique sur gélose au sang Gram = Cocci Gram + / catalase neg A B C MALDI-TOF ou serogroupage D F réalisation ATBgramme Ctr J2 : Lecture et interprétation antibiogramme 129/60 Sensibilité aux antibiotiques des Streptocoques A/B TOUJOURS sensibles aux bêta-lactamines (JAMAIS de resistance, JAMAIS de bêta-lactaminase) – Pénicilline A = amoxicilline macrolides mais 30% de résistances acquises en moyenne Donc utilisés uniquement si allergie vraie aux bêta-lactamines ET si ATBgramme montre une sensibilité 130/60 POLITIQUE DE PRÉVENTION Streptocoque A : – Utilisation du TROD StreptoA – Objectif : ne traiter que les angines à Strepto A Streptocoque B : – prélèvement vaginal au 8ème mois de grossesse pour détection strepto B – Si dépistage positif Amoxicilline (Peni A) en IV pendant le travail 131/60 Spirochètes Forme des bactéries Cocci Bacilles Coloration de Gram CG- CG+ BG- BG+ Neisseria - Catalase + Corynebacterium Coryn. List. Listeria Entérobactéries Pseudomonas Streptococcus/Enterococcus Staphylococcus Clostridium Hémolyse nonH H H Identification bactéries – III – Mode de regroupement Structure desbactérienne 132/60 Hémolyse Liée à la production d’hémolysines = toxine bactérienne = libération du fer des globules rouges ce qui favorise la croissance bactérienne car fer indispensable donc hémolysines = facteur de virulence bactérienne Streptocoque alpha-hémolytique Streptocoque bêta-hémolytique Streptocoque non-hémolytique 133/60 STREPTOCOCCUS PNEUMONIAE Streptococcus pneumoniae = pneumocoque Portage = colonisation : rhinopharynx humain – enfants : 20 - 40 % – adulte : 5 - 10 % Transmission interhumaine par voie aérienne Infections très courante : plusieurs millions de cas/an en France Patients à risque d’infection – Splénectomisés et asplénisme :++ – Ages extrêmes de la vie : < 2 ans et > 65 ans – Déficit immunitaire, déficit en complément, insuffisant respiratoire … Bactéries capsulées = résistance à la phagocytose 134/60 1. INFECTIONS DES VOIES RESPIRATOIRES 1. Otite, sinusite, mastoïdite 1ère étiologie bactérienne en particulier chez l'enfant 2. Pneumonie franche lobaire aigue (PFLA) – début brutal, dyspnée, toux + expectoration – Douleur thoracique en coup de poignard – Fièvre 39/40°C – parfois bactériémie associée – mortalité importante sur terrains fragilisés 3. Bronchopneumonie, bronchites... 135/60 1. INFECTIONS DES VOIES RESPIRATOIRES 136/60 Pneumopathie Franche Lobaire Aiguë (PFLA) 137/60 Pneumopathie interstitielle 138/60 Pneumopathie interstitielle 139/60 Pneumopathie avec caverne 140/60 Pneumopathie avec caverne 141/60 1. INFECTIONS DES VOIES RESPIRATOIRES 1. Otite, sinusite, mastoïdite 1ère étiologie bactérienne en particulier chez l'enfant 2. Pneumonie franche lobaire aigue (PFLA) – début brutal, dyspnée, toux + expectoration – Douleur thoracique en coup de poignard – Fièvre 39/40°C – parfois bactériémie associée – mortalité importante sur terrains fragilisés 3. Bronchopneumonie, bronchites... souvent chez les personnes agées avec patho respiratoires notamment BPCO 142/60 2. INFECTIONS NEUROMÉNINGÉES Pneumocoque = Première étiologie bactérienne des méningites (environ 1500-2000/an) – le plus souvent primitive = sans lesion pré-existante – risque = séquelles (20-30%) avec troubles neurologiques, surdité – mortalité = 20% – origine : Réservoir = ORL Infection opulmoniare puis passage sanguin Passage direct depuis le réservoir possible mais rare: – une infection locale (mastoïdite..) – brèche ostéoméningée Méningite en France SPF 2012 143/60 3. SEPTICÉMIE Secondaire à une pneumopathie peu être responsible de méningite par passage barrière hémato-encéphalique 144/60 DIAGNOSTIC DIRECT “Direct” = mise en évidence de la bactérie, de ses antigènes ou de son ADN Quels pélèvements ? Comment ? J0 : - prélèvement + coloration de Gram. recherche de bactéries si site fermé ou certaines bactéries dans la flore si c’est une muqueuse. recherche de leucocytes = signe d’une réaction de l’hôte = infection - mise en culture sur géloses J1 : - lecture des cultures - identification bactéries par maldi-tof si nécessaire - réalisation de l’antibiogramme J2 : Lecture de l’antibiogramme 145/60 EXPECTORATION = CRACHAT Recueil : matin, rinçage bucco-dentaire à l’eau, effort de toux (+/- kiné) Examen Direct (coloration de Gram) – Recherche de la présence (+ couleur/forme) de bactéries et sémi- quantification (rares/assez nbreux/nombreux/très nbreux ou +/++/+++ mais attention il y a une flore de contamination = passage par la bouche donc se charge en flore buccale donc en tenir compte dans l’interprétation – dénombrement. leucocytes = signe de la réponse de l’organisme à l’agression. cellules épithéaliales : proviennent de la bouche = signe de la contamination par de la salive 146/60 EXPECTORATION = CRACHAT Culture : – À partir des zones purulentes du crachat =pus – Seuil de psoitivité : ≥107 bactéries par mL Recueil simple mais interprétation complexe car souvent flore oropharyngée associée ex : possible colonisation à pneumocoques concomittante à une infection pulmonaire avec un autre pathogène d’où la notion de quantification et de seuil : si < 107 = bactérie considérée comme une colonisation 147/60 ASPIRATION ENDOTRACHÉALE Recueil : – Aspiration par la sonde d’intubation – Quand méthodes invasives sont contre indiquée – À l’aveugle : risque de conta flore salivaire +++ Examen Direct (coloration de Gram) – Visualisation Bactéries / Leucocytes / Cellules Culture – Seuil : ≥ 105 bactéries par mL (seuil plus bas que crachat car moins de risque de contamination par les bactéries de la flore oropharyngée) 148/60 LAVAGE BRONCHOALVÉOLAIRE Recueil : – Lavage par fibroscopie dans la bronche drainant le territoire suspect – Instillation 150 à 200 mL de sérum physiologique – Recueil 20 à 60% du volume instillé Examen Direct (coloration de Gram) – Visualisation Bactéries / Leucocytes / Cellules Culture – Seuil : ≥ 104 bactéries par mL 149/60 PONCTION PLEURALE Recueil : – A l’aveugle ou sous échographie -> poudrier stérile – Aspect macroscopique ? Examen Direct (coloration de Gram/MGG) – Cellules ? – Bactéries ? Culture Pas de seuil = infection dès qu’on retrouve des bactéries car normalement plèvre = stérile 150/60 DIAGNOSTIC DIRECT “Direct” = mise en évidence de la bactérie ou de ses antigènes 1. Examen direct (coloration de Gram) : J0 – Prélèvement = dépend de l’infection : pulmonaires (expectorations, aspiration trachéale, LBA (liquide broncho-aléolaire,..) LCR, autres, … – Recherche de Cocci Gram positif Chainettes ou diplocoques lancéolées capsulées 151/60 DIAGNOSTIC DIRECT 2. Culture : J1 : 1er résultats identification cocci à Gram positif en chainettes – catalase – – Hémolyse alpha / colonies en cratère – MALDI TOF – realization de l’antibiogramme J2 : Lecture et interprétationde l’antibiogramme 152/60 Spirochètes Forme des bactéries Cocci Bacilles Coloration de Gram CG- CG+ BG- BG+ Neisseria - Catalase + Corynebacterium Listeria Entérobactéries Pseudomonas Streptococcus/Enterococcus Staphylococcus Clostridium Hémolyse nonH H H G A B C Pneumocoque (optochine S) 153/60 DIAGNOSTIC DIRECT 3. Recherche d’antigènes pneumococciques (J0) – sur Urines : pneumonie à pneumocoque Recommandation : patients en réanimation – sur LCR si suspicion méningite à pneumocoque – sur liquide pleural si épanchement Test d’orientation rapide 154/60 Pneumocoque 155/60 DIAGNOSTIC DIRECT 3. Recherche d’antigènes pneumococciques (J0) – sur Urines : pneumonie à pneumocoque Recommandation : patients en réanimation – sur LCR si suspicion méningite à pneumocoque – sur liquide pleural si épanchement 4. Recherche d’ADN par PCR Pneumocoque (J0) notamment technique BIOFIRE – LCR : méningites à pneumocoque – Valves cardiaques : endocardites – Autres : liquide pleural, liq articulaire …. https://www.youtube.com/watch?v=QjObaDzpn2c https://www.youtube.com/watch?v=KjAeOzTL1wo 156/60 SENSIBILITÉ AUX ANTIBIOTIQUES DES STREPTOCOQUES Revoir mécanisme de résistance aux bêta-lactamines dans cours de 2A = cours considéré comme connu et qui peut faire l’objet de question en 3A Amoxicilline traitement habituel des infections à Pneumocoques Jamais de résistance à l’amoxicilline par production de bêta-lactamase donc pas besoin d’AUGMENTIN (Amoxicilline+acide clavulanique) jamais … jamais … jamais! s il existe des Pneumocoque résistant aux bêta-lactamines et à l’amocilline mais le mécanisme n’est pas lié à une bêta-lactamase c’est une modification des PLP (protéine liant les pénicillines=PLP) Nature chimique des -lactamines 157/60 Penicilline G : Bêta-lactamines : découverte par Fleming en 1929 ✓ Pénicillines ✓ Céphalosporines R1 l R2 N O Le noyau -lactame est le point commun de toutes les -lactamines -lactamines: inhibition de la synthèse du peptidoglycane 158/60 Peptidoglycane : ” cotte de maille ” vitale pour la bactérie Cytoplasme Membrane Surface Bactérien plasmique externe -lactamines: inhibition de la synthèse du peptidoglycane 159/60 Peptidoglycane : ” cotte de maille ” vitale pour la bactérie Cytoplasme Membrane Surface Bactérien plasmique externe PeniG PeniG PeniG Un peptidoglycane non réticulé = tout mou = la bactérie meurt ! Pénicilline G DAla-DAla 160 160/60 Mode d’action des -lactamines -lactamines Protéine PLP = Protéine Liant les Pénicillines Activité transglycosylase transpeptidase Arrêt de croissance Croissance et/ou multiplication Synthèse peptidoglycane mort bactérienne 161/60 Fragilisation !!! 162/60 Avec la découverte de la Pénicilline Avant …. Après !!! Avant les bêta-lactamines Après les bêta-lactamines 163/60 Avec la découverte de la Pénicilline Avant …. Après !!! Avant les bêta-lactamines Après les bêta-lactamines Résistances bactériennes aux bêta-lactamines Les grands types de résistance aux -lactamines164/60 http://en.rian.ru/images/6040/20/60402000.jpg Brouillage Inactiver l’antibiotique Camouflage Modifier la cible de l’ATB et la rendre insensible Blindage Empêcher l’accès de l’ATB à sa cible 165/60 Résistance aux -lactamines par modification des PLP Résistance par modification de la cible: par transformation et formation de PLP mosaïque Streptococcus pneumoniae (ou pneumocoque) et -lactamines Transformation bactérienne = acquisition d’un morceau d’ADN qui est inséré dans l’ADN chromosomique Gène PLP Streptocoques oraux Gène PLP Gène PLP mosaïque aux -lactamines RésistanceCamouflage: modification dedes par modification la cible 166/60 PLP mosaïques Streptococcus pneumoniae Camouflage -lactamines Peptidoglycane Transformation PLP pneumocoque Génes PLP Pneumocoques Pneumocoques Streptocoques oraux gène mosaïque sensibles de sensibilité diminuée Affinité PLP-Pénicilline Gène mosaïque des PLP chez le pneumocoque = Pneumocoque de sensibilité diminuée aux pénicillines (PSDP) Résistance par modification de la cible: par transformation et 167/60 formation de PLP mosaïque Streptococcus pneumoniae (ou pneumocoque) et -lactamines Résistance variable et progressive en fonction de l’altérations des PLP PSDP PéniG Pneumocoque de sensibilité PLP diminuée aux pénicillines S I I R Résistance par modification de la cible: par transformation et 168/60 formation de PLP mosaïque Streptococcus pneumoniae (ou pneumocoque) et -lactamines Résistance variable et progressive en fonction de l’altérations des PLP PSDP Pneumocoque de sensibilité diminuée aux pénicillines si PeniG S traitement = Amoxiclline si PSDP : si amox S ou I traitt = Amoxicilline (sauf méningite) si amoxicilline R traitt = Céphalosporine de 3ème génération ou macrolides sauf si R C3G ou MAC Résistance aux -lactamines Camouflage: modification de la cible par modification des PLP 169/60 Camouflage Evolution de la prévalence des pneumocoque des sensibilité diminuée aux pénicillines (PSDP) en France http://cnr-pneumo.fr/docs/rapports/CNRP2013.pdf 170/60 POLITIQUE DE PRÉVENTION Vaccins induisant des anticorps contre la capsule polysaccharidique : > 80 serotypes (virulence variable) Immunogène : Ac protecteurs mais spécifiques de chaque sérotype – vaccin polyosidique 23 valences (Pneumo23®) : pour splénectomisé, personnes fragiles (sujets agés,..) MAIS ne marche pas chez les enfants car polyoside seul non reconnu par syst. immunitaire du jeune enfant – Vaccin conjugué 13 valences (Prevenar 13) : vaccin conjugué = polyosides couplés à une protéine porteuse = stimulation du système immunitaire avec productionanticoprs contre le polyoside présenté fait partie des vaccins obligatoires chez l’enafnt : à 2mois + rappels à 4 mois et 11 mois – Vaccin conjugué 20 valences (Prevenar 20) : pour l’ibnstant recommlandé que chez l’adulte commercialisé depuis Mars 2024 171/60 ENTEROCOQUES Deux espèces prédominent – E. faecalis – E. faecium Faible pouvoir pathogène (= commensaux digestifs) – infections urinaires – Septicémie – péritonites, cholécystites – endocardites infectieuses Rmq : ces entérocoques = Groupe D de Lancefied mais pas bêta-hémolytique Important : E. faecium = résistant aux bêta-lactamines (Amoxicilline) 172/60 Spirochètes Forme des bactéries Cocci Bacilles Coloration de Gram CG- CG+ BG- BG+ Neisseria - Catalase + Corynebacterium Listeria Entérobactéries Pseudomonas Streptococcus/Enterococcus Staphylococcus Clostridium Hémolyse nonH αH βH G A B C Entérocoque Pneumocoque 173/60 A RETENIR Cocci Gram + en chainette ou diplocoque Strepto A : – Infection suppurative / toxinique (similarité avec S. aureus) – Angine : dépistage rapide (vs virus) Strepto B : – Infection néo-natale (méningite/septicemie /pneumonie ) – Dépistage portage des femmes enceintes Pneumocoque : – Pneumonie, septicémie, infection ORL, méningites – Pneumocoque de sensibilité diminuée aux pénicilines (modification des PLP) Enterocoque: – Infections urinaires et péritonéales Autres streptocoques responsables d’endocardite infectieuse : – Streptocoques oraux + enterocoques, Streptocoques D, Streptocoque A Antibiotiques de choix : Péni A et céphalosporines (sauf enterocoque) 174/60 MOTS EN ANGLAIS o Streptococcal infections also called: Strep o Group A Strep causes o Strep throat o Scarlet fever o Impetigo o Toxic shock syndrome o Cellulitis and necrotizing fasciitis o Group B Strep causes o Blood infections o Pneumonia and meningitis in newborns o Screening test during pregnancy o Pneumococcal infections o Sinus infections, pneumonia, meningitis