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Ce document présente une classification des bacilles à Gram négatif, notamment les entérobactéries, avec leur systématique bactérienne et leurs caractéristiques. Il décrit les différents agents pathogènes et leurs caractéristiques biologiques, pour l'homme.

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Chapitre 2 : Systématique bactérienne Bacilles à Gram négatif 6. Bacilles à Gram négatif A/ Entérobactéries Généralité Le nom d'entérobactéries a été donné parce que ces bactéries sont en général des hôtes normaux ou pathologiques, suivant les espèces microbiennes, du tube digestif de l'homme et des...

Chapitre 2 : Systématique bactérienne Bacilles à Gram négatif 6. Bacilles à Gram négatif A/ Entérobactéries Généralité Le nom d'entérobactéries a été donné parce que ces bactéries sont en général des hôtes normaux ou pathologiques, suivant les espèces microbiennes, du tube digestif de l'homme et des animaux. Certaines sont responsables d'infections humaines parfois sévères (fièvre typhoïde, dysenterie bacillaire, peste). Très nombreuses biochimique) espèces (identification A/ Entérobactéries 6. Bacilles à Gram négatif a. Bactériologie La famille des entérobactéries se définit par les caractères suivants : bacilles à Gram négatif (2 à 4µ de long sur 0,4 à 0,6 microns de large), Aérobies-anaérobies facultatifs, parfois capsulés mobiles avec ciliature péritriche ou immobiles. poussant sur milieux de culture ordinaires, la température optimale de croissance est 37 mais la culture est possible entre 20° et 40°C. fermentant le glucose avec ou sans production de gaz, Oxydase négatif, Réduisant les nitrates en nitrites, 6. Bacilles à Gram négatif A/ Entérobactéries a. Bactériologie Structure antigénique : Les entérobactéries possèdent une structure particulière donnant naissance à 3 types d'antigènes (O, H et K). l'antigène O est le seul constamment exprimé par toutes les bactéries de ce groupe mais de structure différente d'une bactérie à une autre A/ Entérobactéries 6. Bacilles à Gram négatif a. Bactériologie Structure antigénique : ❖ Antigène O L'antigène O est l'endotoxine des bactéries à Gram négatif. Thermostable (résistants 2 h à un chauffage à 100°C), Alcoolo stable Il est composé de lipopolysaccharides (LPS) complexes, très toxiques, capables de provoquer dans l'organisme Humain : fièvre, leucopénie, hypotension et choc, coagulation intra-vasculaire disséminée et mort. L'antigène O est constitué d'une mosaïque d'antigènes dont certains sont des constituants communs à toutes les entérobactéries. A/ Entérobactéries 6. Bacilles à Gram négatif a. Bactériologie Structure antigénique : ❖ Antigène O Etant antigénique, il entraîne aussi la formation d'anticorps spécifiques anti-O qui peuvent être dosés dans certains cas fournir un moyen indirect de faire le diagnostic de la maladie, Exemple: le séro-diagnostic de WIDAL et FELIX dans le cas des fièvres typhoïde et paratyphoïdes. 6. Bacilles à Gram négatif A/ Entérobactéries a. Bactériologie Structure antigénique : ❖ Antigène H L'antigène H n'est pas toxique, De nature protéique, thermolabile. il est constitué comme l'antigène O d'une mosaïque d'antigènes avec des constituants communs à toutes les entérobactéries mobiles et des constituants spécifiques à chaque espèce. On peut les mettre en évidence par agglutination sur lame avec des sérums spécifiques. 6. Bacilles à Gram négatif A/ Entérobactéries a. Bactériologie Structure antigénique : ❖ Antigène K L'antigène K, de nature protéique ou polysacharidique, qui entoure la paroi de certaines entérobactéries peut masquer l'antigène O : ex. antigène de Salmonella typhi: Réaction négatif avec WIDAL et FELIX A/ Entérobactéries 6. Bacilles à Gram négatif b. Ecologie et pouvoir pathogène Hôtes normaux ou pathologiques de l'homme et des animaux Pathogènes spécifiques: on ne les retrouve pas à l'état commensal (sauf chez les porteurs sains) –Salmonella – Shigella – Yersinia Pathogènes opportunistes – Escherichia coli – Klebsiella – Enterobacter-Hafnia – Serratia – Proteus – Morganella – Providencia – Citrobacter – Edwarsiella 6. Bacilles à Gram négatif A/ Entérobactéries b. Ecologie et pouvoir pathogène Nous étudierons d’une part les Pathogènes spécifiques Salmonella – Shigella – Yersinia D’autre part, Escherichia coli comme exemple de pathogène opportuniste. – Les infections urinaires à E. coli ont la même clinique que celles à Proteus mirabilis, – Les infections opportunistes à E. coli ne sont pas différentes de celles à Klebsiella , Enterobacter, Serratia, Proteus, Morganella, Providencia, Citrobacter, etc... A/ Entérobactéries 1. Salmonella spp. 6. Bacilles à Gram négatif Les Salmonella sont des entérobactéries parasites de l'homme, des mammifères (rongeurs), des oiseaux (volailles) et des animaux à sang froid (reptiles). La voie de pénétration est orale, elle sont a l'origine de nombreuses infections dites « salmonelloses », notamment des fièvres typhoïde et paratyphoïdes des gastro-entérites et des toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) Les fièvres typho-paratyphoidiques et les TIAC sont des maladies à déclaration obligatoire Les Salmonelloses sont des maladies Liés au péril fécal Le principal mode de contamination chez l'homme est hydrique+++ en particulier dans les pays en voie de développement, interhumaine (porteurs asymptomatiques), des aliments (ex. Œufs, volaille...) ou d'animaux familiers porteurs (tortues, serpents...). A/ Entérobactéries 1. Salmonella 6. Bacilles à Gram négatif a. Bactériologie et habitat Entérobactérie qui cultive sans problème Bactéries aérobies-anaérobies facultatifs nitrates en nitrite – H2S production Fermentent le glucose et n’utilisent ni le lactose ni le saccharose Fermentent le mannitol – ne produisent pas d’indole. Réservoir = tube digestif des animaux et de l’homme et environnement souillé par les animaux; Au sens bactériologique, les souches rencontrées chez l’homme appartiennent toutes à l’espèce Salmonella enterica ❖ Test d’indole Le test d'indole détermine la capacité d'un organisme à produire de l'indole à partir de la dégradation de l'acide aminé tryptophane. Le tryptophane est hydrolysé par la tryptophanase pour produire trois produits possibles : l'indole, pyruvate et l'ion ammonium : La détection de l'indole repose sur la réaction chimique entre l'indole isoamylique, et le réactif de Kovac para-Diméthylaminobenzaldéhyde, (alcool acide chlorhydrique concentré) dans des conditions acides. Le réactif de kovac réagit avec l'indole présent dans le milieu pour former un colorant rouge rosindole. ❖ Test H2S (production sulfure d'hydrogène) on recherche la production de sulfure d'hydrogène (à partir de thiosulfate présent dans le milieu), révélée par la combinaison du H2S formé avec des ions Fe3+ incorporés dans le milieu, sous forme d'un précipité noir. A/ Entérobactéries 1. Salmonella 6. Bacilles à Gram négatif a. Bactériologie et habitat Culture Dans un prélèvement théoriquement stérile (hémoculture) :Milieu ordinaire Dans les selles : l'excrétion des germes peut être faible au cours des salmonelloses, et leur nombre est inférieur à celui des espèces commensales : Culture sur milieu sélectif contenant des inhibiteurs Utilisation d'un milieu liquide d'enrichissement contiennent des antiseptiques sélectifs inhibant les autres bactéries Müller-Kauffmann (au tétrathionate de Na et vert brillant) Sélénite (au sélénite de sodium). A/ Entérobactéries 1. Salmonella 6. Bacilles à Gram négatif a. Bactériologie et habitat Culture Milieux sélectifs généralement utilisés : Hektoen : contient des sels biliaires, du lactose (si utilisation du lactose, le milieu vire au jaune) et des indicateurs (mise en évidence de la production de H2S) Salmonella : colonies verdâtres (lactose -) à centre noir si H2S+ Milieux chromogènes très spécifiques de Salmonella (colonies roses, oxydase -) A/ Entérobactéries 1. Salmonella spp. 6. Bacilles à Gram négatif a. Bactériologie et habitat Classification: le genre Salmonella ne comprend qu'une seule espèce Salmonella enterica Elle-même subdivisée en 7 sous espèces dont 01 infecte l'homme principalement: Salmonelle enterica subsp enterica Salmonella enterica comprend plus de 2000 sérovars, classés selon la composition antigénique de leurs AgO,H et K = Tableau de Kauffmann- White -les sérovar d’intérêt médicale: paratyphi A,B C responsable de fièvre paratyphoïde= Salmonelles majeurs -les autres sérovar (tiphymirium, infantis, seftemberg, dublin, pomana.....) sont dits salmonelles mineurs et sont à l’origine de gastro-entérites. A/ Entérobactéries 6. Bacilles à Gram négatif 1. Salmonella b. Facteurs de virulence le LPS: action toxique marquée (fièvre, hypotension, leucopénie puis leucocytose, état de choc...). Il est commun à toutes les entérobactéries, mais la physiopathologie de certaines infections est principalement liée à ce facteur. exemple : Fièvre typhoïde. La capsule; pouvoir anti phagocytaire et anti complément, il a un rôle antigénique ( diagnostic). Protéines de surface: permettant l'adhésion et l'invasion des cellules cibles. A/ Entérobactéries 6. Bacilles à Gram négatif 1. Salmonella c. Pouvoir pathogène Les Salmonella sont ingérées avec une boisson ou un aliment contaminé. La dose infectante serait de l'ordre de 105 bactéries. Elles traversent sans la léser la paroi intestinale et gagnent les ganglions mésentériques satellites où elles vont se multiplier. Ce sont des septicémie à porte d'entrée lymphatique A/ Entérobactéries 6. Bacilles à Gram négatif 1. Salmonella Invasion de la muqueuse intestinale Adhésion des bactéries à des récepteurs cellulaires spécifique Active une protéase-Kinase: la phosphorylase A2 Gonflement de microvillosités Une vacuole d’endocytose se forme ou les salmonelles s’y multiplient La vacuole migre vers la membrane latérobasale Expulsion de la cellules les bactéries sont prises en charge par les macrophages si elles sont éliminées, l'infection les salmonelles sont déversées dans reste localisée et n'atteint pas le le sang et sont responsables d'un stade de septicémie (coproculture épisode septimique (coproculture et positives et hémoculture négative) hémoculture positives) ce sont des septicémie à porte d'entrée lymphatique A/ Entérobactéries 6. Bacilles à Gram négatif 1. Salmonella c. Pouvoir pathogène Les Salmonella gagnent le courant sanguin (hémoculture positive), et disséminent dans tous les organes (reins, foie, vésicule biliaire) et sont excrétées en faible nombre dans les selles (coproculture positive). Finalement, l'organisme infecté produit des anticorps contre les antigènes bactériens (sérodiagnostic positif), qui contribuent à la guérison spontanée de la maladie. Sans traitement, la mortalité est d'environ 20 %. A/ Entérobactéries 6. Bacilles à Gram négatif 1. Salmonella c. Pouvoir pathogène Une partie des Salmonella se lysent et libèrent leur endotoxine. Celle-ci provoque des signes cliniques (fièvre, tuphos, bradycardie) et biologiques (leucopénie) et peuvent entraîner des hémorragies intestinales et des perforations. A/ Entérobactéries 6. Bacilles à Gram négatif 1. Salmonella Les infections Fièvres typhoïdes – Ce sont des Septicémies avec atteinte neurologique liées à l’une des trois Salmonella suivantes : Typhi, Paratyphi A. B (ou C) – Bactéries strictement humaines – Contamination par absorption d'aliments contaminés (eau) – Incubation : ≈ 2 semaines – les bacilles traversent les entérocytes et vont se multiplier dans les ganglions mésentériques puis passage dans la circulation et libération d'endotoxines lors de la lyse bactérienne qui libère le LPS toxique. A/ Entérobactéries 6. Bacilles à Gram négatif 1. Salmonella Les infections Typhoïde : Signes cliniques – Fièvres d'ascension progressive: 39°–40°C en 4 à 7jrs avec asthénie (fatigue), anorexie, nausées – Puis à la 2ème semaine : fièvre en plateau à 40°C – Tuphos : malade abattu, indifférent – Diarrhées : selles liquides, fétides, ocres, avec des douleurs abdominales – Splénomégalie (augmentation de volume de la rate) – Taches rosées au niveau abdominal (40%) A/ Entérobactéries 6. Bacilles à Gram négatif 1. Salmonella Les infections Les formes digestives : Toxi-infections alimentaires – Liées aux Salmonella Non Typhoïdiques – Les souches responsables sont animales ou humaines – Absorption d'un aliment contaminé – Incubation environ 8-24 heures – Fièvre, vomissements, diarrhées qui rétrocèdent en général sans complication en 2 à 5 jours – Certains individus restent porteurs plusieurs mois Autres manifestations des Salmonella – méningites – infections urinaires – infections pleuro-pulmonaires A/ Entérobactéries 6. Bacilles à Gram négatif 1. Salmonella d. Diagnostic Clinique Direct : identification de la Salmonella dans les hémocultures ou coproculture. Culture sur milieu SS, MacConkey, Hektoen identification biochimique ( galerie API 20E) Diagnostic indirect (AC): – Sérodiagnostic de Widal et Félix – Les Salmonella ont des antigènes de paroi (O) et flagellaires (H): Les antigènes O apparaissent en premier vers 8ème ou 10ème jour puis les antigènes H vers le 15ème jour 6. Bacilles à Gram négatif A/ Entérobactéries 1. Salmonella Typhoïde : Le traitement : Isolement du malade Antibiotiques: Chloramphénicol, Thiamphénicol, b-lactamines ou céphalosporines, Bactrim Typhoïde : Prévention : Hygiène collective Vaccination : 3 injections à 2 semaines d’intérvale puis rappel à un an, puis tous les 5 ans A/ Entérobactéries 6. Bacilles à Gram négatif 2. Shigella a. Bactériologie et habitat Les shigella sont des entérobactéries immobiles extrêmement proches de Escherichia coli mais qui : Ne fermentent pas le lactose. Elles n’ont pas d’uréase et ne produisent pas de gaz Elles sont parasites de l’homme et entrainent une colite infectieuse endémo-épidémique, la dysenterie bacillaire (shigellose). Bactérie strictement humaine Présente dans le tube digestif de malades ou de porteurs sains Transmission féco-orale à partir des malades ou des porteurs sains dissémination de la maladie par des aliments ou eau contaminée par des matières fécales Potentialité épidémique 6. Bacilles à Gram négatif A/ Entérobactéries 2. Shigella Entérobactérie qui cultive sans problème Identification biochimique : 4 Espèces : – Shigella dysenteriae – Shigella flexneri – Shigella boydii – Shigella sonnei Plusieurs sérotypes 6. Bacilles à Gram négatif A/ Entérobactéries 2. Shigella b. Facteurs de virulence Physiopathologie Plusieurs toxines Shigatoxine, – Effet neurotoxique – Entérotoxique – Cytotoxique – Produite en quantité importante par S. dysenteriae --------intensité du syndrome dysentérique Verotoxine – action cytotoxique – (également sécrétée par d’autres espèces : E. coli, Vibrio cholerae,..) A/ Entérobactéries 6. Bacilles à Gram négatif 2. Shigella b. Facteurs de virulence Physiopathologie Contamination orale Multiplication dans l’intestin Colonisation de l’épithélium du colon – Pénétration à l’intérieur des cellules (phagocytose) ------------ pénétration des cellules adjacentes-----------colonisation à l’abris des défenses immunitaires Au niveau de la muqueuse – Desquamation, ulcération, – Elimination de mucus, de sang, et de débris cellulaires dans les selles - Ainsi, l'infection se propage horizontalement. 6. Bacilles à Gram négatif A/ Entérobactéries 2. Shigella b. Facteurs de virulence Physiopathologie Dans un deuxième temps, se produit une extension verticale de l'infection : le chorion (tissu conjonctif) est atteint, une réaction inflammatoire +/- intense se développe du fait de l'irrigation importante de cette zone (les polynucléaires quittent les vaisseaux pour se diriger sur le lieu de l'infection). Il se forme des micro-abcès et des ulcérations de la muqueuse. Dans la plupart des cas, les Shigella ne passent pas dans le sang car la réaction inflammatoire est suffisante pour les éliminer. Ceci explique la régression des troubles en 24 à 48 heures. La coproculture (recherche des germes dans les selles) est positive, l'hémoculture est négative. 6. Bacilles à Gram négatif A/ Entérobactéries 2. Shigella c. Pouvoir pathogène le patient est fébrile il souffre de violentes douleurs abdominales Incubation environ 12 à 96 heures puis présente le syndrome dysentérique : – 10 à 12 selles par jour molles, fétides, glaireuses et sanglantes – vomissements, – céphalées – durée 2 à 4 jours A/ Entérobactéries 6. Bacilles à Gram négatif 2. Shigella d. Diagnostic Dans les infections à Shigella: hémocultures inutile, le diagnostic repose sur l'isolement de Shigella par coproculture : L'examen macroscopique et microscopique des selles fournit souvent des éléments de présomption : présence de mucus, de sang et de pus. La coproculture se fait selon des techniques et sur des milieux sélectifs identiques à ceux qui sont employés pour la recherche des Salmonella. L'identification de la Shigella est complétée par un antibiogramme en raison de la fréquence de la résistance acquise aux antibiotiques chez ces bactéries (les plasmides de résistance aux antibiotiques ont été découverts chez les Shigella). Traitement uniquement des formes graves: Ampicilline Citrimoxazole Fluoroquinolones 6. Bacilles à Gram négatif A/ Entérobactéries 3. Yersinia Entérobactéries avec une croissance difficile, donnant des colonie minuscules. les corps bactériens sont également petits (anciennes "Parvobactéries). Bacille à Gram négatif, immobiles à 37°C, mobiles à 24°C. Le genre Yersinia appartient à la famille des Yersiniaceae et est composé de 26 espèces dont trois sont pathogènes pour l’Homme Yersinia pestis (le bacille de Yersin, agent de la Peste), Yersinia enterocolitica et Yersinia pseudotuberculosis A/ Entérobactéries 6. Bacilles à Gram négatif 3. Yersinia Yersinia pestis Coccobacille Gram négative, immobile, capsulé non sporulé Bipolaire (surtout au bleu de méthylène), Anaérobie facultative bactéries pathogènes des rongeurs sauvages (rat) et qui peut survivre longtemps dans la nature. les puces sont les vecteurs habituelles de la maladie. Grande virulence (production d'une glycoprotéine d'enveloppe: capsule protégeant de la phagocytose): Agent de la Peste. Culture; sur gélose au sang (non hémolytique) et sur MacConkey (ne fermente pas le lactose) à 27-30°C. Xenopsylla cheopis A/ Entérobactéries 6. Bacilles à Gram négatif 3. Yersinia Yersinia pestis Forme bubonique Gonflement inflammatoire du ganglion 3 à 5jrs après la piqure de la puce infectante Septicémie, mort dans 70% des cas Forme pulmonaire : inhalation de particules infectieuses Incubation rapide, pseudogrippale Hémorragies pulmonaires très contagieuses Rapidement mortelle C'est ce que l'on appelait au Moyen-Age la « Peste Noire » A/ Entérobactéries 3. Yersinia Yersinia pestis 6. Bacilles à Gram négatif A/ Entérobactéries 6. Bacilles à Gram négatif 3. Yersinia Yersinia pestis Diagnostic biologique direct: Prélèvement: à partir pus, adénopathies, hémocultures, expectorations. Examen microscopique Culture: Sur gélose au sang ou MacConkey (lactose-) à 37°C pdt 2448h en aérobiose ou anaérobiose. Identification biochimique: Galerie Api 20E Aplification par PCR 6. Bacilles à Gram négatif A/ Entérobactéries 3. Yersinia Yersinia enterocolitica Entérobactérie vivant dans le tube digestif des animaux largement répandue dans l'environnement, Peut se multiplier à 4°C (psychrophiles), Culture facile et identification biochimique, Peut sécréter une entérotoxine, Dans le tube digestif, elles se multiplient dans les plaques de Peyer. infection digestive (origine alimentaire); Diarrhée, entérocolites, Adénites mésentériques, 6. Bacilles à Gram négatif A/ Entérobactéries 3. Yersinia Yersinia pseudotuberculosis Entérobactéries vivant dans le tube digestif des animaux, largement répandue dans l'environnement (oiseaux, rongeurs, carnivores). Contamination digestive: Adénite mésentérique souvent tableau pseudo- appendiculaire 6. Bacilles à Gram négatif A/ Entérobactéries 4. Escherichia coli a. Bactériologie et habitat Espèce type du groupe des entérobactéries Mobiles ou non, Anaérobie facultatif parfois capsulés identification biochimique Capable de fermenter le lactose (MacConkey Agar), indole + acquisition de résistance aux antibiotiques Il représente à lui seul la plus grande partie de la flore bactérienne aérobie de l’intestin à raison de 108 bactérie /g de fèces (flore total 1011 à 10 12 bactérie/g). Présents dans l’environnement 6. Bacilles à Gram négatif A/ Entérobactéries 4. Escherichia coli b. Facteur de virulence Pili ou Fimbriae: facteur d’adhésion, fixation aux cellules uroépithéliales. Capsule : inhibition de la phagocytose. Exotoxines: Entérotoxine thermosensible (thermostable pour ECET). Verotoxine (shigatoxine)--ECEH Lipopolysaccharide : LPS a une activité endotoxine, ce dernier est libéré par la lyse cellulaire. 6. Bacilles à Gram négatif A/ Entérobactéries 4. Escherichia coli b. Pouvoir pathogène E. coli Commensal du TD de l’homme et de nombreux animaux Il est responsable de nombreuses infections communautaires ou nosocomiales E coli : hôte normaux des intestin, ne provoquent normalement pas de maladie. Cependant, il possède une potentiel pathogène qu’il expriment dsan certaines circonstances = pathogène opportuniste : Infections urinaires (colibacillose) par pénétration par voie urétrale ascendante dans l’arbre urinaire à l’origine de cystite (inflammation de la vessie ss fièvre) et de pyélonéphrite (infection du rein avec fièvre et bactériémie) Rq: E coli est responsable des 3⁄4 des IU spontanées A/ Entérobactéries 6. Bacilles à Gram négatif 4. Escherichia coli b. Pouvoir pathogène Infections urinaires (colibacillose) suite : Pyélonéphrite – spontanées (communautaire) ou après instrumentation (nosocomiales) – origine intestinale et colonisation du méat (orifice externe de l'urètre) et de l’urètre et infection par voie ascendante – adhésines: fimbriae portées par les E. coli et adhésion aux cellules de l'appareil urinaire (cystite, pyélonéphrite) Septicémies: 20 à 40 % des septicémies Méningites: – Chez le nouveau-né : infection lors de l'accouchement – 80 % des Escherichia coli isolés lors de la méningite possèdent un antigène de surface K1 identique à l'antigène B de Neisseria meningitidis Cystite A/ Entérobactéries 6. Bacilles à Gram négatif 4. Escherichia coli b. Pouvoir pathogène Infections intestinales E. coli entéropathogènes : ECEP gastro-entérite du nourrisson parfois responsable d'épidémie en milieu pédiatrique types sérologiques particuliers (O111) E. coli entéro-invasif : ECEI Immobile et ne fermente pas le lactose (ou fermentation tardive) Proche des Shigella, ces souches pénètrent dans les cellules épithéliales (plasmide). réactions inflammatoires localisées Ulcérations A/ Entérobactéries 6. Bacilles à Gram négatif 4. Escherichia coli b. Pouvoir pathogène E. coli entéro-toxinogènes : ECET Responsables de la diarrhée de l'enfant dans les régions chaudes et de la "diarrhée du voyageur" fimbriae (CFA = colonisation factor antigen) adhésion aux cellules de l’intestin entérotoxines proches du vibrion cholérique (plasmide) dérègle le mécanisme d’excrétion/absorption des cellules E. coli entérohémoragiques : ECEH Responsables de la diarrhée hémorragique ou colite-hémorragique (toxine Shiga-like) épidémie d’origine alimentaire. Complication : syndrome hémolytique-urémique (maladie brutale avec thrombopénie, hémolyse et insuffisance rénale aiguë). 6. Bacilles à Gram négatif A/ Entérobactéries 4. Escherichia coli b. Pouvoir pathogène Autres infections : E. coli est fréquemment retrouvé dans de nombreuses infections seul ou associé à d’autres bactéries aérobies ou anaérobies (infections mixtes) – Infections hépato-biliaires ou digestives : Cholécystites (inflammation de la vésicule biliaire), péritonites (inflammation du péritoine) – Infections abdominales après chirurgie – Infections respiratoires des patients ventilés 6. Bacilles à Gram négatif A/ Entérobactéries 4. Escherichia coli b. Pouvoir pathogène E. coli se comporte : – Comme un pathogène opportuniste : Infections urinaires Septicémies post-opératoires Infections systémiques d’origine digestive ou urinaire, etc... – Comme un pathogène spécifique : Escherichia coli ECEP, ECET, ECEH, ECEI Escherichia coli K1 des méningites du Nouveau-Né 6. Bacilles à Gram négatif A/ Entérobactéries 4. Escherichia coli b. diagnostic Le diagnostic bactériologique direct est facile Prélèvement: hémoculture, urines, LCR, pus et selle liquide Examen microscopique: utile uniquement pour le LCR Culture: sur gélose de MacConkey (fermentation du lactose) Identification biochimique; oxydase négatif et indole+, utilisation de galerie API 20E Certains laboratoires très spécialisés peuvent rechercher les entérotoxines ou les adhésines L’apparition de souches résistantes (plasmide ou mutation chromosomique) rend l'antibiogramme obligatoire A/ Entérobactéries 6. Bacilles à Gram négatif 5. Autres Entérobactéries commensales a. Proteus mirabilis Ce sont des bactéries très mobiles (pouvant envahir les milieux de culture), mesurant de 0,4 à 0,8 μm de diamètre sur 1,0 μm à 80 μm de longueur, C'est un commensal du tube digestif. C'est une espèce bactérienne habituellement sensible aux antibiotiques résistance naturelle à la colistine. Se distinguent facilement des autres entérobactéries par leurs caractères biochimiques : - produisent du gaz lors de la fermentation du glucose - gélatinase positive - uréase +, tryptophane désaminase + Proteus mirabilis vient au second rang, après E.coli, dans l'étiologie des infections urinaires de ville (10 % des cas). A/ Entérobactéries 6. Bacilles à Gram négatif 5. Autres Entérobactéries commensales a. Proteus mirabilis Caractères culturaux - Sur des géloses nutritives ou sur des géloses au sang incubées à 37 °C, Proteus mirabilis, Proteus vulgaris et parfois Proteus penneri peuvent envahir la surface des milieux, - Sur gélose Salmonella-Shigella, les colonies de Proteus mirabilis, de Proteus penneri et de Proteus vulgaris sont incolores avec ou sans centre noir. - Sur gélose désoxycholate-citrate-lactose, Proteus mirabilis et Proteus vulgaris donnent des colonies incolores au centre noir alors que les colonies de Proteus penneri sont fréquemment dépourvues de centre noir. A/ Entérobactéries 6. Bacilles à Gram négatif 5. Autres Entérobactéries commensales a. Proteus mirabilis Caractères culturaux - Sur gélose Hektoen, les colonies ont une coloration saumon et un centre noir ou elles sont bleues avec ou sans centre noir. - En milieu liquide, la croissance se traduit par un trouble abondant avec parfois un voile en surface et un dépôt. - Dans les milieux d'enrichissement utilisés pour les Salmonelles (milieu sélénite ou milieu au tétrathionate) et incubés à 37 °C, les Proteus sp. ont une croissance comparable à celle des Salmonella sp. - En revanche, lorsque ces milieux sont incubés à 42 ou 43 °C, leur croissance est des salmonelles. inférieure à celle 6. Bacilles à Gram négatif A/ Entérobactéries 5. Autres Entérobactéries commensales a. Proteus mirabilis Facteurs de virulence La présence de fimbriae permet une adhésion aux cellules épithéliales des voies urinaires. La mobilité constitue un facteur de virulence en facilitant la colonisation et la dissémination des bactéries Le LPS des Proteus sp. possède les propriétés biologiques classiques des endotoxines : fièvre, hypotension, choc.. La couche visqueuse ou glicocalix facilite l'adhésion aux tissus et participe à la formation d'un biofilm qui protège les bactéries des agents antimicrobiens et des leucocytes. Au sein de ces biofilms, les bactéries se multiplient et forment des microcolonies. 6. Bacilles à Gram négatif A/ Entérobactéries 5. Autres Entérobactéries commensales a. Proteus mirabilis Pouvoir pathogène Chez l’homme, les infections les plus fréquentes concernent l’appareil urinaire. Elles résultent soit d'une infection systémique soit d’une infection ascendante au cours de laquelle la bactérie colonise, étape par étape, l'urètre, la vessie, l'uretère et finalement les reins. Après Escherichia coli, Proteus mirabilis est la bactérie la plus souvent isolée des urines et elle est à l’origine d’infections graves et parfois mortelles : -Urolithiases, obstruction des voies urinaires, formation de cristaux , formation de calculs vésicaux ou rénaux, pyélonéphrites aiguës Ces infections sont fréquentes en milieu hospitalier et chez les patients âgés. 6. Bacilles à Gram négatif A/ Entérobactéries 5. Autres Entérobactéries commensales a. Proteus mirabilis Pouvoir pathogène Les infections extra-hospitalières sont souvent liées à une malformation des voies urinaires ou à une pathologie associée comme le diabète. Les Proteus sp. sont également responsables d’infections diverses : - surinfections des plaies, infections cutanées, infections de l’œil infections du tractus respiratoire, infections de l’oreille... et, plus rarement, de septicémies et de méningites particulièrement graves chez les nourrissons. Proteus sp est impliqué aussi dans des gastro-entérites infantiles et dans des gastro-entérites succédant à l’ingestion d’aliments contaminés. A/ Entérobactéries 6. Bacilles à Gram négatif 5. Autres Entérobactéries commensales b. Klebsiella famille des Enterobacteriacea, petit bâtonnet à Gram négatif, aérobie facultatif, immobile, Encapsulé produisent de l'acétoïne (elles sont dites V.P+). K. pneumoniae, K. oxytoca, K. ozaenae Habitat: sol, eau; peau, nasopharynx et intestins de sujets humains; tractus intestinal d'animaux Espèce commensale des voies aériennes supérieures et du tube digestif les fèces sont la plus importante source d'infection des patients; par contact avec du matériel contaminé dans les hôpitaux (sondes, matériel à injection intraveineuse, appareils respiratoires, etc.) 6. Bacilles à Gram négatif A/ Entérobactéries 5. Autres Entérobactéries commensales b. Klebsiella Pouvoir pathogène Cause fréquente d'infections urinaires et pulmonaires d'origine nosocomiale; infections des plaies; infection pulmonaire secondaire chez les malades atteint de maladies pulmonaires chroniques; pouvoir entéropathogène (entérotoxine); 6. Bacilles à Gram négatif A/ Entérobactéries 5. Autres Entérobactéries commensales b. Klebsiella Epidémiologie répandu dans le monde entier; le deux tiers des infections dues à Klebsiella spp. Sont acquises en milieu hospitalier; source fréquente d'épidémies nosocomiales Klebsiella spp est à l'origine de 3 % des pneumonies bactériennes aiguës; Klebsiella provoque des infections urinaires (5 % des infections en ville) et des surinfections des bronches chez les bronchitiques chroniques, voire des abcès du poumon. 6. Bacilles à Gram négatif A/ Entérobactéries 6. Autres Entérobactéries saprophytes : Enterobacter, Serratia, Citrobacter freundii, Morganella morganii, Providencia Les autres entérobactéries sont des bactéries occasionnelles et transitoires du tube digestif, mais sont surtout des bactéries saprophytes (environnement). Dénuées de pouvoir pathogène propre, elles jouent surtout le rôle de bactéries opportunistes lors d'infections nosocomiales (urologie, réanimation). Ce sont essentiellement Enterobacter et Serratia (qui comme les Klebsiella sont VP +), Citrobacter freundii, Morganella morganii, Providencia. Toutes ces espèces sont naturellement résistantes à l'ampicilline et aux céphalosporines de 1ère génération par production de céphalosporinase chromosomique inductible.

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