Cours 3 - Relations Internationales Avant la Première Guerre Mondiale - PDF
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2024
Samy Mesli
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These lecture notes about international relations before World War 1 cover the Congress of Vienna, movements challenging it, imperialism, the formation of alliances, and the Balkan Wars.
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POL 1401 SAMY MESLI AUTOMNE 2024 COURS 3 L E S R E L AT I O N S I N T E R N AT I O N A L E S A V A N T L A PREMIERE GUERRE MONDIALE PLAN DE LA SÉANCE 1) L’Ordre de Vienne 2) La contestat...
POL 1401 SAMY MESLI AUTOMNE 2024 COURS 3 L E S R E L AT I O N S I N T E R N AT I O N A L E S A V A N T L A PREMIERE GUERRE MONDIALE PLAN DE LA SÉANCE 1) L’Ordre de Vienne 2) La contestation : mouvements libéraux et mouvement nationaux 3) L’impérialisme et les rivalités coloniales 4) La formation des blocs en Europe 5) Les guerres balkaniques L’ O R D R E D E V I E N N E L’Europe du congrès de Vienne Le Congrès de Vienne (1815) Le Congrès de Vienne (18 septembre 1814 au 9 juin 1815) Les quatre grands vainqueurs de la France napoléonienne, la Grande-Bretagne, la Prusse, l’Autriche et la Russie veulent : - Restaurer l’ordre d’ancien régime, à savoir le respect des monarchies - Combattre les mouvements libéraux et les aspirations nationales - redéfinir la carte de l’Europe L’ O R D R E D E V I E N N E L’«Ordre de Vienne», la victoire de la réaction Création de la Sainte-Alliance (Autriche, Prusse et Russie) en septembre 1815 - Solidarité entre les monarchies chrétiennes et conservatrices - Combattre les mouvements nationaux et étouffer les idéaux libéraux - Soutien mutuel en cas de menace extérieure ou de révolte interne = « droit d'intervention si la situation intérieure d'un État menace la paix de ses voisins ». L’ O R D R E D E V I E N N E L’«Ordre de Vienne», l’instauration du concert européen La Sainte-Alliance souhaite : - Paix et stabilité du continent européen - Organisation de conférences : «système des congrès» (congrès de Troppau en 1820, Laybach en 1821, Vérone en 1822) - Équilibre des puissances - Triomphe de la diplomatie, grâce au «concert européen» *Si la GB n’adhère pas, la France rejoint l’alliance en 1818 * La S-A se dissout en 1825, à la mort d’Alexandre Ier L A C O N T E S TAT I O N D E L’ O R D R E D E V I E N N E L’Ordre de Vienne contesté par des mouvements libéraux - États allemands (1818-1819) - États italiens (Naples-1820, Turin-1821) - Espagne (1820-1823) 1823, soulèvement populaire pour une constitution, intervention militaire de la France, rétablissement du roi Ferdinand VII et de la monarchie absolue. L A C O N T E S TAT I O N D E L’ O R D R E D E V I E N N E Les révoltes de 1830 - Grèce – Indépendance de la Grèce (Empire Ottoman) / Belgique (1830) – Émancipation des Pays-Bas - Pologne (1830) Le Printemps des peuples de 1848 - Italie : Janvier 1848 : Naples + révolte du royaume Lombard-Vénitien (poss. Autriche). Le roi de Piémont Charles-Albert entre en guerre contre l’Autriche = battu en juillet 1848 Un 2e mouvement est lancé par Mazzini et les républicains italiens : Venise (aout 1848), Rome (décembre 1848), Florence (février 1849). Echec : L’Aut. reprend le contrôle du Milanais, les troupes du Piémont sont écrasées par l'Autriche en mars 1849, absolutisme rétabli à Naples (mai 1849) L A C O N T E S TAT I O N D E L’ O R D R E D E V I E N N E - France : - Révolte libérale (Renversement du roi Louis-Philippe, instauration IIe République (vite étouffée par Napoléon III - 1851) - Autriche : Vienne, 13 mars 1848, révolte de libéraux et de révolutionnaires socialistes. (Chancelier Metternich, âgé de 74 ans, s'enfuit en Angleterre) Le 14 mars, l’empereur Ferdinand Ier consent à une certaine libéralisation (liberté de presse, promesse de constitution, création d’une Assemblée constituante). Deuxième révolte en octobre 1848. Des citoyens, étudiants et ouvriers prennent Vienne pendant quelques semaines, mais répression à la fin octobre par des troupes venues de Croatie et de Prague. + Révoltes à Prague (avril 1848). Des leaders tchèques instaurent en juin un Congrès panslave, pour l’égalité des droits et une autonomie vis-à-vis de l’Autriche. L’empereur Ferdinand Ier refuse ces revendications. Le 13 juin, les révolutionnaires tchèques se soulèvent, mais ils sont écrasés le 17 juin 1848. L A C O N T E S TAT I O N D E L’ O R D R E D E V I E N N E - Autriche : + Révoltes en Hongrie En mars 1848, Lajos Kossuth adopte à l’assemblée hongroise des mesures libérales et nationales (départ de toutes les troupes autrichiennes de Hongrie, la mise en place d'une armée nationale hongroise et la création d'une banque nationale). Victoires hongroises en septembre 1848 et en avril 1849. Le 14 avril 1849, la Diète de Hongrie en profite pour déclarer son indépendance vis-à-vis de l’Autriche et proclame la république.. Kossuth est nommé régent et investi des pleins pouvoirs. L’indépendance de la Hongrie n’est toutefois pas reconnue par les autres pays Européens. En août 1849, grâce à l'apport de renforts russes, les armées impériales autrichiennes écrasent le mouvement indépendantiste hongrois. L A C O N T E S TAT I O N D E L’ O R D R E D E V I E N N E Allemagne À l’échelle de la Confédération, un parlement constituant, élu au suffrage universel, se réunit à Francfort (mai 1848). Il établit une constitution avec un empire fédéral, doté d’institutions libérales et démocratiques. Parlement dissout par l’intervention des militaires (18 juin), la constitution est abolie. Mouvements révolutionnaires régionaux : - En Prusse, révolte des libéraux à Berlin (18 mars 1848) Le roi Frédéric-Guillaume IV consent à certaines réformes et accorde une assemblée constituante. Mais en décembre 1848, l’assemblée est dissoute, promulgation d’une constitution peu démocratique (suffrage censitaire). - Le 20 mars 1848, le roi Louis Ier de Bavière doit abdiquer au profit de son fils Maximilien II, et convoquer un cabinet plus libéral. En mai 1849, cette révolte sera écrasée par l'armée prussienne. - En Saxe, soulèvement libéral à Dresde en mars 1849 – révolte écrasée par les troupes prussiennes (9 mai). L A C O N T E S TAT I O N D E L’ O R D R E D E V I E N N E Mouvements nationaux Outre le libéralisme, le nationalisme (Prague, Budapest en 48) constitue une force motrice au XIXe -Unification italienne : complétée en 1866 (Vénétie Aut.) et 1870 (Rome défendue par Fce). -Unification allemande (Bismarck) - Guerre des Duchés contre le Dk en 1864 – guerre contre l’Autriche en 1866, Guerre franco-prussienne en 1870 = Proclamation du Reich et de l’Empereur Guillaume Ier. L A C O N T E S TAT I O N D E L’ O R D R E D E V I E N N E La fin de l’Ordre de Vienne La Guerre de Crimée (1850-1853) met un terme à l’équilibre des puissances La Russie (qui veut contrôler les Détroits) attaque l’Empire ottoman et la région de Sébastopol (Crimée) La France et l’Angleterre viennent au secours de Constantinople, pour éviter une position prédominante de la Russie dans la région (GB ne veut pas voir la flotte russe en Méditerranée = Suez) I M P É R I A L I S M E E T R I VA L I T É S C O L O N I A L E S Avec la fin de l’équilibre des puissances, la fin du XIXe siècle marque au contraire l’exacerbation des rivalités entre puissances européennes (et extra-européennes) : - Rivalités économiques - Rivalités politiques et militaires (constitution de blocs en Europe : Triple Alliance vs Triple Entente) - Rivalités coloniales I M P É R I A L I S M E E T R I VA L I T É S C O L O N I A L E S - Rivalités coloniales L’Europe domine le monde et ses richesses au début du 20 e siècle Puissance démographique (population : 266 millions 1850 – 400 millions en 1900), foyer d’immigrants vers l’Amérique (Europe du Nord puis du Sud) Amélioration des transports (chemin de fer, navigation à vapeur) Puissance économique (Industrialisation, capitalisme et banques d’affaire) Les capitaux européens sont investis à l’étranger Recherche, science et développement technologique Puissance militaire et impérialisme colonial I M P É R I A L I S M E E T R I VA L I T É S C O L O N I A L E S Au XIXe siècle, l’Europe impose au monde «la première mondialisation» Par un double mouvement d’expansion économique et coloniale, l’Europe devient le centre de gravité d’un nouvel ordre mondial inégalitaire. Autrefois polycentrique et non hiérarchisé, composé d’«économies-mondes» relativement autonomes (Empire ottoman, Europe, Chine, etc.), le système mondial se métamorphose sous l’effet de la révolution industrielle ainsi que de la concentration du pouvoir et de la richesse en Occident. = Européanisation du monde I M P É R I A L I S M E E T R I VA L I T É S C O L O N I A L E S Dans le dernier tiers du XIXe siècle, la «course aux colonies» : la Fce et GB, puis les autres États européens se livrent à la conquête de l’Afrique, Asie et du Pacifique. Causes de la colonisation - multiples et inter-reliées : Raisons économiques : Recherche de matières premières pour l’industrie (fer, cuivre, coton), de métaux précieux (or, argent), bois, thé, café Débouchés pour les produits commerciaux européens I M P É R I A L I S M E E T R I VA L I T É S C O L O N I A L E S Recherche de placements et d’investissements « la politique coloniale est fille de la politique industrielle » (J. Ferry) « L’impérialisme, stade suprême du capitalisme » (Lénine) Les milieux d’affaire vont parfois pousser la colonisation (Tunisie, Cameroun) Création de banques coloniales (Crédit foncier colonial en 1860, Banque de l’Indochine en 1875 dans le cas de la France) I M P É R I A L I S M E E T R I VA L I T É S C O L O N I A L E S Raisons démographiques Croissance de la population : 266 millions en 1850 – 400 millions en 1900 Raisons politiques Prestige des États (IIIe République après la défaite de 1870, impérialisme jingo de la GB) Puissance politique Avantages militaires (ports, prélèvement de troupes coloniales) L’impérialisme comme prolongement d’un nationalisme ambitieux Raisons scientifiques développement de la géographie, qui suscite le gout de l’aventure I M P É R I A L I S M E E T R I VA L I T É S C O L O N I A L E S Raisons «morales» Évangélisation des populations locales (missionnaires catholiques et protestants) Causes humanitaires : Progrès de la médecine, lutte contre l’esclavage Racisme institutionnalisé : Le «fardeau de l’homme blanc» (R. Kipling) L’Afrique en 1914 Un seul pays indépendant : Éthiopie Empire français : Algérie, Tunisie (1881), Maroc, AOF-AEF, Madagascar Colonies britanniques : Égypte, Soudan (1885), Guerre des Boers (1899-1902). Colonisation selon un axe Nord- Sud, pour faire la jonction entre ses possessions. L’Afrique en 1914 Colonies allemandes (Cameroun, Togo, Afrique orientale, Sud-Ouest) Colonies portugaises (Angola, Mozambique) Congo belge Libye et Somalie italiennes, mais désastre d’Adoua (1896) L’Asie en 1900 Une Chine sous domination étrangère Indochine francaise (1887) = VN, Laos, Cambodge Colonies britanniques = Malaisie-Singapour (1815) 1858 : les terres de la Compagnie des Indes orientales (1600) transmises à la Couronne – Raj britannique (Coexistence régions britanniques et États princiers) 1858-1886 : annexion Birmanie L’Asie en 1900 Colonies néerlandaises (Sumatra, Bornéo, Papouasie Nouvelle- Guinée) Colonies portugaises (Goa, Macao, Timor) Colonies allemandes Philippines espagnoles puis USA en 1898 Impérialisme Japon : Corée L’ É M E R G E N C E D E P U I S S A N C E S E X T R A - EUROPENNES Les États-Unis, héritiers de l’Europe Population en hausse : 31 en 1860, 50 en 1880, 76 en 1900 (+ 14 millions d’immigrants entre 1860 et 1900) Le Gilded Age (fin du XIXe) marque l’essor de l’économie américaine (Immense territoire à mettre en valeur, Reconstruction post Guerre civile, et immense marché intérieur) Essor du chemin de fer – Agriculture du Midwest (Entre 1865 et 1898, prod de blé +256 %, maïs +222 %), abattoirs de Chicago, Cincinnati, Kansas City, Saint-Louis. Ressources abondantes (Charbon + 800%, Sidérurgie, Pétrole en Pennsylvanie) Productivité – efficacité (Taylorisme, Fordisme), R&D (De 1860 à 1890, 500 000 brevets déposés) Grands groupes industriels (Trusts et cartels) et grandes fortunes (Robber barons) comme John Rockfeller, Andrew Carnegie, JP Morgan, Meyer Guggenheim. Immensité du marché intérieur, pour des produits bon marché. L’ É M E R G E N C E D E P U I S S A N C E S E X T R A - EUROPENNES 1845 : Destinée Manifeste : mission divine de conquérir l’ouest et de faire rayonner sa civilisation sur le continent et le monde + sentiment impérialiste se développe (Mythe de la frontière + Recherche de débouchés pour l’industrie) Guerre contre le Mexique (1846-1848) 1867 : Achat de l’Alaska 1867 : occupation des Iles Midway A partir des années 1880, développement de la marine militaire 1892-1898 : annexion des iles Hawaii 1899 : Acquisition de bases dans les Samoa L’ É M E R G E N C E D E P U I S S A N C E S E X T R A - EUROPENNES 1898 : guerre contre l’Espagne 15 Février 1898 : explosion du Maine à la Havane - 29 mars : McKinley, d’abord sceptique, cède sous la pression des milieux d’affaire (sucre) - ultimatum et 25 avril : début de la Splendid Little War Traité de Paris : 10 décembre 1898 (Occupation de Cuba–création d’une base (Guantanamo), Conquête des Philippines, Prise de Porto Rico) L’ É M E R G E N C E D E P U I S S A N C E S E X T R A - EUROPENNES Expansionnisme américain (Doctrine Big Stick – droit de police, Corollaire Roosevelt, Dollar Diplomacy) = 1903 : prise de contrôle du canal de Panama face à la Colombie Interventions à Cuba (1906, 1912, 1917) Intervention au Honduras (1903, 1905, 1919) Occupation du Nicaragua (1912-1925) Intervention à Haiti (1915) Interventions en Équateur L’ É M E R G E N C E D E P U I S S A N C E S E X T R A - EUROPENNES Le Japon, élève de l’Europe Le Japon de l’ère Meiji (1868) s’affirme comme une puissance moderne régionale (Début de l’industrialisation (manufactures d’État), décollement économique (rail) – Réformes sociales, avec l’aide de conseillers occidentaux) Modernisation de l’industrie et de l’armée (aide de la GB) L’ É M E R G E N C E D E P U I S S A N C E S E X T R A - EUROPENNES Le Japon attaque la Chine en 1894 pour le contrôle de la Corée (Traité de Shimonoseki (17 avril 1895) révisé par le Traité de Pékin) La Guerre avec la Russie (1904-1905) : Victoire rapide du Japon 5 septembre 1905 : Traité de Portsmouth conquête du sud de Sakhaline possessions en Mandchourie, occupation de la Corée 1910 : annexion de la Corée 22 aout 1910 – traité d’annexion Après des troubles politiques, le Japon étend son influence et signe un traité qui officialise l’annexion de la Corée L A F O R M AT I O N D E S B L O C S La fin de l’ordre de Vienne et du concert européen va conduire à la construction de deux blocs en Europe : Triple Alliance vs Triple Entente L A F O R M AT I O N D E S B L O C S L’Empire britannique au sommet de sa puissance - À la tête du commerce mondial, mais menacé par d’autres puissances industrielles, en Europe, comme la France, l’Italie et surtout l’Allemagne, et en Amérique latine, par les États-Unis. - Domination des mers, menacée potentiellement par la Russie : Question des Détroits Bosphore et Dardanelles = accès Méditerranée – (cf. Guerre de Crimée 1850-1853, victoire Fce-GB contre la Russie) … et directement par l’Allemagne à partir de 1897 (Marine de guerre de Tirpitz = Weltpolitik de Guillaume II) - Une puissance impérialiste : Guerre du Soudan en 1885 = Rivalité avec la France (Incident de Fachoda en 1898) + Guerre des Boers 1899-1902 pour l’annexion de l’Af Sud. - Déjà présente aux Indes et en Birmanie, la GB veut s’étendre vers l’Afghanistan, le Pakistan, la Perse = Rivalité avec la Russie (Grand Jeu), réglée en 1907 lors de la Triple Alliance L A F O R M AT I O N D E S B L O C S L’Allemagne domine l’Europe continentale Puissance militaire depuis la victoire de Bismarck en 1870 contre la France Essor économique important (qualité de la recherche et développement, l’efficacité des groupes industriels, soutien des milieux d’affaires et militaires au développent des compagnies). L A F O R M AT I O N D E S B L O C S Les systèmes bismarckiens (1870-1890) Unification de la Confédération germanique par Bismarck (guerre des Duchés contre le Dk en 1864 – guerre contre l’Autriche en 1866, Guerre franco-prussienne en 1870) = Proclamation du Reich et de l’Empereur Guillaume Ier. Entre 1870 et 1890, Bismarck a deux objectifs : isoler la France revancharde, éviter la guerre sur deux fronts avec la Russie l’Allemagne domine l’Europe grâce aux «systèmes bismarckiens» : Triplice (1882 et 1887) avec l’A-H et l’Italie, Traité de réassurance avec la Russie (1887), Accords méditerranéens (Ang., Italie, A-H, Espagne) en 1887 contre l’expansion russe et fcaise Cet héritage diplomatique est toutefois liquidé par l’arrivée au pouvoir de Guillaume II L A F O R M AT I O N D E S B L O C S La Weltpolitik de Guillaume II Guillaume II se détourne de la Russie en 1890 (non-reconduc Tr. de Réassurance) = La Russie va s’allier avec la France Énoncé de la doctrine de la Weltpolitik – «l’Allemagne veut une place au soleil » (Von Bülow, 1897), c-a-d un empire colonial à la hauteur de sa puissance, notamment en Afrique = politique du coup de force et crises avec la France (Maroc 1905 et 1911) « Une politique mondiale pour tâche, une puissance mondiale pour but, et pour instrument, la flotte » (Guillaume II) : Développement marine de guerre (Alfred von Tirpitz) = préoccupation de la GB (courses aux arments navals, construc. des cuirassés modernes Dreadnought) L A F O R M AT I O N D E S B L O C S L’Autriche-Hongrie domine l’Europe centrale Autrefois puissance dominante en Europe (Metternich – Congrès de Vienne en 1815) mais Déclin en 1866 (Sadowa) : Défaite face à l’Allemagne de Bismarck qui unifie la Confédération germanique à son profit = frontière fixée au Nord chassée d’Italie (François-Joseph doit céder la Vénétie en 1866) Depuis Bismarck, l’Empire A-H est le principal allié de l’Allemagne, et bloquée au Nord par l’Allemagne, Vienne va faire des Balkans sa zone d’expansion naturelle L A F O R M AT I O N D E S B L O C S La politique extérieure de la France Défaite de 1870, perte Alsace-Lorraine La IIIe République mène une politique coloniale (Indochine - Afrique : Algérie + Afrique de l’ouest, puis Tunisie, Soudan, Tchad, Madagascar) La France reconstruit son arsenal militaire (fusil Lebel en 1886, canons de campagne 75 mm) Ostracisée sous Bismarck, la France sort de son isolement : Accord militaire avec la Russie d’Alexandre III (1892) : si la France attaquée par l’Allemagne (ou Italie soutenue par l’All.), la Russie engagerait 800 000 hommes - si la Russie attaquée par l’All., ou par l’Autriche- Hongrie soutenue par l’All., la France alignerait 1 300 000 soldats – mobilisation conjointe contre Triplice - pas de paix séparée L A F O R M AT I O N D E S B L O C S Delcassé et la fin de l’isolement français Théophile Delcassé, ministre des Affaires étrangères de 1898 à 1905, scelle plusieurs alliances : Traité franco-italien de 1902 Fin des querelles (Tunisie en 1881, tarifs douaniers) Accord Maroc vs Tripolitaine, neutralité italienne en cas de guerre franco-allemande Entente cordiale avec l’Angleterre (8 avril 1904) Règlement des ccontentieux coloniaux : reconnaissance de l’occupation GB de l’Égypte vs protectorat français au Maroc et souveraineté sur Madagascar Confirmation des frontières Soudan-Tchad (élargissement du traité du 21 mars 1899 signé après Fachoda Partage des zones d’influence au Siam (Thaïlande) L A F O R M AT I O N D E S B L O C S Nouvelle puissance, l’Italie Sœur latine de la France, mais des frictions (Tunisie en 1881, tarifs douaniers) = Alliée avec Bismarck (Triplice) Mais Traité franco-italien de 1902 Accord Maroc vs Tripolitaine, neutralité italienne en cas de guerre franco-allemande L A F O R M AT I O N D E S B L O C S La Russie et le panslavisme : une politique d’expansion en Europe Politique du panslavisme : soutenir tous les peuples orthodoxes dans les Balkans (Bulgares, Serbes) - Un objectif central : Prendre le contrôle des Détroits du Bosphore et Dardanelles pour l’accès à la Méditerranée = opposition avec l’Empire Ottoman - Guerre de Crimée (1850-1853) : défaite face Turquie + GB et Fce - Guerre russo-turque (1877-1878) : victoire (San Stefano en mars 78=Indépendance Serbie et Monténégro mais séparées + Grande Bulgarie) mais amputée par le Traité de Berlin (Contestations GB et AH) - + Volonté d’expansion en Asie (Tibet, Afghanistan, Perse = rivalités avec GB) + défaite face au Japon 1905 L A F O R M AT I O N D E S B L O C S La Question d’Orient La « Question d’orient » (1815) désigne l’Empire ottoman (la Sublime Porte) et ses possessions en Méditer. orientale, en Afri du Nord et dans les Balkans Déclin l’Empire ottoman : révolutions de palais + Poussées de mouvements nationaux des peuples chrétiens de l’Empire - autonomie de la Serbie : obtient en 1815 une relative autonomie, avec son propre gouvernement et son armée, et la religion orthodoxe. - indépendance de la Grèce (1830) - conflit égypto-turc (1833-1840) L A F O R M AT I O N D E S B L O C S La Question d’Orient La « Question d’orient » (1815) désigne l’Empire ottoman (la Sublime Porte) et ses possessions en Méditer. orientale, en Afri du Nord et dans les Balkans Déclin l’Empire ottoman : révolutions de palais + Poussées de mouvements nationaux des peuples chrétiens de l’Empire - autonomie de la Serbie : obtient en 1815 une relative autonomie, avec son propre gouvernement et son armée, et la religion orthodoxe. - indépendance de la Grèce (1830) - conflit égypto-turc (1833-1840) L A F O R M AT I O N D E S B L O C S - Guerre de Crimée (1850-1853) : sauvé grâce GB et Fce - Guerre russo-turque (1877-1878) : victoire russe mais gains limités par le Traité de Berlin rend la Thrace et la Macédoine à l’Emp. Ottoman - Bref, la faiblesse de l’Empire ottoman suscite la convoitise de la Russie et de l’Empire austro-hongrois L A F O R M AT I O N D E S B L O C S Au début du XXe siècle, le commerce mondial est source de rivalités En Angleterre, la presse populaire lance des campagnes pour dénoncer la prolifération des produits «Made in Germany» (opinion publique sensibilisée). Rivalités entre les pays industriels pour garder et conquérir de nouveaux marchés d’exportation. Amérique latine, hausse des produits manufacturés provenant des USA, au détriment des commerçants européens Cette compétition économique s’exacerbe à mesure que se développe l’industrie en Europe, au Japon Conquérir les marchés extérieurs encore vierges, une des raisons de la colonisation. L A F O R M AT I O N D E S B L O C S Des crises politiques liées à la colonisation À mesure que les espaces à conquérir se raréfient, les rivalités entre les nations européennes s’exacerbent. En 1890, après l’accession au trône de Guillaume II met sur pied un ambitieux programme pour développer sa marine de guerre, dans le cadre de sa Weltpolitik. À la fin du siècle, les Russes et les Anglais se disputent des zones d’influence aux frontières de l’Afghanistan et de l’Iran. En 1881, annexion de la Tunisie par France provoque une brouille entre les deux pays, incitant notamment l’Italie à conclure une alliance avec l’Allemagne. En 1898, des soldats français et britanniques se retrouvent face-à-face à Fachoda au Soudan. Le gouvernement français bat en retraite et laisse le terrain aux Anglais, mais colère de l’opinion publique L A F O R M AT I O N D E S B L O C S La crise du Maroc (1905) En 1904, la France signe une entente avec le sultan Moulay Abd el-Aziz pour assurer la sécurité des ports marocains. Colère de l’empereur Guillaume II, qui débarque à Tanger le 31 mars 1905 pour inciter le sultan du Maroc à refuser l’objectif principal de Guillaume II est bien de briser les deux alliances conclues par la France : il souhaite montrer à l’Angleterre le danger de son entente avec la France et ainsi briser l’Entente cordiale, signée en avril 1904. Il tente également détourner la Russie de son alliance avec la France. L A F O R M AT I O N D E S B L O C S Finalement, la conférence d’Algésiras (Espagne) sur le Maroc se tient de janvier à avril 1906 Cette conférence marque l’isolement diplomatique de l’Allemagne et de l’Autriche- Hongrie, face à la France qui jouit de l’appui de la Russie et des pays européens avec qui elle avait contracté des accords sur le Maroc. France chargée par la communauté internationale de la police dans les ports marocains, de même qu’elle obtient une place privilégiée dans la nouvelle banque d’État marocaine; l’Espagne obtient également des concessions. Si cette conférence confirme la position dominante de la France sur le Maroc elle ne règle toutefois pas le sort de ce pays, qui ne devient ni un protectorat ni une colonie, et un nouveau bras de fer franco-allemand s’engagera 5 ans plus tard sur la question marocaine. L A F O R M AT I O N D E S B L O C S Conséquence de la crise marocaine La création de la Triple Entente : Déjà liée à la Russie (1892) et à l’Angleterre (1904), la France va pousser ses deux alliés à s’entendre (règlements litiges coloniaux = zones d’influence en Asie) 1907 : Triple Entente (la France, la GB et Russie) faisait désormais face à La Triple Alliance (Allemagne, Autriche-Hongrie, Italie) L A F O R M AT I O N D E S B L O C S En fait, l’Europe vit dans un contexte de «paix armée». Ces alliances, qui comprennent dans la plupart des cas des traités militaires, constituent le cadre diplomatique de cette période, et cette mécanique d’alliances entraînera l’ensemble de l’Europe dans la guerre en 1914. au début des années 1910 toutes les nations européennes adoptent des programmes visant à renforcer leur force militaire : c’est la course aux armements, ou ce qu’on peut appeler «la diplomatie des armes», ou la paix armée. Un point de vue fait en effet l’unanimité parmi les dirigeants, c’est bien que la puissance passe par une armée et une marine de guerre fortes, et les États européens se lancent dans la course aux armements en y consacrant des budgets colossaux. Tout d’abord, on voit le renouvellement des alliances militaires, la Triple alliance est renouvelée en 1912, La France a renforcé ses liens avec ses alliés et élaboré des plans communs avec militaires anglais et russes. La Grande Bretagne veut un réarmement naval accéléré. C’est le Two power standard, qui prévoit que la flotte britannique doit rester supérieure aux 2eme et 3eme marines de guerres ennemies réunies. Face à la menace de l’Allemagne, les dirigeants britanniques mettent en service en 1906 un nouveau cuirassé du modèle Dreadnought, permettant de rétablir pour un certain temps l’avantage de la Royal Navy sur les mers européennes. L A F O R M AT I O N D E S B L O C S À la fin des années 1890, Guillaume II lance un ambitieux programme de marine de guerre, sous la direction de l’amiral Tirpitz - Le budget all. pour l’armée passe de 205 millions de dollars à 442 millions entre 1910 et 1914. Le pays accélère son programme naval et en juillet 1913 elle fait voter une loi pour augmenter ses effectifs terrestres en temps de paix à 820 000 hommes. -Russie, après le désastre contre le Japon en 1905, besoin de rebâtir une véritable armée modernisée, de reconstituer une armée de terre, une nouvelle flotte de guerre ainsi qu’un réseau ferroviaire stratégique. - France, en 1913, le gouvernement vote la loi des trois ans, qui augmentait le service militaire de deux à trois ans, ce qui permet mécaniquement d’augmenter le nombre d’hommes en armes. En 1912 et 1913, l’A-H fait voter coup sur coup deux lois militaires qui visent à renforcer son système de défense. Le fait nouveau est la militarisation des petits États européens, notamment dans les Balkans. La Grèce, la Bulgarie, qui avaient des armées squelettiques au début du siècle, mettent sur pied des forces militaires et adoptent des programmes d’armement, en achetant du matériel militaire à la France ou l’Allemagne. En 1912, lors des guerres balkaniques, la Bulgarie dispose d’une armée régulière de 366 000 hommes. La Serbie dispose de plus de 250 000 soldats. . L A F O R M AT I O N D E S B L O C S La crise bosniaque 1908-1909 Affaiblissement de l’Empire ottoman (juillet 1908, révolution du parti Jeune Turc de Enver-Pacha qui chasse du trône Abdul Hamid pour le remplacer par Mahomet V pour réformer l’empire en obtenant notamment la proclamation d’une constitution). Profitant de ces troubles et s’étant assuré du soutien de ses alliés, de l’Allemagne notamment et de la Russie également, à qui elle a promis son appui diplomatique pour régler la question des Détroits, le 5 octobre 1908, la double monarchie annonce l’annexion de la Bosnie-Herzégovine. En même temps, le prince de Bulgarie, Ferdinand, de connivence avec l’Autriche, se proclame indépendant de toute suzeraineté turque, et prend le titre de tsar. La Serbie protesta contre l’annexion autrichienne qui semblait lui ôter tout espoir de faire un jour l’unité politique de tous les Serbes. Également mise devant le fait accompli, la Russie va tenter de profiter de l’occasion pour faire valoir la promesse autrichienne d’accéder aux détroits et demande la tenue d’une conférence internationale, un peu après tout comme on l’avait fait au Maroc. L A F O R M AT I O N D E S B L O C S La crise bosniaque 1908-1909 Mais refus catégorique de l’Autriche, appuyée à fond par Berlin. Elle se tourne ensuite vers la France et l’Angleterre et tombe là aussi un refus (intérêts vitaux de la Russie ne sont pas en jeu, et que leur alliance n’est que défensive, et cela faisait depuis plusieurs années que la France avait laissé entendre qu’elle ne risquerait rien pour les Balkans. L’Angleterre, surtout laissée seule, n’a évidemment rien à gagner dans l’affaire, et la Turquie ayant accepté l’annexion contre une indemnité). La crainte était donc un conflit austro-russe. Fort du soutien du chancelier Bülow, qui fait savoir le 22 mars 1909 à Isvolsky que l’Allemagne est prête à appuyer l’Autriche en cas de guerre, Aehrenthal se lance dans une épreuve de force diplomatique, et oblige la Russie à reconnaître l’annexion de la Bosnie-Herzégovine. Le gouvernement du tsar est contraint d’accepter et le 31 mars, la Serbie se voit à son tour obligée de plier devant l’ultimatum autrichien, en acceptant notamment de signer un texte lui demandant de cesser sa politique de propagande en faveur du mouvement yougoslave L A F O R M AT I O N D E S B L O C S Quelles conclusions tirer de la crise bosniaque ? Succès peu coûteux pour les Autrichiens et un coup d’éclat pour Bülow, témoin de l’échec de la triple entente et qui annonce que «le filet de l’encerclement est déchiré». La Russie sort humiliée de cette crise, et, plus qu’à ces deux alliés, c’est bien contre l’Autriche et l’Allemagne que Nicolas II tire la plus grande rancœur, persuadé qu’une lutte devient inévitable contre les ou une des puissances germaniques. L’Italie également s’estime lésée, car elle n’a jamais été consultée par ses alliés de la Triplice et elle n’obtient aucune compensation de la part de sa voisine autrichienne. La Russie et l’Italie vont du coup se rapprocher par l’accord secret de Racconigni, le 25 octobre 1909 : les deux pays s’engagent à maintenir le statu quo dans les Balkans, l’Italie à favoriser les intérêts russes dans les Détroits, et la Russie de soutenir l’Italie en Tripolitaine. Même si la guerre a été évitée, il en ressort de nombreuses tensions entre les États, et la crise bosniaque préfigure celle de l’été 1914, d’autant que si le nationalisme des slaves du Sud a été mis temporairement en veilleuse, il n’est pas éradiqué. L A F O R M AT I O N D E S B L O C S La crise marocaine de 1911 L’anarchie politique avait repris dans le royaume, et la France va accroître sa présence dans plusieurs villes, après des incidents face aux colons. Lors de l’occupation de Fez, le 21 mai 1911, l’Allemagne s’insurge que la France intervient au-delà des ports, outrepassant sa mission. Le 1er juillet 1911, une canonnière allemande arrive au port d’Agadir. L’Allemagne veut faire du marchandage : déjà présente au Cameroun, elle veut obtenir la totalité du Congo français. Le 17 juillet, le président du Conseil Joseph Caillaux déclare que la France n’est pas prête à céder sa colonie. L’intervention décisive est celle du ministre Lloyd George, futur premier ministre de 1916 à 1922, prononcée le 21 juillet : l’Angleterre appuie la France contre les exigences de l’Allemagne, et annonce que son pays n’est pas prêt à accepter une paix à n’importe quel prix. L A F O R M AT I O N D E S B L O C S On négocie pour sortir de la crise. Le 4 novembre 1911, Guillaume II reconnaît le protectorat français sur le Maroc, et la France lui cède une partie du Congo. Même si l’alliance franco-russe a paru inefficace, Paris a pu compter sur le soutien de l’Angleterre. L’Allemagne se révèle toutefois déçue de ses conquêtes, alors qu’en France, les nationalistes sont irrités par la diplomatie du Reich, et furieux d’avoir dû céder des territoires en temps de paix. Une des conséquences politique est la chute de Caillaux sous la pression des nationalistes, remplacé par Poincaré, lorrain et ardent opposant à l’Allemagne, et futur président de la République en 1913. LES GUERRES BALK ANIQUES 1911, l’Empire ottoman est attaqué par l’Italie. L’année suivante, la Serbie et la Bulgarie prennent la tête d’une alliance balkanique pour combattre à leur tour les Ottomans. La guerre italo-turque (1911-1912) Septembre 1911, l’Italie déclare la guerre à la l’Empire ottoman (Victoire à Tripoli+ front en Mer Égée et occupation des Iles de Rhodes et du Dodécanèse) Le traité de Lausanne (oct. 1912), l’Italie prend possession de la Libye. LES CAUSES DE L A GUERRE La Ligue balkanique La faiblesse de l’Empire ottoman attise les convoitises des nations des Balkans, qui souhaitent mettre la main sur les derniers territoires turcs en Europe. Le 13 mars 1912, première alliance, défensive et secrète, entre la Serbie et la Bulgarie (si l’un des deux pays rentre en guerre, l’autre l’appuiera + Partage de territoires entre la Serbie (Macédoine, Kosovo) et la Bulgarie (Thrace, rives de la Mer Égée). Le 29 mai 1912, la Grèce (qui a des visées sur la région de Thessalonique) signe un traité d’alliance Bulgarie. Le Monténégro intègre à son tour cette alliance des États chrétiens des Balkans. LES CAUSES DE L A GUERRE Initiée avec le soutien des diplomates russes, la Ligue balkanique suscite l’inquiétude du Tsar et de ses alliés (danger que la ligue balkanique puisse engager des hostilités avec l’Autriche). La Première Guerre balkanique (1912-1913) Le 8 octobre 1912, le Monténégro déclare la guerre au gouvernement ottoman, imité par ses alliés dix jours plus tard. Succès de la Ligue, le 3 décembre le gouvernement turc demande l’armistice (conférence internationale à Londres, à la demande du gouvernement britannique) Deux enjeux : 1) la position de l’Autriche, qui souhaite barrer l’accès à la mer pour la Serbie (proposition création de la principauté d’Albanie), 2) la question du partage de la Macédoine. Dernier sursaut des armée ottomanes, qui relancent les hostilités de février à mai 1913, les alliés de la Ligue continuent leur pression et libèrent la Macédoine. Le 30 mai la conférence de Londres aboutit finalement à un texte qui mécontente la Bulgarie, qui s’estime lésée dans ses gains territoriaux en Macédoine, véritable zone tampon entre tous ces pays, où s’entremêlent les groupes ethniques et religieux, qui va déclencher une deuxième crise. LES CAUSES DE L A GUERRE La Deuxième Guerre balkanique (Guerre de Bulgarie) (été 1913) Face à la Serbie, la Bulgarie reçoit le soutien de l’A-H. La Serbie signe avec la Grèce une alliance défensive. La Russie tente de réconcilier les deux pays pour sortir de la crise, en vain. Le 27 juin 1913, la Bulgarie attaque ses alliés de la veille, devenus rivaux. Défaite devant les troupes serbes et grecques, renforcées des Roumains et même des Turcs, désireux de prendre leur revanche. Freinée par l’Allemagne, qui estime que l’Autriche a sauvé la face en empêchant la Serbie d’avoir un débouché sur la mer Adriatique, et surtout par l’Italie qui refuse toute idée de se battre face à la Serbie, l’Autriche laissée à elle-même doit alors prendre la décision de ne pas appuyer la Bulgarie, qui s’incline et perd l’essentiel de ses conquêtes.. LES CAUSES DE L A GUERRE La Deuxième Guerre balkanique (Guerre de Bulgarie) (été 1913) La Bulgarie signe le 10 août 1913 le Traité de Bucarest : l’essentiel du territoire macédonien à la Grèce et à la Serbie, et qui rend la Thrace à la Turquie. L’indépendance de l’Albanie est proclamée, et placée sous le contrôle d’un prince d’une famille allemande, favorable à l’Autriche. Le second conflit balkanique a plutôt tourné à l’avantage de l’Entente, donnant, au grand dam de l’Autriche, une position éminente à la Serbie dans la région, qui gagne au passage plus d’un million d’habitants. Mais les tensions se sont encore attisées. Outre les rivalités entre les pays des Balkans, la création de la principauté albanaise attise les convoitises de l’Italie et de l’Autriche pour le contrôle de l’Adriatique. De plus, Guillaume II s’en veut de ne pas avoir soutenu son allié autrichien, et considère qu’il va falloir adopter une ligne dure au prochain incident dans la région.